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«Israël» ne comprend que le langage de la force

«Israël» ne comprend que le langage de la force
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Par Samer Zoughaib

En 40 ans, la Résistance a enregistré une succession de victoires sur l’ennemi sioniste et l’a contraint à d’importantes concessions en misant sur sa force.

Depuis sa fondation en 1948, «Israël» a rarement, voire jamais respecté un accord, honoré une parole donnée ou présenté de son plein gré des concessions de nature politique ou autres.

En commençant par la résolution 181 des Nations unies, proposant le partage de la Palestine -qu’elle a refusé de mettre en œuvre- pour arriver aux accords d’Oslo -qu’elle a signé puis vidé de leur sens-, en passant par les terribles massacres de Sabra et Chatila –perpétrés en septembre 1982 alors qu’elle s’était engagée devant de nombreux pays occidentaux à ne pas envahir Beyrouth- l’entité sioniste a une histoire truffée de mensonges, de tromperies et de déloyauté, même avec des alliés supposés.

Cette attitude fausse et malhonnête trouve son essence dans les circonstances qui ont sous-tendu la création d’«Israël». Sur une terre qui ne lui appartient pas, d’où il a chassé les propriétaires légitimes à coups de massacres, d’expropriations et de vols, au nom de mythes fondateurs mensongers.

Fondé dans ces circonstances contraires à l’ordre naturel des choses, ce pays ne pouvait tout simplement pas se soumettre aux mêmes règles et normes que le reste de la planète. Il s’est donc placé au-dessus des lois et du droit international qui régissent les relations entre les nations.

Lorsqu’il estime que ce droit ne sert pas ses intérêts, il l’ignore et impose ses propres interprétations en usant du chantage et en surexploitant les persécutions et les massacres commis par l’Allemagne nazie, comme l’a si bien décri Norman Finkelstein dans son ouvrage L’industrie de l’holocauste.

Les équations de la Résistance

Les usages diplomatiques, la justice, les accords à l’amiable, les compromis, ne font pas partie du mode opératoire d’«Israël». Pour lui, seule la force compte pour imposer sa volonté et servir ses objectifs.

Qu’ils soient des pays, comme la France (l’affaire des vedettes de Cherbourg) ou les Etats-Unis (l’affaire Jonathan Polard), des hommes, comme Anouar Sadate, Yasser Arafat, Mahmoud Abbas, Antoine Lahd, ou des partis politiques, comme les Phalanges libanaises, tous ceux qui ont cru un jour qu’ils pouvaient conclure un accord avec «Israël», ou traiter d’égal à égal avec lui, en ont payé le prix.

Avec «Israël», il faut user du seul langage qu’il comprenne, celui de la force. La Résistance a saisi cette réalité dès le début et l’a mise en œuvre avec succès pour arracher des concessions à l’ennemi et lui imposer des équations défendues par la force.

Ce ne sont pas les supplications ou les concessions qui ont poussé l’armée «israélienne» à se retirer de Beyrouth quelques jours seulement après l’avoir envahi, en septembre 1982, mais les actions de résistance, individuelles ou collectives, organisées ou spontanées.

Au fil des ans, la Résistance s’est structurée et a pris de l’expérience sans jamais dévier de sa vision basée sur l’accumulation de la force.

Cette force est une combinaison d’un savoir-faire militaire qui n’a cessé de se développer, d’une détermination politique qui s’est raffermie et d’une vision claire du but ultime : vaincre l’ennemi.

La Résistance incarnée par le Hezbollah est une preuve vivante de la justesse de cette approche.

Le Liban-Sud libéré sans concessions politiques

Dans son parcours de 40 années, la Résistance a accumulé succès et victoire en misant sur sa force. C’est ainsi qu’en juillet 1993, il a empêché «Israël» de profiter de sa puissance de feu et de sa supériorité aérienne en introduisant dans la bataille l’arme des Katiouchas. Malgré des centaines de raids aériens et le tir de milliers d’obus, l’ennemi n’a obtenu aucun gain politique et le dernier coup, lors de cette bataille, a été tiré par la Résistance.

Le Hezbollah a répété l’exploit en 1996, en contraignant «Israël» à signer les «accords d’avril», qui ont interdit que les civils soient pris pour cible pendant les combats.

En mai de l’an 2000, le Hezbollah a imposé à l’occupant «israélien» un retrait unilatéral du Liban-Sud, sans aucune contrepartie politique, une première dans le conflit israélo-arabe.

En 2006, la Résistance a brisé le mythe de l’invincibilité de l’armée «israélienne», en lui infligeant de lourdes pertes, en détruisant la réputation des chars Mirkava et en prenant pour cible l’intérieur de l’entité sioniste, fragilisant ainsi le «front interne».

L’année suivante, la détermination inébranlable de la Résistance a permis d’obtenir la libération du «doyen des détenus», le martyr Samir al-Kantar et d’autres résistants emprisonnés depuis des années dans les geôles «israéliennes».

Dans le conflit en Syrie, le Hezbollah a imposé une équation stipulant que tout martyr tombé dans un raid «israélien» sera vengé. Résultat, «Israël» n’ose pas s’attaquer aux positions de la Résistance.

Chaque tentative de l’ennemi de modifier les règles d’engagement a été suivie d’une riposte ferme qui a confirmé et consolidé l’équation.

C’est cette force, construite et renforcée durant quatre décennies, qui protège les ressources gazières du Liban et qui lui permettra à l’avenir d’exploiter ses richesses.

Ce ne sont pas les négociations ou les relations de certains responsables libanais avec l’Occident mais la nouvelle équation de sayyed Hassan Nasrallah, basée sur la force, qui vont contraindre «Israël» à reporter l’exploitation du champ de Karish, initialement prévu en septembre.

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