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La plus longue guerre terrestre d’«Israël»: les militaires ne veulent pas combattre

La plus longue guerre terrestre d’«Israël»: les militaires ne veulent pas combattre
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La guerre de Gaza est la première en son genre pour l'armée d'occupation. En effet, cette armée mène la première guerre terrestre de longue durée, à ce niveau d'intensité.

Les dirigeants militaires et politiques «israéliens» n'ont pas exagéré lorsqu'ils ont déclaré qu'ils livraient une guerre dépassant celle de la «création de l'État» en 1948. L'opération Déluge d’Al-Aqsa et ses suites, avec toutes leurs ramifications et complications ainsi que l'élargissement des fronts de combat, ont dépassé la guerre du 6 octobre 1973, et même l'ensemble des guerres des pays arabes contre «Israël». L'armée d'occupation «israélienne», qui s'est appuyée dans ses tactiques sur des guerres éclaires et rapides où elle porte le combat sur le terrain de l'ennemi, n'a jamais connu dans son histoire un combat ininterrompu pendant 300 jours.

Bien que le niveau d'intensité du feu «israélien», les dommages et massacres qui en résultent parmi les civils, ainsi que les pertes dans les rangs de la résistance et de ses capacités ne puissent être comparés à ce que les branches militaires des factions de la résistance infligent comme dommages et nombre de tués dans les rangs de l'armée d'occupation, le calcul des pertes ici ne se mesure pas selon les règles mathématiques pures. En effet, la nature sur laquelle l'armée d'occupation et la société militaire qui la soutient ont été construites est plus sensible aux pertes, étant donné que la philosophie de l'établissement de l'entité d'occupation, dans la conscience collective juive, depuis la génération fondatrice jusqu'aux combattants de 2024, s'est appuyée sur l'hypothèse que la Palestine est une terre de prospérité et de bien-être.

L’armée de l’air dissimule la faiblesse des soldats sur le terrain

Cette guerre a également brisé les «tabous» de l'idée historique de «l'armée héroïque», qui a vaincu les armées arabes réunies en 6 jours, a réussi à transformer la victoire arabe complète du 6 octobre en une défaite partielle, et a expulsé l'«Organisation de libération de la Palestine» du Liban en 1982, puis a assassiné ses dirigeants partout dans le monde.

Cette même armée est celle qui invente les moyens et les ruses pour faire pression sur l’autorité politique afin d'arrêter la guerre. De fait, au cours des deux derniers mois, des dizaines de déclarations ont montré la volonté du chef d'état-major, Hertzi Halevi, ainsi que du ministre de la Guerre, Yoav Gallant, de changer le rythme du combat. Cette approche a été suivie de l'expression du souhait de commencer à discuter de la forme du lendemain de la guerre, puis de la précipitation pour annoncer la destruction des capacités des «Brigades Ezzedine Al-Qassam» à Rafah, puis de la remise des photos trouvées par l'armée dans la bande, montrant la situation des soldats et des colons prisonniers à Gaza pour faire pression sur le Premier ministre afin d'accélérer la conclusion de l'accord.

L’armée d’occupation a même entrepris de doubler les pertes humaines déclarées dans les rangs des soldats, et de reconnaître que l'armée souffre d'une crise dans le nombre de chars et de véhicules dont elle dispose. Plus encore, l’armée a abandonné des véhicules de transport de troupes calcinés et détruits dans les rues de Choujayya, Tel El-Hawa et Rafah.

L'armée d'occupation exprime à travers ces actes, que ce soit dans ses déclarations ou ses insinuations, le niveau de tensions qu'elle vit dans son combat continu à Gaza. En effet, l'accumulation de l'action de résistance quotidienne a contribué à la perte de centaines de chars, qui constituent la force terrestre principale, contraignant cette armée à utiliser des véhicules anciens qui ne sont pas adaptés à ce niveau de combat.

De plus, la répétition des incursions terrestres dans des zones où les soldats ont subi de lourdes pertes en vies humaines, et d'où ils sont sortis en considérant avoir accompli leur mission d'éradication de la résistance, comme les quartiers de Tel Al-Hawa, Chujayya, Jabalia et Al-Zeitoun, ainsi que la ville de Khan Younis, a aggravé le découragement dans les rangs des soldats, qui ont le sentiment de courir après des moulins à vent et de retourner dans chaque zone qu'ils quittent, confrontés à une résistance plus tenace, plus féroce et plus expérimentée que celle qu'ils avaient rencontrée quelques mois auparavant.

La possibilité de l'effondrement de l'armée ennemie semble lointaine, non pas parce que l'armée d'occupation est puissante et surhumaine, mais parce que les énormes moyens de l'appareil sécuritaire «israélien», en particulier l'armée de l'air, seront en mesure à tout moment de dissimuler la faiblesse vécue par la troupe sur le terrain. De plus, une telle hypothèse est liée à la capacité de la résistance, sur les fronts de combat à Gaza, à mener une contre-offensive, ce qui est peu probable, compte tenu de la prudence et de l'économie de munitions et de combattants de la résistance, en raison de l'incertitude sur la durée de la guerre et de la phase d'après-guerre.

Article paru dans le quotidien libanais AlAkhbar, traduit par l’équipe du site

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