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Discours du secrétaire général du Hezbollah à l’occasion du 13ième jour de Achoura à Nabatiyé

Discours du secrétaire général du Hezbollah à l’occasion du 13ième jour de Achoura à Nabatiyé
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Au nom de Dieu

Que Dieu allège vos peines, vous tous qui êtes venus des localités avoisinantes et qui depuis des heures souffrez sous le soleil... Vous avez encore une marche à faire par cette grande chaleur et c’est pourquoi je ne serai pas long. Je vais évoquer donc certains points rapidement.

D’abord, je voudrais parler de la célébration de ces cérémonies à Nabatiyé, qu’elles viennent de nous ou des frères à Amal, elles sont à la hauteur de l’événement, de son côté sacré, moral et spirituel, surtout dans la seconde étape, celle qui arrive après le martyre de Hussein et avec tous les événements qui l’ont suivi. C’est une période très importante et décisive, qui est, selon l’imam Khomeiny, porteuse de toutes les difficultés et de toutes les souffrances. Cette période a constitué le prélude des révolutions à venir. Le dixième jour est certes l’apogée de la confrontation husseiniste et à Karbala, c’est le grand jour du martyre. C’est aussi une grande leçon pour le monde entier. Une des principales leçons de Karbala, c’est de sa battre jusqu’au dernier souffle pour sa religion, sa cause, sa oumma, son peuple et ses symboles sacrés. C’est une leçon pour nous tous : de tenir bon, de résister, de ne pas reculer et de ne pas être ébranlé, jusqu’au jour du Jugement dernier.

A Karbala, au dixième jour, ni la soif, ni le blocus n’ont fait renoncer les combattants, même les femmes et les enfants ont tenu bon. Ni la différence dans les forces, ni la trahison n’ont poussé Hussein et ses compagnons à renoncer ou à hésiter. Une des principales leçons de Karbala c’est justement d’assumer les responsabilités, de ne pas avoir peur ou de faiblir, de ne pas se cacher ou de ne pas se tenir à l’écart, quels que soient les sacrifices que cette position entraîne.

Hier, de nouveau, des pages du Coran ont été brûlées en Suède par le même maudit  criminel qui est protégé par la police suédoise. Une photo symbolisant l’imam Hussein a été aussi brûlée.

Cet acte constitue à mon avis un défi insultant pour deux milliards de musulmans dans le monde.

Un homme méprisable, un espion pour le compte du Mossad, protégé par la police suédoise insulte deux milliards de musulmans dans le monde. Nous avons aussi dû faire face au mensonge du gouvernement suédois. Les Affaires étrangères suédoises ont condamné l’acte alors que le ministère de l’Intérieur l’a autorisé et la police protège. C’est cela le mensonge, le mensonge européen, occidental. D’ailleurs, le gouvernement du Danemark agit de la même façon.

De même, hier, nous avons vu  une faiblesse de la part de la plupart des gouvernements des Etats musulmans, dans le cadre de la réunion de l’OCI. Certes, nous tous, nous n’attendions pas de cette réunion une position ferme, mais nous voulions donner du temps. Malheureusement, quel a été le contenu du communiqué à l’issue de la réunion ?  Dénonciation, protestation et la liberté à tout Etat de faire ce qu’il juge bon. Comme si le Coran est important et sacré pour certains Etats et pour d’autres non... Chacun est donc appelé à faire son intérêt. Il a été aussi question de former une délégation pour négocier avec l’Union européenne afin que ce genre d’actes ne se reproduise plus. Mais quel est l’élément de force entre les mains de cette délégation ? Aucun. La délégation va-t-elle dire : si cet acte est de nouveau accompli, nous couperons les relations diplomatiques avec vous et nous couperons les relations économiques, nous vous considérerons comme un Etat hostile ?  Rien de tout cela.

Evidemment, cela n’est nullement surprenant. Croyez-moi, dans certains de ces Etats si l’insulte avait été adressée au roi ou à l’émir de ces Etats ou un chef d’Etat et à un de ses proches, il y aurait eu un immense tollé, l’ambassadeur aurait été expulsé, il y aurait eu des menaces de couper les relations diplomatiques, mais que le Coran ait été profané une, deux ou trois fois, cela ne fait pas bouger ces Etats et leurs gouvernants qui sont pratiquement des morts-vivants.

Face à cette réalité fragile, faible,  humiliante et lâche de la plupart des Etats musulmans dans l’appui au Coran, on comprend un peu la souffrance et les sentiments de l’imam Hussein  lorsqu’il disait à cette époque : Vous voyez le droit n’est pas pris en considération  et le Mal n’est pas ignoré. Nous comprenons mieux cette phrase.  La vie, à l’ombre de ces gouvernants  lâches et faibles, qui n’ont même pas la force de défendre le Coran  et leurs symboles sacrés, créé des frustrations  chez les êtres humains. On revient ainsi à la phrase : Je ne vois la mort qu’un bonheur et la vie avec les oppresseurs une perte de temps.

En tout cas, en regardant ce maudit brûler les pages du Coran j’ai eu l’impression d’entendre demander : N’y a –t-il personne pour me défendre ?  Deux milliards de musulmans dans le monde sont face à ce défi.

Au dixième jour nous avions dit que nous attendons le lundi la réunion de l’OCI. Mais nous n’attendions pas une telle position.

Je m’adresse aux jeunes musulmans dans le monde, ces jeunes courageux, fiers de leur Coran, n’attendez plus ni l’OCI, ni la Ligue arabe, ni les gouvernements, ni les armées. Vous devez assumer vos responsabilités et vaincre pour votre Coran, vos symboles sacrés. Vous devez punir ces maudits, ces criminels, ces agresseurs  qui insultent votre Coran et vos symboles sacrés. Si Dieu le veut, le jour viendra où ces maudits regretteront  leur acte et souhaiteront ne pas être nés, parce qu’ils ont brûlé notre Coran.

Face à cet acte douloureux on comprend mieux ce qui s’est passé dans un passé proche. En 1948, pourquoi un grand nombre de Palestiniens a quitté la Palestine ?  Plus tard en 1967 comment Jérusalem  est partie ? Comment la Palestine et Jérusalem ont été perdues... Les sionistes ont dispersé les A rabes, par millions et la Palestine ainsi que Jérusalem ont été perdues.

Les communiqués de condamnation, les manifestations, les poèmes dans tout le monde arabe et musulman n’ont servi à rien. Les combattants, les vrais moujahidins prêts au sacrifice étaient peu nombreux et la Palestine a été perdue ainsi que Jérusalem. C’est ce qui s’est passé et c’est comme cela que nous comprenons ce qui s’est passé au Liban en 1982. Le Liban aurait pu lui aussi être perdu, si le peuple libanais avait attendu le monde arabe, le monde islamique, la Ligue arabe, l’OCI. Mais la vision, l’éveil, la sagesse et l’héritage de nos ulémas au Liban, en tête l’imam Moussa Sadr, que Dieu le ramène en bonne santé, et les bienfaits de la Révolution islamique en Iran ainsi que les appels de l’imam Khomeiny, l’essor qui a eu lieu au Liban ont fait que le peuple libanais n’a attendu personne pour se battre et résister. Ce fut ainsi les débuts  lumineux  de la résistance, ici à Nabatiyé, dans cette place consacrée à Achoura, un jour comme le dixième de cette période. Le peuple libanais n’a attendu personne. Il a compté sur Dieu, sur ses bras, sur ses hommes et ses femmes, sur ses rares amis dans le monde, en tête la République islamique d’Iran et la Syrie. Il a pu ainsi empêcher que le Liban soit perdu, soit occupé et puis avalé par Israël. Des colonies auraient été alors installées au sud, son eau aurait été pillée, ainsi que son gaz et son pétrole. N’est-ce pas la vérité ?

Ce qui se passe aujourd’hui dans le monde, en comparaison avec l’histoire ancienne et récente nous rend encore plus convaincus que notre choix est le bon. Ce qui se dit de temps à autre à l’intérieur libanais et dans la région ne sont que des inepties, qui ne méritent même pas d’être discutées. Ce pays, comme tous les autres, ne peut pas être protégé par la Ligue arabe, l’OCI, la Ligue arabe ou encore la communauté internationale, cette communauté menteuse et traîtresse qui ne reconnaît pas les valeurs religieuses, ni les croyances sacrées.

C’est la résistance qui protège ce pays, sa terre, son eau, ses ressources, ses hommes et ses femmes, sa dignité, sa souveraineté, sa liberté... N’est-ce pasla réalité ?

Tous les indices confirment cette réalité et cette tendance et nous sommes déterminés à accomplir cette mission.

En ce jour, nous renouvelons notre engagement dans cette voie husseyniste, résistance et révolutionnaire, à partir de Nabatiyé. Nous continuons dans cette voie, celle du courage, de la détermination inébranlable que rien ne modifie, ni la faim, ni la soif, ni les menaces de guerre ni toute autre action que pourraient commettre nos ennemis.

Chers frères et sœurs, si nos dirigeants dans notre monde islamique n’ont pas le courage, ni le réflexe de défendre leur Coran, auront-ils ceux de nous protéger et de défendre nos terres, nos patries, le Liban et d’autres, et même la mosquée Al Aqsa ?  Qui  protège aujourd’hui cette agression contre le Coran ? La Suède et le Danemark. Quels sont les énormes intérêts  politiques et économiques des Etats islamiques avec ces pays pour ne pas  prendre de mesures contre eux ?  Si le problème était avec les Américains, nous aurions pu comprendre qu’ils craignent des sanctions. Mais la Suède été le Danemark ? C’est étrange... Mais ce sont les calculs des Etats.

Chaque fois que nous attendons les Etats, nos peuples ont échoué. Mais lorsque les peuples ont décidé d’agir ils ont créé des victoires. Nous sommes à l’ère des victoires. Nous misons sur nos peuples et sur notre résistance pour défendre nos croyances sacrées et nos symboles.

Je dis cela aussi pour le peuple palestinien, pour qu’il cesse de se fatiguer à attendre le monde arabe, les gouvernants et les Etats ?  Cela suffit ! Cessez d’attendre ceux-là. Misez sur votre peuple, vos fils, vos filles, vos gorges, vos poignets et vos bras. Misez sur votre sang et sur les peuples de la région qui se tiennent à vos côtés, au sein de l’axe de la résistance. Quant aux autres, laissez tomber. S’ils se comportent ainsi face à la profanation du Coran, que feront-ils si la mosquée Al Aqsa  est attaquée ?  Vous n’entendrez alors que des communiqués et des protestations, puis plus rien. Aujourd’hui, ceux qui empêchent les attaques contre la mosquée Al Aqsa, ce sont les résistants  avec leurs fusils et la disposition des résistants en Palestine, au Liban, en Syrie, en Irak, au Yémen et en Iran et dans toute la région à défendre ce qui est sacré. Nous ne permettrons pas aux sionistes de toucher à la mosquée Al AQsa ni de près ni de loin.

Je n’ai plus que deux points, parce que je vous ai promis de ne pas être long.

Le premier point : ce qui se passe à Aïn el Héloué est truste et douloureux, parce qu’il touche tout le monde et que le sang coule. Il y a  des blessures, l’exode des familles qui s’installent par terre sans abri ni refuge, à Saïda et dans ses environs.

Aujourd’hui, nous lançons un appel à tous au camp de Aïn el Héloué pour qu’ils arrêtent les combats et pour recourir à la justice ; A tous les sages, ce combat  doit s’arrêter à tout prix, tous ceux qui peuvent aider à cela, exercer des pressions, doivent le faire. Tous ceux qui peuvent dire un mot, intervenir, déployer des efforts dans ce sens, doivent aussi le faire. C’est un devoir religieux, moral, national et juste ; Ce combat ne doit pas se poursuivre, car ses conséquences sur els habitants du camp, nos chers Palestiniens, sur les habitants de Saïda et ceux de toute la région, sur les habitants du Sud et sur tout le Liban, sont grandes.

Le second point : en ce jour, c’est la fête de l’armée. Nous nous adressons à l’armée libanaise, à cette institution nationale, à son commandement, à ses officiers et à ses soldats pour leur souhaiter une bonne fête. Nous voyons dans l’armée libanaise un des piliers  de l’équation en or qui protège le Liban face à Israël. Nous voyons en elle une des principales garanties de l’unité du pays, de celle de l’Etat et de celle de la terre. Elle est aussi une des principales garanties de la stabilité. C’est pourquoi il faut préserver cette institution, il faut l’appuyer, la soutenir, être soucieux de la préserver pour qu’elle puisse accomplir sa mission. Elle le fait et elle offre dans ce contexte de grands sacrifices. Ses officiers et ses soldats sont soumis à une grande pression sur le terrain, ils sont fatigués et affrontent de nombreux dangers. Ils ont aussi des martyrs.

Je vais me contenter de cela. Je vous remercie encore une fois pour votre présence aujourd’hui. Je demande à Dieu d’accepter vos souffrances, votre patience, votre soif votre endurance en cette journée. Par votre participation, vous avez rappelé cette occasion grandiose, les mots d’al Hussein qui sont entrés dans l’Histoire...

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