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Discours du secrétaire général du Hezbollah à l’occasion de la cérémonie en hommage au grand martyr Fouad Chokor

Discours du secrétaire général du Hezbollah à l’occasion de la cérémonie en hommage au grand martyr Fouad Chokor
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Au nom de Dieu

Nous nous rencontrons aujourd’hui pour rendre hommage à un de ces hommes qui ont tenu leur parole et exécuté leur promesse. Il a vécu longtemps en tant que moujahed, résistant, chef et combattant. Je vais parler de cela, mais auparavant j’aimerai attirer l’attention sur le fait que l’ennemi pourrait, pendant la cérémonie, ou maintenant au moment où j’entame mon discours, franchir le mur du son au-dessus de la banlieue sud, pour nous provoquer ou pour faire peur aux participants à cette cérémonie. Cela montre que l’ennemi a désormais un petit esprit. Si cela se produit, il faut répondre par le slogan qui rejette toute humiliation.

Au début, comme d’habitude, je dois présenter mes condoléances et mes vœux aux familles des martyrs, ceux d’aujourd’hui et ceux des jours précédents. La plupart des martyrs d’aujourd’hui sont les fils de cadres du Hezbollah ou des fils de martyrs. C’est un indice sur la nature de cette génération qui va poursuivre sur le chemin tracé par les pères. Je peux même dire qu’il ne s’agit pas seulement des pères, mais aussi des grands pères. Dieu merci, nous avons aujourd’hui des enfants et des petits enfants de la première génération qui se trouvent sur les fronts de la résistance, dans ses formations et ils avancent vers les scènes du martyre. Cet esprit, cette flamme que le fils de sayyed Chokor, Mohammed vient d’exprimer à merveille est la preuve que les fils grandissent avec l’esprit de leurs pères et dans l’esprit d’al Hussein, celui d’Abou Fadl, celui de Ali, celui de Kassem ben Al Hassan. C’est là le secret de notre force et de notre aptitude à continuer. Le fait de tuer nos grands chefs ne parviendra pas à changer notre décision, ni à détruire notre détermination et notre moral, ni à affaiblir notre force et notre volonté à poursuivre le combat sur la route déjà tracée.

Mon discours aujourd’hui a deux titres. Le premier porte sur la personne qui nous réunit aujourd’hui et le second porte sur la situation en général dans la région, qui constitue un souci pour tout le monde. Il s’agit d’évaluer la situation actuelle et les développements ainsi que d’essayer de prévoir ce qui peut se passer.

Dans le premier titre : Je ne veux pas répéter ce que vous avez déjà entendu lors des funérailles et ce qui a été dit par mes frères, ainsi que ce que vous avez vu dans le film documentaire, pour ne pas provoquer l’ennui à cause de la répétition. Je voudrais plutôt ajouter quelques éléments. Il est certain que je ne souhaite pas parler de la relation personnelle qui me liait avec le frère martyr, le chef sayyed Mohsen, car il s’agit d’un autre sujet et d’un autre monde.  Tous, au Hezbollah, connaissent la nature et la profondeur de la relation qui nous liait.

Je voudrais donc ajouter quelques éléments et confirmer d’autres. Le frère martyr fait donc partie de la génération des fondateurs, je le confirme. Mais je peux dire aussi qu’il est l’un des fondateurs. En effet, il y a la génération des fondateurs, mais au sein de cette génération, il y a des chefs, des élites, des moujahidins, des combattants et des membres dont la production varie, ainsi que la capacité à influer sur le cours événements. C’est ce que nous appelons la génération des fondateurs. Sayyed Mohsen faisait partie des chefs fondateurs dans la résistance, dans ses premiers groupes et ses premières formations et unités. Nous parlons des premières structures. Le sayyed a donc commencé en tant que combattant mais très rapidement ses qualités de leadership sont apparues ainsi que ses compétences dans la fabrication des éléments de force et des moyens. Il a commencé par transporter les armes. Il devait avoir 21 ans. Il avait, pour des raisons particulières, la possibilité de rassembler les armes ici et là. Vous savez qu’à cette époque, il y avait des quantités d’armes laissées sur le chemin ou dans des dépôts, sans propriétaires déclarés. Il rassemblait donc les armes et les transportait au Sud. C’était le début le plus simple du développement des moyens et des capacités, jusqu’à atteindre le niveau actuel dans plusieurs domaines et dont vous entendez parler. Il était aussi présent dans toutes les batailles de la résistance, même si ce n’est pas dans toutes les opérations. Il était présent dans toutes les batailles essentielles : la guerre des deux otages dans les années 80, celle de juillet 1993, d’avril 1996, la libération de 2000 puis la guerre de juillet 2006. Dans toutes les batailles essentielles de la résistance, le sayyed était présent aux postes de commandement et d’action. Il était présent dans les opérations particulières. J’avais en tête de donner quelques détails, mais il est probablement dans notre intérêt de laisser les détails pour plus tard. Le sayyed était lié aux opérations particulières de la résistance, notamment celles qui aboutissent au martyre sur les plans de la planification, du terrain, des explosifs, de l’éclairage, de la gestion etc. Il y a beaucoup de choses dont nous ne pouvons pas parler, ni moi ni mes frères, au sujet de sayyed Mohsen, comme c’est le cas d’autres chefs et frères martyrs. Tout cela doit être laissé à l’avenir.

Il était donc un des chefs principaux, qui a permis la victoire de 2000. Pendant la guerre de juillet 2006, il était responsable de la chambre principale des opérations. Pendant 33 jours, il ne l’a pas quittée un seul instant, ni de jour ni de nuit, ni lui ni les responsables qui étaient avec lui. Après cette guerre, il a joué le rôle principal dans le développement des capacités et des moyens. Car nous connaissons tous cet ennemi, sa nature, son projet et ses objectifs et les dangers qu’il représente pour le Liban, la Palestine, les lieux sacrés et pour la région. Nous nous préparons donc toujours pour le jour où... Dans le cadre du déluge d’Al Aqsa, dès le premier jour, le 7 octobre, dès que l’information nous est parvenue, nous sommes entrés en contact et il a commencé à préparer ce que nous allions faire. C’est vrai que nous avons ouvert le front de soutien dès le 8 octobre, mais les préparatifs ont commencé le 7 et il a continué à diriger et à gérer jusqu’à sa mort. Nous parlions constamment au téléphone. Une heure avant sa mort, nous étions en train de parler, comme nous le faisions régulièrement. Au cours des derniers 10 mois, sayyed Mohsen était dans la chambre des opérations, il suivait, dirigeait et faisait les contacts, notamment avec moi. Dans cette bataille, celle du front de soutien, il lui était demandé d’être vif, tout en ayant les nerfs solides, en ayant de la sagesse, du courage, de la précision et de la solidité. Car nous travaillons dans des circonstances complexes et précises et il était à la hauteur de ce niveau de commandement. Ce qui le caractérisait, en plus des qualités que j’ai citées et qui sont le propre des chefs martyrs et des martyrs en général, sayyed Fouad était connu pour être un des cerveaux stratégiques de cette résistance. Ce n’était pas un homme de tactiques, ou en tout cas il l’était, mais pas seulement. Sayyed Fouad est un des cerveaux stratégiques de la résistance et nous en plaisantions dans nos rencontres en lui disant : «le moteur de ton cerveau travaille à plein rendement». Il avait beaucoup d’idées et de propositions et nous lui disions : «sayyed soyez un peu patients  avec nous car nous n’arrivons pas à joindre votre rythme». Parfois, il faisait des propositions et nous lui répondions : «Nous nous occupons de la résistance islamique au Liban et dans la région, mais vous, vous vous souciez de toute la oumma». Il avait effectivement toujours de nouvelles idées et une grande capacité de planification. C’est lui qui préparait les brouillons sur les scénarios de la guerre, il avait un plan pour la guerre générale avec les modifications requises à la lumière des développements, en fonction des nouvelles armes que peut posséder l’ennemi ou de nouvelles stratégies. Dans ce domaine, il était brillant et créatif. Il présentait toujours de nouvelles idées, de nouveaux projets. Il avait aussi une grande culture religieuse. Surtout au cours des dix dernières années, il avait un grand intérêt pour la culture religieuse, l’interprétation du Coran, les questions idéologiques, morales et autres. Il avait aussi une grande culture en général. Nous plaisantions d’ailleurs à ce sujet en disant : «Le sayyed connaît tous les sujets. De quoi voulez-vous qu’il parle ? D’économie, de chimie, de physique, de politique, de sécurité, de questions militaires ? il sait tout ».

De même, lorsqu’il voulait exposer une idée, il pouvait parler pendant des heures sans se lasser ni lasser son auditoire, sans souffler et s’essouffler et même sans avoir de papiers devant lui. Il était aussi un éducateur et un professeur et c’est une des qualités que tous les chefs n’ont pas. Ils dirigent ce qui existe. Lui, formait les hommes. Il avait de l’influence dans le milieu où il évoluait. Vous avez vu dans le documentaire les martyrs qui faisaient partie de ses élèves, dans tous les sens du terme. C’est lui qui a formé un grand nombre de ceux qui sont devenus des martyrs. Il leur a pris la main et les a emmenés dans la voiture ou le camion. Dans les caractéristiques personnelles, il avait toujours un moral élevé, quelles que soient les difficultés. En même temps, il ne cherchait pas à tromper ou à embellir la situation. Il exposait la situation telle qu’elle était même dans les pires moments. Lorsque les données qu’il exposait poussaient à la déprime, il ajoutait un peu de son moral, de son esprit et de son courage, ce qui changeait la position... Il exposait le problème et proposait les solutions. Contrairement à certains qui venaient exposer le problème tout en vous laissant le soin de trouver des solutions, lui venait exposer le problème et proposait en même temps de nombreuses solutions... Et c’était à vous de gérer cette quantité d’idées.

Dans les moments difficiles, sayyed Mohsen était une chaîne de montagnes sur laquelle on peut s’appuyer dans les crises, les circonstances difficiles et les séismes.

Même si je parle encore longtemps, je ne pourrai pas rendre justice à ce grand chef. Dans ce genre de circonstance et lorsqu’il s’agit d’un grand chef, on se trouve tiraillé entre deux positions : d’une part la volonté de lui rendre justice et de rendre hommage à ses grandes qualités et à son immense apport et de l’autre, le désir de ne pas donner à l’ennemi la satisfaction d’avoir porté un coup réussi, alors qu’il attend pour ricaner. Nous, dans de telles circonstances et nous avons perdu de grands chefs, sayyed Abbas, cheikh Ragheb, hajj Imad, hajj Qassem Soleimani, hajj Abou Mahdi al Mouhandes, sayyed Zoulfikar, hajj Zahedi et d’autres, la liste est très longue, nous reconnaissons la douleur et la tristesse car nous sommes des êtres humains normaux, mais nous avons aussi une grande joie, en raison de notre foi. Nous sommes heureux pour ces chefs parce qu’ils ont couronné leur parcours par le martyre et ils ont eu ainsi ce qu’ils voulaient.  Nous reconnaissons l’ampleur de la perte, avec sayyed Mohsen, notre perte est grande, très grande, mais cela ne nous ébranle nullement et cela ne nous affaiblit pas. Cela ne nous fait pas hésiter et ne nous pousse pas à arrêter. Les opérations menées au cours des derniers jours et aujourd’hui en sont la preuve. Les unités que dirigeait sayyed Fouad ont poursuivi leur travail et même l’ont développé. Il y a eu de nouvelles cibles, de nouvelles bases militaires au cours des derniers jours, de nouvelles colonies, de nouvelles profondeurs et toujours des opérations réussies. Vous avez vu leurs médias qui disaient après ces opérations qu’il s’agit de la riposte à l’assassinat de sayyed Fouad, mais nos frères répondaient que cela n’avait rien à voir. Nous sommes encore dans le cours ordinaire de la confrontation. Cela n’a donc rien à voir avec la riposte à l’assassinat de sayyed Fouad. C’est ce qui se passe avec les mouvements de résistance.

La mort en martyr du grand chef Ismaïl Haniyeh est certainement une grande perte pour le Hamas, pour la résistance palestinienne, pour le peuple palestinien, pour l’Axe de la résistance. Cela ne fait aucun doute. Là aussi il y a de la peine et de la tristesse, mais aussi de la joie. L0 aussi, cet assassinat n’affaiblira pas les frères. Preuve en est la recrudescence des opérations de résistance à Gaza, en Cisjordanie et il y a plus d’opérations réussies, fortes et efficaces.  

Je me contenterai de cela au sujet de notre grand chef martyr.

Au sujet de la situation générale, j’ai plusieurs titres. Le premier est un retour sur le paysage principal, le second titre porte sur notre situation et le troisième concerne les assassinats, les prévisions et ce que tout le monde attend.

Concernant le premier titre, il s’agit de la bataille en cours qui concerne en premier lieu la Palestine et la bande de Gaza, ainsi que la Cisjordanie qui constituent la scène principale et il faut leur ajouter les fronts de soutien. Nous y reviendrons pour décrire le paysage et adopter une position.

Au cours des derniers jours et des dernières semaines, il y a eu des développements, des décisions ont été prises et les circonstances ont évolué, montrant clairement quels sont les véritables objectifs recherchés par le gouvernement de Netanyahu, extrémiste, criminel et barbare. La déclaration hier du ministre des Finances, Somotritch qui n’est pas un ministre secondaire le montre. Qu’a-t-il dit ? «Nul ne nous autorisera à tuer de faim 2 millions de personnes. Cela signifie qu’il n’a lui, aucun problème à le faire, mais son problème c’est que le monde ne le lui permettra pas.  Il a ajouté que pourtant, ce ne serait que justice que de le faire tant que les otages ne sont pas encore rentrés chez eux.  Donc, si 120 prisonniers entre les mains des factions de la résistance ne reviennent pas chez eux, ce serait juste selon lui de faire mourir de faim 2 millions de personnes dans la bande de Gaza.  C’est cette façon de penser qui existe aujourd’hui dans le gouvernement ennemi. Evidemment, ce n’est pas étonnant de la part des Israéliens et des Américains. En ces jours- ci c’est la commémoration des bombes atomiques lancées par les Etats-Unis sur des villes japonaises, Hiroshima et Nagasaki... Le monde en tout cas n’a rien dit au sujet de la déclaration de Somotritch. Avez-vous entendu quelqu’un dans le monde commenter sa déclaration ? C’est pourquoi il l’a lancée avec en tête l’idée d’empêcher les aides parvenir aux gens à Gaza pour qu’ils meurent de faim. Nul dans le monde n’a commenté ni ouvert la bouche à ce sujet.

Vous vous souvenez qu’au début du Déluge d’Al Aqsa, le ministre du patrimoine israélien dans le gouvernement Netanyahu, a demandé à ce que Gaza soit frappée par une bombe atomique. Il voulait donc tuer 2,300 000 personnes, dont une grande partie sont des femmes et des enfants. Je voudrais encore relever un fait, le vote de la Knesset contre l’émergence d’un Etat Palestinien. Netanyahu l’avait réunie avant son départ pour les Etats-Unis. Là, il ne s’agit plus du gouvernement, mais de la Knesset qui a voté cela avec une grande majorité. Il y avait des absents, mais s’ils avaient été là, ils auraient voté comme la majorité. Il y a une unanimité israélienne à refuser l’émergence d’un Etat palestinien, ou en tout cas, presque une unanimité, pour rester prudent. On pourrait trouver quelqu’un de la gauche qui aurait une opinion différente, mais ceux-là sont marginalisés et faibles.  Il y a donc une quasi-unanimité chez les Israéliens pour rejeter l’Etat palestinien, indépendamment de sa nature, de ses frontières, s’il a un ciel, une armée, une souveraineté ou non ?  Le fait même de discuter d’un Etat palestinien est rejeté. C’est une évolution importante. Pour qui ? Pour tous ceux qui, en Palestine, dans le monde arabe, dans le monde islamique et dans le monde en général misent encore sur un processus de négociation pour régler la cause palestinienne. C’est un camouflet pour tous ceux-là et en premier lieu pour les Etats arabes qui adoptent l’initiative de paix arabe, lancée à Beyrouth en 2002. Les Israéliens et les Juifs disent que le principe même de l’Etat palestinien est rejeté. Cela apparaît aujourd’hui dans les mesures prises. Lorsque nous voyons cette culture, l’un qui veut lancer une bombe atomique, l’autre qui veut faire mourir de faim plus de 2 millions de personnes et la Knesset qui adopte une résolution pour dire qu’il n’y a pas d’Etat palestinien, on comprend mieux quelle est la nature de la bataille qui se déroule actuellement et jusqu’où ils veulent la poursuivre. Lorsqu’on regarde les mesures prises à Gaza, il est clair que Netanyahu ne veut pas aboutir à un cessez-le feu ni arrêter la guerre. D’ailleurs, dans toutes les propositions pour libérer les otages, il insiste sur la condition de rejeter tout cessez- le feu. Il insiste même pour avoir un engagement écrit de la part des Etats-Unis qui l’autorise à reprendre la guerre dans la seconde étape de l’accord. Pourquoi ?  Car il a un projet à Gaza. Quel est ce projet ? Chasser les habitants de Gaza si possible. Les envoyer en Egypte ou les jeter dans la mer, tuer le plus grand nombre d’entre eux. Il n’y a à ce sujet aucune réserve ni aucune attention particulière. Les Israéliens frappent les écoles de l’UNRWA, frappent les camps de déplacés, les quartiers où on rassemble les aides. L’objectif est donc de tuer le plus grand nombre de Palestiniens ou en tout cas de faire plier Gaza et de lui imposer un contrôle sécuritaire total. Pourquoi cela ?  Il ne s’agit pas seulement de barbarie. Il y a derrière cela un objectif politique lié à ce que nous disions avant. Les Israéliens ne veulent pas d’un Etat palestinien, même à Gaza. Un Etat palestinien est totalement rejeté et ceux-là y voient un danger existentiel. Pour eux, un Etat palestinien reconnu internationalement, même à Gaza seulement, est une menace existentielle. C’est clair dans tous leurs agissements. A Gaza. En Cisjordanie c’était clair avant le Déluge d’Al Aqsa, le plan était d’augmenter les pressions sur les habitants pour qu’ils s’en aillent au fil des années. Tantôt, ils sont tués et maintenant la Cisjordanie est bombardée par les aériennes, par les drones. Une grande partie de l’armée israélienne se trouve en Cisjordanie et se bat là- bas. Quelle est la perspective ?  Tous les engagements liés aux accords d’Oslo, ils cherchent à s’en dégager. A qui ils ont remis la gestion de la Cisjordanie, officiellement ?  A Somotritch dont nous avons un échantillon de la pensée et qui considère que la Judée et la Samarie sont israéliennes. Autrement dit les superficies qui ont été données à l’Autorité palestinienne lui seront retirées.  Le projet en Cisjordanie, sur lequel ils travaillent jour et nuit, c’est d’élargir la colonisation, de chasser les Palestiniens vers la Jordanie et par la suite d’annexer la Cisjordanie, officiellement et ils ont peur du monde ?  De quel monde s’agit-il ?  Où veulent arriver les Israéliens ?  Ils veulent arriver à « Israël de la mer au fleuve »... Nous sommes face à un projet israélien en contradiction totale avec ce que disent les pays arabes, les Etats arabes et la communauté internationale. Ce projet leur dit clairement : cessez de perdre du temps. Il n’y a pas d’Etat palestinien, ni en Cisjordanie, ni à Gaza, ni ailleurs sur le territoire palestinien historiquement parlant. Le projet véritable du camp adverse, celui de l’Axe de la résistance, c’est de rétablir la Palestine du fleuve à la mer. Entre ces deux projets, il y a des projets mais qui ne sont pas appelés à exister, car ils n’ont pas d’avenir et ils n’ont aucune réalité. Les Israéliens poursuivent leur projet. Ils ont déjà annexé le Golan. C’est d’ailleurs pourquoi ils se comportent en considérant que le Golan est une terre israélienne. Trump, lors de son mandat présidentiel avait d’ailleurs reconnu l’annexion du Golan. Avec le Golan, ils ont aussi annexé les fermes de Chebaa et les collines de Kfarchouba. Ils les considèrent comme une terre israélienne. Vous vous souvenez de l’histoire de la tente avant le Déluge d’Al Aqsa ? Les Israéliens avaient estimé que la résistance avait dressé une tente sur une terre israélienne. Jusqu’où veulent arriver les Israéliens ? Ils veulent dire que la Palestine historique du fleuve à la mer est à eux, le Golan aussi, ainsi que les fermes de Chebaa et les collines de Kfarchouba. Les Israéliens les ont annexées et les libanais discutent si elles sont libanaises ou syriennes. C’est fini, les Israéliens les ont annexées et avalées et pendant ce temps, nous continuons à discuter au Liban et à créer des conflits sur leur libanité ou si elles sont syriennes et certains insistent sur le fait que le commandement syrien doit nous donner un document signé sur ce sujet etc.  En définitive, cela signifie pour les Israéliens qu’il n’y a pas d’Etat palestinien, ni de cause palestinienne, ni de peuple palestinien, ni de droits palestiniens. Il n’y a pas de réfugiés palestiniens. Certains au Liban misent sur la victoire israélienne et ils la souhaitent et ici, ils se plaignent du dossier des migrants syriens et de celui des réfugiés palestiniens. Ce sont des contradictions, mais ces gens se comportent avec émotion, avec rancœur non avec raison et non sur des bases nationales. Tout ce qui s’appelle palestinien n’a pas de place chez les Israéliens qui considèrent qu’Israël est un Etat juif. Ceux auxquels l’Etat juif israélien permettra de rester sur la terre de Palestine, en Cisjordanie et à Gaza seront considérés comme des citoyens de seconde catégorie, comme c’est le cas des Palestiniens de 48. Il n’y a pas d’Etat palestinien, ni juste une Autorité, ni un peuple palestinien, ni une identité palestinienne. Pourquoi je raconte tout cela ?  Si à Dieu ne plaise, et je suis sûr qu’Il ne le permettra pas, Netanyahu et son gouvernement avec la coalition américano-sioniste devaient vaincre la résistance en Cisjordanie, à Gaza et dans la région, mais en particulier à Gaza, nous serons face à un réel danger que l’Etat juif israélien cherche à imposer sa volonté sur toute la région, à coups de massacres comme les Israéliens le font en tuant des dizaines de milliers de femmes et d’enfants. Cet Etat imposera sa loi et tout le monde cherchera à le satisfaire. C’est d’ailleurs ce qui était voulu à travers «le deal du siècle» auquel Trump avait appelé. J’ai voulu dire cela pour rappeler qu’il y a des dangers auxquels il faut faire attention.

Dans ce contexte, il faut parler du mensonge américain, laid et insupportable. Un mensonge et une duperie qui n’ont pas leur égal. Ils méritent à eux seuls des discours entiers. Je voudrais donner deux ou trois exemples. En 1993, l’administration américaine avait parrainé les accords d’Oslo, elle en était même la garante, entre l’OLP et l’entité. Qu’a donc fait par la suite cette administration ? Rien ! L’OLP a eu beau crier, publier des communiqués, recevoir et envoyer des délégations, sans aucun résultat. Quel progrès politique a-t-il eu lieu depuis 1993 ? Nous sommes aujourd’hui en 2024. Plus de 31 ans se sont passés et aucun progrès n’a été enregistré. L’OLP a été absorbée et contenue, le parcours résistant qui existait en 1993 au sein de la population palestinienne s’est calmé. Mais grâce à Dieu, il y a désormais un autre parcours résistant. C’est une loi divine, un parcours remplace l’autre, tant qu’il y a un peuple qui possède une cause juste. Dès qu’un parti ou un groupe renonce à se battre pour une telle cause, un autre vient le remplacer. Pendant 31 ans, les Américains ont gardé un silence de mort. Aujourd’hui, face aux massacres et face aux réactions des peuples du monde, celles des étudiants des universités américaines, l’administration américaine a recommencé à parler de l’Etat palestinien et de la solution des deux Etats. Mais là aussi c’est un mensonge. Ce sont juste des mots. Il n’y a aucune volonté réelle sérieuse derrière ces mots. Preuve en est que dès que le Conseil de sécurité parle sérieusement de l’idée d’un Etat palestinien, les Etats-Unis opposent leur véto. Même dans le cadre du vote à l’Assemblée générale des Nations unies en faveur d’un Etat palestinien, qui est un droit naturel, les Etats-Unis vote en s’y opposant et ils incitent le reste du monde à s‘y opposer. Par ailleurs l’Etat palestinien devrait être discuté entre les Palestiniens et les Israéliens. Mais la Knesset vient de voter contre le principe de l’Etat palestinien et avec cela, les Américains reviennent parler de la solution des deux Etats, dont un Etat palestinien ! Ce sont des mensonges destinés à perdre du temps. Ils se moquent de nous, cherchent à nous tromper. Exactement comme ils le font avec l’Etat libanais, ce que nous avons vu ces derniers temps.  C’est un nouvel exemple de la duperie et des mensonges américains. Les Américains prétendent ne pas être d’accord avec ce que fait Netanyahu et ils lui demandent d’épargner les civils ou plutôt de diminuer le nombre de civils tués. Avez-vous vu ce nombre diminuer ? Nous en sommes toujours à 100, 150, 200, 80, 70 martyrs chaque jour et des centaines de blessés. Ne sont-ils donc pas en train de nous tromper ? Les Etats-Unis sont-ils si faibles ?  Jusqu’à présent, ils ne parviennent pas à arrêter cette guerre, ni arrêter les massacres d’enfants et de femmes ? Ils nous disent qu’ils disent à Netanyahu qu’ils souhaitent que cela s’arrête ou en tout cas les tueries de civils, notamment lorsqu’il a rencontré Harris... tout cela c’est des mots creux.

Avec cela, ils ont commencé à lui donner des tonnes de missiles d’une demie tonne ou d’une tonne, qu’ils avaient dit avoir confisqué pour faire pression sur lui.  C’est là aussi une des formes de la tromperie américaine. Aujourd’hui, avec les propos sur une riposte iranienne ou du Hezbollah ou encore du Yémen et de l’ensemble de l’Axe, qui se dévoue pour défendre Israël ?  Israël qui commet les massacres en Cisjordanie et à Gaza, qui attaque le Sud Liban et tue des civils au Liban, qui a agressé la banlieue sud et qui a attaqué Téhéran en Iran. Qui offre ses services pour défendre Israël ? Les Etats-Unis, le Pentagone, les navires de guerre américains, le chef du commandement central américain est dans la région et même dans l’entité pour coordonner les mesures de défense d’Israël. Ils envoient des messages publics, non secrets pour dire qu’ils vont défendre Israël. Pourtant Israël est l’agresseur, c’est elle qui a commencé à tuer et qui a eu recours à l’escalade. J’y reviendrai dans le dernier paragraphe.  Tout cela ce sont des indices de la tromperie américaine. En même temps, ce sont des indices qui poussent à l’optimisme, car cela signifie qu’Israël n’est plus forte comme elle l’était. Je ne vais pas dire qu’elle est faible, car je veux être précis. Mais elle n’est plus aussi forte qu’elle ne l’était. Son prestige n’est plus ce qu’il était, ses moyens, sa défense ne sont plus comme avant. Preuve en est que lors de l’opération «Promesse sincère» réalisée par l’Iran, qui a cherché à défendre Israël ? Les Américains, les Français, les Britanniques, les Israéliens et certains Etats arabes. Biden a à plusieurs reprises leur a fait remarquer que sans les Américains, l’Iran les aurait frappés durement. C’est cela Israël aujourd’hui. Elle a peur et attend la riposte iranienne, celle du Hezbollah ou celle de l’Axe.  Pourtant les Israéliens disaient avoir l’armée la plus puissante de la région. Aujourd’hui, ils appellent à l’aide, sollicitent les Américains et les Européens, ainsi que les régimes arabes.  Evidemment, tous cherchent à les aider. Mais c’est l’indice que leur force s’est affaiblie, ainsi que leur prestige et leur capacité de dissuasion. C’est un point très important, stratégiquement. Surtout lorsque nous nous souvenons qu’en 1967, l’armée israélienne a fait face toute seule aux armées arabes les plus fortes. En 1973, elle a affronté seule les armées arabes les plus puissantes. Aujourd’hui, il y a l’Axe de la résistance et les Israéliens font appel aux Etats-Unis, aux Etats occidentaux pour qu’ils assurent leur protection, car ils sont incapables de le faire eux-mêmes. Vous voulez un autre indice ? Aujourd’hui, dans le nord de la Palestine occupée, les radars israéliens, le dôme de fer israélien, les satellites américains, israéliens et occidentaux tout son en état d’alerte maximale pour guetter jusqu’où peuvent arriver les drones de la résistance. Jusqu’à aujourd’hui, jusqu’où sont-ils arrivés ? A l’Est de la ville de Acca. Ne devraient-ils pas avec cet état d’alerte maximale, intercepter et faire chuter les drones dès qu’ils commencent à apparaître dans le ciel du Sud Liban? C’est cela la duperie américaine.

En tout cas, la région est face à des dangers réels. Tout le monde doit comprendre les dimensions réelles de la bataille actuelle et les dangers qu’elle renferme. Il faut comprendre les dangers qu’elle comporte pour la Palestine. Si ce gouvernement israélien remporte la victoire dans la bataille de Gaza et de Cisjordanie, cela signifiera qu’il n’y a plus de Palestine, ni de peuple palestinien, ni de réfugiés palestiniens. Cela Signifiera aussi l’implantation, et qu’il n’y a pas de lieux sacrés, même la mosquée Al Aqsa qui est un grand symbole pour les musulmans sera en danger.  Les Israéliens pourront en effet dire qu’ils ont affamé les Palestiniens, lancé une guerre horrible, tué, assassiné et fait tout ce qu’on pouvait faire et la plupart des Etats arabes et musulmans sont restés silencieux, ainsi que la communauté internationale et les deux milliards de musulmans. Après tout qu’est-ce que la mosquée Al Aqsa, doivent-ils se dire ? Nous lui posons un explosif et elle s’effondre.. Pour moi, c’est clair. Si la résistance est vaincue à Gaza, ce sera terrible. C’est un peu comme lors de la guerre de 2006. La chaîne Al Manar avait réalisé un documentaire intitulé : Si le Hezbollah avait été vaincu... Il y aurait eu le Nouveau Moyen orient auquel avait appelé l’ancienne secrétaire d’Etat américaine (Condoleeza Rice). Si la résistance est vaincue à Gaza et en Cisjordanie, (cela n’arrivera pas, mais j’énonce ces probabilités), il n’y aura plus de lieux sacrés chrétiens et musulmans, adieu la mosquée Al Aqsa, l’Eglise de la Nativité, tout cela sera du passé. Il y aura de grands dangers sur la Palestine, sur le Liban, sa sécurité, son eau, son gaz et sa souveraineté. Il y aura des dangers sur la Jordanie et en premier sur le régime jordanien actuel, car le véritable projet de Netanyahu, Ben Ghafir et Somotritch, c’est la patrie de rechange pour les Palestiniens et cette patrie de rechange c’est le royaume hachémite, celui-ci deviendra du passé. Nous parlons des dangers actuels ; Il faut voir les dangers dans les dizaines d’années à venir, les dangers sur la Syrie, le Golan a déjà été annexé mais il n’y aura plus aucun espoir de le ramener dans le giron de la Syrie. Israël sera le chef de la région et elle reviendra à l’idée de mettre en Syrie un régime qui lui est acquis, qu’il soit ami ou un instrument. C’est d’ailleurs ce que nous avons vu chez certains opposants laïcs syriens, car les islamistes disent qu’ils ne sont pas comme cela. Il y a une petite différence entre être un agent chez les Israéliens ou chez les Américains... Il y a aussi un danger pour l’Egypte et pour tous les Etats de la région. Israël passera vers une étape très dangereuse après avoir dépassé toutes les lois et toutes les lignes rouges. Nous entendons aujourd’hui parler de Deir Yassine. Mais où se situe cette localité ? Les massacres de 1948 et de 1967 s’y sont déroulés devant les yeux du monde entier et pourtant, il s’est tu, sauf ce petit groupe de moujahidins et de résistants dans l’Axe de la résistance et certains Etats et peuples qui ont réagi et ont bougé.

C’est un très grand danger qu’on ne peut pas affronter avec la peur. Je passe maintenant au titre qui porte sur la confrontation. On ne peut pas faire face à une telle menace en cachant sa tête dans le sable et en ayant peur. On ne peut pas y faire face en se disant qu’il faut laisser passer cette période. Il ne faut pas plier devant la tempête, car cette tempête n’arrachera pas seulement les têtes, mais aussi les pieds et les racines. Car, l’ennemi se bat sans règles, sans freins et sans lignes rouges.

Quelles sont les responsabilités qui incombent à ceux qui sont menacés ?

D’abord, celle de la confrontation. Il faut faire face et ne pas plier. Il ne faut pas avoir peur ni hésiter. Tout ce dont nous avons parlé pendant 10 mois. C’est un devoir humanitaire, moral, religieux, national. Il y va de nos intérêts dans ce monde et dans l’autre, que nous soyons chrétiens ou musulmans, nous devons si nous avons un minimum de noblesse, faire face et de fixer un objectif. Je ne dis pas que l’objectif de cette bataille c’est d’effacer Israël maintenant, mais plutôt de l’empêcher de remporter une victoire, l’empêcher d’éliminer la résistance palestinienne et de l’empêcher de détruire la cause palestinienne qui est déjà menacée. C’est l’objectif qui doit être fixé, car si Israël parvient à ses fins à ce sujet, l’ensemble de la région sera en danger, comme je l’ai déjà dit.  Voilà donc le devoir et la responsabilité. Mais certains peuvent dire que le devoir et la responsabilité seuls ne suffisent pas.  C’est pourquoi il faut aussi l’horizon et la perspective. Oui, cette confrontation a un horizon, la grande victoire, la victoire historique. Il ne faut pas que les réalisations et les victoires çà et là nous poussent à ne pas croire à notre victoire. Je vous le dis franchement, l’assassinat du chef martyr à Téhéran Ismaïl Haniyé est certes une réalisation israélienne. C’est indiscutable. Même chose pour l’assassinat de notre chef martyr sayed Fouad Chokr dans la banlieue sud. C’est aussi une réalisation israélienne. Certains peuvent nous dire qu’il s’agit d’un échec... Non, ce sont des réalisations israéliennes, mais il ne s’agit pas d’une victoire absolue. Ce n’est pas une victoire dans la guerre, même pas dans la bataille quotidienne. Ils tuent et sont tués, c’est la nature de la guerre. Ces réalisations ne doivent pas nous brouiller les yeux en faisant de la poussière, comme le veut Netanyahu. Il ne faut pas que nos yeux se brouillent et que nous nous mettions à croire qu’Israël est forte et victorieuse et qu’elle commence à briser l’Axe et à gagner la guerre. Attendez un peu, certaines chaînes satellitaires arabes et certaines libanaises ont dit ce que les Israéliens n’ont pas osé dire. Les Israéliens ont déclaré qu’il s’agit de réalisations mais qui ne changent pas le cours de la guerre et ne tranchent pas son issue. Ces réalisations ne font pas sortir Israël de la zone de danger et de la menace. Certaines chaînes satellitaires ont commencé à célébrer la victoire israélienne car depuis le début, c’est ce qu’elles voulaient. Si nous revenons à la nature de la guerre en cours, nous verrons qu’Israël est en difficulté et elle continue de l’être, même après l’assassinat du martyr Ismaïl Haniyé et du martyr Fouad Chokr. Ce sont les Israéliens qui disent qu’ils sont dans une situation difficile qui l’est devenue encore plus, j’en parlerai à la fin. Rien n’a changé. Les otages ne sont pas revenus, la résistance n’a pas été éliminée à Gaza. Au contraire, ces opérations et le nombre de morts dans les rangs militaires ennemis, ainsi que celui des blessés dans les élites augmente. Les opérations en Cisjordanie augmentent, l’émigration à partir d’Israël a augmenté, l’armée est épuisée et sa fatigue ne cesse d’augmenter, les cris et les plaintes au Nord s’élèvent de plus en plus fort, les pertes financières et économiques augmentent, la bourse de Tel Aviv a baissé. Donc, sur le plan financier, économique, moral et psychologique, il y a un déchirement social et politique, des pertes humaines au sein de l’armée, des morts, des blessés, des handicapés, des traumatisés psychologiquement... Tout ce dont nous avons parlé au cours des dix derniers mois n’a pas changé avec le martyre de Haniyé et de Chokr. Au contraire, le paysage reste le même. Les Israéliens le savent. Les pertes stratégiques et tactiques dont nous avons déjà parlé sont valables. C’est pourquoi je le dis cette bataille a un horizon. Aujourd’hui, même après le martyre des deux chefs, Haniyé et Chokr, les Israéliens ont dit à Netanyahu : Où nous emmenez-vous ?  Vous êtes en train d’accélérer notre destruction et notre départ vers l’inconnu. C’est un pas très important et très dangereux, qui a des conséquences qu’ils n’arrivent pas à préciser. Ils sont donc, au moins, dans le flou. Donc, nous savons que cette bataille a un horizon. Nous ne sommes pas en train de nous frapper la tête contre le mur. Nous sommes dans une bataille qui a un horizon. Tout comme en 1982, sayed Mohsen et ses frères, les jeunes de cette époque, étaient convaincus qu’ils menaient une bataille ayant un horizon, alors que certains au Liban, disaient que ce pays était entré dans l’ère israélienne, dont il ne devrait jamais sortir. Certes, la nature de la bataille à cette époque, a fait qu’elle a duré jusqu’en 2000. Elle n’a pas duré trop longtemps de 1985 à 2000, les Israéliens se sont retirés de Beyrouth, de ses banlieues, de la montagne, de Saïda, de Tyr, de Nabatiyé et d’une grande partie de la Békaa Ouest et de Rachaya. Ils sont restés dans la bande frontalière jusqu’en 2000. Cette bataille a donc un horizon. Ses chances, ses moyens, ses capacités, les éléments de force et les points faibles sur le front de la résistance et chez l’ennemi sont connus et clairs. Nous sommes donc dans une bataille qui a un horizon et une perspective.

Sur la base de tout cela, nous appelons la résistance (sur la base du partenariat dans le sang, la résistance, le destin, l’avenir, la souffrance et la joie) à Gaza, en Cisjordanie, les résistants, les gens nobles, hommes et femmes dont nous apprécions hautement la patience légendaire et historique, au point d’être devenus des modèles de patience, à résister et à tenir bon. Notre appel s’adresse aussi aux fronts de soutien, au Liban, au Yémen, en Irak, en dépit des souffrances, des sacrifices, des martyrs à Al Houdeïda et il y a quelques jours à Jarf el Sakhr, à poursuivre leur action, comme nous l’avons fait ensemble au cours des mois précédents. Nous appelons de nouveau les Etats arabes et islamiques à se réveiller et à revoir leur position et leur comportement, face aux menaces qui pèsent sur la région. Naturellement, l’Iran et la Syrie ont une position résistante et stable. L’Iran a été contrainte de se battre après le bombardement de son consulat et elle l’est de nouveau aujourd’hui après l’assassinat du martyr Haniyé à Téhéran. Mais selon la nature de la bataille et la conception de l’Axe de la résistance et le front de la résistance, il n’est pas demandé à l’Iran d’entrer dans une confrontation permanente. J’ajoute, parce que certains parlent de la Syrie, il n’est pas demandé à ce pays d’entrer dans les combats, en raison de ses circonstances internes. J’ai déjà déclaré à plusieurs reprises que ses forces armées se déploient encore sur une ligne de plusieurs centaines de kilomètres à l’intérieur du pays, face à l’autre projet qui a toujours un œil sur Damas. Il est demandé à la Syrie et à l’Iran, dans cette bataille, ce que nous avons demandé nous dans les mouvements de résistance, c’est l’appui moral, politique, matériel, militaire et des facilités. En dépit de ce que subissent ces deux Etats, en matière de pressions, de menaces, leur position reste ferme, solide et ne change pas. Au Liban, nous sommes aussi conscients des dangers. Aujourd’hui, face à notre chef martyr doté d’une grande vision, j’appelle le peuple libanais à mesurer l’ampleur des dangers actuels. Il y a toujours des gens qui ne comprennent pas vraiment ce qui se passe. Ils continuent à s’attarder sur les détails, les ruelles, les conflits et les susceptibilités libanaises, ainsi que les sensibilités confessionnelles, partisanes et autres.  Ils ne savent pas qu’aujourd’hui, le destin et l’avenir de la région dans leur totalité sont en train de s’écrire. Certains au Liban, disent qu’ils ont peur d’une victoire de la résistance. Moi, je leur dis, vous devriez avoir peur si Israël gagne, non si la résistance sort victorieuse. . La résistance a gagné en 2000 et elle n’a pas constitué une menace pour personne à cette époque-là.  La question de savoir à qui la résistance allait dédier sa victoire avait alors été posée et la résistance avait dédié sa victoire à tous les Libanais. En 2006, il a été dit : si la résistance gagne, Dieu seul sait ce qui se passera ! Aujourd’hui, on redit la même chose. Nous avons dit que nous ne voulons pas exploiter dans l’intérieur politique toute victoire de la résistance sur l’entité sioniste. C’est une vieille affirmation et il n’est nul besoin de l’expliquer de nouveau.  N’ayez donc aucune crainte au sujet d’une victoire de la résistance. Vous devez craindre une victoire de l’ennemi. Vous devez prendre conscience de l’ampleur des dangers que représente ce qui se passe dans la région.  C’est pourquoi que ceux qui appuient continuent de le faire. A ceux qui n’appuient pas, nous ne leur disons pas : venez nous appuyer, nous soutenir, battez-vous, défendez... Nous leur disons : Au minimum ne poignardez pas la résistance dans le dos. Ne participez pas à la guerre psychologique que mène l’ennemi auprès de l’environnement populaire de la résistance au Liban, comme le font aujourd’hui, certaines chaînes satellitaires arabes et libanaises. Je donne un exemple : Il y a quelques jours, il y a eu des contacts. Que se passait-il ? Il a été dit qu’il y avait une décision du Hezbollah d’évacuer la banlieue sud. C’est un mensonge, une désinformation et une tentative de terroriser les gens ... Après cela, certains idiots ont dit qu’ils plaisantaient. Au Sud, certains contactent quelqu’un dans sa maison et lui dit : Je suis untel. Vous devez évacuer cette maison car elle va être bombardée par Israël. Ils créent ainsi une situation de panique et il détruit la terre et la pourrit. Celui qui détruit la terre et pourrit le sol n’est pas forcément celui qui porte les armes. L’arme médiatique fait parfois plus peur que les armes réelles.  Beaucoup de gens n’ont pas peur lorsqu’on lève les armes sur eux. Par contre, ce genre de propos leur fait peur. Et avec cela, certaines chaînes satellitaires arabes déclarent que le Hezbollah a évacué le périmètre du Conseil consultatif dans la région de Haret Hreik. La nouvelle se répand comme le feu. Pourtant, il n’y a rien de vrai dans cela. Il y a beaucoup d’autres exemples. ; je ne vais pas les citer tous. Mais un autre exemple, lors de l’assassinat du martyr Ismaïl Haniyé à Téhéran.  Certaines chaînes satellitaires arabes ont dit qu’une bombe avait été placée à l’intérieur de la maison d’hôte où il était installé et qu’il y a actuellement à Téhéran des vagues d’arrestations, portant sur des dizaines d’officiers, de généraux des Gardiens de la Révolution et du ministère de la sécurité. Tout cela c’est des mensonges. Mais cela se répand, car cela émane de médias puissants. Les réseaux sociaux s’emparent de l’information et la nouvelle se répand. Je reviens donc à mon appel de ne pas poignarder la résistance dans le dos. Ne participez pas à la guerre psychologique. Ne soutenez pas la résistance. Elle n’a pas besoin de votre soutien, mais ayez au moins, un minimum d’humanité, de moralité, de nationalisme et taisez-vous.

Voici donc notre appel dans le premier titre. La dernière partie sera consacrée à la situation actuelle après l’assassinat du chef martyr Ismaïl Haniyé à Téhéran. L’Iran se sent obligée de répondre et l’ennemi attend cette réponse dans un grand flou et une situation de crainte vigilante. C’est pourquoi vous voyez dans les médias, et c’est l’un des moyens de pression, destiné à effrayer, que les Américains ont effectué une tournée dans la région et multiplié les contacts de façon impressionnante au cours des dernières 48 heures. Tout cela parce qu’ils croyaient que la réponse allait être à l’aube de lundi. Pourquoi l’aube de lundi, même si cela s’est avéré faux ? Ni les frères en Iran n’avaient pris une décision pour l’aube de lundi, ni nous.  Parfois, il y a un fond de vérité dans la fausse information véhiculée. Mais cette fois, ce n’est pas le cas. Mais ils étaient convaincus que la riposte aurait lieu à l’aube de lundi et ils ont même considéré que Trump dans son discours avait aussi parlé de la riposte à l’aube de lundi. Il aurait des informations à ce sujet. Après l’assassinat de sayyed Fouad, Hezbollah se voit aussi contraint de répondre. L’Iran va répondre et le Hezbollah aussi. L’ennemi attend et surveille et chaque missile est perçu comme étant la riposte, comme cela s’est passé au cours des derniers jours. Le Yémen, après le bombardement d’Al Houdeïda se sent obligé de répondre et il répondra.

Ce qui compte c’est que dans ces trois fronts, la détermination, la décision et la volonté sont là.

Deuxièmement, je vous affirme que la capacité est aussi présente. Troisièmement, comme je l’ai dit lors des funérailles, le comportement sur la base d’une vision et avec prudence et courage, non par réaction, comme cela pourrait être le cas selon le principe : il m’a frappé, allons le frapper à notre tour. Non, ce n’est pas ainsi. Ya wach Ya wach (doucement). D’ailleurs, cette attente israélienne tout au long de la semaine, est une partie du châtiment. Nous disions auparavant : ils se tiennent sur une jambe et demie et j’ai lu récemment que désormais, ils se tiennent sur une jambe et un quart. Cette attente fait donc partie de la riposte, car il s’agit en grande partie d’une bataille psychologique, une bataille morale, de nerfs de cerveaux ainsi que d’armes et de sang. L’attente chez l’ennemi fait donc partie du châtiment. Dans le passé, l’ennemi se tenait sur une jambe et demie à la frontière avec le Liban. Il s’agissait alors d’une profondeur de 2, 3, 5 kms. Aujourd’hui, il se trouve que du côté du Hezbollah, la menace est différente. En ce moment précis, il y a eu l’assassinat du martyr Ismaïl Haniyeh à Téhéran. Du côté du Yémen, s’il veut répondre, il ne le fera pas au Nord, mais au centre ou même au Sud de la Palestine occupée. C’est pourquoi et peut-être pour la première fois, Israël toute entière se tient debout sur une jambe et demie, du Nord au sud, en passant par le centre, son gouvernement, son armée, sa société, ses colonies, ses colons... Tout le monde attend et leur subconscient dit : «Yalla finissons-en !». Même si l’occasion, le souvenir d’un chef qui nous est cher, n’est peut-être pas appropriée, je voudrais plaisanter un peu. S’il était là, je suis sûr qu’il aurait aussi plaisanté avec nous. Nous avons donc l’habitude de plaisanter avec les Iraniens en leur disant : Vous égorgez les gens avec du coton.  Aujourd’hui, l’Axe est devenu comme les Iraniens. Il égorge avec un fil de coton. C’est pourquoi aujourd’hui, les Israéliens sont dans un état d’attente et ils n’en peuvent plus au point de dire : « SVP finissons-en ! » . Cette situation d’attente fait partie de la bataille et son ombre plane de façon importante et dangereuse sur l’entité. Si nous parlons seulement du Nord, il y a des évacuations dans les bases de la région, notamment la base Ramat David sur laquelle sayed Fouad avait lancé « La Huppe ». Elle a été évacuée aujourd’hui aux deux tiers pratiquement. Ramat David a le second plus important aéroport du Nord après celui de Haïfa. Cette région abrite aussi de nombreuses usines et toutes les matières inflammables de ces usines ont été évacuées toute la situation au Nord, sur une profondeur de 40 à 50 kms est dans une situation psychologique, économique et quotidienne tendue. Aujourd’hui, lorsque les drones ont été envoyés vers Acca, tout le nord s’est tendu. L’ennemi vient chez nous et réalise des murs du son. Dans une de nos discussions, sayyed Fouad m’a proposé de faire le mur du son chez eux, disant qu’il a trouvé un moyen pour cela. Je ne vais pas dévoiler cette idée, je la laisse à un autre jour. Je lui répondais d’ailleurs, de la reporter, puisque nous avons réalisé le plus puissant des murs du son, puisque dès que nous envoyons un drone ou un missile, les sirènes d’alarme se mettent en branle dans toutes les colonies. Comme vous le savez, ce sont tous des lâches, ils n’ont pas de moral élevé et ils s’effondrent rapidement. On sait ce qui se passe chez eux et c’est plus important que le mur du son que nous pourrions faire pour les Israéliens.

Aujourd’hui donc, les Israéliens qui menacent ont au Nord des usines chimiques d’une valeur de 31 milliards de dollars J’ai lu il y a quelques jours un rapport d’un des spécialistes économiques libanais sur ce sujet. Ils ont au Nord des usines technologiques . Vous savez qu’Israël a une technologie avancée, des usines technologiques d’une valeur de 76 milliards de dollars, des usines électriques d’une valeur de 9 milliards de dollars, des usines d’industrie alimentaire qui distribuent leurs produits à l’ensemble de l’entité. D’ailleurs les industries alimentaires se trouvent toutes au nord et elles valent 12 milliards de dollars. Leur construction a pris 34 ans... Tout cela peut être détruit très rapidement en une heure ou en une demie heure. Si nous faisons une addition, les Israéliens peuvent perdre ainsi 130 milliards de dollars au Nord. Nous ne parlons pas de ce qui pourrait arriver au-delà du Nord...

En tout cas, il ne fait aucun doute que cette attente est très pesante. La bourse de Tel Aviv est en train de baisser depuis une semaine et elle continue de le faire. Les mesures prises sont connues et importantes. Aujourd’hui, les délégations vont et viennent au Liban et en Iran, font des pressions et des contacts. Aujourd’hui, tous les genres de pressions sont exercés. Concernant la situation dans la région, tout le monde attend, retient son souffle. C’est normal et compréhensible. Mais je voudrais dire quelque chose de nouveau. Pendant 75 ans, nous étions ceux qui étaient poussés à l’exode. En 1948, les habitants du sud ont été poussés à l’exode et ensuite dans toutes les guerres qui ont eu lieu plus tard, cela a été le cas, dans les années 70, en 1982 et jusqu’en 2006.  Eux restaient dans les colonies du Nord et c’était nous qui étions poussés à l’exode. Nos maisons étaient détruites et les leurs restaient debout. Nos usines étaient détruites et les leurs continuaient de fonctionner. Nous avions un grand nombre de martyrs et de blessés été et eux n’en avaient pas ou peu. Ils étaient à peine atteints. Les ressortissants étrangers quittaient notre pays et restaient au sein de l’entité. L’aéroport de Beyrouth s’arrêtait de fonctionner alors que celui de Ben Gourion continuait à le faire Les compagnies aériennes étrangères suspendaient leurs vols vers le Liban, mais continuaient à se rendre à Tel Aviv. Notre économie était endommagée mais pas la leur. Si cela avait été le cas, cela se serait su d’autant que leur économie est importante. Vous connaissez par contre l’état de notre économie.

Tout cela a changé aujourd’hui. Vous le constatez. Les compagnies aériennes suspendent leurs vols vers Beyrouth et vers Tel Aviv. Les ressortissants étrangers quittent Beyrouth et l’entité. Les habitants des localités frontalières du Sud sont contraints à partir et les colons du Nord de la Palestine occupée le font aussi. 270000 ont quitté leurs colonies. Nos maisons sont détruites et les leurs aussi. Nos usines sont brûlées et les leurs aussi. Nos gens ont peur et les gens chez eux ont aussi peur. Tout cela grâce à quoi ?  Ils doivent maintenant tenir compte des réponses. L’ennemi bombarde dans la banlieue sud et envoie un message aux Américains pour dire qu’il s’est arrêté là. Qu‘est-ce que cela signifie qu’il s’est arrêté là ? Pourquoi a-t-il dit cela ? Parce que la guerre c’est un autre calcul. Que personne ne vous fasse peur, mes frères et mes sœurs, en vous menaçant de la guerre. Je ne nie pas cette possibilité mais je dis que pour l’ennemi aller vers une guerre élargie est une affaire compliquée et difficile. Il ne s’agit pas d’une décision facile. Ce n’est pas une décision simple. Lorsqu’il veut aller vers une guerre, il n’a pas besoin de prétexte. Ce que nous avons fait aujourd’hui et hier, avant-hier et au cours des dix derniers jours aurait suffi à Netanyahu pour lancer une grande guerre contre le Liban si telle avait été sa décision. Il n’a pas besoin d’un prétexte. C’est comme le cas pour l’affaire de Majdel Chams. Je suis sans doute un peu long, mais la situation et les circonstances le permettent. La situation mérite quelques précisions. Dans les médias, nos drones ont atteint Acca, l’est de Acca et l’objectif c’est la base du commandement de l’unité Golani. Un des missiles d’interception s’est déclenché pour arrêter un des drones et il a explosé dans le ciel de Nahariya. Le missile d’interception a échoué dans sa mission et il est tombé au cœur de Nahariya. Vous avez vu cela à la télévision. Le missile est tombé sur l’autoroute. Il y avait des voitures devant et derrière lui. Jusqu’à présent, les médias ennemis parlent de 19 blessés. Au début, ils ont dit que ces blessés à Nahariya sont dus à un drone du Hezbollah. Mais il y a quelques instants, le porte-parole de l’armée israélienne a reconnu qu’il s’agissait d’un missile du dôme de fer qui a échoué à intercepter un drone. Avant que le porte-parole ne dise cela, le chef de la municipalité de Nahariya appelait à la guerre parce que le Hezbollah a bombardé cette localité. Je voudrais profiter de cet incident pour dire que l’armée israélienne est tenue de préciser qu’à Nahariya, il s’agit d’un missile d’interception, car si cela avait été un drone du Hezbollah qui a frappé la localité et des civils au cœur de cette localité, il est obligé de riposter et de mener ainsi la région vers une guerre élargie. De plus les blessés sont des Israéliens. Il n’y a donc là aucune possibilité de discorde alors qu’à Majdel Chams, il n’ose pas dire la vérité à nos frères arabes syriens appartenant à la respectable communauté druze. Il n’ose pas leur dire la vérité car il veut les désinformer. Il y a là un projet de discorde et il cherche un moyen de la réveiller.

En tout état de cause, les délégations vont et viennent aujourd’hui, discutent et font des pressions. Je vous le dis, une partie de ces délégations et de ces contacts viennent de parties arrogantes qui n’ont même pas condamné l’attaque contre la banlieue sud et le fait de tuer des femmes et des enfants. Ils ne veulent pas condamner l’assassinat de sayed Mohsen, ils le considèrent comme un terroriste, Ok, mais pourquoi ne condamnent-ils pas le fait de tuer des femmes et des enfants ? . Ceux-là n’ont même pas condamné l’assassinat d’Ismaïl Haniyé , ce chef martyr, à Téhéran, alors qu’il s’agit d’une agression contre l’Etat iranien, reconnu internationalement et ayant une souveraineté... Ils ne condamnent pas tout cela, mais lorsque nous réagissons, ils lancent des appels à la retenue et au calme ils disent qu’il faut faire attention à ne pas entraîner la région dans un cycle de violence. ... Ils ne font rien, ne condamnent pas, ne reprochent pas quoique ce soit à Netanyahu qui tue les Palestiniens, les femmes et les enfants, perpètre des massacres chaque jour devant leurs yeux. Tout cela n’est ni logique ni normal, absolument pas.  Ils viennent nous donner des leçons et nous demander d’être patients, de supporter, de rester calmes. Que disent les Américains aujourd’hui ?  Ils disent à l’Iran, au Liban et à tous : soyez patients, donnez-nous un peu de temps. Nous travaillons pour arrêter la guerre à Gaza. N’est-ce pas là votre objectif ?  Oui, notre objectif est d’arrêter la guerre à Gaza, tous ces gens qui sont devenus des martyrs nous sont très chers. Nous avons perdu des êtres très chers, et puis ces hommes, ces enfants, ces femmes, oui, notre objectif est que l’agression contre Gaza s’arrête, que la guerre contre le peuple palestinien s’arrête, mais qui peut avoir confiance dans les Américains ?  Cela fait dix mois qu’ils nous trompent, nous mentent et dupent la communauté internationale, tous les peuples et les Etats du monde en disant qu’ils veulent arrêter la guerre et celle-ci se poursuit. Ils donnent des armes, de l’argent, des obus et des missiles, ainsi que des milliards de dollars, sans parler d eleurs navires de guerre qu’ils envoient dans la région.

C’est pourquoi, chers frères et sœurs, je vous le dis en commençant par la fin, du début jusqu’à la fin, notre riposte arrive. Cela d’abord. Nous riposterons seuls ou avec l’Axe. Ces hypothèses existent. Nous pouvons riposter tous ensemble simultanément et il peut nous apparaître qu’il est plus dans l’intérêt de l’Axe que chacun réponde à sa manière, seul et comme il l’entend, en choisissant ses cibles. C’est une grande bataille, le sang qui est versé nous est cher et le ciblage est très dangereux. Quelles que soient les conséquences, la résistance ne peut pas passer sur ça sans réagir. C’est pourquoi, comme je l’ai dit, lors des funérailles, même si cette fois, je ne prononce pas un discours enflammé. Je ne cherche pas à vous enflammer pour que vous lanciez des slogans. Je préfère parler avec calme et rationalité, avec responsabilité, logique et raison, en pensant à l’avenir que nous voulons construire ensemble, par notre patience à tous, avec notre capacité à supporter et avec notre foi en Dieu, avec le sang de nos martyrs et les poids qui pèsent sur notre pays, notre patrie, notre peuple, nos maisons. Nous devons continuer. Certains au Liban nous font assumer la responsabilité de la guerre, mais chers frères et sœurs celui qui va vers l’escalade c’est l’ennemi. Nous autres, cela fait dix mois que nous posons des freins, des plafonds, vous savez qu’on nous demande beaucoup, le monde et même les frères palestiniens qui veulent que nous haussions le ton et que nous allions vers une plus grande escalade. Mais nous avons été toujours soucieux de maintenir le front de soutien au Liban en tenant compte de la situation d’un pays. Tout au long des dix derniers mois, il y a eu un front, des martyrs, des funérailles pour les martyrs alors que dans un autre côté du Liban, il y avait des festivals touristiques et des gens qui vivaient entre les déjeuners et les dîners et les hôtels. L’aéroport accueille un grand nombre de touristes et d’émigrés. Nous menions la bataille avec ces limites en tenant compte de la situation interne du pays et en coordination avec les responsables de l’Etat. Nous n’avons pas cherché l’escalade. Même lorsque nos êtres chers ont été assassinés. Lorsque le martyr Abou Taleb a été tué nous avons mené une escalade limitée. Même chose lorsque le martyr Abou Nehmé a été assassiné. Même lorsqu’ils ont tué des civils, nous avons visé des militaires et nous n’avons pas tué des civils. Mais nul ne peut considérer l’agression contre la banlieue sud de la même façon. Il faut regarder cette agression avec un œil différent. C’est l’Israélien qui a choisi cette escalade avec le Liban. L’Iran n’a pas ouvert un front avec les Israéliens. Elle soutient certes politiquement et financièrement, militairement et dans l’approvisionnement en armes, mais elle n’a pas ouvert de front. C’est l’ennemi qui a attaqué l’Iran pour qu’elle ouvre un front de feu.

Nous au Liban, nous sommes donc très soucieux de notre peuple, de notre pays, de sa sécurité, de son infrastructure. Nous tenons à ce que les gens ne souffrent pas trop du front de soutien, nous supportons le plus grand poids directement, en particulier dans notre environnement direct et particulier. Mais nul ne peut nous demander, ni au Liban, ni en dehors du Liban, de traiter l’agression qui a eu lieu mardi dans la banlieue sud comme s’il s’agissait d’une agression normale dans le cadre de la bataille en cours depuis dix mois.  C’est pourquoi notre riposte aura lieu inchallah, elle sera forte et elle aura un impact réel. Entre eux et nous, il y a encore les jours et les nuits et nous attendons le terrain.

Pour l’âme de notre grand chef martyr, pour celle de tous nos chefs martyrs, pour tous les martyrs, notre promesse et notre engagement sont de poursuivre le chemin, nous préserverons votre sang et la mission que vous nous avez laissée. Nous réaliserons vos objectifs ...

 

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