Nous vous combattrons toujours
Peut-être, certains s’interrogeraient sur les résultats politiques ou moraux du crime. Et puisque la réponse ne nécessite pas de preuves, ceux qui estiment qu’il serait possible de fuir ou de faire marche arrière sont insensés ou privés de discernement.
Pas de choix sauf de poursuivre le combat contre ceux-là au Liban, en Syrie, en Irak au Yémen, dans la péninsule arabe, en Egypte, en Lybie et en Tunisie. C’est une décision irréversible. La seule réponse aux criminels est : Nous poursuivrons le combat et nous vous pourchasserons partout, sans demander la permission de quiconque !
L’attentat de Bourj Barajneh est survenu pour ouvrir les esprits devant des remarques indispensables :
- Le combat contre «Daech» et ses frères, en Syrie, aux frontières du Liban et dans nos villes, est une nécessité. S’il n’avait pas eu lieu au moment voulu, nos villages et villes auraient été des scènes de crimes similaires à ce qui a eu lieu la veille. L’attentat prouve l’exactitude de ce choix.
- Les mesures de sécurité prises tout au long des trois dernières années dans les villes et villages, notamment dans la Banlieue sud, le Liban sud et la Békaa, ont prouvé leur efficacité ce qui a épargné l’effusion du sang dans nos rues. En dépit de la dureté du crime, il faut reconnaitre que les mesures sécuritaires en question ont été un facteur déterminant qui nous a assuré une marge de calme non rêvée par ceux qui se sont enrôlés dans cette bataille.
- Celui qui a pris la décision du crime et choisi les kamikazes a voulu, non seulement faire souffrir le public de la Résistance, mais aussi provoquer la discorde. Un fait qui demande la rigueur dans la retenue, d’éviter toute erreur dans les réactions émotives. Une ligne de conduite qui marque d’ailleurs l’action de la résistance, de ses chefs et de son public.
- La guerre ouverte contre ces déments exige une vigilance permanente, sans aucune détente qui permet aux criminels d’en profiter. Un fait qui requiert par la suite une coordination plus étroite entre les parties concernées, dont, la Résistance, l’armée et les services de sécurité. Ce fait nécessite aussi une action supplémentaire et plus efficace de la part de la Branche des renseignements des Forces de Sécurité intérieure qui se doit de distinguer entre la couverture politique intérieure, régionale et internationale et le devoir de protéger les Libanais.
Cependant l’impact du crime serait en mesure de rappeler aux responsables du pays, ceux aux pouvoirs ou les partis et les personnalités politiques, que resserrer les rangs des Libanais n’est plus un luxe et que la confrontation de la machine criminelle sollicite désormais des traitements réalisables voire exigés plus que jamais.
Si l’absence du chef qui frappe d’une main de fer pour cesser les cris des enfants empêchait l’ordre dans la performance des autres acteurs, le sang des innocents et la guerre ouverte contre ce type de terrorisme nécessite plus que la solidarité verbale. Ce serait plutôt une motivation pour prendre des mesures intolérables sous la tutelle de l’étranger.
Enfin, est-il encore obligatoire de parler des meurtriers ? Du cerveau qui décide d’un tel crime ? D’un jeune homme dont le cœur et la raison ont été ravis, remplacés par une pierre sourde ? Y-a-t-il parmi nous quelqu’un qui s’interroge encore sur le dieu de ceux-là, sur leur doctrine et sur leur obscurantisme qui ne s’éclaircira que par leur fin ?
Y-a-t-il encore parmi nous quelqu’un qui demande une explication pour être convaincu de la nécessité de combattre ceux-là partout afin d’interdire la multiplication de leur nombre et de lutter contre leur expansion?
Y-a-t-il parmi nous un individu qui réclame encore des explications sur les fonds et la dimension de la guerre existentielle avec ceux qui prônent cette doctrine ou la promeuvent, ou qui la soutiennent sur le plan des finances, des armes ou même du discours ?
Le crime de la veille n’a pas été une surprise. Celui qui a planifié et exécuté cette monstruosité est le même qui soutient les meurtriers déployés dans le monde arabe et islamique sous le slogan de la liberté. Ces aliénés ont un seul dieu. Le dieu de la mort, doté désormais d’un nom, d’une face et d’une adresse.
Artilcle paru dans le quotidien libanais al-Akhbar, traduit par l'équipe du site