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Eric Chevalier : je vous ai prévenu qu’Assad ne chutera pas

Eric Chevalier : je vous ai prévenu qu’Assad ne chutera pas
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Le ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé compte amèrement ses défaites politiques en Syrie, au moment où il s’apprête à quitter son poste de ministre d’Affaires étrangères de Nicolas Sarkozy, son principal ennemi et celui de son idole en politique, l’ancien président français Jacques Chirac.

Le ministre français des Affaires étrangères a montré l’ignorance de l’occident dans son attitude à l’égard de la crise syrienne. Bien que l’ambassadeur de France en Syrie, Eric Chevalier, l’ait conseillé en mai dernier, lui affirmant qu’Assad est assez puissant , qu’il n’est pas faible sur le plan populaire et que les médias du Golfe amplifient les évènements en Syrie, Juppé ne l’a point écouté, prêtant l’oreille aux conseillers de son prédécesseur au Quai d’Orsay, Bernard Kouchner.

Il y a quelques jours, il s’est prononcé au quotidien Le Monde,  reconnaissant ses défaites tout au long d’un an de la crise syrienne.

Le ministère français des Affaires étrangères avait pavé la voie au recul de la position française, par une conférence de presse à huis clos, à laquelle il a invité les correspondants des médias appuyant sa politique en Syrie ou mercenaires, alors que le corps journalistique non convaincu par la politique Juppé - Hamad, n’y aEric Chevalier : je vous ai prévenu qu’Assad ne chutera pas pas été convié,  ce qui a reflété une méthode qui désavoue toutes les allégations sur le respect du droit de la presse libre à parvenir à la nouvelle.  Durant cette conférence de presse tenue par une personnalité bien informée sur la situation syrienne et qui a été récemment rappelée  de Damas, Juppé a préparé sa déclaration publique renonçant à ses positions antérieures ; Il s’est avéré que le président syrien est plus fort que le prévoyait Juppé, qui, s’il aurait pu s’exprimer franchement, aurait dit que le régime syrien est apparu plus fort que lui avait expliqué Hamad Ben Jassem.

Juppé a indiqué que l’armée syrienne a fait preuve de loyauté plus qu’il ne l’avait estimé et que le corps diplomatique syrien a été consistant,  adoptant à ce propos l’opinion de Ben Jassem qui considère que les proches des diplomates sont otages du régime. Mais Juppé n’a pas tardé de s’en prendre aux chrétiens d’Orient pour avoir soutenu le président syrien. A son avis, leurs craintes sont justifiées, mais selon lui, ils auraient dû vaincre leurs craintes, car la démocratie les protègera, sans qu’il ne précise à quelle démocratie il fait allusion avec les évènements en cours en Lybie et en Syrie.

La conférence à huis clos ne visait pas uniquement à annoncer la modification de la politique française à l’égard de la Syrie, mais un règlement de compte y a eu lieu. Une des personnes présentes a clamé qu’elle avait raison lorsqu’elle avait depuis un an recommandé de ne pas suivre la politique qatarie, qui amplifie le rôle du Qatar. « Si vous m’aviez écouté, nous n’aurions pas abouti à la situation actuelle », ces propos résument les discussions durant cet entretien.

En bref, le pari de la France sur la défaite d’Assad en Syrie a échoué, mais aussi le grand pari du Qatar et des pays du Golfe sur une intervention militaire contre Damas, à l’instar de l’immixtion en Lybie. La Russie et la Chine se sont opposées et s’opposent toujours à tout projet de résolution internationale condamnant Damas, après la tromperie qu’elles ont subie en Lybie, alors que Juppé cherche en ce moment en Conseil de Sécurité, une résolution qui lui préserve le minimum de respect et de crédibilité, à la suite de la campagne qu’il avait menée depuis un an. Mais le ministre français est conscient que la Russie et la Chine lui reprochent personnellement de leur avoir menti juste avant la guerre en Lybie !

Dans ce contexte, il est prévu que les russes imposent leur vision en Conseil de Sécurité, alors que Sarkozy, qui se dirige vers une défaite quasi certaine dans la présidentielle, observe certains dirigeants de la campagne électorale d'Obama, contribuer à la campagne électorale de son rival François Hollande …

La morale à tirer de ce qui précède ? 

C’est ce qu’engendre la politique du suivisme adoptée par la France à l’égard un Etat insignifiant, tel le Qatar.


Source : Alintiqad, traduit par : moqawama.org  

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