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Somalie…Le rêve américain permanent pour contrôler les importants passages internationaux

Somalie…Le rêve américain permanent pour contrôler les importants passages internationaux
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Par AlAhed

A la suite de la guerre du Golfe en 1991, les Américains ont pris le contrôle des plus grands puits de pétrole dans le monde, grâce à leur entrée dans la région du Golfe.

Ils ont plus tard commencé à examiner les moyens de contrôle les passages vers la région arabe, dont la région de la Corne africaine qui surplombe le détroit de Bab Al-Mandeb.

En effet, les Américains ont tenté à plusieurs reprises de prendre le contrôle de la région de la Corne africaine et de la soumettre à leur pouvoir, notamment la Somalie dont les cotes s'étendent de la Mer Rouge, passant par le Golfe jusqu'à l'océan indien.

Les Etats-Unis sont intervenus plusieurs fois depuis 1992, directement ou indirectement en Somalie, sous le slogan de l'intervention humanitaire. Mais les Etats-Unis ont essuyé des défaites plus que de victoires.

L'intervention américaine sous le thème humanitaire est survenue en vertu de la résolution des Nations Unies. Mais ce fut plutôt une intervention politique visant à réaliser les intérêts de Washington, à la suite du déclenchement de la guerre civile dans ce pays, où l'armée nationale de Somalie a été dissoute, alors que certains anciens militaires ont formé des forces régionales et rejoint les milices des clans.

Une opération militaire a été entamée sous le prétexte d'assurer les aides urgentes en 1992, lorsque le président américain Georges W Bush a annoncé le soutien des navires militaires américains aux efforts de l'acheminement des secours multinationaux en Somalie.

Plus tard, les Etats-Unis ont lancé une large opération militaire en décembre 1992.

Cette opération baptisée «Retour de l'Espoir», a été dirigée par les Etats-Unis selon la résolution 794. Les forces américaines ont mené une dure bataille à Mogadiscio, ce qui a fait des centaines de morts parmi les combattants somaliens en plus de 200 civiles, dans le but seulement de pourchasser le général Mohammad Aidid.

Les Etats-Unis, intéressés par la Corne de l'Afrique et confrontation du pouvoir soviétique à l'époque, ont cherché après la guerre du Golfe de 1991 à prouver qu'ils étaient capables de mener des missions humanitaires.

En mai 1993, les Nations Unies ont pris la direction de l'opération dans le cadre de l'Opération onusienne en Somalie, qui vise à surveiller la cessation des hostilités et à assurer la sécurité dans les ports, les aéroports et les centres de transport nécessaires, et à l'acheminement de l'aide humanitaire.

Des milliers de soldats américains ont participé à l'opération, en plus des soldats pakistanais, nigérians, français et italiens.

Cependant, l'opération internationale, comme la précédente américaine, a connu un échec catastrophique, et 151 soldats des forces des Nations Unies ont été tués,  en plus de trente soldats américains, dans des batailles avec les forces du général Muhammad Farah Aidid, qui a mené de nombreuses attaques contre les Américains dans le sud de Mogadiscio. Après le 3 octobre 1993, qui a été témoin du meurtre de 18 soldats américains, le président américain Bill Clinton a annoncé le retrait de ses forces de Somalie le 31 mars 1994.

Le dernier soldat américain a quitté la Somalie à la fin du mois de mars de cette année.

«Personne ne semblait se soucier du nombre de morts en Somalie», a écrit Keith Richburg, ancien correspondant du Washington Post à Mogadiscio, dans son livre Out of America.

Pendant une décennie, Washington a choisi de se distancier de la Somalie, qui était plongée le chaos et où le gouvernement central était absent, et semblait oublié par la communauté internationale.

Cependant, après les attentats de 1998, qui ont visé les ambassades des États-Unis au Kenya et en Tanzanie (224 morts) et les attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis, la Somalie a été placée sous étroite surveillance américaine après avoir été soupçonnée d'abriter des éléments d'Al-Qaïda, qui revendiquait ces attaques.

En 2002, les Etats-Unis ont installé leur seule base militaire en Afrique à Djibouti, à quelques kilomètres de la Somalie.

Dans son livre «The Rogue State», l'écrivain américain William Blum a dit: «Il est impossible pour les Américains de quitter un pays qui les défie. Par conséquent, la Somalie et son peuple sont parmi les morts pour les Etats-Unis d'Amérique.»

«Dès que les Américains auront terminé leur action en Irak, ils se rendront en Somalie sous prétexte que Ben Laden a été vu errant autour de Mogadiscio.»

Dans son livre, Blum a mentionné deux raisons de l'insistance américaine à envahir la Somalie:

1-Les États-Unis sont en quête, sous la pression du lobby des hommes d'affaires, le pétrole en Somalie

2-Le Pentagone subissait un processus de réduction du budget par le Congrès après la fin de la guerre froide. Le secrétariat de la guerre voulait se  promouvoir auprès du Sénat en ouvrant de nouveaux fronts.

En fait, l’auteur a négligé la raison principale et la plus importante, à savoir le désir de Washington de contrôler les détroits les plus importants de la région du Golfe, où se trouvent les plus grandes réserves de pétrole du monde.

La Somalie est devenue un obstacle sur la voie du rêve américain de contrôler tous les passages vitaux du monde, de sorte que les Etats-Unis tentent de pénétrer sur les terres somaliennes et de s'installer sur ses côtes, quel qu'en soit le prix.

Par conséquent, en mars 2017, le président américain Donald Trump a accordé à l'armée américaine des pouvoirs plus étendus pour mener des frappes et des raids en Somalie, y compris des frappes contre Al-Shabaab. En 2019, Trump a publié un nouveau décret présidentiel déclarant l'état d'urgence national lié à la Somalie, pendant un an, considérant que le mouvement somalien Al-Shabaab représente une menace extraordinaire et anormale pour les Etats-Unis, et tout cela pour des intérêts que veut réaliser Washington, sous de multiples slogans.

Il devient donc clair que le rôle américain en Somalie n'est point un rôle humanitaire mais politique par excellence à travers lequel les intérêts pétroliers, économiques et coloniaux de Washington sont l'objectif.

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