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Escalade d’«Israël»: indifférence et conviction quant à l’incapacité du gouvernement libanais et de la Résistance à réagir ?

Escalade d’«Israël»: indifférence et conviction quant à l’incapacité du gouvernement libanais et de la Résistance à réagir ?
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Par AlAkhbar, traduit par AlAhed

Le principal défi auquel la résistance est confrontée ne se limite pas à créer un système de dissuasion pour stopper les agressions, mais consiste également à produire des faits qui enlèvent de l'esprit des acteurs de la tutelle et de leurs alliés internes l'idée que la Résistance est vaincue et dissuadée.

Le comportement agressif n’est pas nouveau pour l'ennemi. Ce qui est nouveau, ce n'est pas seulement l'ampleur du changement qui s’est opéré dans la doctrine sécuritaire et militaire de l'armée d'occupation et de son gouvernement, mais il est également lié à une lecture politique, militaire et sécuritaire de la part des dirigeants de l'entité, qui suggère qu'aucun acteur n'est capable de dissuader «Israël» de faire ce qu'il considère comme approprié pour ses intérêts, que ce soit au Liban, en Palestine, en Syrie, ou même en Irak, en Iran et au Yémen si nécessaire.

La dissuasion, ici, ne concerne pas seulement le besoin d'une couverture américaine apparemment ouverte, mais elle repose sur la conviction de l'ennemi «israélien» selon laquelle les ennemis d'«Israël» ne sont pas en position de pouvoir imposer des règles d'engagement qui limiteraient la liberté de mouvement de son armée dans toutes ces arènes.

Pratiquement, «Israël» met en œuvre ce qu'il prétend être un accord signé avec les États-Unis lors de l'accord sur le cessez-le-feu au Liban en novembre dernier, qui lui permet d'agir de manière autonome pour frapper ce qu'il considère comme une menace pour sa sécurité.

Il s'avère, avec le temps, que cet accord permet à «Israël» de contourner le cadre exécutif de la résolution 1701, qui est soumis à un mécanisme supervisé par les États-Unis, la France et les Nations Unies.

Cela ne s'est pas manifesté seulement par l'ampleur et l'étendue de l'agression, mais aussi par l'arrêt de l’action de la commission de surveillance, qui a cessé son rôle présumé.

D'autant plus qu'elle s'est même permise de couvrir toutes les agressions et de les justifier en accusant le gouvernement et l'armée libanais de ne pas prendre de mesures claires pour désarmer le Hezbollah, ou de s'en prendre à lui, à ses membres et à ses institutions, non seulement au sud du fleuve Litani, mais dans tout le Liban.

En écoutant ce que les Américains demandent aux présidents au Liban ainsi qu'aux forces politiques et aux institutions militaires et sécuritaires, l'étonnement face aux actions d'«Israël» disparaît.

En effet, les Américains semblent montrer peu d'intérêt pour la possibilité de l'effondrement de l'accord de cessez-le-feu si «Israël» continue de le violer en permanence et partout. Il semble qu'ils soutiennent l'idée que d'importants développements ont eu lieu dans la région et au Liban depuis le cessez-le-feu, ce qui impose une révision du mécanisme de travail. Par conséquent, le côté américain a intensifié ses pressions au point de réclamer l'inscription du désarmement du Hezbollah comme point central à l'ordre du jour des forces politiques au Liban, tout en poussant en faveur de négociations politiques entre le Liban et «Israël» pour traiter les points de conflit que la commission de surveillance est censée aborder et trancher.

S'il est logique que les États-Unis s'attendent des forces et des personnalités libanaises à un engagement accru contre la Résistance, tant au niveau des idées que de la gestion et de l'action directe, il est paradoxal qu'ils ne prennent en compte aucune protestation, pas seulement de la part du Hezbollah ou des alliés de la Résistance, mais aussi des deux présidents Joseph Aoun et Nawaf Salam, ainsi que de certaines voix qui se considèrent comme alliées aux États-Unis et à l'Arabie saoudite.

Le désintérêt des parties américaine et du Golfe pour la réalité de l'embarras qui touche leurs alliés au Liban ne trouve d'autre explication que le fait que les États-Unis et l'Arabie saoudite estiment avoir amené Aoun et Salam à la présidence de la République et du gouvernement, et qu'il incombe donc à ces deux hommes de régler rapidement les factures. Il ne s'agit pas ici de discours général sur les réformes, la lutte contre la corruption ou la reconstruction du pouvoir, mais exclusivement de fournir à l'ennemi les éléments de sécurité dont il a besoin, ce qui est également conforme aux intérêts américains et saoudiens.

Le dénominateur commun entre les acteurs de la nouvelle tutelle et «Israël» est de travailler à se débarrasser du Hezbollah, d'autant plus que les résultats du dernier cycle de confrontations militaires n'ont pas atteint l'objectif souhaité d'anéantir le parti et la résistance qui l'accompagne.

Selon ce que des responsables de différents niveaux entendent au Liban, il semble y avoir un consensus entre les Américains, les Saoudiens, les «Israéliens», ainsi que d'autres pays de la région et de l'Occident, sur une évaluation qui stipule que le Hezbollah est désormais incapable de mener des actions militaires significatives, en raison des coups qu'il a subis lors de la guerre et parce qu'il est susceptible de connaître de fortes secousses qui l'empêcheraient de se reconstituer en tant que force influente dans le cours des événements.

La conclusion principale de tous ces acteurs est que le Hezbollah est incapable de s'engager dans un programme de confrontation avec «Israël», ni de retourner à la guerre, ni de rétablir un front de soutien, ni de mener des opérations militaires qui dérangeraient «Israël».

Bien que cette évaluation soit diffusée auprès des forces politiques locales, dans le cadre d'une incitation des Libanais à une confrontation plus grande avec le Hezbollah sur le plan intérieur, ces mêmes acteurs agissent encore avec inquiétude quant à ce que le Hezbollah pourrait faire pour garantir la continuité de la résistance.

Cela signifie, tout simplement, que les acteurs de la tutelle, avec «Israël», craignent que le temps passe et que le Hezbollah décide de restaurer son milieu et ses capacités, rendant ainsi la tâche de le détruire à nouveau plus complexe.

Cela incite les parties sous tutelle à intensifier la provocation interne, que ce soit par le biais d'une propagande médiatico-politique affirmant que la résistance est inutile, ou en transformant l'exigence de certaines forces de désarmer le Hezbollah en une exigence générale destinée à l'ensemble des Libanais.

Ce que souhaitent les nouveaux tuteurs, c'est qu'un conflit interne majeur éclate au Liban, aidant ainsi les alliés de la nouvelle tutelle dans leurs batailles électorales municipales et parlementaires entre 2025 et 2026. Cela conduirait à affaiblir la représentativité du Hezbollah au sein des instances élues par le peuple, car le succès des ennemis de la résistance dans cette tâche nécessite non seulement de hausser le ton sur le plan politique et médiatique contre le Hezbollah, mais aussi de porter de nouvelles frappes, tant sur le plan sécuritaire que militaire, contre le Hezbollah pour le soumettre, ou du moins pour faire comprendre aux gens qu'il est incapable de jouer un rôle dissuasif face à «Israël».

Bien sûr, nous sommes, comme d'autres peuples de la région, confrontés à la nécessité de traiter avec les thèmes du projet hostile et de ses objectifs. Mais l'essentiel est que nous revoyions non seulement l'histoire de notre peuple, mais aussi l'historique des expériences américaines et israéliennes au Liban, en examinant les raisons de l'échec de toutes les tentatives qui n'ont jamais cessé depuis la création de l'entité ennemie pour soumettre le Liban à la loi des compromis orchestrée par les États-Unis, au service de leur projet de domination dans la région, ou au service du projet de l'ennemi visant à rétablir une image de force militaire capable de sévir à tout moment et en tout lieu.

Cela soulève la question de ce que la Résistance peut faire, non seulement pour faire face à ce projet, mais aussi pour imposer de nouveaux faits et règles.

Cette question est laissée à l'évolution des événements d'une part, et à des évaluations politiques qui ne doivent pas ignorer l'ampleur des changements survenus dans notre région au cours des dix-huit derniers mois.

Mais l'essentiel aujourd'hui est que la Résistance a le devoir de faire comprendre aux parties hostiles que leur projet visant à la frapper n'apporterait que des ravages au Liban, et que l'ennemi ne peut pas y parvenir, car elle est capable de renverser la situation quand cela s'avère nécessaire... C'est la question centrale, après que la plupart des forces politiques aient pris conscience que l'Occident, ainsi que les Arabes, ne permettront pas au Liban de se redresser à nouveau.

 

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