Une guerre mondiale pour abattre le Hezbollah... Quelles sont ses caractéristiques et sa fin ?
Par AlAhed
On vit actuellement une des périodes les plus périlleuses, dont les dangers pourraient être plus graves que ceux des combats militaires. La gravité de la conjoncture découle du fait que les Américains et leurs partisans, mènent un jeu malveillant, et tentent de contourner les résultats des victoires militaires sur le terrain, ces victoires à dimension stratégique, en adoptant la manœuvre d’abattre le pouvoir des composants de l’axe de la résistance, dans chaque pays de cet axe.
Ils ont recours à ce qu’ils appellent les échéances démocratiques ou les élections parlementaires, dans le but de former des majorités politiques qui gèrent les pouvoirs sous une couverture constitutionnelle et utiliser ainsi la décision des pays de l’axe de la résistance, pour réaliser les objectifs, lesquels ils ont échoué de réaliser par les affrontements militaires.
La dangerosité de cette manœuvre découle de l’insistance à saper la confiance en les chefs politiques de l’axe de la résistance, en assenant des frappes à la société et en incitant l’opinion publique contre ces leaders, grâce aux énormes pressions financières et économiques. Ces dernières que les sociétés les plus puissantes sont incapables d’affronter. De fait, les Américains et leurs partisans possèdent plusieurs moyens de pressions financières et économiques, et d’une énorme couverture médiatique.
Bien sûr, la bataille n'est pas facile, car elle entre dans chaque foyer, chaque société et chaque pays pour amener un changement constitutionnel, en faveur des objectifs suivants :
-Transférer le pouvoir à un groupe loyaliste, et au moins arracher la majorité ou le pouvoir parlementaire en faveur d’un groupe loyaliste.
-Transfert de la décision politique officielle à une catégorie souple, qui va, dans la plupart des droits stratégiques, vers le plein respect de l'agenda américain, sous les rubriques suivantes : Normalisation avec l'ennemi israélien.
Compromis avec l'ennemi, après avoir renoncé aux droits fondamentaux sur les lieux saints et les terres en Palestine ou les terres encore occupées en Syrie et au Liban.
Soumission dans la question des réfugiés palestiniens et aux plans de leur naturalisation dans les pays ciblés.
Céder également à propos des réfugiés syriens, entraver la stratégie de l'État syrien à leur égard, d'une manière qui renforce la manœuvre de pression.
En ce qui concerne le Liban, les mouvements régionaux et internationaux visant à contenir les prochaines élections et à en contrôler les résultats, dépassent la dimension démocratique relative à l’élection d’un nouveau parlement qui génère un nouveau pouvoir, à l’ombre de la position unanime qui attribue la responsabilité de l’effondrement au Liban, au pouvoir actuel.
Ce qui se déroule à l’heure actuelle, consiste à cibler le Hezbollah, son statut politique et populaire, par l’insistance à réduire le nombre de ses députés ou de celui de ses alliés. Ceux-là qui forment un front politique assez large, assimilé à une majorité lors de la prise des décisions relatives aux dossiers souverains.
La manœuvre étrangère menée contre le statut politique du Hezbollah, est survenue à la suite de l’échec des autres méthodes de prise pour cible, sur le plan militaire, sécuritaire et médiatique, au terme d’un long processus dirigé par «Israël», ou via des assassinats et des tentatives de meurtre, ou des campagnes politiques et médiatiques menées par plusieurs parties locales, régionales et internationales.
De fait, des parties locales ont joué un rôle majeur dans les campagnes contre les armes dissuasives du Hezbollah, en des positions de dépendance. Ces parties se sont impliquées dans la guerre contre le Hezbollah, à travers les élections parlementaires, sous plusieurs slogans :
1-Sur le plan économique et financier. Le Liban est exposé à une guerre économique féroce visant la monnaie nationale, avec la complicité malveillante de ses institutions bancaires privées et de la Banque du Liban.
La Livre s’est effondrée en face du dollar, d’une manière inédite, alors que toutes les parties régionales et internationales se sont abstenues de fournir les aides financières directes, comme est le cas avec tous les pays secoués par de tels effondrements.
Toutes ces parties ont indiqué clairement que la clé de la solution ou des aides, est liée à la fin du pouvoir politique et militaire du Hezbollah, notant que les Libanais doivent agir pour saper le pouvoir de ce parti, notamment lors des élections.
2-Intensifier la guerre étrangère contre le Hezbollah dans tous les pays de la diaspora, en menaçant les expatriés libanais dans leurs emplois et leurs moyens de subsistance, les incitant à la nécessité de rester à l'écart du Hezbollah, et de le soutenir financièrement ou politiquement, et plus dangereusement, en élargissant la chaîne des accusations de terrorisme contre le parti. Les récentes décisions australiennes en sont un exemple, dans le but d’obliger les Libanais à l'étranger ou leurs proches, à mettre fin à leur soutien au Hezbollah et à couper tout contact financier ou même social avec lui, et bien sûr tout autre soutien politique et électorale.
3- Il s'agit de la manœuvre la plus insidieuse et la plus dangereuse : obstruction et retard de la publication des rapports techniques sur l'explosion du port de Beyrouth, aux côtés des interventions américaines directes pour diriger le travail de l'enquêteur judiciaire dans l'affaire, en plus d'une guerre médiatique et politique sans précédent, qui s'est appuyée sur la propagation de rumeurs, d'intrigues et de fausses informations, accusant le Hezbollah d'un rôle majeur dans l'explosion du port, de par sa responsabilité dans l'entrée du nitrates, ou dans l’utilisation du hangar comme entrepôt de missiles , ce qui aurait incité «Israël» à bombarder le hangar et à provoquer l'explosion catastrophique qui a touché le port et Beyrouth.
De là, on peut déduire la forme de cette guerre menée par un grand nombre de parties internes et externes contre le Hezbollah, dans le but de le renverser ainsi que ses alliés lors des prochaines élections législatives.
Réussiront-ils dans cette guerre à un moment où toutes leurs tentatives précédentes ont échoué ?
Ou se cèderont-ils après la fin de la bataille électorale et la victoire du Hezbollah et de ses alliés ?
Il ne faudra pas longtemps pour clarifier laquelle de ces deux possibilités réussira, notant que les signes du succès de la deuxième possibilité (la victoire du Hezbollah et de ses alliés) ont commencé à apparaître, au moins à travers la fragmentation et la tension qui prévalent entre les parties qui se sont engagées dans cette confrontation houleuse.