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La commémoration du 14 août: entre les deux juillets

La commémoration du 14 août: entre les deux juillets
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Par Ibrahim Al-Amine*

Au lendemain de la fin de la guerre de juillet 2006, une délégation des cadres des brigades Ezzeddine Al-Kassam, est arrivée à Beyrouth.

Une seule question à débattre : les leçons tirées de la guerre et comment transposer l'expérience en Palestine.

Le martyr Imad Moghnieh a personnellement géré le dossier. Il a accueilli la délégation palestinienne, a élaboré un programme détaillé de travail avec ses compagnons dans la résistance. Les directives : transférer toutes les expertises à la résistance à Gaza !

*Le plan du transport d'armes

Lorsque la décision ordonne de transporter tout, ceci signifie équipements et expertises à la fois.La commémoration du 14 août: entre les deux juillets Le premier pas consiste à la révision des plans de travail. La réalité sécuritaire de la résistance. La réalité militaire et les méthodes de travail. Les équipements et l'armement. Les programmes d'entrainement. En outre, le travail s'est concentré sur la sortie des cadres de la résistance de Gaza et leur retour, après avoir suivi des sessions d'entrainement. Le transport des équipements nécessaires. L'élaboration d'un plan pour l'acheminement d'armes efficaces dans la bataille avec l'ennemi.
Du point de vue de la sécurité, l'expérience exigeait d'attirer l'attention des résistants en Palestine à la nécessité d'établir une méthode de travail basée sur la suspicion. En d'autres termes, la structure du corps jihadiste doit être isolée pour empêcher l'ennemi de s'y infiltrer. Ceci mène effectivement à isoler ce corps de celui de l'organisation politique. L'imposition de conditions différentes sur ceux qui font partie du corps jihadiste. Une action efficace et renforcée du service anti-espionnage. Pas de laxisme. Pas d'erreurs ou de tolérance. Même si ce fait nécessitait quelque dureté ; L'objectif étant clair, à savoir, protéger le corps jihadiste et toutes ses ramifications du danger d'être découvert partiellement ou complètement devant l'ennemi.
Sur le plan militaire, il était facile d'affirmer que la nature de la Bande de Gaza, nécessitait l'entrainement d'une force d'affrontement terrestre, dotée de qualités spécifiques. D'une grande flexibilité. De petits groupes. Chacun de ces derniers déployé dans un lieu précis et ayant un programme d'action. Quant à la mission du commandement, elle consiste à gérer la commande et à contrôler la totalité des combattants. Dans ce contexte, on a éprouvé le besoin de consolider la culture de «la limite des connaissances». En d'autres termes, les cadres, et les moudjahidines doivent être convaincus, en premier lieu, qu'ils ne sont pas censés connaitre la nature de la mission des autres. Puis dans la seconde étape, il fallait établir une méthode qui empêche un groupe de savoir, même par pur hasard, la nature du travail d'un autre. Ce fait nécessite en soi, un temps assez long pour être réalisé.

*Trouver une équation dissuasive face à l'armée de l'air

Par ailleurs, la leçon la plus importante pour Gaza, tirée de la guerre de juillet au Liban, était de chercher les moyens d'avorter des larges opérations d'invasion par l'armée de l'occupation et de trouver une équation dissuasive avec l'armée de l'air, surtout que la nature géographique de Gaza peut être exploitée par l'ennemi. Mais dans cette bande, la surpopulation permet une grande flexibilité d'action aux résistants, alors que les zones ouvertes permettent l'installation d'un large réseau de lance-roquettes, de différentes dimensions et portées.
La résistance à Gaza devait bénéficier rapidement de l'opération de camouflage requise. Elle devait installer une structure qui assure la séparation des réseaux des roquettes, les uns des autres, même si ce fait nécessitait la construction de plates-formes qu'on pourrait éliminer après la première utilisation. Un plan de ce genre requiert un travail laborieux dans les ateliers de la résistance et puis de grands efforts en matière de transport des matières premières, et des sessions d'entrainements pour former des cadres et leur transmettre les expertises techniques afin de produire la plus grande quantité possible de roquettes.
Depuis la fin de la guerre de juillet 2006 et jusqu'à juillet 2014, plusieurs années se sont écoulées. La bande de Gaza fut la scène d'affrontements acharnés avec l'armée ennemie. Des développements politiques majeurs ont eu lieu dans le monde arabe, notamment en Egypte. Ce fut une opportunité en faveur des forces de la résistance, de lancer les préparatifs pour réaliser des exploits lors de toute confrontation avec l'ennemi.
Bien qu'entre les deux guerres 2008-2009 et 2012, plusieurs cadres de la résistance furent assassinés, mais la frappe la plus douloureuse fut l'assassinat du leader d'Al-Kassam, Ahmad Jaabari. Une frappe qui a obligé le commandement des forces de la résistance, Al-Kassam, et Saraya al-Qods du Jihad Islamique, d'introduire des changements significatifs à leur méthode de travail. Des changements que nul n'était en mesure de découvrir, surtout que le corps politique de la résistance n'était pas au courant des activités et programmes des combattants. Ce fait a rendu la dernière confrontation avec l'ennemi, riche en surprises.
Il est évident que la résistance à Gaza possède les plans, les programmes, le potentiel humain et militaire pour mener une guerre de longue durée contre l'ennemi. Des capacités qui la rendent en mesure d'accentuer la crise au sein de l'armée d'occupation et du leadership israélien, dans le but de les pousser à reculer. Mais le problème réside toujours dans la capacité de l'équipe politique à gérer une bataille politique consistante, qui mène à une victoire claire et nette.
Pas besoin d'évoquer les leçons tirées de l'offensive israélienne de 2006 contre le Liban. «Israël» seul le fait. L'entité sioniste qui a prétendu avoir bénéficié de cette expérience, est apparue comme un élève pitoyable qui passe d'un échec à un autre. De ce fait, l'ennemi réfléchit à la grande catastrophe qui l'attend, s'il provoque une nouvelle guerre contre le Liban

Les grands effets de juillet 2006

Il semble que la victoire de juillet 2006 a eu de grands effets, non limités à la période de la guerre. Les effets de ce triomphe sont illustrés aussi dans une grande victoire à Gaza et ont imposé des résultats positifs pour la résistance au Liban.
Tout le clivage politique ne sert point à dissimuler la vérité : Imad Mognieh, Ahmad Al-Jaabari et Hassan Lakkis, vivent à l'heure actuelle dans le même endroit à partir duquel ils observent la fidélité de leurs compagnons et la réussite de ces derniers dans l'apprentissage des bonnes leçons qui mènent inévitablement à la grande victoire !

*Ibrahim Al-Amine est le rédacteur rn chef du quotidlien libanais Al-Akhbar

Source : Moqawama.org, traduit par l'équipe du site

 

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