L’ami d’«Israël» accueilli cordialement par les responsables libanais
S’ils le savaient, ce serait une catastrophe et s’ils l’ignoraient, ce serait pire. Ce sont les seuls mots adéquats pour commenter l’accueil, par de hauts responsables libanais, politiques et spirituels, du ministre de l’Emploi et du multiculturalisme canadien, Jason Kenney, il y a quelques jours.
Le ministre conservateur est le meilleur ami d’«Israël» au sein du gouvernement canadien. Cet homme, défenseur invétéré de la politique d’«Israël», de ses guerres et de l’existence de cette entité, responsable des décisions hostiles aux Arabes et Palestiniens, a été cordialement accueilli par le Premier ministre, Tammam Salam, le ministre Gebran Bassil, le député Sami Gemayel, le président des Forces Libanaises, Samir Geagea, le commandant en chef de l’armée, Jean Kahwaji. Il s’est aussi entretenu avec le patriarche maronite, Béchara Boutros Rahi, le patriarche syriaque orthodoxe, Ignas II Ephrem, le patriarche arménien, Narcis Pedros XIX et Aram Kichichian et enfin par le mufti de la République, cheikh Mohammad Rachid Kabbani, par cheikh Abdul Amir Kabalan et sayed Ali el-Amine.
Ces politiciens et responsables religieux pourraient justifier en disant que le ministre canadien effectuait une visite officielle auprès des responsables libanais et qu’ils n’étaient pas au courant de ses prises de position. Pourtant, une simple recherche sur internet, faite par leurs conseillers ou assistants, pourrait les informer de ses positions, déclarations et tournées effectuées par cet homme dans le contexte de son soutien à «Israël».
En fait, ce ministre canadien avait répondu à l’ancien premier ministre, Fouad Siniora, lors de la guerre de 2006, le qualifiant «d’ingrat», lorsque ce dernier avait blâmé le Canada pour son soutien à l’offensive israélienne.
Pourquoi le Premier ministre Tammam Salam ne demande-t-il pas un aperçu sur l’identité de ses visiteurs officiels? Pourquoi le ministre des AE et les hauts responsables politiques et religieux ne le font-ils pas? Le Premier ministre et son ministre des AE savaient-ils que Kenney a obtenu depuis deux mois le prix du «Courage moral», offert par une fondation pro-israélienne. Savaient-ils que cet homme participe à la plupart des conférences et des mouvements en faveur d’«Israël» au Canada et à l’étranger (dernièrement en Suisse et New York)? Que Kenney était favorable au soutien de son pays à «Israël» en juillet 2006 et à l’invasion de l’Irak en 2003?
Ainsi, les représentants du peuple et de l’Etat libanais, censés être en état de guerre avec l’ennemi israélien, ont négligé l’identité de leur visiteur et ses positions. Ils l’ont cordialement reçu et discuté avec lui des affaires relatives au Liban et à la région, sur fond des missiles qui s’abattent sur la bande de Gaza, semant la mort et la destruction parmi les Palestiniens. Aucun d’eux n’a assumé son devoir moral ou professionnel ni avant, ni durant la visite.
Bon. Supposons que tous les assistants des responsables libanais concernés étaient en vacance, depuis l’annonce de la tournée de 4 jours de Kenney au Liban. Qu’en est-il de l’attachement des politiciens aux medias sociaux? Facebook par exemple. Un simple coup d’œil sur son compte Facebook, montre clairement son appel à tous pour «appuyer le parti conservateur, proche d’Israël» et ce depuis deux semaines!
Quant aux «exploits» du ministre depuis qu’il était ministre de l’immigration, on cite l’arrêt du financement de «la Maison culturelle palestinienne» en 2012, la cessation du financement de l’Union arabo-canadienne en 2014. Kenney avait accusé cette fondation d’«antisémitisme» et intenté un procès à son encontre afin d’en interdire le financement.
Mais Kenney, tout comme les diplomates en fonction au Liban, a été émerveillé par l’hospitalité libanaise et exprimé sa joie pour l’hommage que lui a rendu l’USEK. Cette université lui a remis un doctorat Honoris Causa.
Article paru dans le quotidien libanais Al-Akhbar, traduit par l'équipe du site
Le ministre conservateur est le meilleur ami d’«Israël» au sein du gouvernement canadien. Cet homme, défenseur invétéré de la politique d’«Israël», de ses guerres et de l’existence de cette entité, responsable des décisions hostiles aux Arabes et Palestiniens, a été cordialement accueilli par le Premier ministre, Tammam Salam, le ministre Gebran Bassil, le député Sami Gemayel, le président des Forces Libanaises, Samir Geagea, le commandant en chef de l’armée, Jean Kahwaji. Il s’est aussi entretenu avec le patriarche maronite, Béchara Boutros Rahi, le patriarche syriaque orthodoxe, Ignas II Ephrem, le patriarche arménien, Narcis Pedros XIX et Aram Kichichian et enfin par le mufti de la République, cheikh Mohammad Rachid Kabbani, par cheikh Abdul Amir Kabalan et sayed Ali el-Amine.
Ces politiciens et responsables religieux pourraient justifier en disant que le ministre canadien effectuait une visite officielle auprès des responsables libanais et qu’ils n’étaient pas au courant de ses prises de position. Pourtant, une simple recherche sur internet, faite par leurs conseillers ou assistants, pourrait les informer de ses positions, déclarations et tournées effectuées par cet homme dans le contexte de son soutien à «Israël».
En fait, ce ministre canadien avait répondu à l’ancien premier ministre, Fouad Siniora, lors de la guerre de 2006, le qualifiant «d’ingrat», lorsque ce dernier avait blâmé le Canada pour son soutien à l’offensive israélienne.
Pourquoi le Premier ministre Tammam Salam ne demande-t-il pas un aperçu sur l’identité de ses visiteurs officiels? Pourquoi le ministre des AE et les hauts responsables politiques et religieux ne le font-ils pas? Le Premier ministre et son ministre des AE savaient-ils que Kenney a obtenu depuis deux mois le prix du «Courage moral», offert par une fondation pro-israélienne. Savaient-ils que cet homme participe à la plupart des conférences et des mouvements en faveur d’«Israël» au Canada et à l’étranger (dernièrement en Suisse et New York)? Que Kenney était favorable au soutien de son pays à «Israël» en juillet 2006 et à l’invasion de l’Irak en 2003?
Ainsi, les représentants du peuple et de l’Etat libanais, censés être en état de guerre avec l’ennemi israélien, ont négligé l’identité de leur visiteur et ses positions. Ils l’ont cordialement reçu et discuté avec lui des affaires relatives au Liban et à la région, sur fond des missiles qui s’abattent sur la bande de Gaza, semant la mort et la destruction parmi les Palestiniens. Aucun d’eux n’a assumé son devoir moral ou professionnel ni avant, ni durant la visite.
Bon. Supposons que tous les assistants des responsables libanais concernés étaient en vacance, depuis l’annonce de la tournée de 4 jours de Kenney au Liban. Qu’en est-il de l’attachement des politiciens aux medias sociaux? Facebook par exemple. Un simple coup d’œil sur son compte Facebook, montre clairement son appel à tous pour «appuyer le parti conservateur, proche d’Israël» et ce depuis deux semaines!
Quant aux «exploits» du ministre depuis qu’il était ministre de l’immigration, on cite l’arrêt du financement de «la Maison culturelle palestinienne» en 2012, la cessation du financement de l’Union arabo-canadienne en 2014. Kenney avait accusé cette fondation d’«antisémitisme» et intenté un procès à son encontre afin d’en interdire le financement.
Mais Kenney, tout comme les diplomates en fonction au Liban, a été émerveillé par l’hospitalité libanaise et exprimé sa joie pour l’hommage que lui a rendu l’USEK. Cette université lui a remis un doctorat Honoris Causa.
Article paru dans le quotidien libanais Al-Akhbar, traduit par l'équipe du site