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Le discours du secrétaire général du Hezbollah, sayed Hassan Nasrallah après l’opération de l’Arbaïn

Le discours du secrétaire général du Hezbollah, sayed Hassan Nasrallah après l’opération de l’Arbaïn
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Au nom de Dieu

Avant de commencer mes propos sur les derniers développements, je dois attirer l’attention sur le fait que c’est aujourd’hui la commémoration de l’Arbaïn (le Quarantième) de l’imam Hussein, Abou Abdallah al Hussein, le sayed des martyrs et le chef des hommes libres et résistants à travers l’Histoire. Il est aussi le symbole du sacrifice, du dévouement, du refus de l’humiliation et de la reddition. Il est aussi l’élan historique de la révolution moujaheda et sanglante jusqu’au Jour de la résurrection. Je commence donc mon discours par un hommage à mon chef et mon seigneur, Abou Abdallah et à ceux qui sont tombés par dévouement à son égard. Paix à vous Ô Hussein, à vos fils et à vos enfants et à tous ceux qui vous suivent.

Je dois aussi attirer l’attention sur ce qui se passe dans la ville de Karbala, à proximité du mausolée dédié à Abou Abdallah al Hussein, où des millions de visiteurs venus du monde entier se sont rendus, de l’intérieur de l’Irak et de l’extérieur, par ce temps terriblement chaud. Certains viennent de la frontière irano-irakienne ou d’autres régions à la frontière de l’Irak avec d’autres Etats. Bon nombre d’entre eux viennent aussi de l’intérieur irakien, ils viennent à pied jusqu’à Karbala. Cette année, selon les chiffres donnés à Karbala, il y aurait 21 millions et 480 000 visiteurs jusqu’à présent. On parle d’un rajout de 480 000 autres. Il n’y a rien de comparable dans le monde et les chiffres augmentent chaque année. Nous devons certes remercier le gouvernement irakien et le peuple irakien pour leur accueil, leur hospitalité et leur générosité, ainsi que pour leur souci d’assurer la sécurité et le confort de millions de visiteurs. Je dois aussi attirer l’attention sur la présence palestinienne, celle d’al-Qods (Jérusalem) à cette commémoration du quarantième husseiniste, au cours des années précédentes et cette année. Il y a un grand élan en faveur de cet événement, du souvenir d’Al Hussein, et de l’harmonie entre cette commémoration et la cause centrale que constitue celle de la Palestine.

Aujourd’hui, il est aussi de mon devoir moral de m’adresser au cher peuple libanais, à l’Etat dans tous ses piliers, aux différentes organisations palestiniennes au Liban pour leur présenter mes condoléances à l’occasion de la disparition du président du Conseil Sélim Hoss, que Dieu ait son âme. Il était un symbole national et il incarnait l’intégrité et l’esprit de la résistance. Il a occupé le poste de Premier ministre du Liban en 2000, l’année de la libération. Il était un soutien de la résistance et il a continué à l’appuyer jusqu’à son dernier souffle. J’adresse mes sincères condoléances à sa famille pour la perte de cette personnalité d’une grande envergure nationale. Le président Hoss mérite tous les éloges et le plus grand respect.

 Avant d’entrer dans les développements que je souhaite évoquer aujourd’hui, je voudrais encore rendre hommage au peuple libanais en général et en particulier à nos proches au sud, dans la Békaa et dans la banlieue sud, qui portent le fardeau le plus lourd dans la confrontation qui se déroule depuis près de 11 mois, sur le front de soutien à Gaza, à la Palestine et à Jérusalem. Je dois m’adresser en particulier aux habitants du Sud qui depuis les premières heures de l’aube ont vécu pendant des heures des confrontations violentes, des raids, des bombardements, des défis et des dangers. Je demande à Dieu d’accepter ce jihad qu’ils pratiquent et je dis au public de la résistance et à tous qui appuient celle-ci : ces efforts et cette patience aboutiront forcément des résultats honorables, dans ce monde et dans l’autre.

Je dois encore m’adresser à mes frères résistants et moujahidins, ces héros courageux, attachés à leur terre, solides comme les montagnes pour les remercier de leur courage, de leur détermination, de leurs sacrifices et de leur fidélité. Ils sont postés sur les premières lignes et affrontent les dangers chaque heure et chaque minute. Je leur rends hommage ainsi qu’à tous les résistants héroïques à Gaza et en Cisjordanie, au Yémen, en Irak et à tous ceux qui soutiennent les résistants qui se trouvent sur le terrain depuis 11 mois.

Le sujet de ce discours aujourd’hui porte sur les derniers développements. C’est certes la commémoration d’une semaine depuis le martyre de Fouad Chokor mais nous en parlerons lorsque nous évoquerons le climat régional et les négociations, pour tenter de savoir jusqu’où elles iront. Mais tout cela a besoin de temps. Je voudrais donc consacrer le temps aujourd’hui à parler du déroulement de la confrontation actuelle. Tout le monde sait que l’ennemi a attaqué il y a quelques semaines la banlieue sud, dépassant ainsi toutes les lignes rouges. Autrement dit, la partie qui a placé le front dans ce niveau d’escalade c’est l’ennemi. Nous disons cela pour les Libanais. C’est l’ennemi qui a attaqué la banlieue sud de Beyrouth. Il a bombardé l’immeuble, ce qui a causé la mort de civils, des femmes et des enfants, ainsi que l’assassinat du grand chef jihadiste sayyed Fouad Chokor, sayed Mohsen. Paix à son âme et aux âmes de tous les martyrs. Il est normal, après cela, que la résistance ait annoncé sa détermination à riposter à cette odieuse attaque, pour confirmer les équations pour lesquelles beaucoup de sang a coulé et de sacrifices ont été consentis pendant des décennies. Nous ne pouvions pas être coulants à ce sujet. Je vais parler aujourd’hui avec une grande transparence et une grande clarté, en essayant de répondre à beaucoup de questions qui se posent. Par exemple, pourquoi la réponse a tardé jusqu’à aujourd’hui ? A ce sujet je dois dire que nous appelons l’opération que nous avons menée aujourd’hui sous le nom «Le Jour du quarantième», car elle a eu lieu en ce jour porteur d’une grande commémoration. Pourquoi l’opération a-t-elle tardé jusqu’à aujourd’hui ? Il y a certes de nombreux facteurs, même si je dois préciser que nous étions prêts à la mener juste après les funérailles de sayyed Mohsen. Nous étions prêts, nos combattants, le plan, les armes, tout. Nous n’avions pas encore choisi la cible car nous en avions plusieurs et nous devions en choisir une. Mais nous étions prêts. La raison du retard d’abord : il y avait un grand niveau de mobilisation sécuritaire, technique, sur le terrain, dans le ciel et dans la mer de la part des «Israéliens» et des Américains. Tous étaient dans un état d’alerte maximale. C’est pourquoi la précipitation aurait pu être synonyme d’échec. Ensuite, comme je l’ai déjà dit, le retard est en soi un châtiment pour l’ennemi. C’est pourquoi dès l’assassinat, la bourse n’a pas cessé de chuter. Il y a eu cette mobilisation, cette tension psychologique, cette fatigue économique et financière... Il était nécessaire que cette situation se prolonge pendant quelque temps. Dans quelques instants, nous parlerons de la riposte du Hezbollah, mais il y a encore aussi celle de l’Ira et du Yémen.  Il fallait donc un peu de temps pour des concertations autour du scénario de la riposte de l’Axe, tous ensemble, ou chacun séparément. Lorsque nous nous sommes mis d’accord sur tout cela, il y a eu l’histoire du 15 août, les Américains à parler de négociations qui vont aboutir à un cessez-le feu, en nous disant attendez donc un peu... Tout cela par crainte des réponses de l’Axe, les Américains craignaient aussi que cela dégénère en confrontation régionale. Nous avons donc choisi d’être prudents, naturellement sans le dire à qui que ce soit. Nous avons donc patienté un peu pour donner une chance aux négociations. Car notre objectif, à travers ce front et dans tout l’Axe c’est justement que l’agression contre Gaza s’arrête. Nous avons donc laissé le temps nécessaire pour cela, et après tout ce temps, il est apparu que Netanyahu posait chaque fois de nouvelles conditions et les Américains adaptaient leur position à la sienne. Tout cela donc visait à faire perdre du temps et le retard dans la riposte n’avait donc plus de sens. Ce sont donc là les raisons qui ont poussé à ce retard dans la riposte. De plus, après les concertations, nous avons décidé de répondre seuls pour des raisons que nous n’avons pas à dévoiler maintenant. Chaque partenaire au sein de l’Axe décidera du moment qui lui convient pour répondre. D’un autre côté, il est clair que les négociations seront longues alors que leurs perspectives ne sont pas claires. Elles sont aussi compliquées avec plusieurs nœuds. Les Américains ne sont pas sincères et ils ne sont pas sérieux dans leur volonté d’arrêter l’agression ; Vous, moi et tout le globe savons que les Etats-Unis peuvent imposer à Netanyahu d’arrêter son agression. Au contraire, ils le ménagent et sont donc partenaires avec lui dans cette guerre et dans tous ces crimes. Nous avons choisi de lancer cette réponse alors que l’état d’alerte est encore élevé et qu’il peut se prolonger encore pendant des semaines. Mais nous avons estimé qu’il n’est pas dans notre intérêt en tant que résistance de retarder encore plus la réponse, pour des raisons liées à la résistance et d’autres liées à la situation interne au Liban, à celle des gens. Hélas, nombreux sont ceux qui participent à la guerre psychologique, qu’il s’agisse d’hommes politiques, d’hommes des médias ou de militaires en disant que la guerre est pour aujourd’hui, demain, une semaine, quelques heures. Cela fait onze mois que cela dure et ils n’ont pas honte de ce qu’ils disent.

Pour toutes ces raisons nous avons pris la décision de répondre aujourd’hui. J’ai ainsi répondu à la question concernant le timing. Je vais maintenant diviser mes propos ainsi : je voudrais parler de nous, en tant que résistance, de ce que nous voulons, de nos plans et ce qui s’est passé sur le terrain aujourd’hui. J’évoquerai ensuite les récits israéliens et occidentaux étranges dont on nous a inondés aujourd’hui. Depuis le début, nous avons fixé des limites et des plafonds à notre réponse : 1-Nous ne voulions pas que la cible soit civile. Nous voulons frapper une cible israélienne mais pas civile. Bien qu’il y ait eu des martyrs civils dans l’attaque contre la banlieue sud, nous avons donc le droit dans notre riposte de cibler des civils, mais parce que nous nous battons selon une équation établie à partir de 1992 au moins, lors du martyre de sayyed Abbas qui s’est confirmée à travers les Arrangements d’avril 1996 et qui consiste dans la protection des civils, nous avons voulu éviter les cibles civiles israéliennes pour protéger nos civils. Cette équation est donc pour nous toujours en vigueur, en dépit des violations depuis le Déluge d’Al Aqsa. Pour nous, en matière de martyrs, il n’y a pas peu et beaucoup, mais malgré cela, nous pouvons dire que dans une certaine mesure, les civils ont été relativement épargnés. C’est pourquoi nous ne voulions pas une cible civile et nous ne voulions pas non plus viser l’infrastructure.

2- Par conséquent, la cible devait être militaire et elle devait avoir une série de caractéristiques. L’une d’elles est qu’elle devait être liée à l’assassinat du chef martyr sayyed Fouad. Autrement dit, soit nous choisissons une base liée aux renseignements militaires israéliens, soit nous allons vers une base liée à l’armée de l’air israélienne. Car ces deux armes, ou ces deux parties, l’armée de l’air et les renseignements militaires, ont participé à cet assassinat. De plus, il fallait choisir une cible militaire proche de «Tel Aviv», donc située en profondeur ; Il ne fallait donc pas choisir Acca, Naharya, Tibériade ou Haïfa, mais au-delà, bien au-delà de Haïfa.  Il fallait donc aller dans le voisinage de «Tel Aviv», donc en profondeur. Lorsque nous avons commencé à chercher une cible ayant ces caractéristiques, nous en avons trouvé plusieurs proches de «Tel Aviv». Finalement nous avons fixé la cible principale de l’opération, en profondeur et c’est ce que je vais annoncer maintenant. Il s’agit de la base de «Glilot». Il y avait même un défi chez les frères sur la façon de prononcer ce nom, située à l’est de l’autoroute qui va vers le Nord. A l’est il y a la base des Sr militaires israéliens et à l’ouest, il y a une base du «Mossad».  Il s’agit d’une base principale des renseignements militaires israéliens relevant du service Aman. Dans cette base se trouve l’unité 8200, principalement concernée par l’écoute, la collecte d’informations, l’espionnage et elle abrite des installations technologiques très importantes, ainsi qu’un grand nombre d’officiers et de soldats qui y travaillent. Elle dirige de nombreuses opérations d’assassinat qui ont lieu dans la région, ainsi qu’une grande partie des opérations de la guerre psychologique et de la désinformation qui ont lieu dans notre pays et dans la région.  Cette base est située à 110 kms à peu près de la frontière libanaise. C’est-à-dire qu’elle est située en profondeur et elle est à 1500 mètres de «Tel Aviv», si l’on prend en considération les limites civiles.  Elle fait donc partie des banlieues de «Tel Aviv» et des bases qui sont très proches de cette ville. Nous avons donc considéré que c’était une cible centrale. Nous avons aussi choisi une cible secondaire proche, pour la raison qu’elle a un impact sur l’arrivée des drones qui se dirigent vers la base et vers l’unité 8200 à «Glilot». Il s’agit de l base des armes de défense anti-aériennes, et des missiles dans la région de Aîn Shemer. Cette base est à 75 kms de la frontière avec le Liban et à 40 kms de «Tel Aviv». Ce sont ces deux cibles militaires qu’a choisies la résistance ce matin. Mais la cible principale était la base des renseignements militaires israéliens de «Glilot». C’était cela le but et à côté, il y avait un objectif secondaire, cette base ainsi qu’un nombre de casernes, de positions militaires «israéliennes» dans le Nord de la Palestine occupée ou dans le Golan occupé. Qui sont des cibles constantes et l’objet permanent d’attaques presque quotidiennes.  Nous voulions les viser tout en essayant d’occuper le dôme de fer et les missiles d’interception modernes, pour donner plus de chance à nos drones d’atteindre les cibles en profondeur. C’était cela le plan et l’idée sur lesquels nous avons travaillé.  Pourquoi je donne ces précisions ? Je répondrai ultérieurement en évoquant le récit israélien. Vous verrez ainsi l’étendue des mensonges qu’ils inventent. On dirait que le gouvernement israélien s’est transformé en un studio hollywoodien.

Concernant les armes utilisées, il a été convenu d’en rester aux katiouchas que nous utilisons depuis 11 mois sur tous les fronts, sur les bases du Nord de la Palestine occupée et au Golan, par dizaines. Il était aussi décidé que les frères envoient 300 missiles. Il n’était pas question de 8000, 6000, ou 7000. J’y reviendrai.  La décision était donc d’envoyer 300 missiles et de les distribuer sur les positions choisis, ce nombre étant suffisant, d’abord pour atteindre les positions, il en fallait 11 ou 12 et ensuite pour occuper le dôme de fer et les missiles d’interception, pendant quelques minutes, le temps de permettre aux drones de passer jusqu’à leurs cibles. Les autres armes utilisées ce sont les drones, de volume et de genres différents, petits, grands ou autres.  Une partie de ces drones devait atteindre «Aïn Shemer» et la plupart devait atteindre le voisinage de «Tel Aviv», jusqu’à «Glilot». Concernant le timing de l’opération, nous avons choisi le dimanche matin parce que c’est la commémoration du quarantième de l’imam Hussein. Nous nous sommes entendus avec les frères pour qu’ils prient le matin et fassent ce qu’il faut dans ce contexte puis qu’ils soient devant leurs postes, prêts à tirer entre 5h et 5h15. Je reviendrai sur ce qu’a fait l’ennemi.  Avant cela, pendant la nuit, toutes les rampes de missiles étaient prêtes sur tous les axes et sur toutes les lignes. Tout était prêt et programmé, sans aucun problème. Toutes les rampes étaient prêtes à 5h15 au sud du fleuve ou au nord, même dans la Békaa. D’ailleurs, c’est la première fois que nous avons envoyé des drones à partir de la Békaa. Je ne dévoile pas un secret car c’est visible à travers les radars de l’ennemi, chez les Américains et chez les «Israéliens». Tous les drones étaient aussi prêts, en dépit des raids ennemis qui ont eu lieu une demie heure avant l’opération. Nous en parlerons dans quelques instants.

Toutes les rampes de missiles ont fonctionnée, sans exception, je veux dire celles qui devaient lancer 300 missiles, aucune d’elles n’a été atteinte avant le début de l’opération et en réalité, elles ont lancé 300, puis 320 et enfin 340 missiles. Le communiqué publié a parlé de 320 mais en fait, le nombre exact est 340. Toutes les rampes ont fonctionné en dépit des raids et aucune n’a été endommagée ni avant ni après l’opération. Les missiles et les drones ont été lancés successivement, non simultanément, à quelques minutes d’intervalle. Ce qui a abouti à l’atteinte des cibles : 10 ici, 15 là, 20 et 25 ça et là, selon les divisions faites par les frères. Tous les missiles et les drones ont traversé la frontière libano-palestinienne, qu’ils soient entrés par le sud du fleuve, ou par la suite par le nord du fleuve ou encore par la Békaa. Il y a là une longue distance. D’ailleurs, les drones envoyés de la Békaa, qui ont un long trajet à faire à l’intérieur du territoire libanais ont pu atteindre la frontière et par la suite se diriger vers leurs cibles.

Concernant les positions ciblées dans la région du Nord et au Golan syrien, nos informations disent qu’elles ont atteint leurs objectifs ; Certes, une partie a été interceptée par les missiles d’interception ; Ce qui était voulu par nous. Nous voulions augmenter nos missiles interceptés pour aider les drones à passer. Nous n’allons pas dévoiler notre tactique. Mais c’est connu chez les militaires qu’il s’agisse d’ennemis ou non.

La cible particulière que nous devions annoncer ultérieurement c’est donc la base militaire «israélienne» Aman et l’unité 8200 à «Glilot», près de la ville de «Tel Aviv». C’est la cible principale et à côté de cela, il y a une cible secondaire, celle de la base de défense aérienne à «Aïn Shemer». Selon nos données et nos sources, une partie des drones a atteint ces deux cibles, mais l’ennemi reste discret comme d’habitude. Mais les jours et les nuits à venir permettront sans nul doute de faire la lumière sur ce point.

C’est notre récit. Nous avons entendu depuis le matin, celui de l ‘ennemi, auquel dans une certaine mesure Netanyahu a participé personnellement, dans d’autres parties c’est l’armée et son porte-parole qui y ont participé. Au début, tout l’objectif de ce récit était de dire que les «Israéliens» ont dévoilé l’opération avant qu’elle n’ait lieu et il s’agissait d’une énorme attaque à l’aide de 8000 missiles et drones, qui visaient des installations sensibles à «Tel Aviv». Les «Israéliens» ont donc lancé une opération préventive, ils ont bombardé, détruit et mis en échec l’attaque du Hezbollah. Ils célèbrent d’ailleurs leur réussite.  Soit, ce récit permet sans doute à l’ennemi de se calmer un peu et de mettre un bémol à sa folie. Nous n’en sommes pas tristes. Mais ce récit est truffé de mensonges. Il faut s’y arrêter parce que quand «Israël» qui se considère comme l’armée la plus puissante du Moyen Orient en arrive à ce niveau de mensonges, cela montre l’ampleur de l’illusion dans laquelle vivent les «Israéliens», ainsi que leur échec et leur faiblesse.  C’est une des leçons de la confrontation et je considère que cela fait partie des réalisations de l’opération du «Jour de l’Arbaïn» pour venger la banlieue sud, ses martyrs, le chef sayyed Fouad Chokor... C’est donc une des réalisations de cette opération.

Il faut revenir sur chaque élément, un à un. Il y avait donc un plan chez la résistance de viser «Tel Aviv». Les abris ont été ouverts à «Tel Aviv». Des cibles à l’intérieur de la ville avaient été choisies comme le ministère de la Défense ou l’aéroport «Ben Gourion». Tout cela ce sont bien sûr des mensonges. J’ai expliqué le plan, l’objectif de l’opération la cible choisie. Le fait de dire que nous avions l’intention de viser des cibles civiles dans le Nord ou au centre et que l’ennemi a réussi à nous détourner de ces objectifs c’est un mensonge.  Preuve en est que tous les missiles et drones lancés par la résistance étaient destinés à des cibles militaires au Nord. Aucun missile n’a été envoyé sur une colonie. S’il y a eu des atteintes à Nahariyya, à Acca ou dans d’autres colonies, c’est à cause des missiles d’interception «israéliens».

Dire que la résistance comptait envoyer 8000 missiles et drones, le chiffre a par la suite été réduit jusqu’à 6000 missiles et drones et que ce plan a été déjoué et les missiles et drones ont été totalement détruits, c’est aussi des mensonges.  Tout ce que nous voulions lancer c’est 300 à 340 missiles et le plan n’a pas été déjoué. Ce qui avait été décidé s’est réalisé. Nous avons aussi lancé des dizaines de drones et par sagesse, je ne veux pas donner le chiffre exact.

L’ennemi dit avoir frappé des missiles stratégiques précis, autrement dit des missiles balistiques, qui étaient destinés à frapper «Tel Aviv» ou tout autre installation. Il dit aussi avoir sauvé Tel Aviv et les installations vitales et il a détruit ces missiles. Tout cela ce sont des mensonges. Nous n’avions aucune intention d’utiliser ces missiles-là ; Il se pourrait que nous les utilisions à l’avenir ou même bientôt. Mais dans cette opération et sur la base d’une vision précise et claire, nous n’avons pas voulu utiliser ces missiles, puisque l’objectif choisi pouvait être atteint par des drones d’un type particulier. Nous avons utilisé cette tactique et un grand nombre de drones.  Je peux vous assurer que les missiles dont ils parlent , stratégiques, précis et balistiques n’ont été nullement atteints. Il y a donc chez les Israéliens un échec similaire à l’opération « Le poids particulier » en 2006. En 2006, l’échec de cette opération était dû au chef Imad Moghnié. Aujourd’hui, le chef ou disons la cause de l’échec de l’ennemi c’est le chef sayed Mohsen ( Sayed Fouad Chokr) qui avait préparé de son vivant et cela s’est réalisé après son martyre.  En quoi consistait cette réalisation ? Il y a beaucoup de vallées, de grottes et de caches dans plusieurs zones du Sud. L’ennemi considérait sans avoir trop de précisions que les rampes de missiles balistiques et précis devaient être installées dans de tels lieux. Il voulait les bombarder et les détruire sans avoir trop de précisions.  Il y a quelque temps, sayed Fouad Chokr  a donné des ordres pour que toutes ces vallées et autres caches soient évacuées. L’ennemi a donc bombardé des vallées vides , en tout cas vidées des missiles balistiques et précis qu’ils appellent les missiles stratégiques.  A ce sujet, il faut préciser que dès que l’ennemi bombarde un dépôt, il publie un communiqué  signé par son porte-parole qui est connu pour être un grand menteur ; Il déclare donc avoir détruit des missiles stratégiques. Nous nous taisons et nous sommes heureux, car nous n’avons pas de problème à ce qu’il croit  avoir frappé des missiles stratégiques. Il s’agit donc d’un échec, un nouvel échec dans le genre d ecelui essuyé en 2006.

De même, l’ennemi a dit, et Netanyahu a repris cette thèse à son compte en la répétant dans la réunion de son gouvernement l’après-midi, qu’il a détruit des milliers de missiles et des milliers de rampes de missiles. Cela aussi c’est un grand mensonge. Bien entendu, ils n’ont pas parlé de katyousha. L’après-midi, ils ont commencé à parler de missiles de courte portée, donc à rectifier l’information... Ainsi que le fait de dire qu’ils ont détruit entre 6000 et 8000 missiles.  

Je le répète, les rampes de missiles et les bases de drones n’ont pas été atteintes par les raids menés avant l’opération. Après le lancement des missiles deux rampes fixes ont été bombardées. Ce qui est tout à fait normal. Cela arrive chaque jour au Sud. Je voudrais ici donner un détail qui a son importance pour l’opinion publique. Combien nous coûte une rampe de missiles : entre 8000 et 10000 dollars si nous la réhabilitons et nous la rénovons. C’est pourquoi pour nous, le sang de nos combattants sont bien plus important. C’est pourquoi aussi les missiles envoyés sont aussi plus importants qu’une rampe qui coûte au plus entre 6000 et 10000 dollars. L’ennemi a donc visé certaines vallées et certaines rampes de lancement qui portaient des missiles, celles-ci se comptent par dizaines ; Ce n’est donc pas un problème pour nous. L’ennemi a parlé de 200 raids qui ont atteint combien de rampes et combien de katyousha ? Cela ne change rien à l’image grandiose que nous avons vue sur ce front.

Je voudrais ici évoquer un point important.  Une demie heure avant notre opération, des raids ont été menés au Sud et au Nord du Litani. Ce qui constitue un indice sur le fait que l’ennemi ne possédait pas d’informations de ses renseignements. Il a simplement senti qu’il y avait un mouvement qui se préparait, car il est en état d’alerte, jour et nuit, tous ses moyens technologiques et ceux des Américains, des Européens, des Occidentaux et de toute la terre, moyens terrestres, maritimes et aériens étaient à son service. En définitive, une heure avant l’opération, ou disons vers 4 heures du matin, un grand nombre de moujahidins a commencé à bouger et à aller vers leurs postes, au Nord et au Sud du Litani. C’est pourquoi l’ennemi a lancé ses raids. Preuve en est que toutes les cibles qu’il a visées n’ont rien à voir avec l’opération que nous avons menée aujourd’hui, ni les rampes de missiles, ni les bases des drones. Cela prouve qu’il ne possède pas d’informations de ses services de renseignements. L’ennemi a parlé d’une grande réalisation au niveau des renseignements. Mais cela aurait pu être vrai s’il avait frappé les rampes des 300 missiles que nous avons envoyés. On aurait pu alors parler d’une infiltration et d ‘un succès des renseignements qui ont permis à l’ennemi de faire échouer l’opération.

C’est ce que j’ai voulu dire sur ce sujet. En définitive, il s’agit donc d’une agression, non d’une action préventive. En tout cas, elle n’a eu aucun impact sur notre opération militaire d’aujourd’hui, ni sur nos missiles, ni sur leur parcours, ni sur nos moujahidins et nos combattants. Nous, dans cette opération et en dépit des bombardements qui ont visé de nombreuses vallées, nous n’avons eu aucun martyr. Après l’opération, l’ennemi a bombardé certains endroits ce qui a entraîné la mort en martyrs d’un de nos frères à Amal et celles de deux de nos frères au Hezbollah. Voilà le résultat de cette bataille et des bombardements dangereux qui ont eu lieu aujourd’hui.

Nous sommes donc devant un récit israélien totalement fau. Nous sommes face à un échec au niveau des renseignements, puisque l’ennemi n’a pas pu découvrir nos rampes de lancement, les bases de nos drones et toute l’opération a été réalisée avec succès. L’ennemi a aussi échoué dans son action préventive et dans son poids qualitatif quand il croyait viser des missiles balistiques. En contrepartie, notre opération militaire a été réalisée comme cela avait été planifié par son commandement, par les moujahidins les salles d’opération et le terrain, en dépit des circonstances difficiles. Vous savez tous que les drones sillonnent le ciel du sud depuis la mort en martyr de sayyed Fouad , en attendant la réponse que prépare la résistance. Tout ce que nous avons entendu aujourd’hui de la part des «Israéliens» sur de grandes réalisations militaires, sécuritaires etc est un mensonge. Ils se mentent à eux-mêmes et ils se moquent d’eux-mêmes et tout ce qu’ils ont dit n’a aucun fondement.

En tout cas, nous avons vu aujourd’hui un spectacle qui exprime le courage de la résistance et celui de ceux qui l’appuient et la soutiennent. Vous avez vu, lorsque nous avons pris la décision, l’ampleur des menaces américaines et occidentales, les délégations des ministres des Affaires étrangères, des ministres de la Guerre, des responsables des renseignements, les médias, tous ont dit que si le Hezbollah répond, «Israël» va détruire le Liban et fera des choses inimaginables. Cette époque est révolue. Je ne dis pas qu’«Israël» peut ou ne peut pas. Mais quoi qu’il fasse, il doit désormais faire des calculs très compliqués. Nous avons envoyé des katyousha et des drones et tout «Israël» a été paralysé, du Nord au sud. L’aéroport «Ben Gourion» a été paralysé, les abris ont été ouverts à «Tel Aviv». Que serait-ce alors si nous avions envoyé d’autres missiles ?  En dépit des menaces, auxquelles a hélas participé une partie de l’intérieur libanais, la résistance a pris la décision et elle a agi, sans plus attendre.

Le spectacle du courage de la résistance, de sa décision, de sa solidité, de sa force, de ses capacités humaines, matérielles et militaires a certainement été impressionnant. C’est la première grande opération menée par la résistance en l’absence d’un grand chef comme sayyed Fouad . Malgré cela, il n’y a eu aucune lacune, aucune erreur. Nous croyons d’ailleurs que les âmes de nos chefs martyrs sont présentes avec nous et nous appuient. Car ces martyrs ont une place à part chez Dieu, même si certains ne peuvent pas absorber cela.

En tout cas, cela exprime le courage de la résistance, sa force, sa présence, son perfectionnisme et en face, il y a le spectacle de la terreur au sein de l’entité, à l’aéroport Ben Gourion, dans les villes et dans les colonies, les abris ont été ouverts au Nord, au centre, à «Gosh Dan». Des millions de personnes se sont réfugiées dans les abris et dans les lieux fortifiés. Ce sont des images qui expriment l’équilibre dont je parlais. Je n’ai jamais évoqué un équilibre au niveau du nombre, ni au niveau des armes, ni au niveau des moyens aériens, ni encore à celui des missiles et des capacités militaires et technologiques. «Israël» est soutenu par les Américains, par l’Otan aussi et tout le monde le sait. Je parlais d’un équilibre créé par le sang, lorsque le sang l’emporte sur l’épée, un équilibre façonné par le courage, par la patience, les pieds des résistants. C’est ce que nous avons vécu au Liban pendant des décennies. Nous avons éloigné de notre pays la faiblesse, la fragilité, l’humiliation. Vous voyez aujourd’hui «Israël» dans cet état. Mais le Liban, où était-il ?  Le Sud souffrait dans une certaine mesure et avec cela, l’ennemi bombardait les bords des villages, les vallées, les montagnes. Il n’osait pas toucher aux civils. C’est un élément de force en notre faveur. Aujourd’hui, toute l’entité ennemie vit dans la terreur, sous le choc, dans un état d’alerte et d ‘incrédulité. Les responsables  sont tous descendus dans un abri relevant du ministère de la Défense, le Premier ministre, le ministre de la Guerre etc... Et au Liban, l’ennemi n’ose pas frapper les civils. Pourquoi ? Parce qu’il a des valeurs morales ?  Regardez donc ce qui se passe à Gaza ! Y a-t-il des lois internationales ?  Est-ce parce qu’il y a le monde arabe ?  Parce qu’il y a la Ligue arabe ?  Parce qu’il l’Organisation de Coopération Islamique ?  Non, tout simplement parce qu’il y a la résistance, la volonté de la résistance, des résistants nobles, un environnement populaire qui entoure la résistance, quel que soit le prix à payer pour cela. C’est cette équation qui a été confirmée aujourd’hui.

Concernant la prochaine étape, nous avions dit dans les communiqués qu’il s’agissait d’une première réponse, en parlant de la première étape. En disant cela, nous voulions parler de la frappe contre des bases militaires au Nord. La seconde consistait à lancer des drones, qui traverseraient la frontière pour atteindre les objectifs choisis. Autrement dit, notre opération d’aujourd’hui était en deux étapes. Je le dis parce que certains ont considéré qu’il s’agissait d’une seule étape. . Non, il s’agit d’une opération en deux étapes : la première consiste dans le lancement de 340 katiouchas vers 11 ou 12v positions et casernes militaires importantes dans le Nord de la Palestine occupée et au Golan syrien occupé et la seconde portait sur le lancement de dizaines de drones de volumes et de types différents en direction de cibles militaires en profondeur ; Cette opération d’aujourd’hui est terminée ; Nous avons parlé d’une première réponse. Le dossier est-il clos désormais ?  Je peux vous dire en toute transparence que nous allons observer le résultat du silence de l’ennemi sur ce qui s’est passé dans les deux bases et en particulier dans celle de «Glilot». Nous comptons suivre cela et essayer de récolter des informations. Si le résultat de ces recherches est satisfaisant et si nous avons atteint l’objectif voulu, nous considèrerons que la réponse à l’assassinat du chef martyr hajj Mohsen et à l’attaque contre la banlieue sud a été réalisée. Par contre, si nous considérons que les résultats ne sont pas suffisants nous conserverons le droit de répondre ultérieurement. Que les nerfs des gens se calment un peu. Ceux qui veulent rentrer chez eux peuvent le faire, le pays revient au calme, car il était quelque peu tendu ces derniers temps. Ce qui était normal, surtout que la guerre psychologique a beaucoup aidé à cela, ainsi que les rumeurs quis e sont répandues depuis l’assassinat du chef martyr hajj Mohsen. Donc, si par la suite, nous décidons que cette première réponse est insuffisante et qu’il faut la compléter, cela pourra arriver ultérieurement. A l’étape actuelle, le pays peut se calmer et se reposer. En tout cas, l’ennemi a lui aussi annoncé que ce qui s’est passé aujourd’hui est terminé, même si nous n’avons pas une grande confiance en lui et nous croyons qu’il est fort dans la duperie.

Pour conclure ce discours, je dois rappeler que l’ouverture de notre front se poursuit. L’opération que nous avons menée aujourd’hui peut être en tout état de cause très utile dans les négociations, pour la partie palestinienne et la partie arabe qui négocie aux côtés des Palestiniens. Notre message à l’ennemi et derrière lui aux Américains, c’est que tout espoir de faire taire les fronts de soutien, que ce soit au Liban, au Yémen, et en Irak, tous ces fronts déjà ouverts en dépit des blessures, en dépit des maisons détruites, des confrontations quotidiennes, doit être abandonné. Ce que nous avons commencé il y a onze mois, nous le poursuivrons inchallah. En tout cas, nous n’y renoncerons pas, quels que soient les dangers, les menaces, les circonstances et les défis, quels que soient aussi les sacrifices.  Nous n’abandonnerons pas Gaza, ni ses habitants, ni la résistance à Gaza, nous ne renoncerons pas à la Palestine et nous n’abandonnerons pas le peuple palestinien, ni les symboles sacrés de la oumma en Palestine ; Aujourd’hui, en ce jour du sayyed des martyrs Abou Abdallah al Hussein, qui n’a pas accepté de renoncer au droit, même lorsqu’il était encerclé par des milliers de combattants violents et barbares, et qui au plus fort des menaces et des dangers a lancé cette phrase que nous répétons encore aujourd’hui : Nous refusons totalement l’humiliation.  Je conclus par cette phrase, en cette journée du Quarantième, le jour de l’opération du Quarantième, le jour de la vengeance et du châtiment juste en hommage au sang de notre chef martyr sayyed Fouad Chokor, sayyed Mohsen et à celui des femmes et des enfants les martyrs de la banlieue sud et en hommage au sang de tous nos martyrs au Liban. Nous réitérons ce discours et nous répétons cette phrase, pour rejeter l’humiliation et rejeter l’injustice, rejeter cette créature illégale, «Israël» ainsi que les Etats-Unis, qui ont tué un million d’Indiens. Nos moujahidins au Liban ont répété cette phrase, les familles de nos martyrs l’ont fait, ainsi que nos blessés, nos enfants, nos femmes, nos personnes âgées, nos villes, nos villages, nos quartiers, tous ont repris cette phrase qui rejette l’humiliation, reprenant ainsi les propos du sayed des martyrs. Nous ne pouvons pas accepter l’humiliation, nous ne pouvons pas plier l’échine et notre sang injustement versé sera victorieux contre l’épée. Aujourd’hui nous ne nous battons pas seulement avec notre sang. Nous avons aussi notre cerveau, nos armes, nos drones, nos missiles balistiques cachés, pour un jour qui viendra peut-être. L’ennemi doit donc être très prudent et comprendre vraiment la vérité et la nature du Liban et les changements importants qui y ont eu lieu. Le Liban n’est plus faible il n’est plus ce pays qu’ils pouvaient envahir avec une troupe musicale... Le jour pourrait venir où ce serait à nous d’envahir l’ennemi avec une troupe musicale...

 

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