Les réunions réservées aux débats autour de la situation au Moyen Orient, notamment en Syrie, ne cessent guère ces jours-ci, dans les salles annexées au Parlement français.
Certains colloques organisés par des intellectuels français ou des associations françaises y sont tenus à huis clos.
Le correspondant d’Alahednews en France a assisté, la semaine dernière, à un colloque tenu à

l’appel de l’association «Stalingo», regroupant des diplomates, des ex-députés et commerçants.
L’ancien colonel de l’armée française, Alain Corvez, s’y est prononcé autour de la situation en Syrie.
Il a abordé la politique française en disant: «les critiques adressées par Laurent Fabius à l’Iran dans le contexte syrien reflètent un échec politique».
Il a appelé son pays à adopter le choix des négociations avec le régime syrien et l’Iran, puisque les États-Unis effectuent des négociations avec la Russie et l’Iran dans le but de préserver leurs intérêts. «Pourquoi alors les Français ne défendraient-ils pas leurs propres intérêts?», s’est-il interrogé.
Et Corvez de poursuivre: «L’Iran ne veut pas obtenir les armes nucléaires, mais veut plutôt maitriser les techniques nucléaires. Ceci est son droit. Israël détient ces armes et si l’Iran réussit à les concevoir, ce fait établira un équilibre de la terreur duquel résultera une stabilité similaire à celle qui prévaut en Syrie, surtout que le but de la détention de ces armes est et sera toujours la dissuasion».
Selon le colonel français, la France a des intérêts majeurs avec les Iraniens, prêts à coopérer avec la France. Mais les gouvernements et compagnies de cette dernière étaient toujours dépendants des pressions exercées par les compagnies américaines.
Concernant les armes chimiques syriennes, Corvez a indiqué que les informations confirmées, en possession des services de renseignements occidentaux, affirment un fait: l’opposition syrienne était derrière l’attaque au Sarin dans le but de provoquer une intervention américaine en Syrie. Il a ajouté que les politiciens américains ont profité de ce scénario pour exercer des pressions

contre la Syrie. Il a rappelé dans ce contexte les propos de Colin Powell en Conseil de Sécurité en 2003.
Le colonel français a qualifié le président syrien Bachar Assad d’homme «non sanguinaire», mais qui combat des groupes terroristes takfiris, financés par l’Arabie et le Qatar et armés par plusieurs autres pays, dont les États-Unis.
«Si la majorité du peuple syrien ne soutenait pas Assad, il ne serait parvenu à maintenir son poste après les campagnes menées à son encontre», a expliqué le colonel.
Il a enfin argué que les chrétiens syriens soutenaient le régime par crainte des rebelles takfiris dont le projet consiste à instaurer un état wahhabite en Syrie.
D’après les discours prononcés par les personnes présentes au colloque, l’audience était unanime quant à la nécessité du dialogue avec l’Iran. Ce fait connote d’ailleurs une nouvelle orientation chez les élites occidentales.
En outre, certains se sont dits sceptiques quant à la possibilité du règlement de la cause palestinienne, vu l’intransigeance d’«Israël», l’absence des pressions américaines contre ce dernier, la préoccupation de la Syrie et de l’Égypte par leurs problèmes intérieurs et le différend entre la Syrie et le mouvement Hamas.
Source: Alahednews, traduit par l'équipe du site