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Une nouvelle guerre de juillet serait proche ou lointaine?

Une nouvelle guerre de juillet serait proche ou lointaine?
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Par AlAhed

17 ans se sont écoulés depuis l’offensive sioniste contre le Liban en juillet 2006.

Des spéculations évoquent une éventuelle reprise; une nouvelle guerre de quelques jours ou une guerre globale et plus violente que celle de 2006.

En effet, les preuves relatives au déclenchement d’une nouvelle guerre entre la résistance et l’ennemi sioniste sont fondées sur des estimations circonstancielles, comme des incidents précis dans la zone frontalière avec la Palestine occupée; mais ces estimations ne sont que des spéculations, non-basées sur un vision globale de la situation, puisque toute partie qui prend la décision de guerre doit prendre en compte les points suivants :

-Décider d’objectifs réalistes de la guerre sur la base desquels seront mesurés les résultats. Ce fait s’avère difficile dans le contexte de la situation militaire ouverte.

-S’assurer du fait que la guerre limitée ne s’étende à un large conflit, au cas où la partie concernée par la décision veut éviter le second choix.

-Être rassuré de la possibilité de remporter la victoire, serait-ce dans une guerre limitée ou globale.

-La capacité à traduire la victoire militaire en nouvelle équation politique et sécuritaire, qui assure à la partie gagnante la sécurité et la dissuasion pour une longue période.

Une nouvelle guerre de juillet est proche ou lointaine?

Tout en rappelant que la guerre de 2006 a généré un type de dissuasion mutuelle pour de longues années, garantir le moyen de trancher la situation est la norme essentielle qui contrôle la décision de guerre, surtout que l’ennemi a échoué à trancher la situation militaire ou même à réaliser un des objectifs déclarés de ladite guerre.

Pourquoi la guerre pourrait-elle est lointaine ?

Les experts et les analystes estiment que les conditions pour le déclenchement d'une nouvelle guerre aujourd'hui sont peut-être plus mûres que celles des années qui ont immédiatement suivi la fin de la guerre de 2006, mais le déclenchement d'une guerre par l'ennemi pose de nombreux risques liés à la disponibilité de facteurs de dissuasion de la partie opposée :

-Tout d'abord, nous nous référons à un fait tangible que les analystes sionistes reconnaissent, c'est que la résistance effraie aujourd'hui l'ennemi parce qu'elle se caractérise par un esprit offensif; elle est devenue plus désireuse de réaliser un exploit militaire terrestre tangible depuis que la prise du contrôle de la Galilée a été l'un des objectifs de la prochaine guerre. Par comparaison, en 2006, la motivation de la résistance était défensive et représentait le fait de contrecarrer les objectifs de l'agression.

-Aujourd'hui, la résistance possède des armes spécifiques qui peuvent causer de graves dommages à l'armée ennemie. Si les missiles sol-mer lors de l'agression de 2006 ont entraîné le retrait de la marine ennemie des côtes libanaises, la résistance réserve aujourd'hui des surprises qui laisseront leur empreinte.

- Récemment, nous remarquons par exemple que les drones ennemis ont cessé de survoler le grand espace aérien libanais en raison de la présence des systèmes de défense aérienne de la résistance, après que ces drones erraient en tout moment. La résistance dispose également de roquettes de grande précision qui peuvent endommager l'infrastructure militaire et économique de l'ennemi, ainsi que des drones de divers types qui peuvent perturber la sécurité de l’ennemi, en temps de guerre.

-La formation de l'axe de résistance : En cas de guerre aujourd'hui, l'ennemi devra tenir compte de son expansion au-delà des frontières du Liban, avec la présence d'un état de solidarité entre les piliers de l’axe de résistance. Cette solidarité existait en 2006, mais les conditions sur le terrain n'étaient pas assez mûres. De surcroit, la guerre sur le sol syrien a contribué à encadrer les formations et à l'interaction entre les forces de l'axe de résistance d'une manière inédite, dont on estime qu'elle aura un impact efficace dans toute guerre future avec l'ennemi sioniste.

- Après l'accord de la délimitation des frontières maritimes l'année dernière et le début de l'extraction de gaz du champ de Karish, les champs gaziers du nord de la Palestine occupée sont devenus un facteur de limitation de l'option de guerre par l'ennemi, compte tenu de la puissance militaire de la résistance et de sa capacité à frapper ces champs.

Pourquoi la guerre pourrait-elle être proche ?

D'autre part, une nouvelle guerre est toujours une possibilité réaliste, en référence aux facteurs  suivants :

- Il est possible qu'un incident isolé évolue en une riposte, une contre-riposte, puis en une guerre. La fréquence des incidents a augmenté récemment, en particulier avec les violations répétées d'«Israël» dans les fermes de Chebaa, Ghajar et plusieurs villes du sud. D'autre part, il y a eu des réponses populaires à ces violations, et d'autres ripostes de la résistance, comme l'installation de deux tentes à l'intérieur des terres occupées dans les fermes de Chebaa.

-Il existe des facteurs de désintégration politique interne dans l'entité ennemie, et d’effondrement politique et économique au Liban. Les conditions intérieures constituent un motif possible de guerre intentionnelle ou accidentelle. Le secrétaire général du Hezbollah avait précédemment déclaré, à l'occasion de l'anniversaire du martyre des dirigeants, en février dernier, que «les Américains doivent savoir que s'ils plongent le Liban dans le chaos et que le peuple libanais souffre, cela signifie que nous n'allons pas rester les bras croisés. Nous tendrons la main vers Israël».

-Autant l'unité des arènes constitue un moyen de dissuasion qui, dans certains cas, empêche l'ennemi de commettre des erreurs qui mènent à la guerre, autant elle peut fournir un motif pour déclencher un combat de grande envergure, basé sur un événement central ou de grande importance, tel que la démolition de la mosquée Al-Aqsa.

-Le nouveau climat politique international représente également une double opportunité, car la préoccupation croissante des États-Unis face à la Chine et la Russie les amène à travailler pour contrôler le rythme des événements en Palestine et son entourage. Cependant, le recul des priorités américaines dans la région peut ouvrir la voie à une action hors des équilibres américains. C'est vrai du côté israélien, qui se sent angoissé et en recul. C'est aussi vrai pour l'axe de la résistance, qui s'apprête à expulser les forces américaines de la région et à prendre la tête du conflit avec l'ennemi.

Reste à savoir si l'un ou l'autre de ces facteurs sera susceptible d'influencer le développement des événements, à une époque où l'on est habitué dans l'histoire du conflit avec l'ennemi à des surprises qui rebattent les cartes et incitent à reconsidérer certains motifs et dénouements.

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