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Discours du secrétaire général du Hezbollah à l’occasion des funérailles du grand chef jihadiste, le martyr sayyed Fouad Chokor

Discours du secrétaire général du Hezbollah à l’occasion des funérailles du grand chef jihadiste, le martyr sayyed Fouad Chokor
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Au nom de Dieu

Au début, je dois commencer par évoquer le grand martyre, l’assassinat  dangereux qui a abouti au martyre du grand chef du bureau politique du Hamas, le cher frère, Ismaïl Haniyeh et de celui qui était en charge de sa protection personnelle, le martyr Wissam Abou Chaabane. Je dois donc commencer par présenter mes condoléances et mes bénédictions  au mouvement Hamas, et en particulier aux Brigades Ezzeddine al Qassam, à tous nos frères dans les différentes factions de la résistance, au cher peuple palestinien, moujahed et patient, qui souffre et qui subit toutes les formes d’injustice, à tous nos peuples arabes et musulmans, à tous les résistants dans le monde qui se considèrent comme des partenaires dans cette bataille, celle de la défense des opprimés , celle de la défense des symboles sacrés, celle qui consiste à se battre contre les tyrans, les oppresseurs, les assassins, les barbares et les racistes. Après cela, je me consacrerai à notre cher martyr. Je voudrais donc commencer par présenter mes vœux et mes condoléances à la famille de hajj Ismaïl Haniyeh, cette noble famille qui a déjà donné des fils, des petits fils, des filles et des dizaines d’hommes, de femmes et d’enfants, morts dans les massacres accomplis par l’ennemi sioniste, chaque jour à Gaza.

Il est de notre devoir de commencer par eux. Nous savons ce que cela signifie de perdre des chefs. Nous partageons leur peine, leur colère et nous sommes leurs partenaires dans la bataille, dans la victoire à venir et dans le fait d’assumer les responsabilités. Nous partageons aussi avec eux le sentiment de fierté face au fait que les chefs des mouvements de résistance meurent avec les moujahidins, les femmes, les hommes, les enfants et l’environnement populaire.

Lorsque nous sommes des partenaires dans le martyre, cela signifie que nous réaliserons la victoire inéluctable inchallah.

J’arrive ainsi à l’occasion qui nous réunit aujourd’hui, avant d’évoquer notre cher frère, le grand chef jihadiste le martyr Fouad Ali Chokor (sayyed Mohsen). L’assassinat a eu lieu, comme nous l’avons vécu ensemble, le mardi avant le coucher du soleil. L’objectif principal de l’ennemi, comme il l’a lui-même annoncé c’était d’assassiner le grand chef jihadiste sayyed Mohsen. Pour cela, un immeuble à Haret Hreik, dans la banlieue sud de Beyrouth a été pris pour cible. J’évoque ce détail car il a son importance dans la position que nous avons prise. Un immeuble civil a donc été pris pour cible, un immeuble habité par des familles, des hommes, des femmes et des enfants. Cette attaque a d’ailleurs causé la mort en martyre de sept personnes, dont trois femmes et deux enfants : les martyrs hajjé Hanaa al Hakim et sa fille la doctoresse Salwa al Bitar, la martyr hajjé Wassila Baydoun et deux enfants la martyr Amira Fadlallah, 8 ans, et le martyr Hassan Fadlallah, 13 ans. Il y a aussi un martyr iranien, Milad Bayadi et le chef martyr sayyed Fouad Chokor. Il y a aussi des dizaines de blessés, dont la plupart sont des femmes et des enfants. Certains d’entre eux sont encore dans les hôpitaux et en situation critique. Mais grâce à Dieu, la plupart d’entre eux sont sortis des hôpitaux après avoir reçu les soins nécessaires pour des blessures légères ou moyennes. Je dois d’abord présenter mes vœux et mes condoléances aux familles des martyrs, ces familles nobles et dévouées, patientes et croyantes. D’ailleurs, jusqu’à présent, nous n’avons entendu de leur part que l’acceptation de la volonté de Dieu et la fierté d’avoir des martyrs, ainsi que la détermination à poursuivre le chemin sur la même voie, qu’il s’agisse de la famille de notre chef martyr ou celles des martyrs civils, notamment les femmes et les enfants. Je voudrais donc leur présenter à la fois mes vœux et mes condoléances parce qu’ils ont reçu la médaille des martyrs. Certes, nous souffrons de la perte d’être chers, mais nous faisons face avec patience et nous acceptons la volonté de Dieu, car nous sommes croyants. Mais qui a dit que nous ne souffrons pas ? En évoquant l’assassinat d’Ismaïl Haniyeh, l’ayatollah Khamenei a dit que cet assassinat «nous fait souffrir et il a mis en deuil l’Axe et le front de la résistance... Nous souffrons donc lorsque nos chefs, nos moujahidins, des femmes et des enfants deviennent des martyrs. Nous sommes tristes et malheureux, parce que nous sommes des êtres humains et que nous les aimons, mais en même temps, nous pensons au martyr de l’islam Al Hussein que nous pleurons depuis 1400 ans et que nous continuerons à pleurer (jusqu’au Dernier Jour... C’est pourquoi nous commençons par être aux côtés des familles des martyrs pour les consoler de la perte d’êtres chers et en même temps pour les féliciter pour ce parcours béni, cette fin heureuse. Si la mort est inévitable, elle est plus noble et digne quand elle est pour Dieu, comme je le disais lors des soirées de Achoura.

Entrons maintenant dans l’événement lui-même. L’ennemi a donné lui-même la qualification de son acte en parlant d’agression contre la banlieue sud. Pour nous, il s’agit d’abord d’une attaque et d’un bombardement de la banlieue sud, la banlieue de la capitale. Ensuite, c’est une attaque contre des immeubles civils, non contre une position militaire ou une caserne militaire. Trois, des morts civils sont tombés, des femmes et des enfants et Quatre, un grand chef de la résistance a été pris pour cible. Ces détails sont aussi liés à la position qui sera adoptée. Il s’agit donc d’une agression en bonne et due forme. Mais l’ennemi a aussi parlé de réaction. Il en a parlé des jours avant l’agression. Il a ainsi déclaré que nous devions attendre la réaction israélienne. De nombreux Etats, dont certains menteurs, sont intervenus en nous disant qu’il y aura une réaction et que nous devons l’accepter et l’absorber, ajoutant que l’ennemi a le droit de faire une réaction à quoi ? A une accusation supposée que nous contestons et que nous n’acceptons pas. L’agression dont on nous accuse fait partie de la bataille en cours depuis la naissance de cette entité, depuis les premiers massacres commis en 1947 et 1948, en Palestine occupée, au Sud du Liban, à Houla et ailleurs au sud du Liban.  Cela fait partie de la guerre israélienne, sioniste et américaine menée contre la Palestine, le Liban, la Syrie, la région et contre tous les peuples de la région.  Cela fait partie de la guerre. L’ennemi en prend un détail et affirme qu’il s’agit d’une riposte à Majdel Chams sur laquelle je reviendrai plus loin. C’est un mensonge, une désinformation, une tromperie, j’y reviendrai tout à l’heure.

L’«Israélien» a donc déclaré qu’il s’agit d’une réponse à ce qui s’est passé à Majdal Chams et il a qualifié notre grand chef qu’il est le tueur des enfants de Majdal Chams. C’est l’une des plus grandes tromperies et une des plus grandes fraudes de ces derniers jours. A Majdal Chams, un missile est tombé sur la localité. Nous avons catégoriquement nié toute implication dans cet événement et nous avons le courage d’assumer les responsabilités et de le reconnaître clairement si nous avions lancé le missile, même si cela avait été par erreur. Parce que certains avaient dit que nous avions lancé le missile et qu’il était tombé par erreur sur Majdal Chams. Si cela avait été le cas, nous l’aurions reconnu et nous avons un passé dans ce domaine. Mais l’enquête précise interne que nous avons menée nous a amené à ce résultat. Nous n’avons pas publié immédiatement un communiqué. Nous avons préféré attendre quelques heures pour nous assurer de ce qui s’est passé. Malheureusement, l’ennemi s’est empressé de nous lancer l’accusation et il s’est présenté comme le procureur général, le juge et le bourreau, sans donner la moindre preuve. Evidemment, les Américains, l’Occident, certaines chaînes satellitaires arabes pétries de désinformation et moches ont adopté la position de l’ennemi et ont véhiculé ses accusations. Cette accusation avait un but clair, détruire la version qui circulait avec force et qui avait été présentée par de nombreux experts stratégiques militaires, selon laquelle, la version de l’accusation contre la résistance est fausse, parce qu’il s’agit d’un missile lancé par erreur par le dôme de fer à l’intérieur de Majdel Chams. «Israël» ne veut pas reconnaître cela, alors que nous avons de nombreux témoins et des preuves sur des missiles du «Dôme de fer» qui sont tombés à Akka, à Haïfa ou ailleurs et qui ont blessé des «Israéliens», brûlé des coopératives «israéliennes». Dans ces lieux, les «Israéliens» n’ont pas nié ces faits, mais lorsqu’ils ont vu la présence d’enfants et au Golan, il y a des druzes et cela a aussi son caractère particulier, ils se sont empressés d’accuser la résistance.

Il est de mon devoir aujourd’hui d’affirmer que cette accusation est injuste, odieuse, inacceptable, fausse et elle vise à désinformer et à nuire. Il ne s’agit pas de trouver une couverture pour l’assassinat de sayed Mohsen ou pour attaquer la banlieue sud. Ils n’ont pas besoin d’excuse, même s’ils ont profité de cette accusation. Mais le but initial de cette accusation c’était en premier lieu d’innocenter l’armée ennemie au moment où il y avait des affrontements à la frontière et où cette armée a lancé de nombreux missiles. Le second objectif c’était de semer la discorde entre les habitants du Golan et tous leurs proches qui appartiennent à la communauté druze et la résistance, en particulier la communauté chiite. C’était cela leur objectif et l’ennemi israélien ainsi que ceux qui se tiennent derrière lui ont les yeux fixés sur la région. Car l’un des principaux résultats du Déluge d’Al Aqsa et des fronts de soutien, ainsi que les positions des partis et commandements politiques et religieux, ainsi que d’autorités différentes c’est que la discorde confessionnelle et communautaire a été dépassée dans une grande mesure, alors qu’au cours de la dernière décennie un grand travail a été accompli pour l’alimenter. Pour les «Israéliens», le fait de dépasser dans une grande mesure la discorde confessionnelle est très mauvais. C’est pourquoi ils cherchent à rallumer le conflit confessionnel et communautaire ; J’ai d’ailleurs signalé dans le cadre des soirées de Achoura qu’ils allaient travailler sur ce point, surtout après la fin du Déluge d’Al Aqsa. Mais grâce à Dieu et grâce à l’éveil, la sagesse et les positions fermes émises par un groupe d’autorités politiques et religieuses, de la communauté druze au Liban et en Syrie et même à partir du Golan syrien occupé. Ces positions et les communiqués qui ont été publiés ont été aussi exprimés à plusieurs reprises par la population du Golan qui a chassé les tueurs sionistes responsables qui sont venus au Golan. Tout cela a contribué à éteindre le feu de la discorde et à annuler ses effets. Cela a aussi contribué à écarter l’accusation injuste lancée contre la résistance. Il est donc de mon devoir de remercier les leaders politiques et religieux de cette communauté noble pour leur position.  Dans ce contexte, il est aussi de mon devoir, de m’adresser, en votre nom à tous, aux familles des martyrs morts au Golan dans cet événement douloureux, pour demander à Dieu qu’Il leur donne la patience et le courage de supporter cette épreuve et pour qu’il ait pitié d’eux et de nous tous.

En réalité, l’attaque contre la banlieue sud n’est pas une réponse à ce qui s’est passé à Majdel Chames, comme l’ont dit les «Israéliens». Cela fait partie, comme je l’ai déjà dit, de la guerre. Ensuite, cela peut faire partie du plan destiné à nous faire payer le prix du front de soutien ouvert au Liban. Ils l’ont dit par la suite, parce qu’ils comptent l’utiliser et en tirer profit. Netanyahu ne se contente pas d’utiliser l’assassinat d’un chef du niveau de sayyed Fouad dans le dossier de Majdal Chames  mais il veut aussi l’exploiter dans le front ouvert au Nord. Il veut aussi l’exploiter sur le plan de l’opinion publique chez lui, celle-ci lui faisant assumer la responsabilité des échecs. Il veut donc lui offrir des réalisations. C’est pourquoi les «Israéliens» l’ont dit franchement et c’est vrai : ils veulent nous faire payer le prix du front de soutien à Gaza. Nous payons aujourd’hui le prix de notre soutien au peuple palestinien et à Gaza et parce que nous appuyons la cause palestinienne et parce que nous voulons défendre les symboles sacrés. C’est vrai.  Ce n’est pas le premier prix que nous payons. Dans cette bataille nous avons eu jusqu’à présent des centaines de martyrs, des moujahidins et des civils. Certains de ces martyrs sont des chefs dont nous avons déjà parlé. Nous avons d’ailleurs déjà dit : C’est un prix que nous acceptons et que nous payons. Aujourd’hui, sayyed Fouad et les martyrs morts avec lui à Haret Hreik sont un prix que nous acceptons de payer, car nous sommes entrés dans cette bataille avec la foi, la foi dans notre humanité, dans notre moralité, dans la justesse de, le droit et la légitimité de cette cause, dans tous ses critères. Lorsque nous entrons dans cette bataille, tous, et pas seulement les martyrs sur les premières lignes, nous sommes tous impliqués, là où nous nous trouvons, au Liban, en Syrie, tous, petits et grands, nos chefs, nos cadres, nos combattants, nos familles, nos maisons, notre public, tous les mouvements de résistance, le Hezbollah, Amal, le PSNS, la Jamaa islamiya et les autres structures... Nous tous, lorsque nous avons décidé tous d’entrer dans cette bataille, nous nous sommes soutenus et nous avons coopéré et aidés dans cette bataille, nous avons alors porté notre sang et accepté l’idée de mourir en martyrs dans le cadre de cette bataille.  J’avais utilisé l’expression de porter notre sang, lors de la mort en martyr de hajj Imad Moghnieh. C’est notre cas à tous. 3Nous portons notre sang sur nos mains et notre linceul sur nos épaules. C’est pourquoi nous ne sommes pas surpris par le prix que nous payons. Cette bataille le mérite, même si le prix est lourd.

Certains, même après 10 mois de combats n’ont pas encore compris l’essence de ce conflit et sa réalité. Ils n’en comprennent pas l’horizon, ses dangers, ses résultats et ses conséquences stratégiques historiques sur l’entité, sur la Palestine, sur le Liban et les Etats de la région, que ses résultats soient une victoire ou une défaite. Ils continuent à évoluer dans les ruelles et les horizons étroits. Mais, en réalité, nous sommes face à une grande bataille qui a dépassé la question des fronts de soutien. Il y a une bataille à Gaza, une bataille au Sud du Liban et une bataille ouverte avec le Yémen et avec l’Irak, car tout cela se déroule en même temps. Al Hodeïda au Yémen est frappée, Jarf al Sakhr en Irak est bombardé avant-hier, le chef Ismaïl Haniyeh est assassiné à Téhéran, le chef Fouad Chokor est assassiné dans la banlieue sud. Il ne s’agit donc plus de fronts, c’est une bataille ouverte sur tous les fronts. Elle est entrée dans une nouvelle phase. Il ne fait aucun doute que l’attaque contre Al Hodeïda, l’opération héroïque d’Ansarallah et de l’armée yéménite à «Tel Aviv» par le biais du drone Yafa et l’assassinat du chef Ismaïl Haniyeh sont liés. Les idiots de sionistes ne voient pas devant eux. Ils ont cette arrogance dont parlent certains versets du Coran et cette supériorité qui leur paralysent le cerveau. Ceux-là croient en effet qu’ils peuvent tuer le chef Ismaïl Haniyeh à Téhéran et que l’Iran va se taire. Le ton du communiqué de sayyed Khamenei est plus fort que celui publié après l’attaque contre le Consulat iranien à Damas et l’assassinat du chef hajj Zahidi Achd. Nous avons donc entendu le communiqué du leader, les déclarations du président de la République iranienne et tous les responsables iraniens. Ils ne considèrent pas qu’il y a eu seulement une atteinte à leur souveraineté, comme c’était le cas avec l’attaque contre le Consulat iranien à Damas, car le consulat et l’ambassade sont considérés comme un territoire iranien, mais aussi une atteinte à leur sécurité nationale, à leur prestige et à leur honneur. Les Israéliens doivent comprendre cela et savoir ce que signifie une affaire qui met en cause l’honneur de l’Iran. Les «Israéliens» et l’Occident ne comprennent rien à l’honneur. Cette fois, il ne s’agit pas seulement d’une atteinte à la souveraineté, à la sécurité nationale, au prestige, il y a aussi l’honneur, car le chef martyr Ismaïl Haniyeh était un invité, l’invité des Iraniens et en Orient, au Machreq et surtout dans le monde musulman, l’honneur est une question différente avec des calculs et des conséquences différents.

A la société de cette entité, qui a sûrement été heureuse pendant quelques jours en disant qu’en quelques heures, les «Israéliens» ont tué sayyed Mohden dans la banlieue sud  et le chef martyr Ismaïl Haniyeh à Téhéran, après avoir frappé al Hodeïda au Yémen, au point de ne plus voir devant elle tant elle se sentait supérieure, nous disons : riez un peu car vous allez beaucoup pleurer. Car vous ne savez pas quelles lignes rouges vous avez dépassées et jusqu’où vous avez été. C’est pourquoi, il faut que l’ennemi et l’ami le sachent, nous, dans les fronts de soutien, sommes entrés dans une nouvelle phase, différente des précédentes. Son escalade dépend du comportement de l’ennemi et sur ses réactions. Aujourd’hui, c’est lui qui doit attendre, attendre la colère des nobles de cette oumma, il doit attendre la vengeance de cette oumma, la vengeance des nobles de cette oumma pour tout ce sang injustement versé.

Au sujet de la position, nous en parlerons à la fin de ce discours.

D’un autre côté, nous devons préciser que le martyr a obtenu ce qu’il voulait, ce qu’il aime, même si nous essayons de saboter l’objectif de l’assassinat. En général, l’assassinat d’un chef ou d’un leader qu’il soit militaire, sécuritaire, politique, jihadiste, spirituel etc, vise à affaiblir la volonté, la détermination et la décision du groupe qu’il dirige. L’assassinat cherche à faire peur à ce groupe, à semer le doute en son sein, pour qu’il recule, s’affaiblisse, se rende et plie. C’est en général l’objectif quand ils tuent nos chefs ou ceux des mouvements de résistance. Certains à l’intérieur de l’entité ont dit à Netanyahu : Vous êtes content actuellement. Mais si vous croyez que ce que vous faites va arrêter la résistance ou l’affaiblir, l’expérience montre que c’est le contraire qui se produit et c’est nous qui allons en payer le prix.  Même une partie des analystes, des observateurs et des commentateurs sionistes comprennent cette réalité. Si nous prenons le Hamas, son chef et leader fondateur Ahmed Yacine est mort en martyr, ainsi que de nombreux grands chefs, notamment le martyr Rantissi et d’autres, des chefs militaires comme Yehya Ayache et de nombreux autres. Aujourd’hui Netanyahu mise sur l’assassinat du grand chef jihadiste Mohammed Deif pour présenter à sa base une réalisation importante. Mais face à tout cela, regardons le comportement du Hamas qui est monté crescendo, sa force s’agrandit, se développe et devient de plus en plus présente. Même chose chez le Jihad Islamique dont le chef fondateur et premier secrétaire général Fathi Choukaki a été assassiné. Malgré cela, quel est la ligne directrice de cette formation ? Elle monte aussi crescendo. Chez nous aussi, c’est le même schéma. Ils ont tué notre secrétaire général, notre chef jihadiste Imad Moghnieh et tant d’autres et malgré cela, nous ne cessons de nous développer.

L’expérience montre donc que cet objectif ne sera pas atteint. Pourquoi ? Parce que le groupe visé est croyant, croit au Dernier Jour, croit à sa cause, à sa ligne de conduite et à son message et il est prêt au sacrifice. Ce groupe est prêt à donner ce qu’il a de plus cher pour sa cause et il dispose d’un grand legs spirituel, moral et historique qui lui donne l’énergie nécessaire morale et spirituelle ainsi qu’une force qui défie les obstacles et lui permet de supporter les souffrances et de surmonter les difficultés. Sinon comment expliquer la patience des familles des martyrs ? Comment expliquer cette résistance légendaire des habitants de Gaza et des habitants du sud du Liban et celle des peuples de la région depuis 76 ans ? C’est cela l’explication. 

Pour nous, c’est donc la même chose. Certes, le martyre de sayyed Fouad nous a fait beaucoup de peine, mais cela ne met nullement en cause notre volonté, notre décision et notre détermination.  Cela ne nous pousse pas à changer de chemin. Au contraire, comme nous le disions pour les autres chefs martyrs, cela augmente notre volonté de poursuivre sur ce même chemin et de nous accrocher à notre choix et à la décision que nous avons prise.

Beaucoup d’entre vous ne connaissent pas le martyr sayyed Fouad car c’est le sort de nos martyrs ils ne deviennent connus qu’après leur mort. Sayed Fouad venait donc ici souvent, certaines nuits, dans la place Achoura pour partager avec les présents leurs slogans, leurs émotions et leurs positions.  Aujourd’hui, nous nous retrouvons ici près du mausolée qui lui est dédié.  Il se tenait à vos côtés et brandissait son poing comme vous le faites, lorsqu’au dixième jour de Achoura, nous nous adressions à l’imam Hussein pour lui dire que nous sommes prêts à mourir autant de fois qu’il le faut pour être à ses côtés.

Aujourd’hui, nous disons à sayed Fouad alors qu’il est devant nous : Vous étiez sincère dans vos slogans et vous êtes arrivé jusqu’à Al Hussein. Nous autres, nous continuons à faire le même serment et nous poursuivrons sur le même chemin.

L’ennemi croit aussi que ces assassinats vont créer une faille dans la structure. Mais grâce à Dieu, nous avons suffisamment de leaders, des générations de leaders. Aujourd’hui, nous autres, nous avons un peu vieilli, même si nous nous sentons encore jeunes. Mais une grande partie d’entre nous a actuellement dans les 60 ou 50 ans. Sayed Mohsen a commencé à combattre l’ennemi alors qu’il avait 20 ans ou 21 ans ; Ils sont ainsi nos chefs. Je voudrais donc rassurer l’environnement et le public de la résistance. Dès qu’il y a un vide, nous le remplissons rapidement.  Par qui ? Par des chefs jihadistes, leurs élèves, les élèves de hajj Imad Moghnieh et de sayyed Fouad Chokor, de sayyed Moustafa Badreddine et d’autres. Nous avons une génération magnifique de chefs jihadistes capables d’assumer les responsabilités, quelles que soient les sacrifices qu’il faut consentir.

Donc sur le plan des calculs de l’ennemi, cet objectif ne sera pas atteint. Sayed Mohsen est arrivé au résultat qu’il voulait. Il est certain qu’il aimait le martyre. Depuis dix mois, c’est-à-dire depuis le début du Déluge d’Al Aqsa, nous étions en contact quotidien et même toutes les heures. Car, en pratique, c’était lui qui gérait les opérations quotidiennes de la résistance avec les responsables au sud. Nous nous rencontrions et nous parlions longuement de temps à autre. Lorsque des chefs sont devenus des martyrs, il était touché sur le plan émotionnel et affectif car il les aimait. Dans une de nos rencontres, il s’est même mis à pleurer en parlant des martyrs. Cet homme si solide, si courageux et si déterminé a pleuré. Ne vous en étonnez pas. Nos frères, aussi durs et déterminés qu’ils paraissent pleurent lorsqu’ils évoquent les martyrs. Pourquoi pleure-t-il ? Il m’a dit : Sayed est-il possible que je reste là et que je gère à partir de là ? Il demandait toujours à faire une opération dans laquelle il deviendrait un martyr. La plupart des martyrs qui sont tués dans des opérations et dont vous voyez les photos c’est lui qui les a formés. Ils sont ses élèves, ses camarades. Ce sont des jeunes qu’il a formés dans les mosquées, il les a rassemblés et s’est assis avec eux. Ils lui manquent toujours et il leur parle régulièrement. Il se demandait : est-il possible que je meure dans mon lit à la suite d’une embolie ?  C’est son esprit et son âme. C’est pourquoi aujourd’hui certains se demandent quel est notre état d’esprit, si nous sommes tristes... Mais au contraire, nous sommes heureux pour lui, parce qu’il a réalisé son vœu, sur le plan personnel. C’est aussi le vœu et le souhait de nombreux moujahidins nobles qui croient dans la promesse de Dieu. C’était sans doute le moment pour lui de rejoindre ses frères du premier groupe. J’ai vu des photos publiées récemment et l’une d’elles le montre à côté de sayed Zulfikar à droite et de Imad Moghnieh à gauche. Il se tient au milieu. Ces trois frères étaient ensemble depuis le début. Il y a d’autres frères qui sont encore en vie, mais ceux-là sont un des principaux noyaux.

C’est une longue histoire, si nous voulons parler de sayed Fouad, il faut plusieurs heures, mais le temps aujourd’hui est insuffisant. Inchallah nous lui rendrons hommage et nous parlerons plus en détail de lui.  Je me contente donc de la biographie qui a été distribuée. Sayed Fouad fait donc partie de la première génération, celle des fondateurs, les premiers combattants. Il s’est battu à Khaldé et à Ouzaï dans les premiers groupes qui ont combattu. Il faut partie des premiers fondateurs des groupes de la résistance islamique au Liban. Il a dirigé de nombreuses opérations au sud, dont une partie très importante, sans entrer dans les détails aujourd’hui.  Jusqu’à son martyre, il faisait toujours partie du commandement de la résistance, dans l’administration et la planification et même dans l’exécution. Il était aussi dans la position de formation des capacités. Les principales capacités de la résistance aujourd’hui est le fruit de ce qu’a fait sayyed Fouad, surtout dans la période de collaboration avec le chef Imad Moghnieh et après le martyre de ce dernier. Tout le monde doit savoir que sayyed Fouad a une longue histoire dans la prise des responsabilités et il n’avait aucun problème à ce sujet. La première fois qu’un responsable militaire central a été nommé au Hezbollah, c’était sayyed Fouad. Par la suite, il a assumé d’autres responsabilités.  Là où on le demandait, il venait. Il n’avait aucune réserve. Il était un responsable militaire central, mais il a quitté le commandement central. Par exemple lorsque nous avons parlé du martyr Abou Taleb qui s’était rendu en Bosnie et il y est resté un ou deux ans, sayyed Fouad était le chef du groupe qui s’est rendu en Bosnie et il y est resté une longue période, avec le martyr Abou Taleb et le martyr Alaa qu’on appelait Alaa al Bosna ; Le responsable de ce groupe était donc sayed Fouad qui a voulu aller à l’aide des persécutés, des opprimés et de ceux qui étaient menacés d’égorgement et de massacres en Bosnie. Il a donc quitté le Liban à ce moment et a assumé toutes ses responsabilités.

Il est difficile de lui rendre justice. D’un côté, il faut parler de ses réalisations et de l’autre, certains sujets sont délicats, on ne peut pas dévoiler certaines choses, surtout que nous sommes encore au cœur de la bataille et l’ennemi pourrait profiter de ces révélations sur le plan des renseignements ou sur le plan moral.

En tout cas, parler de sayyed Fouad prend du temps, nous y reviendrons ultérieurement. J’en arrive à la position principale qui constitue la dernière partie. Et maintenant ?

  1. J’ai dit que nous sommes entrés dans une nouvelle phase. La pression sur tous les fronts pour pousser la résistance en Palestine à se rendre, mais cela n’arrivera pas. C’est la position des leaders du Hamas, après le martyre du chef Haniyeh. Car le but de Netanyahu est de pousser le Hamas à Gaza à venir lui dire : Voilà nos armes et nos otages faites ce que vous voulez à Gaza, et faites les plans pour le jour d’après. Nous nous rendons.  Cela n’est nullement envisagé. Ni la reddition à Gaza, ni la reddition au Liban, ni la reddition au Yémen... tout cela est hors de question.  Toutes les pressions exercées sur l’Iran et sur les autres fronts de soutien ne serviront à rien. Où est la communauté internationale ? Les massacres ne s’arrêtent pas. Ils ne se sont pas arrêtés un seul jour depuis dix mois. Qui parle de l’assassinat des enfants ? Le pire film de duperie et de mensonge a eu lieu  lors du discours de Netanyahu au Congrès lorsque les congressmen ont applaudi . Y a –t-il plus gros mensonge que cela ? Y a-t-il une plus grosse duperie que celle-là ?  Y a-t-il une plus grosse désinformation ?  Mais toutes ces pressions ne serviront à rien. S’il y a quelqu’un dans le monde qui veut empêcher la région d’aller vers le pire et d’aller vers quelque chose de plus grand, il devrait faire pression sur Israël pour qu’il arrête son agression contre Gaza. Il n’y a rien d’autre à dire.  Même si vous tuez encore, vous détruisez encore et si vous déclarez des guerres çà et là, même si vous allez jusqu’aux limites extrêmes et si vous dépassez toutes les lignes rouges, indépendamment de ce que nous faisons, nous, il n’y aura pas d’autre solution que celle d’arrêter l’agression contre Gaza.
  2. Nous devons distinguer entre deux sujets. Hier et aujourd’hui, j’ai demandé aux frères au Sud de rester calmes car il faut absorber le climat général. Nous avons les funérailles de notre martyr et nous devons étudier très bien nos positions. C’est pourquoi hier et aujourd’hui, c’était un peu calme. Il y a eu quelques violations, mais c’est tout.  Nous devons penser à deux choses : revenir à l’action normale sur le front de soutien libanais. Nous reviendrons à cela demain matin inchallah. Nous reviendrons à la situation qui était avant le martyre de sayyed Fouad. Tout a été préparé pour cela.  Nous n’avons aucun problème à cela et nous reviendrons à l’action de soutien. Cela n’a rien à voir avec la riposte à l’assassinat de sayyed Fouad. Demain, lorsque vous entendrez que nous avons visé des positions et des blindés ou des véhicules et nous avons tué des soldats, cela signifiera que la bataille normale a repris. Cela n’a rien à voir avec l’assassinat de sayyed Fouad., ni comme un prélude, ni comme une action. Le cours normal de la bataille sur le front de soutien dont l’assassinat de sayyed Fouad a été un gros prix à payer se poursuivra.

Le second sujet c’est justement la riposte à l’assassinat que j’ai classé parmi les attaques contre la banlieue sud, l’assassinat de civils, des femmes et des enfants et ensuite celui du chef jihadiste sayyed Fouad Chokor. C’est ainsi que nous voyons les choses et je le dis pour tous ceux qui, dans le monde, nous contactent. Ils savent tous que la résistance ne peut pas ne pas répondre. C’est indiscutable. Tous les débats qui ont lieu visent à nous dire : faites attention, faites une riposte acceptable etc. Ils cherchent à minimiser l’agression et sa réalité, contre le Liban, contre la banlieue sud et contre les habitants de cette banlieue ainsi que contre la résistance.

Aujourd’hui, je ne veux pas faire de la poésie et je me contenterai d’une seule phrase.  L’ennemi et ceux qui se tiennent derrière lui doivent attendre notre riposte qui viendra immanquablement inchallah. Je répète : l’ennemi et ceux qui se tiennent derrière lui doivent attendre notre riposte qui viendra immanquablement inchallah.  Entre vous et nous il y a les jours, les nuits et le terrain.  Aujourd’hui, après l’assassinat du chef sayyed Mohsen et celui du chef hajj Ismaïl Haniyeh, l’entité ennemie vit dans un état d’alerte maximal. L’armée de l’air, l’armée, les réservistes ont été convoqués, les permissions sont interdites, la base de «Ramat David», dont la Huppe avait montré les détails, a été évacuée. Il y a eu aussi des évacuations à Acca, Haïfa, les abris ont été ouverts et ils ne savent pas d’où viendra la riposte, si elle sera collective ou dispersée. «Israël» ne sait pas où il va. En tout cas, je dis aux frères et aux sœurs du public de la résistance, car il y a toujours des gens qui se dévouent pour affaiblir le moral et ils guettent pour accomplir leur mission chaque heure et demandent : alors quand allez-vous répondre etc.. Mettez cela de côté, ignorez-les et de toute façon, ils ne peuvent pas être considérés comme des êtres humains.  Car le Déluge d’Al Aqsa a dévoilé le fait que certaines personnes ne sont pas des êtres humains... En tout cas, tout le monde doit savoir que l’Axe de la résistance se bat avec colère, sagesse, raison, courage et audace. Il a les moyens. C’est pourquoi c’est lui qui choisit et décide. Je ne dis pas du tout que nous nous réservons le droit de répondre dans le lieu et au moment de notre choix, pas du tout. Nous répondrons. C’est indiscutable. Ils doivent attendre. Ils doivent attendre, les jours, les nuits et le terrain. En ce qui nous concerne, comme nous le disions dans le passé, la décision dépend du terrain. C’est le terrain qui connaît les circonstances et les occasions. Nous cherchons une réponse réelle, pas formelle, comme certains cherchent à le dire. Nous cherchons une réponse réelle et une véritable opportunité, une riposte très étudiée et je me contente de cela.

En tout cas, vous et nous, nous poursuivrons sur le chemin tracé par ce chef cher. Nous poursuivrons aussi sur le chemin tracé par tous ces martyrs. Leur sang nous donne un plus grand sentiment de responsabilité et cela rend le poids plus lourd, l’héritage et la responsabilité sont plus lourds, n’est-ce pas ?  Quant à l’ennemi, nous sommes encore dans le mois de Mouharram, dans les jours de Zeinab et de ses sœurs et nous disons aux sionistes : si vous voulez en tuant les chefs, en faisant peur aux gens, en tuant les femmes, les hommes et les enfants, nous faire tomber, effacer notre souvenir et mettre fin à notre bataille, vous vous trompez... Nous disons à Netanyahu : faix ce que tu veux, toi et les Américains qui te soutiennent, Biden, Harris ou Trump, peu importe, les Américains sont tous les mêmes, les hommes de Dieu seront sur tous les champs de bataille et nous ne craignons rien.

A notre martyr, nous disons au revoir et à bientôt avec la victoire du sang sur l’épée. A bientôt dans le martyre, à bientôt à côté de ceux que nous aimons...

 

 

 

  

 

 

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