Le Hezbollah, 40 ans de rayonnement et d’éclat
Par le secrétaire général adjoint du Hezbollah, cheikh Naïm Qassem
Le Hezbollah a été créé en 1982, à la lumière des appels de personnalités islamiques et de religieux en action sur la scène, à la formation d’une commission de neuf membres.
Cette commission regroupa trois membres du Rassemblement des oulémas de la Békaa, trois membres des commissions islamiques et trois derniers du mouvement Amal islamique.
Les neufs membres ont élaboré un document qui montre leur vision islamique et leur engagement dans Vilayet Al-Fakih, sous le commandement de l’imam Khomeiny et leur croyance dans l’action djihadiste de lutte contre «Israël», en vue de libérer la terre.
Ils se sont également dits disposés à créer un cadre unifié, en substitut à la commission ayant finalisé le document des neuf membres.
Le début de la création du Hezbollah
Le Hezbollah a été formé avec la bénédiction de l'Imam Khomeiny (que Dieu le bénisse et lui accorde la paix), en 1982, année de l’invasion israélienne du Liban. Des groupes croyant en cette voie, ont affronté «Israël» dans la région de Khaldé, puis dans l’entourage de la capitale Beyrouth aux côtés du mouvement Amal et de forces palestiniennes et libanaises.
Les entrainements militaires organisés aux adhérents au nouveau parti ont été entamés à Zabadani, en Syrie, sous la supervision des Gardiens de la révolution iranienne.
Le parti émergent fut doté d’un commandement illustré dans la «Choura». Les groupes des résistants qui menaient une action secrète dans les régions sous l’occupation furent mis en place, alors qu’«Israël» ne réalisait pas qui le combattait, arrivant à l’opération du martyr Ahmad Qassir, cette première opération martyre contre «Israël» à Tyr, contre le siège du gouverneur israélien le 11/11/1982.
Le résultat fut la destruction de ce siège, la mort et la disparition de 150 militaires israéliens et agents.
Le parti n’a pas annoncé à l’époque le nom du Kamikaze, en raison de la présence de sa famille dans le village de Deir Kanoun Al-Naher, sous l’occupation. Après le retrait israélien en 1985, l’opération fut revendiquée lors d’une grande cérémonie, durant laquelle une vidéo sur les détails de l’opération a été publiée.
Plus tard, le parti commença à revendiquer ses opérations, sous le nom de la Résistance islamique. «Israël» ressentit une confrontation menée par de nouvelles forces, à la suite de l’expulsion des Palestiniens qui lui résistaient du Liban vers la Tunisie, mais sans réaliser son objectif de mettre fin à la résistance.
«Israël» a commencé à détecter les sources des nouveaux dangers. Il trouva que les oulémas jouent un rôle important dans la mobilisation et le Jihad. Ainsi, cheikh Ragheb Harb fut assassiné le 16 février 1984, puis sayed Abdellatif Al-Amine, le 15 novembre 1984. Cependant, sous les frappes menées par la résistance, les forces israéliennes n’ont pas réussi à se baser dans la large superficie occupée. L’ennemi fut contraint de se retirer de Saida, de Tyr, de Nabatiyeh et des villages de la Békaa ouest, maintenant sa présence dans une superficie frontalière occupée dans le Liban sud et la Bekaa ouest, de 1.100 km2, soit 55% de la superficie du Liban sud et 11% de la superficie du Liban comptant 10452 km2.
Le député israélien Mordechai Bar a déclaré : «L'extrême audace des opérations de la guérilla chiite dans le Liban sud, et ses succès significatifs de ces derniers mois, ont suscité dans l'opinion publique (israélienne) la comparaison qui se présente entre le terrorisme chiite et le terrorisme palestinien. Et il y a ceux qui pensent que l'augmentation des activités hostiles au sein de la population palestinienne dans les zones (occupées) ces derniers mois est également inspirée par les succès chiites dans le nord».
La deuxième étape
Le Hezbollah a annoncé sa présence publique et politique lors de la première commémoration du martyre de cheikh Ragheb Harb, le 16 février 1985, grâce à un document qui illustre sa vision intellectuelle, djihadiste et politique, portant le titre : «La lettre ouverte». Ainsi, fut entamée l’action politique publique et le travail médiatique qui a accompagné la lutte de la résistance islamique.
La première période du travail était secrète, jusqu’à la déclaration de la Lettre ouverte. Une première étape nécessaire pour la création, l’organisation de la structure du parti et de sa résistance, surtout que la résistance secrète au Liban est exigée pour que l’«Israélien» ignore qui est la partie qui le combat et pour protéger les citoyens dans la zone occupée.
La deuxième phase s’est étendue de la déclaration de la «Lettre ouverte» jusqu’au moment du règlement du problème de la guerre libanaise qui a duré quinze ans, en 1990, lorsque la résistance contre «Israël» s'est intensifiée. Mais le Hezbollah a fait face à un problème interne avec le mouvement Amal qui a conduit au combat des frères pendant un an et demi. Il s'est terminé grâce à Dieu Tout-Puissant par accord convenu le 9/11/1990. Un accord qui a lancé une nouvelle période de coopération, couronnée par une alliance efficace sur la scène libanaise. Cette alliance modèle de la profondeur de la coopération, ce qui a eu des effets importants sur la protection du projet de la résistance et la cohésion intérieure, jusqu’à l’heure actuelle.
La troisième étape
Cette période a débuté avec la mise en place des institutions constitutionnelles au Liban, notamment l’élection du parlement en 1992. Le parti a participé au scrutin et obtenu un bloc parlementaire de 12 députés.
Toutefois, la participation du Hezbollah au législatif ne s’est point opposée à la poursuite de la résistance et l’escalade de ses opérations et de leur efficacité, contrairement à ce qu’estimaient certains politiciens sur la possibilité du renoncement progressif à la résistance en faveur de l’action politique et les postes officiels. Cependant, ceux-là oubliaient que le projet de la résistance était la base du parti, alors que l’action politique l’accompagne pour représenter le public et répondre à ses besoins et aussi pour protéger la résistance et son projet.
«Israël» avait des appréhensions face aux effets de la résistance sur la restriction des mouvements de l'armée israélienne et de ses agents, et craignait pour ses plans. Ainsi, l’ennemi a assassiné le secrétaire général du Hezbollah, sayed Abbas Al-Moussawi, lors de l’anniversaire du martyre de cheikh Ragheb Harb, en 1992, en compagnie de sa femme, Oum Yasser et de son enfant Hussein, qui ont été tués. «Israël» estimait qu’il affaiblira la résistance par l’assassinat de son chef. Mais grâce à Dieu, ce martyre a produit l’élection du successeur, son éminence, sayed Hassan Nasrallah, qui a introduit le parti dans une nouvelle période avancée et développée, durant laquelle les victoires se sont succédées, et les capacités se sont accumulées. Le parti a été doté d’un statut local, régional et international éminent, dépassant les estimations de l’ennemi israélien et de plusieurs analystes.
Le pouvoir du Hezbollah s'est accru grâce à ses martyrs, leurs sacrifices, ses blessés, ses prisonniers, ses combattants et leurs familles, car le martyre c'est la vie.
«Israël» a lancé une agression contre le Liban le 25 juillet 1993, qui a duré sept jours. Comme l'a dit Shimon Peres : «Les attaques ont deux objectifs : ceux qui nous attaquent directement, en particulier le Hezbollah et attirer l'attention du peuple libanais et des gouvernements concernés sur la nécessité d'exercer des pressions pour arrêter l'activité du Hezbollah».
Il a découvert que la résistance est avancée dans ses capacités, sa fermeté et sa lutte, ce qui a forcé l'ennemi à arrêter l'agression israélienne en échange de l'arrêt des tirs de roquettes Katioucha, à six heures du soir le samedi 31/7/1993 , et ainsi «l'accord de juillet» est né comme une expression de cet accord verbal conclu par des intermédiaires, sans aucune forme écrite.
Quelques années plus tard, «Israël» a estimé qu'il s'était suffisamment préparé à une nouvelle confrontation, en ayant obtenu un soutien international important lors du sommet de Charm el-Cheikh, tenu le 13 mars 1996 en soutien à «Israël», avec la participation de la plupart des pays du monde, des pays arabes, aux côtés des États-Unis. L’ennemi a donc lancé sa guerre contre le Liban le 11 avril 1996, sous prétexte de répondre aux missiles du Hezbollah contre les colonies israéliennes. Il a été surpris une fois de plus par le développement des capacités de la résistance islamique et les pertes infligées à l'armée, ce qui l’a contraint, au bout de seize jours, à conclure un accord, écrit cette fois, «l'Accord d'Avril», signé par le Liban la Syrie, la France, les États-Unis et «Israël». Cet accord a donné la légitimité à la résistance en approuvant le droit à l'autodéfense, tout en stipulant la neutralisation des civils. «Israël» s’était engagé à ne pas cibler les civiles et les installations au Liban, à condition que le Hezbollah cesse le lancement des roquettes Katioucha et la prise pour cible des civiles dans les colonies du nord, alors que la riposte contre «Israël» se fait loin des zones résidentielles. Une approche en parfaite harmonie avec les orientations de la résistance. Mais ce fut une issue pour arrêter l’offensive contre le Liban.
Les opérations de la résistance se sont intensifiées, ciblant les sites des agents «israéliens» le long de la bande frontalière occupée. «Israël» s'est rendu compte que la poursuite de l'occupation du Liban était vaine, et que les pertes directes de ses soldats et officiers augmentaient de jour en jour. Il a tenté d'ouvrir la voie au retrait du Liban selon un accord avec ce pays ou avec la Syrie, mais il n'a rien obtenu. Il a donc été contraint de se retirer inconditionnellement humilié le 25 mai 2000, maintenant son occupation des fermes de Chebaa et des collines de Kfarchouba .
«Israël» pensait que son retrait conduirait à une situation interne au Liban qui ferait pression pour arrêter le travail de la résistance avec le soutien de la pression internationale, mais la résistance a continué et intensifié sa formation et ses capacités, augmenté le nombre de ses combattants, développé leurs compétences, et convoqué des armes plus qualitatives. Pour toute confrontation attendue, l’ennemi ne se taira pas sur sa sortie humiliée. Il veut un Liban faible sans résistance, afin qu'il puisse l’attaquer et imposer ses conditions par la menace militaire et la guerre. Le Hezbollah était conscient de ces dangers, il a donc continué à préparer la force et l'équipement pour la prochaine agression.
La dissuasion d’«Israël»
Le 12 juillet 2006, le Hezbollah a capturé deux soldats israéliens à la frontière libano-palestinienne pour les utiliser dans la libération des prisonniers détenus dans les prisons israéliennes. Les États-Unis ont profité de l'occasion pour obliger «Israël» à lancer une offensive contre le Liban sous prétexte de récupérer les deux captifs, mais le but est «d'écraser le Hezbollah» et de mettre fin à son existence. Comme il s'est avéré plus tard, le processus d'agression devait avoir lieu après environ deux mois, mais la capture a fourni la justification pour l'agression de juillet qui a duré 33 jours.
Le Hezbollah a surpris l'ennemi israélien avec des surprises militaires terrestres (missiles Cornet) et maritimes (frappe Saer), et avec les capacités qualitatives et nombreuses fournies par le chef de l'axe de la résistance, le martyr Qassem Soleimani, aux côtés de sa présence directe dans la salle des opérations de la résistance pendant l'agression.
Le Hezbollah a également surpris l'ennemi avec une planification minutieuse et un large déploiement sur les champs de bataille militaire, où les combattants étaient équipés indépendamment pour former des unités de combat indépendantes dans la confrontation, et interconnectées avec le centre et d'autres unités face à une agression globale.
Sayed Hassan Nasrallah, leader des deux victoires en 2000 et 2006
Les échos des paroles et des discours de Son Éminence Sayed Hassan Nasrallah (que Dieu le protège) résonnent encore tout au long de la guerre, clarifiant les faits, expliquant le déroulement de la bataille, annonçant la victoire, révélant les faiblesses d'«Israël», mobilisant le public et les partisans de la résistance. La guerre fut clôturée par une défaite retentissante d’«Israël» et une grande victoire pour la résistance, lors de la déclaration de la cessation des hostilités en suite à la résolution 1701, approuvée en Conseil de sécurité.
Depuis l'agression de 2006 jusqu'à 2022, «Israël» a été dissuadé grâce à la volonté du Hezbollah face à toute confrontation, même si elle atteignait le niveau de la guerre, car le parti accumule sa force, sa capacité, et effectifs, pour résister et se défendre face aux circonstances les plus difficiles.
Sans la résistance et les préparatifs continus du Hezbollah, «Israël» aurait attaqué le Liban pour le faire chanter politiquement, réaliser ses gains sur le terrain et attirer des offres politiques internes qui servent les sionistes. C'est le rôle défensif du Hezbollah qui a protégé le Liban durant cette période, et c'est ce qui lui a permis de ne pas être le relais des projets politiques israéliens, dans le cadre d'une intégration entre les piliers du trinôme armée, peuple et résistance.
La participation à l’Etat
Depuis 1992, l'activité parlementaire du Hezbollah a commencé. Il a eu une influence sur les lois afin de servir les régions qu'il représente. Il a mené une grande activité législative, mais il n'a participé à aucun gouvernement jusqu'en 2005, car la participation au gouvernement à ce stade ne constituait aucun ajout, puisque la décision politique était entre les mains de la Syrie qui soutenait le droit de résistance, ce qui était nécessaire et suffisant à l'époque.
Après le martyre du Premier ministre Rafic Hariri et le départ des Syriens du Liban, la participation au gouvernement est devenue nécessaire, pour participer à la décision politique.
L'importance de la participation au gouvernement est apparue à travers la discussion de la déclaration ministérielle, pour laquelle de nombreuses séances ont eu lieu, la plupart sur la clause du droit de résistance contre «Israël», qui est un élément qui constitue une couverture pour le rôle de la résistance dans la protection du Liban, et ce contrairement à la volonté d’Israël et des États-Unis et de ceux qui soutiennent leur projet.
La campagne contre la résistance et ses armes ne s'est pas arrêtée, sous prétexte que les armes doivent être exclusivement entre les mains de l'armée libanaise. La réponse du Hezbollah a été qu'il s'agissait d'une aide à la protection du Liban et non d'un substitut à l'armée, dont les capacités ne lui permettent pas d'affronter «Israël» alors que les grands pays n'acceptent pas d’armer la troupe pour l'aider à repousser l'agression israélienne ou lui faire face.
À ce stade, la capacité et la popularité du Hezbollah ont augmenté, et sa présence politique et médiatique était influente, et avec toute la conspiration américano-israélienne contre le Liban et sa résistance, son public et ses alliés ont résisté aux défis.
L'année 2006 a été marquée à ses débuts par un contrat d'entente entre le Hezbollah et une force politique et populaire influente dans l'arène chrétienne, notamment le Courant patriotique libre dirigé par le général Michel Aoun.
Poursuite des défis
L'un des objectifs de la guerre contre la Syrie en 2011 était de couper la communication entre les composants de l'axe de la résistance, entre l'Iran et le Hezbollah et les Palestiniens. Un complot qui a échoué grâce à la fermeté des dirigeants et du peuple syrien, avec le soutien de l'Iran et du Hezbollah. Au lieu que la Syrie tombe en faveur du projet anti-résistance en quelques mois, comme ils le prévoyaient, la Syrie a vaincu les takfiristes (Daech, Al-Nosra, Al-Qaïda...), a libéré la plus grande partie de ses terres et a renversé l'État du takfirisme parrainé par les États-Unis, l'Occident et certains pays du Golfe, notamment l'Arabie saoudite.
L'armée libanaise, avec le soutien du Hezbollah, a pu remporter la deuxième victoire en battant les takfiristes au Liban en 2017, et le projet de leur émirat, qu'ils voulaient, depuis la ville d'Ersal et ses environs dans la Békaa.
Les réalisations du Hezbollah ont stupéfié l'arrogant américain et ses outils. Les guerres militaires contre lui n'ont pas réussi, que ce soit de la part d'«Israël» ou de ses queues et outils takfiristes. Les tentatives d'incitation à l'intérieur du Liban n'ont pas réussi à entraîner l'armée dans des combats internes, ni à impliquer le Hezbollah dans des luttes sectaires.
Les États-Unis ont adopté une nouvelle approche, illustrée par les sanctions et le siège du Hezbollah et du Liban, financièrement, en faisant pression sur le système bancaire et sur le taux de change de la livre libanaise, contrôlant les importations et empêchant les accords avec des entreprises des pays de l'Est comme la Russie, la Chine et l'Iran... pour investir dans des secteurs de base comme l'électricité, l'eau et les autres.
Une approche illustrée sur le plan politique par le refus du retour des Syriens déplacés dans leur pays, dont le nombre atteignait près d'un million et demi, en les tentant avec de l'aide, en les intimidant de retourner en Syrie et en faisant pression sur l'État libanais pour qu'il leur facilite le travail dans diverses professions et leur fournir les infrastructures nécessaires à leur présence au Liban. Une présence de laquelle résultent de charges économiques, sociales et sécuritaires, les déplacés représentant plus d'un quart des résidents sur le territoire libanais.
L'Américain a profité du soulèvement du 17 octobre 2019, qui est parti spontanément de la douleur des gens due à la détérioration économique et sociale. Ainsi, l'ambassade américaine a travaillé à travers certains groupes de la société civile et des personnalités qui les financent, en incitant au chaos, en attisant les conflits sectaires, en attaquant les propriétés publiques et privées, en bloquant les routes principales, en perturbant les institutions constitutionnelles, en particulier le parlement, et en affrontant les forces de sécurité pour investir le sang dans l'accélération des résultats du mouvement de renversement des Institutions de la Présidence de la République, du Gouvernement et du Parlement.
De surcroit, ils ont travaillé pour provoquer le Hezbollah et ses alliés et l'environnement qui les soutenait pour les entraîner dans la confrontation et la sédition. Mais la sagesse et la patience du parti et de ses dirigeants et l'interaction de son public avec ses décisions, ainsi que la coopération entre ses alliés, a conduit à la perturbation de ce dangereux schéma américano-israélien. Cependant, le pays a plongé dans la pire crise économique et sociale depuis l'indépendance.
Les causes de la crise socio-économique ne se limitent pas au terrorisme américain et au complot contre le Liban, mais incluent la corruption au sein de l'État à tous les niveaux, la nature du système sectaire qui en protège les auteurs, le manque de responsabilité en présence d’une justice inefficace qui est affectée dans une certaine mesure par la corruption, et l'économie rentière qui a fait du Liban un pays consommateur qui nuit à la production agricole, industrielle et locale, c'est-à-dire aux ressources pour renforcer l'économie...
La détérioration économique et sociale a placé les Libanais dans une situation difficile de détérioration de la monnaie nationale. Néanmoins, les États-Unis n’ont pas été en mesure d'affaiblir le Hezbollah dans cette crise malgré toutes les tentatives de le cibler. Mais, ils espèrent que le Parlement formé suite aux élections de mai 2022 sera une étape charnière pour affronter le parti.
Quarante ans de jihad
Quarante ans se sont écoulés depuis le lancement du Hezbollah, qui a commencé avec des capacités limitées, mais à partir d'une pensée islamique engagée et authentique, qui a puisé les titres de travail culturel, jihadiste, politique et social. Ce parti ayant suivi le droit chemin vers le patriotisme, la résistance, l'unité et le service du peuple.
Quarante ans de jihad, au cours desquels le Hezbollah affronta «Israël», qui occupa la Palestine, des parties du Liban, de la Syrie, de la Jordanie et de l'Égypte, et considéra son armée comme la force indomptable. Le Hezbollah a prouvé que la volonté des peuples de se libérer, terre et homme, est plus forte que les hordes d'armées et l'injustice mondiale et régionale.
Quarante années de travail au service du peuple, à travers le rôle du parti dans l'État. Ses députés ont élaboré et soumis des propositions de lois, et examiné les lois proposées tout en bénéficiant de l'expertise et des spécialistes, pour parvenir à la justice et à l'équité entre les régions libanaises de manière équilibrée. Les représentants du parti étaient toujours parmi les gens et adressaient leurs revendications aux organes de l'État. La performance des ministres du Hezbollah a également été distinguée au niveau national. Ils ont laissé leurs empreintes clairement dans les ministères qu'ils ont dirigés, aux côtés de leurs contributions efficaces aux séances du Conseil des ministres.
Quarante ans de travail au service du peuple, au moment où la structure organisationnelle du parti et à travers ses différentes institutions, ont apporté différents types de services et d'aides sociales, de restauration, dans plusieurs domaines, sanitaires, financiers et éducatifs, dans un contexte de solidarité et de coopération dans le respect et la fraternité. Le peuple a exprimé sa confiance en le parti, sa cohésion autour de lui et sa fidélité, se rassemblant autour de lui dans toutes les étapes et face à toutes les crises, lui fournissant des énergies jeunes, et la persévérance face aux défis.
Quarante ans pendant lesquels le Hezbollah a fait face à toutes sortes de défis internes et externes, proches et lointains, et a fait face à une attaque internationale organisée parrainée par les États-Unis pour le dépouiller de sa force et le faire tomber et le restreindre. Mais le Hezbollah a pu surmonter ces difficultés, et sortir de chaque défi avec victoire, conciliation, fierté et invincibilité, plus fort, plus grand et plus important qu'il ne l'était auparavant.
Quarante ans au cours desquels le parti est devenu une option et un pilier du présent et de l'avenir du Liban. Il est devenu une source d’inspiration pour les peuples de la région et tous les peuples libres qui aspirent à la libération et à l'indépendance, loin du suivisme.
Quarante années durant lesquelles le Hezbollah a réussi à nouer des alliances avec des forces, des partis, des acteurs, des communautés d'horizons culturels et intellectuels différents, sur la base de la résistance, de l'unité nationale, de l'indépendance et du soutien du droit.
Quarante années pendant lesquelles le Hezbollah a coopéré avec les forces de libération de la région, en particulier le peuple palestinien et sa résistance, a consenti des sacrifices et transféré des expériences, aidé par des capacités, en faisant un symbole de coopération avec les propriétaires légitimes du territoire, sans demander de compensation ni de prix.
Quarante ans de relations entre le Hezbollah et la République islamique d'Iran et son chef l'imam Khomeiny (que Dieu le bénisse et lui accorde la paix) et avec l'imam l’ayatollah Khamenei. Une relation marquée par les aides, la formation, le soutien et l'expérience des Gardiens de la révolution islamique en Iran, et le soutien du cher peuple iranien à la résistance en Palestine et au Liban, les dons et l'aide fournis par l'Iran en matière de fonds et d’armements, des fournitures, de pétrole et des médicaments... et dans tous les domaines, sur la base du soutien à la résistance, à la libération de la terre et à la boussole de la Palestine, sans rien demander en contrepartie, en un type de relation des plus honorables, inédit dans le monde, dans la mesure où un mouvement djihadiste agit selon ses convictions et en faveur de son pays et région, loin de tout ordre, dictat ou investissement, et sans compromis avec les puissances.
Que Dieu salue la République islamique d'Iran, ses dirigeants, ses Gardiens et son peuple pour ce noble modèle de fraternité, de soutien au droit et aux opprimés.
Quarante ans de marche ascendante, de grandes victoires, de transformations décisives dans la région, brisant le projet américano-israélien, ravivant les peuples de la région, ranimant la cause de la Palestine et d’AlQods, et l'élevant au premier rang comme une boussole sur le chemin de la libération et à l'indépendance.
Quarante ans ont prouvé la présence et la force du Hezbollah dans l'idéologie, le jihad et la politique, en voie davantage de victoires et de succès, si Dieu le veut.