«Israël» a découvert un tunnel ... Et l’armée célèbre cette découverte !

A première vue, le terme «Bouclier du Nord» pourrait laisser penser qu'«Israël» a lancé une opération militaire à grande échelle visant le sud du Liban afin de protéger le nord de la Palestine occupée. Mais ce qui s’est passé, c’est que des équipes techniques de l’armée ennemie se sont rassemblées à des dizaines de mètres de la frontière libanaise près de la ville de Kfar-kila suite à la découverte d’un tunnel qui traverse les territoires libanais jusqu’aux territoires palestiniens occupés. Bien que la nomination de cette opération entend dire qu’«Israël» prend des mesures préventives face à la menace posée par la présence du tunnel.

Au niveau opérationnel, l'armée sioniste ne fait que creuser à l'intérieur des territoires palestiniens occupés, et au lieu de valoriser la démarche, la campagne politique et médiatique menée a dévalorisé l’opération de l'armée, en la présentant en tant que propagande médiatique et non pas une action militaire préventive et dissuasive. Certains rapports sont allés jusqu'à ridiculiser ce qui se passe. Ainsi, il semble que Netanyahu n’ait pas réussi à convaincre les commentateurs politiques et militaires que la découverte d’un «tunnel» en territoire occupé exigeait une «opération militaire». Il a plutôt réussi à créer un désaccord parmi les médias et l'opinion publique sur ce qui se passe. Certains d’entre eux ont même refusé de nommer ce qui se passe à la frontière «opération» disant que cette démarche n’est qu’une démarche de routine semblable à toute autre action menée par l’armée.

Concernant le timing, la dixième chaine israélienne a souligné, que le chef de la recherche militaire pour le renseignement, le brigadier général Dror Shalom, n’était pas d’accord sur le timing de l’opération, mais le chef d'état-major Gadi Eizenkot et le chef du renseignement militaire y étaient favorables, ainsi que la plupart des ministres.

Quels que soient les gros titres, les slogans et les évaluations donnés par les institutions politiques et militaires à «Tel-Aviv», la campagne politique et médiatique qui a accompagné «la recherche des tunnels» a révélé que cette opération a été largement exploité au niveau de la politique interne dans l’intérêt à la fois d’Eizenkot et de Netanyahu. Concernant le premier, son mandat sera bientôt fini, à la fin de l'année en cours (son mandat a été prolongé de deux semaines). Quant à Netanyahu, il a trouvé dans cette affaire un moyen de distraire l’opinion publique israélienne des dernières accusations de corruption portées contre lui récemment.

En surestimant l’opération le long de la frontière avec le Liban, Netanyahu tente d'influencer la décision du procureur général, qui peut décider d’accepter ou de refuser la recommandation de la police appelant a condamné Netanyahu. Si la recommandation de la police est acceptée cela signifiera que le premier ministre sera conduit au procès et il y a une très grande possibilité qu’il soit démis de ses fonctions et perdra ainsi l’immunité diplomatique.

En parallèle, Netanyahu cherche à fortifier sa position en promouvant le soutien populaire, en faisant face aux menaces pesant sur «Israël», et en essayant de surestimer l'histoire du «tunnel» et en la transformant en un événement tactique, et en une réalisation stratégique. Cependant, le journal «Yediot Ahronoth» a révélé que les ingénieurs de l'armée «calculaient avec précision la quantité de produit projeté dans les tunnels, de sorte qu’un mètre cube de ciment ne coule pas dans sur le sol libanais et enflamme le Moyen-Orient». «Le Hezbollah creuse des tunnels dans les territoires israéliens pour occuper la région du Galilée, et nous marchons sur la pointe des pieds pour ne pas le provoquer et le mettre en colère», a poursuit le journal.

Source: Al-Ahednews, traduit par l’équipe du site