En chiffres… Le Hezbollah accomplit ce que les armées arabes ont été dans l’incapacité de réaliser
Par AlAhed
Ni «Israël» ni ses appareils de propagande, qu'ils soient sionistes ou arabes, n'ont expliqué pourquoi l’armée «israélienne» a rencontré des difficultés et a échoué à entrer au Liban et à occuper le Sud du Liban, malgré une période dépassant un mois entier, malgré le déploiement de cinq divisions militaires totalisant plus de cinquante mille soldats, et malgré les allégations «israéliennes» selon lesquelles le Hezbollah aurait perdu sa cohésion et ses capacités de combat, et qu'il serait revenu vingt ans en arrière, selon les dires du ministre de la Guerre Yoav Gallant.
Par contre, la résistance nous fournit cette explication de manière concrète grâce à sa crédibilité habituelle, en se tenant prête face à «Israël», attendant l'affrontement avec lui et renouvelant les massacres contre les chars qu'elle a menés en 2006. Elle promet, par la voix de son appareil médiatique militaire, de faire tomber l'ennemi dans le même piège.
La Résistance et la réalité opérationnelle le confirment en infligeant des souffrances à l'ennemi à travers la capture de ses soldats, et en ébranlant quotidiennement le front intérieur de l'ennemi par ses missiles, ses drones, et en réussissant à abattre des avions de reconnaissance, tout en menaçant des avions de chasse et en forçant certains à prendre la fuite.
De fait, la Résistance au Liban a créé une réalité cauchemardesque pour l'ennemi, comme l'a exprimé le général de réserve «Kobi Marom» dans une déclaration à la chaîne 12 «israélienne» en disant : «Nous sommes dans des jours difficiles dans le nord... Nous ne parviendrons pas à démanteler le Hezbollah dans cette guerre et nous ne pourrons pas le vaincre, car nous n'en avons pas la capacité.»
De plus, les statistiques concernant les pertes israéliennes révèlent un bilan qui est le plus élevé depuis le début de l'année 2024, avec 86 morts israéliens en octobre, dont 65 officiers et soldats sur les fronts de combat à Gaza, au Liban, dans les opérations à l'intérieur de la Palestine et sur les fronts de soutien. Ce bilan est celui que l'ennemi a reconnu, et il est soumis à la censure militaire qui dissimule les pertes.
Pour sa part, le centre d'opérations de la Résistance islamique au Liban a recensé que, selon les observations des combattants depuis le début de ce que l'ennemi appelle la manœuvre terrestre, plus de 90 morts et plus de 750 blessés parmi les officiers et soldats de l'armée ennemie israélienne. De plus, 38 chars «Merkava», 4 bulldozers militaires, un véhicule Hummer, un véhicule blindé et un transport de troupes, ont été détruits, ainsi que 3 drones de type «Hermes 450» et un de type «Hermes 90». On précise que ce bilan ne comprend pas les pertes de l'ennemi israélien dans les bases, les sites, les casernes militaires, les colonies et les villes occupées."
En revenant aux déclarations du ministre de la Guerre sioniste qui a prétendu que l'entité avait détruit ce que le Hezbollah avait construit en vingt ans, un rapport israélien a contredit cette affirmation en mettant en évidence une réalité opérationnelle. Ce rapport de 'Yedioth Ahronoth' a déclaré textuellement : « Après un mois de confrontation terrestre, cinq divisions militaires israéliennes, avec une brigade de réservistes, n'ont pas réussi à avancer et à s'installer dans le sud libanais, et il s'agit de plus de cinquante mille soldats, soit trois fois le nombre de soldats ayant participé à la guerre de juillet 2006. Malgré la puissance de feu dont dispose l'armée israélienne et l'utilisation de l'aviation, elle a échoué à occuper même un seul village dans le sud libanais.'"
Le secrétaire général du Hezbollah, sayyed Naïm Qassem, a souligné dans son premier discours la nécessité de considérer l'ensemble du panorama et les pertes de l'ennemi, car se concentrer uniquement sur nos sacrifices ne reflète pas le véritable cours de la bataille, qui tend vers une victoire historique pour la Résistance ».
Cela a également été confirmé par des dirigeants sionistes, exprimant leur désespoir face à l'absurdité de leur agression contre le Liban. On peut ici citer les propos du colonel de réserve dans l'armée israélienne, Jacques Neria, un officier du renseignement d'origine libanaise ayant travaillé sur les dossiers du Liban depuis 1978 et ayant été conseillé de l'ancien Premier ministre israélien Yitzhak Rabin. Il a déclaré que «le coût de tout progrès de l'armée sioniste, en particulier en termes de pertes humaines, serait élevé, peut-être même supérieur au nombre de soldats israéliens tués au cours de toutes les guerres menées depuis la fin des années quarante jusqu'au Déluge d'Al-Aqsa. Par conséquent, l'armée israélienne se retrouvera face à un dilemme militaire si elle avance, et sera confrontée à un scénario terrible.»
Certaines statistiques historiques éclairent probablement ce point. Les statistiques indiquent qu'environ 120 soldats de l'armée israélienne ont été tués lors de la guerre de juillet, y compris les deux soldats dont les corps ont été retrouvés lors de l'opération 'Promesse tenue'. Ce chiffre est proche de celui que la Résistance au Liban a presque atteint rien qu'au cours du dernier mois, avant même les affrontements directs que l'ennemi n'ose pas engager jusqu'à présent.
Dans l'histoire de ses guerres avec le Liban, l'ennemi a mobilisé beaucoup moins de troupes et de brigades que celles qu'il a préparées pour la bataille actuelle, et pourtant il n'a pas avancé ni établi de position dans aucune partie du Sud.
Voici quelques exemples pour illustrer cela :
1-Lors de l'opération du Litani en mars 1978, «Israël» a lancé une opération militaire à grande échelle dans le sud du Liban sous le nom «Opération Litani» pour chasser les factions palestiniennes armées de la zone frontalière. Pendant cette opération, qui a duré 8 jours, environ 25 000 soldats israéliens ont envahi le sud du Liban.»
2-L'invasion «israélienne» du Liban, connue sous le nom de «Première Guerre du Liban», a eu lieu en 1982 sous l'appellation d'opération 'Paix en Galilée' sur ordre du gouvernement de Menahem Begin. L'invasion a commencé le 6 juin 1982, lorsque les troupes israéliennes sont entrées au sud du Liban et ont occupé les régions de Tyr, Nabatiyeh, Hasbaya et Chouf en deux jours. Elles sont ensuite arrivées dans les banlieues de Beyrouth le 10 juin et ont occupé le palais de Baabda (le palais présidentiel libanais) le 13 juin 1982. Selon les statistiques militaires, le nombre de divisions et de soldats mobilisés à cette époque n'atteignait pas celui du déploiement actuel, car l'entité a pu encercler Beyrouth avec seulement environ 3 500 soldats.»
3-L'occupation des terres arabes en 1967 :
Les troupes israéliennes rassemblées près de la frontière égyptienne se composaient de six brigades blindées, d'une brigade d'infanterie, d'une brigade mécanisée et de trois brigades de parachutistes, totalisant 70 000 combattants et environ 700 chars, répartis sur trois divisions blindées. Elles ont réussi à occuper le Sinaï
Les forces israéliennes en Cisjordanie étaient constituées de 40 000 soldats et de 200 chars, soit huit brigades, dont deux étaient stationnées en permanence près d’Al-Qods, accompagnées de plusieurs bataillons mécanisés. Une brigade de parachutistes a également été déployée du Sinaï vers Ramallah, et cette brigade a pris le contrôle de Latroun au cours de cette opération.
Dans le Golan, les troupes israéliennes étaient formées de deux brigades combattantes et de deux brigades d'infanterie.
En résumé, prenant en compte les forces mobilisées par l'ennemi depuis le début de l'opération terrestre, la réalité indique que l'ère des défaites est révolue, conformément à ce que le leader martyr sayyed Hassan Nasrallah a promis. L'armée «israélienne» a déployé plus de cinq divisions militaires de ses meilleures unités, ce qui dépasse les forces qu'elle a mobilisées pour occuper les terres arabes et pour faire face aux armées de ces pays.
Elle a mobilisé la 36e division, qui est la plus grande division blindée en service actif dans l'armée israélienne, comprenant cinq brigades, dont la célèbre brigade Golani, qui a été ciblée par la résistance à Binyamina. Il y a aussi la 91e, la 98e, la 99e, la 146e et la 210e divisions, toutes équipées des armes et des technologies les plus modernes. Actuellement, elles sont stationnées à la frontière, subissant les tirs de roquettes de la Résistance, et des avis d'évacuation ont été émis pour les colonies où elles sont basées. Elles n'ont pas avancé ni occupé un seul village, et l'ennemi n'a pas non plus réinstallé ses colons dans la région nord, qui devient maintenant menacée d'évacuation complète, ainsi que ce qui se trouve au-delà et au-delà de ces colonies!