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Les missiles du Hezbollah…Comment sont-ils alors arrivés ?

Les missiles du Hezbollah…Comment sont-ils alors arrivés ?
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Par Ali Oubani - AlAhed

Depuis 75 ans, «Israël» s'est efforcé de maintenir sa supériorité sécuritaire et militaire en s'équipant des technologies et des armes les plus modernes. Il a eu à sa disposition tous les développements technologiques et les systèmes d'armement occidentaux, tant défensifs qu'offensifs, afin de rester à la pointe, terrorisant les pays voisins avec son arsenal et dissuadant toute intention de libération arabe et islamique. Il cherche ainsi à empêcher ces pays de penser à la récupération de leurs territoires occupés militairement, les plaçant devant une seule option : celle de la capitulation, qu'il appelle «paix», les poussant à se soumettre sans combat, remportant ainsi les batailles et les guerres par la guerre psychologique et médiatique, sans tirer une seule balle.

Cette supériorité a nécessité de la part d’«Israël», en plus du renforcement constant de ses capacités militaires et sécuritaires, de mettre en œuvre un plan inverse dont le slogan principal était d'empêcher les États et les organisations de résistance arabes et musulmanes de posséder des armes «qui brisent l’équilibre», comme il les appelle. Ces armes pourraient modifier les équations et le placer devant des dilemmes stratégiques existentiels. Il a donc toujours œuvré à affaiblir et à neutraliser la Jordanie et l'Égypte dans le conflit par le biais de processus de règlement. Parallèlement, il a occupé d'autres pays avec des plans américains de normalisation visant à intégrer l'entité au sein de l'environnement arabe, tout en fragmentant d'autres États par des plans de discorde et de complot, déguisés sous le terme de «printemps arabe», pour les dépouiller de leurs capacités vitales et stratégiques, les éloigner du conflit, et les occuper avec leurs propres problèmes internes et un conflit mortel sur le pouvoir.

Tout ce qui précède a permis à «Israël» de consolider sa présence et de s'infiltrer discrètement dans la plupart des pays, dont certains sont devenus dépendants de l'aide américaine et de considérations politiques et économiques qui les ont éloignés de la défense des principales causes de la nation, notamment la cause palestinienne, que beaucoup d'Arabes ont abandonnée, la laissant face aux agressions répétées, aux plans de colonisation, de déplacement et d'élimination finale. Cette cause n'a trouvé comme soutien que les mouvements de résistance populaire, nés de l'occupation, de l'oppression et des guerres barbares menées par l'ennemi tout au long de l'existence de son entité usurpatrice. Ces mouvements ont conduit seuls des fronts de soutien pour défendre Gaza et la Palestine.

Une de ces guerres ouvertes a été déclenchée par l'armée «israélienne» après sa défaite au Liban en 2006, qu'il a qualifiée de «bataille entre les guerres», dans le but d'empêcher la résistance au Liban de reconstruire ses capacités et de posséder un arsenal de missiles capable de reproduire le scénario des surprises de la guerre de juillet, qui a provoqué des répercussions ébranlant l'entité et son front intérieur et contribuant à ancrer sa défaite militaire historique.

Malgré la durée de cette guerre et les agressions répétées visant toute cible ou convoi soupçonné de fabriquer ou de transporter des missiles de longue portée, l'évaluation et la mesure du succès ou de l'échec de cette «campagne» sont devenues urgentes, surtout après presque une année depuis le Déluge d'Al-Aqsa et le lancement du front de soutien et de défense de Gaza dirigé par le Hezbollah face à «Israël» sur le front nord.

Récemment, les médias «israéliens» ont regorgé de témoignages et d'aveux concernant l'échec de l'armée «israélienne» à atteindre les objectifs qu'elle s'était fixés lors de la «bataille entre les guerres». L'analyste des affaires militaires du journal «Yediot Aharonot», Yossi Yehoshua, a reconnu cet échec il y a quelques jours en déclarant : «La campagne entre les guerres a essayé de réduire les capacités du Hezbollah. Elle a peut-être créé une telle impression, mais cela n'était qu'une goutte dans l'océan. Au fil des années, le Hezbollah est devenu plus fort, et en Israël, il y avait une illusion, comme si rien ne s'était passé.»

Le même journal a été contraint de reconnaître, dans un autre article, que suffisamment d'armes étaient parvenues au Hezbollah malgré des centaines d'attaques, rappelant ce que le secrétaire général du Hezbollah, sayyed Nasrallah, avait déjà déclaré à maintes reprises : «tout ce qui devait arriver au Liban y est arrivé».

L'aveu d’«Israël» constitue une reconnaissance claire de son échec militaire. Certes, il vient de prouver ce que sayyed Nasrallah a affirmé, mais il intervient également après presque un an depuis que le Hezbollah a lancé le front de soutien à Gaza, ainsi qu'après des milliers d'opérations menées quotidiennement par le parti, incluant le lancement de missiles et de drones de différents types et modèles. Ces actions ont véhiculé des messages militaires qui ont établi des équations claires, forçant l'ennemi à proférer des menaces constantes d’élargir le conflit.

Les questions suivantes se posent : si l'ennemi a effectivement atteint ses objectifs dans la «bataille entre les guerres», d'où le Hezbollah tire-t-il tous ces missiles qu'il lance quotidiennement avec précision sur leurs cibles ?

Et si «Israël» est si sûr de ses succès dans cette bataille, pourquoi ressent-il le besoin de menacer constamment de frapper l'arsenal de missiles du Hezbollah ?

Enfin, si «Israël» a empêché le Hezbollah de développer ses capacités militaires, d'où viennent alors les missions des drones Hudhud et d'où provient la base souterraine Imad 4 ainsi que les missiles stratégiques de grande précision qu'il contient, et qui sont toujours cachés dans des stocks montagneux du Hezbollah, attendant l’ordre de sayyed Nasrallah pour être utilisés au moment opportun ?

L'ennemi est souvent tombé dans le piège de ses contradictions et des erreurs de langage de ses dirigeants, comme cela s'est récemment produit lorsqu'il a révélé son échec, sans s'en rendre compte, en parlant de l'attaque contre 7 000 plateformes de missiles, tout en qualifiant cela de «frappe préventive» qui a précédé la riposte du parti à l'assassinat du grand chef jihadiste Fouad Chokor. Si tel est vraiment le cas, d'où provient ce nombre élevé de plateformes que l'ennemi prétend avoir ciblées, alors qu'il affirme avoir réussi dans sa guerre entre les guerres ?

Comment peut-on parler d'exploits dans la «bataille entre les guerres» alors que le Hezbollah réalise chaque jour des succès militaires cumulés qui ont placé «Israël» dans une impasse stratégique, se traduisant par la perte totale du nord de son entité, ce dont nous entendons l'écho résonner quotidiennement dans les cris des responsables des colonies ou de ceux qui les ont fuies ?

De surcroit, sur le plan militaire, le Hezbollah a porté des coups significatifs, notamment en visant la base «Galilot» près de «Tel Aviv». Cela ne transmet-il pas un message à «Israël» concernant l'utilisation, par le parti, d'une nouvelle arme, à savoir le lancement de drones de longue portée et de grande précision ? Comment l'ennemi peut-il prétendre avoir éliminé l'arsenal du Hezbollah alors que les drones du parti circulent librement dans les environs de «Tel Aviv» ?

Au cours d'une année entière de soutien, les tentatives «israéliennes» pour dissimuler son échec dans la plus longue «bataille entre les guerres» qu'il a menée contre le Hezbollah ne sont plus efficaces. Les faits quotidiens le confirment, et les témoignages de ses médias et de ses dirigeants le prouvent. Il lui faut désormais reconnaître son incapacité totale, non seulement à empêcher l'accumulation de missiles et de drones de précision par le Hezbollah, qui ont déjà atteint leur destination et continuent probablement d'arriver, mais aussi à les affronter de manière préventive ou à les intercepter de manière réactive. Cela place son front intérieur, déjà fragile, devant un défi «déstabilisant» difficile à confronter. Après tout cela, quel est l'intérêt de l'intimidation exercée par les dirigeants de l'ennemi en parlant de guerre ?

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