Les Yéménites haussent le ton: Nous sommes les maitres et les protecteurs de la mer Rouge
Par AlAhed
La déclaration mensongère de la Coalition de l’agression contre le Yémen, selon laquelle la cargaison du bateau saisi par Ansrarullah dans la mer Rouge, au large du port de Hodeïda, contient des équipements médicaux et humanitaires n’a été une surprise. Cependant, il s’est avéré rapidement, conformément aux images, films et documents, que c’était un navire militaire, contrairement aux allégations, mensonges et fausses informations que cette coalition pratique quotidiennement, depuis le début de la guerre contre le Yémen.
Mais le fait qui doit être examiné, réside dans l’évènement en soi : saisie d’un navire militaire de la coalition de l’agression dans la mer Rouge, par les unités navales yéménites et non par Ansarullah comme le prétend la coalition, ou plutôt par des unités navales spéciales, relevant de l’armée et commissions populaires yéménites, et ce au terme de 7 ans de blocus, de pressions et de destruction systématique du Yémen et de ses potentialités, par un groupe de forces régionales et occidentales.
Comment peut-on comprendre ce fait dans cette guerre exceptionnelle sur la scène de l’une des régions les plus délicates du monde ? Et quelles sont les dimensions de cet évènement ?
Du point de vue militaire, l’entrée d’une force spéciale yéménite à une telle distance dans la profondeur des eaux territoriales yéménites (le navire émirati censé être à 22km de la côte) et la réussite de cette force dans l’opération, malgré la forte surveillance, ont été significatives et constituent un point en faveur des unités navales ayant fait preuve de grandes capacités, de coordination et d’efficacité.
Par ailleurs, une telle opération ne peut être facile, surtout qu’on ne connait pas encore si elle a été menée à la surface ou sous les eaux, en dépit d’un large réseau puissant de surveillance extensive, lié aux salles d'opérations navales de la coalition.
Du point de vue stratégique, accomplir une telle opération exceptionnelle, dans un milieu maritime vitale pour la coalition, les Américains et les Israéliens, constitue un développement important dans les capacités navales des Yéménites dans la mer Rouge. Un fait qui s’ajoute à leurs capacités en matière de missiles, dans les combats terrestres et dans l’air, grâce aux drones ou aux défenses aériennes et ce après sept ans de guerre, et de blocus aérien, terrestre et marin.
Cette opération est dotée d’une importance stratégique dans le processus de la guerre contre le Yémen. Une importance illustrée dans les données suivantes :
Premièrement, après la saisie du navire militaire émirati, les eaux territoriales yéménites et l'espace maritime adjacent, on parle d'environ 22 km, plus une distance parallèle, d'environ 44 km, sera une zone dangereuse pour les navires de la coalition et de ses partisans, en particulier pour les Israéliens. Cette affaire signifie pratiquement, que la majeure partie de la largeur du sud de la mer Rouge, à proximité de Bab al-Mandeb, au large de Djibouti ou en face de la ville côtière d'Assab en Érythrée, où se trouvent de nombreuses bases militaires occidentales et régionales, y compris israéliennes et émiraties, et plus de la moitié de la largeur du milieu de la mer Rouge face aux côtes occidentales du Yémen, entre Hodeidah et le centre de la côte érythréenne sur la mer Rouge, sont désormais des zones non sûres pour la flotte de la coalition et ses partisans, notamment israéliens.
Deuxièmement : Après cette opération, les partisans de la coalition d'agression contre le Yémen, en particulier les Américains et les Israéliens, commenceront à réfléchir au développement et à la mise en œuvre d'une manœuvre navale différente, en tenant compte des capacités navales émergentes de l'armée yéménite et des commissions populaires. Ils prendront en compte également, que la manœuvre de l'armée et des comités yéménites se développera sur la côte ouest, ce qui sera forcément efficace, si l'on y ajoute les capacités aériennes avancées des Yéménites.
Par conséquent, les Yéménites prouvent aujourd'hui une nouvelle équation, que la coalition d'agression ou ses partisans n'ont peut-être pas remarquée. Tout comme ils ont mal calculé les capacités du peuple yéménite lorsqu’ils ont décidé de lancer l’offensive, ils se sont également trompés dans l’évaluation des capacités des Yéménites, ce qui pourrait constituer des erreurs fatales.
Il leur a échappé que les protecteurs et maîtres de la mer Rouge, et au minimum en face de la côte yéménite, ne sont que les fils du Yémen et nul autre. C'est ce que confirme l'équation de la géographie, de l'histoire, de la souveraineté naturelle et du droit international en principe, si on peut parler encore de droit international.