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40e anniversaire des «aventuriers» …et de l’accusation de «folie»

40e anniversaire des «aventuriers» …et de l’accusation de «folie»
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Par AlAhed

La décision prise par l’entité temporaire sur l’invasion du Liban en 1982, n’était pas similaire à celle du lancement de la guerre de juin 1967, notamment au niveau des résultats et des répercussions.

En 1967, les politiciens n’étaient pas favorables à la décision de la guerre; le Premier ministre israélien, à l’époque, Levi Eshkol, rejetait complètement l'idée de la guerre, mais il craignait ce qui a été nommé plus tard «le soulèvement des généraux», ce qui l’a poussé à donner son approbation aux hauts responsables militaires qui étaient déterminés à mener la guerre, même au prix de l’image «démocratique de l’entité», par le recours à un coup d’état contre son gouvernement.

Les résultats de cette guerre furent catastrophiques pour la partie arabe. Ses retombées sont encore vécues jusqu’à l’heure actuelle, dans la réalité et la conscience. Quant à l’ennemi, cette guerre a ancré l’idée selon laquelle l’armée israélienne est imbattable, et que l’affronter est une aventure insensée et vaine.

De même, la superficie de l’entité s’est multipliée, par l’annexion de larges territoires arabes. Ainsi, le monde a oublié l’origine du problème et de la tragédie, illustrés dans l’existence de cette entité en 1948, pour entamer les discussions sur les frontières du 4 juin, appelant l’ennemi à revenir aux frontières précédant le 4 juin, pour que les Arabes reconnaissent ce qu’il a occupé en 1948.

Par ailleurs, lors de l’invasion du Liban en 1982, le différend était similaire entre le Premier ministre de l’entité ennemi, Menahem Begin et son ministre de la guerre, Ariel Sharon, puisque Begin n’encourageait pas l’offensive à l’époque.

Cependant, au niveau des résultats et des répercussions, on peut affirmer, avec certitude, que ce fut la décision la plus idiote prise par l’entité depuis sa création. Ce fut un équivalent de la malédiction qui s'abattrait sur l'entité, et l'étincelle qui allait allumer le feu autour d’elle. Ce fut également le début du retour à la première case, et au rappel de l'origine de la tragédie et de l'origine du mal, qui est l'existence de l'entité depuis 1948, alors que Sharon estimait qu’il parviendrait aux mêmes résultats de la guerre de 1967, voire à briser la cause palestinienne et à trancher le conflit arabo-sioniste, une fois pour toute.

Si Begin et Sharon ainsi que leurs généraux réalisaient à l’époque que les décombres du Liban leur cachaient le Hezbollah, ils auraient coupé leurs mains et arraché leurs yeux, avant de signer la décision de l’invasion, surtout s’ils observent, à partir de leur enfer, la réalité du Hezbollah à l’heure actuelle, 40 ans après leur décision-malédiction, qui a nécessité la naissance de ce parti.

Le Hezbollah, ce petit groupe à l’époque, a décidé de s’attacher à toutes les cordes qui s'étaient desserrées : la corde du patriotisme qui s'est effilochée par la guerre civile, la corde de la résistance qui s'est déliée avec le retrait de l'OLP, la corde du moral qui s'est défaite par l'occupation de la capitale Beyrouth, et la corde des capacités qui s'amincissait faute de soutien; Quant à tenir fermement la corde puissante de Dieu, dans l'encombrement de toutes ces cordes éfaufilées, il avait besoin d'un amour céleste sans pareil. Non seulement le parti s'y est accroché, mais il l’a retenue avec les dents.

C’est cette passion que les autres jugeaient de la folie. Comment l’œil peut-il résister au poinçon ? Mais ces autres ne se rendaient pas compte que la culture de l'œil et du poinçon n'était pas la référence, mais plutôt c’était la culture de la victoire du sang sur l’épée. C’était le motif. Pour cette raison, les autres y voyaient de la folie alors que ce groupe y voyait la passion.

40 ans depuis la mise en place du Hezbollah, l’entité temporaire a enfin réalisé qu’elle est entourée par les ceintures du feu, que les haches de l’arrachage la cernent de tous les côtés et que tous les acquis géographiques, juridiques, moraux et existentiels accumulés à la suite de la guerre de juin 67 se sont tous érodés ou en passe de se détériorer progressivement, du fait de l'invasion du Liban en 1982.

Le Hezbollah est désormais une menace existentielle pour l’entité sioniste. Et lorsque cette entité considère ce parti de tel, elle mesure les faits sur la base de ses renseignements sur les capacités du Hezbollah, comme le déclare ce dernier, sur les 100 mille missiles, ou les drones, ou la force Al-Radwane ou l’entrée dans la Galilée.

Mais la tragédie que l’entité tente de cacher à ses colons, est que sa connaissance des capacités du Hezbollah n'a rien à voir avec les surprises, que le parti s’emploie et réussit à dissimuler, en attendant le moment opportun.

Ce parti de naissance libanaise, transformé en parti arabe et islamique voire en flambeau à tous ceux qui aspirent à la liberté et dignité, certains veulent le combattre par les insultes et les pots-de-vin, comme l’ambassadeur d’Al-Saoud, au Liban.

« Monsieur l’ambassadeur, si vous voulez combattre le Hezbollah et servir l’entité temporaire, le meilleur moyen serait de donner le conseil suivant aux responsables et généraux israéliens : ne signez point la décision d’envahir la mer du Liban et ses ressources, puisque cette décision sera une maladresse pire que celle de l’invasion du Liban en 1982. L'entité se rendra compte, alors qu'elle n'a pas écouté vos conseils, que vous lui avez fait une faveur qui valait son existence ».

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