Des plans de frappes en Syrie…Les opérations terrestres assumées par «Israël» et aériennes par les États-Unis
Des préparatifs sont-ils en cours pour une opération militaire contre la Syrie, au moment où la diplomatie nie cette éventualité? Des sources arabes et occidentales répondent : oui.
Les milieux sécuritaires arabes et occidentaux évoquent des plans militaires terrestres et des frappes par armes balistiques qui viseraient Damas à partir de Deraa et du Golan. Ils parlent d'autres opérations, visant à couper la communication entre les bases de l'armée au nord-ouest de Damas et du Hezbollah dans la Bekaa ouest.
Selon ces sources arabes et occidentales, les préparatifs de ces opérations se poursuivent à un rythme accéléré. Ils englobent la distribution des rôles entre les Israéliens, lesquels assumeraient les opérations terrestres et les forces américaines, qui entreprendraient les frappes aériennes et balistiques.
Les plans d'intervention en Syrie, comprennent le pilonnage des bases du commandement de l'armée syrienne, dans le but de couper la communication de l'état-major avec les brigades combattant à Deraa et de ce fait, ouvrir la voie de Damas devant les rebelles.
Les forces de l'Armée syrienne libre, entrainées dernièrement dans des camps jordaniens, joueraient un rôle essentiel dans la prise d'assaut de Damas, via une zone contrôlée par cinq contingents loyalistes de blindés et d'autres bataillons, dans les périphéries de Deraa-Damas.
Selon ces plans militaires, des forces terrestres israéliennes interviendraient à partir du Golan occupé, contre les forces syriennes blindées et contre les bases du Hezbollah dans la Bekaa-ouest, aux pieds des montagnes et aux passages menant à Damas. Cette intervention vise à isoler le parti (Hezbollah) de ses bases du Liban sud, de celles du deuxième bataillon syrien déployé à Zabadani et des forces palestiniennes. Dans le même contexte, les forces américaines se contenteraient de diriger des frappes balistiques vers les bases syriennes, les stocks des armes chimiques, lesquelles sont menacées de tomber dans les mains du Hezbollah ou de l'opposition salafiste, active dans le rif de Damas où sont censées se trouver ces armes, selon les rapports occidentaux.
Il est rare que des analyses diplomatiques s'entrecoupent avec de tels indices militaires, à cause de l'opposition affichée par le président américain Barack Obama à toute offensive militaire de large envergure en Syrie. Il avait en effet freiné les lobbies sionistes et américains favorables à la guerre, en attendant de plancher sur les informations dont disposent les services de renseignements américains sur les armes chimiques, avant de prendre toute décision.
Un responsable américain avait déclaré que «les Syriens avaient multiplié leurs efforts durant les dernières années pour renforcer leurs capacités en matière de défense aérienne, à la suite notamment de la destruction d'un centre nucléaire secret qu'ils étaient en train de bâtir». Ces déclarations évoquaient le site militaire pilonné par l'aviation israélienne en septembre 2007, à Deirezzor, où Washington accusait Damas d'édifier un complexe nucléaire. Pour sa part, la Syrie avait annoncé que c'était un site militaire.
Une source diplomatique occidentale a indiqué au quotidien Assafir que la délégation de son pays aux Nations-Unies, a reçu des rapports à la suite d'entretiens avec les diplomates américains à New York, appelant à ne pas croire aux analyses, selon lesquelles, les frappes contre les lieux de concentration de l'armée syrienne ou des stocks d'armes chimiques, n'étaient plus envisagées.
Il est probable que, l'opération promue dans les milieux internationaux, avant que ne soient examinées les données relatives à l'utilisation des armes chimiques en Syrie, vise en premier lieu, à contenir l'avancée de l'armée syrienne depuis des semaines sur tous les fronts.
En effet, le contrôle par l'armée de la région «Oteiba» après 15 jours de combats, a sapé la capacité de l'opposition armée à mener «l'épopée de Damas», après que l'armée a coupé les voies de ravitaillement des rebelles à partir de la Jordanie, de la zone du centre et du Liban.
Dans le même contexte, l'armée est parvenue à sécuriser la route de l'aéroport et à transformer les localités et les villes contrôlées par les rebelles armées en ilots isolés les uns des autres, incapables d'attaquer Damas. De surcroit, l'armée a récupéré l'initiative sur plusieurs fronts allant d'Alep, du rif de Qosseir, de Homs, arrivant à Idlib, au terme de mois de recul et d'assimilation des frappes.
Sur le plan diplomatique, le spectacle semble en déclin, depuis la cessation des appels à la levée du blocus sur l'armement de l'opposition syrienne, à l'exception de certaines tentatives occidentales pour imposer une enquête internationale sur les armes chimiques en Syrie. Des tentatives contrées par la Russie.
En effet, depuis la marche arrière faite par la France et de la Grande Bretagne quant à la levée du blocus sur les armes destinées à l'opposition syrienne, sous la pression des services de sécurité et de renseignements français qui craignent la chute de ces armes dans les mains des extrémistes, les Français expriment des doutes à l'égard de la présence de preuves irréfutables sur le recours du régime syrien aux armes chimiques dans son combat contre les rebelles.
«Nous n'avons pas de certitudes. Il y a des indices qui ont été donnés par les Anglais, aussi par les Américains. Nous, nous sommes en train de les vérifier», a indiqué le ministre français des AE, Laurent Fabius.
Pour leur part, la Grande Bretagne et les Etats-Unis opèrent en tant que coalition au sein d'un laboratoire internationale, en quête de preuves contre le régime syrien. Les Renseignements militaires israéliens avaient affirmé détenir des preuves sur l'utilisation des armes chimiques par l'armée syrienne. Les renseignements américains analysent des échantillons de cheveux et de sang, livrés par l'opposition syrienne à la CIA, appartenant à des victimes, supposées être tuées durant des attaques menées par l'armée syrienne, en automne dernier, au rif de Damas.
Alors que les Renseignements britanniques, avaient reçu des échantillons de terre d'un village du rif du Damas, portant, selon le premier ministre britannique, des traces d'armes chimiques. Les experts n'écartent pas toutefois, la possibilité que l'armée syrienne ait stocké des armes chimiques dans le lieu duquel l'opposition a obtenu les échantillons. Mais ce fait ne répond pas nécessairement à la question posée sur l'identité de la partie ayant utilisé ces armes.
À l'ombre du ralentissement de l'option militaire, les Britanniques et les Français s'emploient à lancer une large offensive contre les Syriens à l'ONU. Ils veulent convaincre le secrétaire général de l'organisation internationale, de la nécessité de mettre en place une commission d'enquête onusienne, en vue de réitérer le scenario irakien sur les armes de destruction massive, contrairement à la demande officielle syrienne d'enquêter sur l'utilisation des armes chimiques le 19 mars dernier à Khan el-Assal à Alep, ou sur un incident similaire, prétendu par l'opposition et les occidentaux, le 23 décembre dernier au quartier Bayyada de Homs.
Fabius avait affirmé avoir demandé au secrétaire général de l'ONU, d'initier une enquête sur la totalité du territoire syrien, pour découvrir la réalité de ce qui se passe dans ce pays, mais que la Syrie avait refusé.
Ban Ki Moon avait réitéré récemment son appel aux autorités syriennes pour qu'elles autorisent à une commission d'experts onusiens de mener une enquête sur le terrain sur l'utilisation d'armes chimiques dans le conflit syrien.
La troisième bataille livrée par les occidentaux contre les Syriens et les Russes à l'ONU, sera probablement vouée à l'échec. En effet, après avoir échoué à expulser la Syrie des Nations-Unis et de remettre son siège à la Coalition nationale syrienne, les occidentaux tentent, de nouveau, d'approuver la formation d'une commission d'enquête internationale, à la base de renseignements qui n'émanent pas d'un travail onusien et ce pour justifier une intervention militaire contre la Syrie.
Comme d'habitude, les Russes ont prévenu ces tentatives, en refusant la répétition du scénario irakien.Le ministre russe des AE, Serguei Lavrov, a indiqué que «les tentatives des force occidentales d'élargir la marge de l'enquête menée par l'ONU sur l'utilisation des armes chimiques en Syrie, ne sont que des alibis pour intervenir dans la guerre civile en cours dans ce pays».
Il a ajouté : «Il y aurait des gouvernements et des parties extérieures lesquels croient que tous les moyens sont bons dans le but de renverser le régime syrien. Cependant, la question de l'utilisation des armes chimiques est périlleuse et ne doit pas être prise à la légère».
De ce fait, il aurait mis en garde les partenaires de la Russie à l'ONU et tout autre pays, d'intervenir dans la guerre civile syrienne, en prenant les armes chimiques comme alibi.
Source : Assafir, traduit par : moqawama.org
Les milieux sécuritaires arabes et occidentaux évoquent des plans militaires terrestres et des frappes par armes balistiques qui viseraient Damas à partir de Deraa et du Golan. Ils parlent d'autres opérations, visant à couper la communication entre les bases de l'armée au nord-ouest de Damas et du Hezbollah dans la Bekaa ouest.
Selon ces sources arabes et occidentales, les préparatifs de ces opérations se poursuivent à un rythme accéléré. Ils englobent la distribution des rôles entre les Israéliens, lesquels assumeraient les opérations terrestres et les forces américaines, qui entreprendraient les frappes aériennes et balistiques.
Les plans d'intervention en Syrie, comprennent le pilonnage des bases du commandement de l'armée syrienne, dans le but de couper la communication de l'état-major avec les brigades combattant à Deraa et de ce fait, ouvrir la voie de Damas devant les rebelles.
Les forces de l'Armée syrienne libre, entrainées dernièrement dans des camps jordaniens, joueraient un rôle essentiel dans la prise d'assaut de Damas, via une zone contrôlée par cinq contingents loyalistes de blindés et d'autres bataillons, dans les périphéries de Deraa-Damas.
Selon ces plans militaires, des forces terrestres israéliennes interviendraient à partir du Golan occupé, contre les forces syriennes blindées et contre les bases du Hezbollah dans la Bekaa-ouest, aux pieds des montagnes et aux passages menant à Damas. Cette intervention vise à isoler le parti (Hezbollah) de ses bases du Liban sud, de celles du deuxième bataillon syrien déployé à Zabadani et des forces palestiniennes. Dans le même contexte, les forces américaines se contenteraient de diriger des frappes balistiques vers les bases syriennes, les stocks des armes chimiques, lesquelles sont menacées de tomber dans les mains du Hezbollah ou de l'opposition salafiste, active dans le rif de Damas où sont censées se trouver ces armes, selon les rapports occidentaux.
Il est rare que des analyses diplomatiques s'entrecoupent avec de tels indices militaires, à cause de l'opposition affichée par le président américain Barack Obama à toute offensive militaire de large envergure en Syrie. Il avait en effet freiné les lobbies sionistes et américains favorables à la guerre, en attendant de plancher sur les informations dont disposent les services de renseignements américains sur les armes chimiques, avant de prendre toute décision.
Un responsable américain avait déclaré que «les Syriens avaient multiplié leurs efforts durant les dernières années pour renforcer leurs capacités en matière de défense aérienne, à la suite notamment de la destruction d'un centre nucléaire secret qu'ils étaient en train de bâtir». Ces déclarations évoquaient le site militaire pilonné par l'aviation israélienne en septembre 2007, à Deirezzor, où Washington accusait Damas d'édifier un complexe nucléaire. Pour sa part, la Syrie avait annoncé que c'était un site militaire.
Une source diplomatique occidentale a indiqué au quotidien Assafir que la délégation de son pays aux Nations-Unies, a reçu des rapports à la suite d'entretiens avec les diplomates américains à New York, appelant à ne pas croire aux analyses, selon lesquelles, les frappes contre les lieux de concentration de l'armée syrienne ou des stocks d'armes chimiques, n'étaient plus envisagées.
Il est probable que, l'opération promue dans les milieux internationaux, avant que ne soient examinées les données relatives à l'utilisation des armes chimiques en Syrie, vise en premier lieu, à contenir l'avancée de l'armée syrienne depuis des semaines sur tous les fronts.
En effet, le contrôle par l'armée de la région «Oteiba» après 15 jours de combats, a sapé la capacité de l'opposition armée à mener «l'épopée de Damas», après que l'armée a coupé les voies de ravitaillement des rebelles à partir de la Jordanie, de la zone du centre et du Liban.
Dans le même contexte, l'armée est parvenue à sécuriser la route de l'aéroport et à transformer les localités et les villes contrôlées par les rebelles armées en ilots isolés les uns des autres, incapables d'attaquer Damas. De surcroit, l'armée a récupéré l'initiative sur plusieurs fronts allant d'Alep, du rif de Qosseir, de Homs, arrivant à Idlib, au terme de mois de recul et d'assimilation des frappes.
Sur le plan diplomatique, le spectacle semble en déclin, depuis la cessation des appels à la levée du blocus sur l'armement de l'opposition syrienne, à l'exception de certaines tentatives occidentales pour imposer une enquête internationale sur les armes chimiques en Syrie. Des tentatives contrées par la Russie.
En effet, depuis la marche arrière faite par la France et de la Grande Bretagne quant à la levée du blocus sur les armes destinées à l'opposition syrienne, sous la pression des services de sécurité et de renseignements français qui craignent la chute de ces armes dans les mains des extrémistes, les Français expriment des doutes à l'égard de la présence de preuves irréfutables sur le recours du régime syrien aux armes chimiques dans son combat contre les rebelles.
«Nous n'avons pas de certitudes. Il y a des indices qui ont été donnés par les Anglais, aussi par les Américains. Nous, nous sommes en train de les vérifier», a indiqué le ministre français des AE, Laurent Fabius.
Pour leur part, la Grande Bretagne et les Etats-Unis opèrent en tant que coalition au sein d'un laboratoire internationale, en quête de preuves contre le régime syrien. Les Renseignements militaires israéliens avaient affirmé détenir des preuves sur l'utilisation des armes chimiques par l'armée syrienne. Les renseignements américains analysent des échantillons de cheveux et de sang, livrés par l'opposition syrienne à la CIA, appartenant à des victimes, supposées être tuées durant des attaques menées par l'armée syrienne, en automne dernier, au rif de Damas.
Alors que les Renseignements britanniques, avaient reçu des échantillons de terre d'un village du rif du Damas, portant, selon le premier ministre britannique, des traces d'armes chimiques. Les experts n'écartent pas toutefois, la possibilité que l'armée syrienne ait stocké des armes chimiques dans le lieu duquel l'opposition a obtenu les échantillons. Mais ce fait ne répond pas nécessairement à la question posée sur l'identité de la partie ayant utilisé ces armes.
À l'ombre du ralentissement de l'option militaire, les Britanniques et les Français s'emploient à lancer une large offensive contre les Syriens à l'ONU. Ils veulent convaincre le secrétaire général de l'organisation internationale, de la nécessité de mettre en place une commission d'enquête onusienne, en vue de réitérer le scenario irakien sur les armes de destruction massive, contrairement à la demande officielle syrienne d'enquêter sur l'utilisation des armes chimiques le 19 mars dernier à Khan el-Assal à Alep, ou sur un incident similaire, prétendu par l'opposition et les occidentaux, le 23 décembre dernier au quartier Bayyada de Homs.
Fabius avait affirmé avoir demandé au secrétaire général de l'ONU, d'initier une enquête sur la totalité du territoire syrien, pour découvrir la réalité de ce qui se passe dans ce pays, mais que la Syrie avait refusé.
Ban Ki Moon avait réitéré récemment son appel aux autorités syriennes pour qu'elles autorisent à une commission d'experts onusiens de mener une enquête sur le terrain sur l'utilisation d'armes chimiques dans le conflit syrien.
La troisième bataille livrée par les occidentaux contre les Syriens et les Russes à l'ONU, sera probablement vouée à l'échec. En effet, après avoir échoué à expulser la Syrie des Nations-Unis et de remettre son siège à la Coalition nationale syrienne, les occidentaux tentent, de nouveau, d'approuver la formation d'une commission d'enquête internationale, à la base de renseignements qui n'émanent pas d'un travail onusien et ce pour justifier une intervention militaire contre la Syrie.
Comme d'habitude, les Russes ont prévenu ces tentatives, en refusant la répétition du scénario irakien.Le ministre russe des AE, Serguei Lavrov, a indiqué que «les tentatives des force occidentales d'élargir la marge de l'enquête menée par l'ONU sur l'utilisation des armes chimiques en Syrie, ne sont que des alibis pour intervenir dans la guerre civile en cours dans ce pays».
Il a ajouté : «Il y aurait des gouvernements et des parties extérieures lesquels croient que tous les moyens sont bons dans le but de renverser le régime syrien. Cependant, la question de l'utilisation des armes chimiques est périlleuse et ne doit pas être prise à la légère».
De ce fait, il aurait mis en garde les partenaires de la Russie à l'ONU et tout autre pays, d'intervenir dans la guerre civile syrienne, en prenant les armes chimiques comme alibi.
Source : Assafir, traduit par : moqawama.org