Les menaces de Sayed Nasrallah minent l’intimidation israélienne: la riposte est prête
Par AlAhed
Les réponses politiques et militaires de l'ennemi sur les messages de sayed Hassan Nasrallah concernant la riposte similaire à toute agression israélienne, ont renforcé la présence de ces propos sur la table de la décision politique et sécuritaire.
La réponse exprimée par le Premier ministre, Benjamin Netanyahu et le ministre de la Sécurité, Benny Gantz, avec la même rhétorique, confirme que ces déclarations sont survenues à la suite d'une évaluation de la situation, effectuée par les deux commandements politique et sécuritaire et de l'étude des choix à adopter face à l'équation ancrée de nouveau par sayed Nasrallah.
Malgré ces faits, les positions du duo Netanyahou -Gantz n'ont pas été différentes de celle prise dans le passé par les chefs de l'ennemi. Ils ont réitéré les menaces de cibler les régions civiles, et les chefs du Hezbollah.
On remarque également que ce duo a lié ses menaces à la mise en œuvre des menaces lancées par le secrétaire général du Hezbollah.
En effet, Netanyahou a dit que «certains menacent de nous faire payer un prix douloureux dans le cadre de la confrontation. Si ces menaces étaient appliquées, notre riposte serait décisive et plus puissante».
Pour sa part, Gantz a indiqué que si les menaces de sayed Nasrallah seront traduites en actes, le résultat sera douloureux pour le Hezbollah et ses chefs et malheureusement contre les citoyens libanais. «Je souhaite être dans la partie israélienne de la carte», a-t-il ajouté, évoquant ainsi l'ampleur de la riposte israélienne qui visera le territoire libanais.
Quelques jours avant, Gantz avait menacé que le Liban s'ébranlera en cas de l'application des menaces du Hezbollah de riposter.
Ce genre de menaces constitue une extension de celles que tient l'ennemi à répéter, avec la même teneur et rythme, depuis la guerre de 2006. Ces menaces sont montées en puissance, selon les objectifs de l'ennemi. Mais ce que le Premier ministre israélien et Gantz ont négligé, est que la force offensive de l'armée ennemie était toujours plus grande que la capacité des armes à feu de la Resistance.
Dans les années 90, les équilibres de la force des armes à feu et de la destruction étaient toujours en faveur de l'ennemi, comme fut le cas toujours, Mais le Hezbollah a réussi à imposer une équation de dissuasion, qui a ligoté l'action de l'armée ennemie et assuré une ombrelle de protection aux régions libanaises, et puis à expulser l'armée de l'occupation de la plupart du territoire libanais.
Le Hezbollah a réussi également, au moment où l'armée israélienne jouit de la suprématie technologique et militaire destructive, à remporter une victoire retentissante et stratégique contre l'armée ennemie en 2006.
Cependant, du nouveau est survenu sur l'ancienne équation comme avait reconnu le chef d'état-major de l'armée israélienne, Aviv Kochafi, en 2009, sur la réduction de l'écart qualitatif entre son armée et le Hezbollah, mettant en garde contre les répercussions de ce constat sur le déroulement de toute large confrontation et ses résultats.
Bref, bien que l'armée ennemie ait développé ses capacités militaires et technologiques, le Hezbollah a réalisé des pas de grande envergure dans ce domaine. Ainsi, «Israël» est devant une menace sans précédent de son histoire.
Pour ces raisons, tout nouveau développement ne réside point dans ce qu’«Israël» pourrait faire, mais plutôt dans ce que le Hezbollah est en mesure de faire dans le front intérieur de l'armée ennemie. Ce serait notamment la vraie raison de la hausse du ton et des menaces dans les dernières semaines.
Par contre, le timing et la teneur des menaces proférées par les chefs de l'ennemi, sont aussi significatifs.
Ces déclarations sont survenues après que les dirigeants israéliens ont réalisé que la série de leurs menaces n'a point réussi à affecter la détermination du Hezbollah à ancrer l'équation de la dissuasion qui protège le Liban et la résistance.
La hausse du ton des menaces et des cris israéliens, révèle le niveau de l'impact des messages de sayed Nasrallah sur les deux commandements, politique et sécuritaire de l'ennemi.
Il est clair que sur la base des expressions utilisées par le duo Netanyahou-Gantz, l'équation de la riposte similaire ancrée de nouveau par sayed Nasrallah, a eu les effets escomptés sur leurs estimations. Les responsables israéliens réalisent plus que jamais que les agressions ne passeront point sans riposte.
Bien que les menaces israéliennes fassent partie de la routine, elles ne sont pas absurdes. Elles sont bien examinées et ont des objectifs, déclarées toujours à la suite de l'évaluation de la situation.
En effet, les chefs de l'ennemi sont surpris d'un fait: après avoir atteint le maximum dans l'évocation des capacités destructrices, le Hezbollah a pu neutraliser les effets des déclarations ennemies, en faisant preuve de détermination et de volonté de riposter tout en étant conscient de l'ampleur des capacités de l'ennemi.
Les cris israéliens résulteraient des appréhensions de leurs responsables qui réalisent désormais que le Hezbollah possède la volonté des les placer devant l'expérience de la mise en œuvre de leurs menaces et remportera des prix énormes qu'Israël n'a jamais connu durant son histoire.
Dans ce cas, on doute qu'il y ait un chef israélien, politique ou militaire, qui sera armé de la volonté de la prise d'une décision qui provoquerait la destruction du front intérieur avec une grande précision, ce qui instaurera de nouvelles équations dans la région, différentes dans ses résultats et ses retombées….