De la bague à la rose la plus précieuse du monde: bonheur pour celui qui en a eu la chance
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Par AlAhed
Les proches du martyr, sayyed Hassan Nasrallah, savent à quel point il aimait son peuple ; il y avait une relation forte entre eux. C'était lui qui s'inquiétait pour eux, demandant de leurs nouvelles et de leurs préoccupations, malgré ses nombreuses occupations. Il a toujours exhorté les députés et les ministres du Hezbollah en disant : «Prenez soin des gens, accueillez-les, offrez-leur de votre temps, et ne leur refusez rien.»
Ainsi, le geste marquant a eu lieu : la distribution des roses ornant le cercueil du martyr le plus sacré et de son compagnon de route, à son public le plus honorable. Les gardes du grand martyr ont préféré échanger avec le peuple quelque chose qui porte la mémoire du martyr. Ils ont choisi d'échanger l'amour avec le peuple ; d'habitude, les fleurs sont jetées sur le cercueil des martyrs, mais avec sayyed Nasrallah, l'histoire s'enrichit de nouveaux chapitres. Les roses entourant son cercueil béni sont jetées sur le peuple, tandis que les mains des affectueux sont levées pour recevoir une rose.
Tout au long du parcours du cercueil parmi les fidèles, les gardes des deux leaders ont distribué des «boutons» de roses rouges et blanches aux épris. Les mains des plus honorables gens, qui avaient toujours élevé des prières pour leur sayyed, étaient levées dans l'espoir de recevoir une rose, symbole de moments de proximité avec le cercueil béni. Ces mains avaient toujours souhaité recevoir une bague des mains de ce leader historique, en signe de bénédiction, lui qui était connu pour sa générosité et offrait souvent des bagues à ses visiteurs. Ainsi, ses gardes ont choisi de leur offrir une rose après son martyre, comme si c'était la volonté de sayyed Nasrallah.
Durant l’évènement, on peut se montrer égoïste, ne serait-ce qu'une fois ; l'important est de recevoir une rose, un souvenir du chef, un cadeau tant souhaité. Les scènes ont varié tout au long du parcours : certains appelaient le compagnon de sayyed Nasrallah, Abou Ali, pour qu'il leur lance une rose, tandis que d'autres sautaient au milieu des foules, peu importe s'ils tombaient au sol, l'essentiel étant de recevoir une rose. Avec chaque rose, la scène se répétait : les fidèles sautaient haut, les mains se levaient, et l'un d'eux parvenait à en obtenir une. Après un échec, quelqu'un appelait à nouveau Abou Ali, qui lançait une autre rose, et cette fois, il remportait une.
Quant à ceux qui ont reçu la rose la plus précieuse au monde, leurs sentiments sont différents. Certains l'enlacent, la portant avec un soin particulier de peur d'abîmer ses pétales. D'autres la sentent avec impatience. J'ai entendu une femme dire qu'elle ne tarderait pas à la faire sécher chez des spécialistes et à la mettre dans une boîte pour la conserver toute sa vie. Une autre dame acquiesce, trouvant l'idée excellente, et elle se propose aussi de la faire sécher. Parmi la foule, une scène attire l'attention : une vieille femme regarde avec regret, car le cercueil est déjà loin et elle n'a pas eu de rose, incapable de le rattraper. Elle regarde devant elle, l'espoir se dessine : quelqu'un porte trois roses, elle s'approche lentement. «Peux-tu te séparer d'une, mon enfant ?» La situation est difficile pour lui, mais pour l’amour du sayyed, il lui répond : «Avec plaisir ma tante.»
L'un d'eux n'a pas eu la chance de saisir une rose, alors il a demandé à un gagnant à côté de lui s'il pouvait lui emprunter une rose pour prendre une photo souvenir. Une autre scène se dessine : un groupe de jeunes entoure un participant gagnant, touché par la tristesse qu'il a vue sur les visages de certains, il décide de donner quelques pétales aux demandeurs pour qu'ils les gardent en souvenir de ce jour. Dans la foule, une dame qui n'a pas pu attraper de rose a réussi à obtenir une tige, mais elle la tient fermement de peur qu'elle ne lui échappe et se perde dans la masse. Quant à ceux qui ont perdu tout espoir de gagner, on les voit jeter quelques regards au sol, cherchant une rose qui aurait pu tomber par inadvertance sans que personne ne s'en aperçoive.
Au moment où la cérémonie touche à sa fin, les porteurs de roses attirent l'attention, les levant haut dans les airs, craignant que la foule ne les abîme.
À ce point et plus encore, sans exagération aucune, fut la scène avec les roses du cercueil béni. Les gens se félicitaient les uns les autres pour ce butin, comme s'ils disaient : «Quel bonheur pour celui qui a eu une rose !» On aurait dit que l'esprit du tendre leader et ses gardes auraient souhaité offrir leurs roses à tous les présents. Quel bonheur pour celui qui en a eu!