Hajj Qassem a excellé dans le choix des objectifs qui bloquent les projets américains
Par AlAhed
Les batailles du désert syrien et de l'ouest de l'Irak contre l'organisation terroriste Daech n'ont pas été passagères. L'organisation s'est élargie pour instaurer les intérêts américains par excellence, même s'il n'y avait pas de coordination directe dans toutes les régions.
En effet, Washington a profité de la présence de «Daech» et de son extension entre l’Irak et la Syrie. Cette organisation terroriste l’a remplacé avant le retrait de 2011 ; elle coupa ainsi les routes stratégiques liant l’Iran et la Syrie, et par la suite le Liban, par son installation dans le désert syrien, dans le centre de la Syrie et dans de larges zones de l’ouest de l’Irak.
L’extension de Daech, qui a illustré le retour des Américains dans la région par l’intermédiaire du chantage exercé sur l’Irak à la lumière de l’installation de «Daech» à Mossoul en 2014, aux côtés du changement politique consistant à faire chuter la gouvernement Nouri Maliki et de la présence américaine directe sur le terrain via la mise en place d’une coalition internationale ayant entamé sa première action dans le Nord de la Syrie lors de la bataille Kobani (Ain Arab), et du blocage des routes, tous ces faits étaient clairs : Washington effectuait un repositionnement qui lui permet de faire chanter l’Irak, la Syrie et par la suite Téhéran.
Ce spectacle a exigé une présence forte des forces de la Résistance dans la région. Les médias ont enregistré les images de la présence du chef de la Force Al-Qods, Qassem Soleimani en Irak. Cet homme qui maintenait sa présence sur les fronts en Syrie, avec à ses côtés le leader irakien, Abou Mahdi El-Mouhandess.
Entre l’Irak et la Syrie, a éclaté la bataille stratégique, qui a réalisé d’énormes exploits dans les frappes contre le terrorisme et la libération progressive des territoires.
L'année 2017 est l'année de la plus grande décision, au cours de laquelle le martyr Qassem Soleimani, avec les forces de Résistance et l'armée syrienne, a réussi à remporter l'une des victoires stratégiques les plus importantes, à savoir la réouverture de la route de Téhéran-Beyrouth.
Au milieu de 2017, les Américains étaient installés dans la région d'Al-Tanaf, dans le sud-est de la Syrie, et dans les zones du nord-est de ce pays, soutenant des factions terroristes armées, en plus de la présence de «Daech» le long du désert syrien jusqu'aux frontières d'Alep dans le nord, à l'est de Homs et vers l’est de Irak. C’est alors que les grandes opérations de l'Aube ont commencé.
Dans la première phase, qui a commencé à partir des zones du Rif Est de Damas, parallèlement aux opérations dans l'est de Homs et l'est d'Alep, les Américains ont mené des raids sur le triangle "Zaza", à proximité d'un groupe des forces de résistance.
Les Américains visaient à mettre des lignes rouges devant ces forces, car ce lancement depuis cette zone signifiait d’atteindre la région du Bou Kamal à un stade ultérieur, c'est-à-dire la frontière syro-irakienne, ce qui aboutirait à une rencontre avec les forces venant de l’Irak, où des opérations avaient été entamées vers la frontière, surtout vers Al-Qaem.
Ce jour-là, le général Qassem Soleimani, venu à bord d’un hélicoptère qui a atterri près du site du raid américain, a relevé un tract jeté par les avions américains et l’a lui. On mettait en garde contre toute nouvelle avancée des forces de la Résistance vers Al-Tanaf. Hajj soleimani a lu le tract et s’est adressé aux chefs militaires pointant du doigt la direction de l’Est : nous poursuivrons, a-t-il dit.
Sa capacité à prendre les décisions immédiates fut claire pour tous. Cet homme comprenant parfaitement la dimension de la bataille.
Cet instant fut un tournant important. La décision a été prise. Vers l’est, quels que soient les résultats.
L’explication des détails des opérations militaires nécessite de longs récits, mais on se suffira à celui des deux derniers mois de cette année.
Avec les batailles qui faisaient rage dans le désert syrien et les grands succès de l'opération Grand Aube, et les exploits des forces sur le front irakien et le début de l’avancée dans l’ouest vers la frontière syrienne sous la supervision d'Abou Mahdi Mouhandess et en présence de Hajj Qassem et des chefs de l'armée irakienne et des forces de résistance, les Américains élargissaient leur zone d’action par l’intermédiaire de forces locales SDF, à partir de l’extrême nord-est de la Syrie, vers Rakka, puis Al-Chadadi, et puis vers le Rif-Est de Deirezzor et enfin vers le Bou Kamal.
Dans ce contexte, les Américains ont utilisé tous les moyens. La profondeur de leurs liens avec «Daech» a été divulguée. Les membres de cette organisation terroriste s’employaient à affronter les forces de l’axe de la Résistance. Ils s’effondraient devant les regards du SDF et des forces américaines.
Toutes les données confirmaient des retraits et la remise des sites aux Américains, en plus des chefs de «Daech» qui ont transportés par les Américains du Nord-est de la Syrie et parfois du désert vers Al-Tanaf.
De plus, les Américains ont délibérément menacé de frapper toute force qui passe vers l'est de l'Euphrate depuis le front syrien, et pour cette raison, ils ont perturbé les opérations aériennes alors que les forces de la résistance s'approchaient de la deuxième station, c'est-à-dire s’approchaient de la région Bou Kamal.
Ce jour-là, selon ce qu'annoncent des rapports occidentaux, le directeur de la CIA a envoyé un message à Hajj Qassem Soleimani. Mais le grand martyr et dirigeant hors pair a refusé de le recevoir. Il a même refusé d'en voir le contenu, ce qui a obligé les Américains à dire qu'ils l'avertissaient de ne pas menacer leurs intérêts, notamment en Irak. L'indicateur de ce message, en particulier son timing, signifiait que les Américains sentaient que Hajj Qassem achèverait sa démarche qui visait à ouvrir les routes, et toucherait ainsi une cible américaine majeure. Peut-être que le message était une tentative de conclure un quelconque compromis qui préserverait le pouvoir des Américains aux frontières.
En fin d’année, Hajj Qassem est apparu dans la région de Bou Kamal, accompagnant le travail des forces des deux côtés de la frontière, irakienne et syrienne. De fait la libération du Bou Kamal et d’Al-Qaem sera la première frappe stratégique assenée à une partie du projet de Washington.
Ainsi, Hajj Qassem a réussi à réaliser son objectif, lors de la rencontre entre les forces venant de l’Irak et les forces venant de Syrie, ouvrant le passage Bou Kamal-Al-Qaem.
Ces batailles étaient supervisées de près par Hajj Qassem, toujours présent sur le front. Il a remporté la bataille et mis en échec un grand objectif américain consistant à maintenir la fermeture des frontières entre les pays et les forces de l’axe de la Résistance.
Hajj Qassem excellait dans le choix des objectifs qui bloquent les projets américains. C’est ce qu’ont confirmé toutes les batailles menées en Syrie, à partir d’Alep, passant par le sud de la Syrie, son centre et son désert, ainsi qu’en Irak.
Son rôle majeur dans les batailles du désert a illustré sa réflexion stratégique avant la prise de toute démarche. Pour effectuer une lecture des résultats de ces exploits, il suffit de se déplacer à bord d’un véhicule à partir de Beyrouth, traversant la Syrie et puis l’Irak, pour arriver à Téhéran. On pourrait même poursuivre le trajet vers l’Est.