La constante du Futur: l’animosité à l’égard de la Résistance
Par Maysam Rezk
Avant la guerre de juillet 2006, le courant du Futur s'en prenait indirectement au Hezbollah, l'accusant implicitement d'assassiner le président Rafic Hariri.
Les députés, ministres et figures du courant bleu recouraient à leurs amis occidentaux, déplorant leurs soucis en secret. Mais à la suite de l'offensive de 2006, le courant ne se cachait plus derrière le doigt. Il s'est employé à servir le projet hostile à la résistance.
Dans le contexte de la crise syrienne, le courant du Futur compte le nombre des victimes de ses ennemis, tombés dans l'effusion de sang toujours en cours.
En effet, celui qui a suivi de près la performance du Futur depuis la guerre de Juillet, elle est toujours marquée par l'image du premier ministre, Fouad Siniora, accueillant à bras ouverts la secrétaire d'Etat américaine, Condoleezza Rice, au moment où les obus américains s'abattaient sur les têtes des civils libanais.
Siniora n'a jamais changé d'attitude. L'animosité à l'égard de la résistance est sa constante. Dès le déclenchement de la crise syrienne, il a appelé les responsables libanais, à se distancier de cette crise. Pourtant, son courant ne s'en distancie point. Il était le premier à s'impliquer dans les évènements en cours en Syrie, notamment par le soutien logistique. Son implication militaire secrète dans le conflit syrien a de loin précédé celle du Hezbollah, avant que les médias internationaux ne la révèlent au grand jour, dont, le Figaro, le Washington post, le New York Times et autres.
Ces journaux ont parlé de l'implication de l'assistant de Saad Hariri, le député Okab Sakr, dans l'armement de l'opposition syrienne. Mais Saad Hariri a souligné dans la presse que son appui se limite aux aides humanitaires, tels, le lait et les couvertures.
En dépit de ces faits et après le discours clair du secrétaire général du Hezbollah, sayed Hassan Nasrallah, sur la participation de membres du parti aux combats en Syrie, les députés du Futur saisissent toute opportunité pour attaquer la résistance, laquelle «s'aventure» sur la scène syrienne. Ils ne reconnaissent pas avoir devancé le Hezbollah sur le terrain en Syrie. La seule différence entre le Futur et ses adversaires réside dans l'efficacité de l'intervention du Hezbollah aux côtés de l'armée syrienne, au moment où les gesticulations de Hariri n'ont provoqué que plus de problèmes entre les rebelles.
Le courant de Hariri suit étroitement le rythme des pays du Golfe. Il fustige tout genre d'intervention extérieure dans la crise syrienne, mais il soutient l'opposition. Il refuse le combat du Hezbollah à Qousseir et ailleurs et certains de ses députés assurent la couverture aux rebelles passant via les frontières libanaises vers la Syrie. Il accuse le parti d'importer la tension à la scène intérieure et n'hésite pas à couvrir les milices ayant tué les soldats à Ersal et celles déployées dans les rues de Tripoli.
Avec toute avancée de l'armée syrienne sur le terrain (en compagnie du Hezbollah ou pas), le courant du Futur perd le contrôle de soi.
Un de ses députés ne cache pas le désappointement du courant et des composantes du 14 Mars, après la chute de Qousseir. Une déception similaire à celle de 2006, au terme de la guerre de juillet.
Dans ce courant, certains manœuvrent. Ils attaquent le Hezbollah à partir de leur prétendu souci pour les combattants de la résistance, «lesquels tombent dans une bataille inappropriée, loin de la scène du véritable combat». Comme si le courant était le premier à soutenir la résistance et le Hezbollah en face de l'ennemi israélien.
Les partisans de Hariri tentent de leurrer les gens sur leur attitude en juillet 2006. Ils allèguent avoir été aux côtés des combattants du Hezbollah, pour contrer l'invasion israélienne.
Comme si Saad Hariri et ses hommes n'avaient pas trouvé dans cette guerre une opportunité pour poignarder le Hezbollah dans le dos. Les héritiers politiques de Rafic Hariri et leurs alliés avaient sillonné le monde entier pour attribuer, à la résistance, la responsabilité de l'agression israélienne. Quelqu'un peut-il croire que le courant est soucieux pour la vie des combattants du parti? Un des responsables de ce courant avait-il proposé de construire un mémorial pour les martyrs libanais ayant affronté l'armée israélienne en 2006?
Ils agissent à l'heure actuelle comme s'ils avaient donné aux rues du Liban les noms des martyrs de la résistance.
Pourrons-nous oublier les fuites de Wikileaks sur la conspiration de personnalités du Futur et de certains de leurs alliés contre la résistance? La demande de prolonger l'offensive jusqu'à «l'élimination du Hezbollah», semble être le seul point commun entre les composantes du camp de «la souveraineté et de l'indépendance».
Les responsables du Futur dupent le public lorsqu'ils prétendent avoir soutenu la résistance dans le passé jusqu'aux évènements du 7 mai 2008. Ils tentent d'occulter un fait : leur attitude a changé avec la levée de l'épée de Damoclès, après le retrait syrien du Liban en 2005. En fait, durant l'ère de «l'indépendance», aucune position du Futur, favorable à la résistance, n'a été détectée, même lorsque les combattants de cette dernière luttaient pour empêcher l'armée ennemie d'avancer vers le Litani en 2006. La question n'est pas donc liée au 7 mai, ni à la guerre de juillet. L'animosité à l'égard de la résistance, depuis l'an 2005, est une constante. Le courant du Futur subsiste sur la scène politique avec un seul point inscrit sur son agenda : dépouiller la résistance de ses armes afin de réaliser l'objectif principal du «Liban et d'Israël», comme avait révélé Fouad Siniora dans un des documents des Affaires étrangères américaines : «C'est la sécurité d'Israël et la paix au Liban. Deux objectifs qui ne peuvent être réalisés, que par la transformation du Hezbollah en organisation non-armée».
Après 2006, Saad Hariri a fondé une milice à Beyrouth et dans certaines régions, dans le but d'affronter les hommes de la résistance, pour la vie desquels il prétend se soucier.
Son projet a échoué. Hariri prône aujourd'hui un discours différent : la résistance n'est plus. A la place des milices armées, il a recours aux instruments confessionnels, dans le but d'assurer la couverture politique aux groupes extrémistes. Toutefois, certains sages de son courant disent que ces extrémistes «dévoreront», en premier lieu, le Futur.
Source : Al-Akhbar, traduit par : french.alahednews
Avant la guerre de juillet 2006, le courant du Futur s'en prenait indirectement au Hezbollah, l'accusant implicitement d'assassiner le président Rafic Hariri.
Les députés, ministres et figures du courant bleu recouraient à leurs amis occidentaux, déplorant leurs soucis en secret. Mais à la suite de l'offensive de 2006, le courant ne se cachait plus derrière le doigt. Il s'est employé à servir le projet hostile à la résistance.
Dans le contexte de la crise syrienne, le courant du Futur compte le nombre des victimes de ses ennemis, tombés dans l'effusion de sang toujours en cours.
En effet, celui qui a suivi de près la performance du Futur depuis la guerre de Juillet, elle est toujours marquée par l'image du premier ministre, Fouad Siniora, accueillant à bras ouverts la secrétaire d'Etat américaine, Condoleezza Rice, au moment où les obus américains s'abattaient sur les têtes des civils libanais.
Siniora n'a jamais changé d'attitude. L'animosité à l'égard de la résistance est sa constante. Dès le déclenchement de la crise syrienne, il a appelé les responsables libanais, à se distancier de cette crise. Pourtant, son courant ne s'en distancie point. Il était le premier à s'impliquer dans les évènements en cours en Syrie, notamment par le soutien logistique. Son implication militaire secrète dans le conflit syrien a de loin précédé celle du Hezbollah, avant que les médias internationaux ne la révèlent au grand jour, dont, le Figaro, le Washington post, le New York Times et autres.
Ces journaux ont parlé de l'implication de l'assistant de Saad Hariri, le député Okab Sakr, dans l'armement de l'opposition syrienne. Mais Saad Hariri a souligné dans la presse que son appui se limite aux aides humanitaires, tels, le lait et les couvertures.
En dépit de ces faits et après le discours clair du secrétaire général du Hezbollah, sayed Hassan Nasrallah, sur la participation de membres du parti aux combats en Syrie, les députés du Futur saisissent toute opportunité pour attaquer la résistance, laquelle «s'aventure» sur la scène syrienne. Ils ne reconnaissent pas avoir devancé le Hezbollah sur le terrain en Syrie. La seule différence entre le Futur et ses adversaires réside dans l'efficacité de l'intervention du Hezbollah aux côtés de l'armée syrienne, au moment où les gesticulations de Hariri n'ont provoqué que plus de problèmes entre les rebelles.
Le courant de Hariri suit étroitement le rythme des pays du Golfe. Il fustige tout genre d'intervention extérieure dans la crise syrienne, mais il soutient l'opposition. Il refuse le combat du Hezbollah à Qousseir et ailleurs et certains de ses députés assurent la couverture aux rebelles passant via les frontières libanaises vers la Syrie. Il accuse le parti d'importer la tension à la scène intérieure et n'hésite pas à couvrir les milices ayant tué les soldats à Ersal et celles déployées dans les rues de Tripoli.
Avec toute avancée de l'armée syrienne sur le terrain (en compagnie du Hezbollah ou pas), le courant du Futur perd le contrôle de soi.
Un de ses députés ne cache pas le désappointement du courant et des composantes du 14 Mars, après la chute de Qousseir. Une déception similaire à celle de 2006, au terme de la guerre de juillet.
Dans ce courant, certains manœuvrent. Ils attaquent le Hezbollah à partir de leur prétendu souci pour les combattants de la résistance, «lesquels tombent dans une bataille inappropriée, loin de la scène du véritable combat». Comme si le courant était le premier à soutenir la résistance et le Hezbollah en face de l'ennemi israélien.
Les partisans de Hariri tentent de leurrer les gens sur leur attitude en juillet 2006. Ils allèguent avoir été aux côtés des combattants du Hezbollah, pour contrer l'invasion israélienne.
Comme si Saad Hariri et ses hommes n'avaient pas trouvé dans cette guerre une opportunité pour poignarder le Hezbollah dans le dos. Les héritiers politiques de Rafic Hariri et leurs alliés avaient sillonné le monde entier pour attribuer, à la résistance, la responsabilité de l'agression israélienne. Quelqu'un peut-il croire que le courant est soucieux pour la vie des combattants du parti? Un des responsables de ce courant avait-il proposé de construire un mémorial pour les martyrs libanais ayant affronté l'armée israélienne en 2006?
Ils agissent à l'heure actuelle comme s'ils avaient donné aux rues du Liban les noms des martyrs de la résistance.
Pourrons-nous oublier les fuites de Wikileaks sur la conspiration de personnalités du Futur et de certains de leurs alliés contre la résistance? La demande de prolonger l'offensive jusqu'à «l'élimination du Hezbollah», semble être le seul point commun entre les composantes du camp de «la souveraineté et de l'indépendance».
Les responsables du Futur dupent le public lorsqu'ils prétendent avoir soutenu la résistance dans le passé jusqu'aux évènements du 7 mai 2008. Ils tentent d'occulter un fait : leur attitude a changé avec la levée de l'épée de Damoclès, après le retrait syrien du Liban en 2005. En fait, durant l'ère de «l'indépendance», aucune position du Futur, favorable à la résistance, n'a été détectée, même lorsque les combattants de cette dernière luttaient pour empêcher l'armée ennemie d'avancer vers le Litani en 2006. La question n'est pas donc liée au 7 mai, ni à la guerre de juillet. L'animosité à l'égard de la résistance, depuis l'an 2005, est une constante. Le courant du Futur subsiste sur la scène politique avec un seul point inscrit sur son agenda : dépouiller la résistance de ses armes afin de réaliser l'objectif principal du «Liban et d'Israël», comme avait révélé Fouad Siniora dans un des documents des Affaires étrangères américaines : «C'est la sécurité d'Israël et la paix au Liban. Deux objectifs qui ne peuvent être réalisés, que par la transformation du Hezbollah en organisation non-armée».
Après 2006, Saad Hariri a fondé une milice à Beyrouth et dans certaines régions, dans le but d'affronter les hommes de la résistance, pour la vie desquels il prétend se soucier.
Son projet a échoué. Hariri prône aujourd'hui un discours différent : la résistance n'est plus. A la place des milices armées, il a recours aux instruments confessionnels, dans le but d'assurer la couverture politique aux groupes extrémistes. Toutefois, certains sages de son courant disent que ces extrémistes «dévoreront», en premier lieu, le Futur.
Source : Al-Akhbar, traduit par : french.alahednews