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Al-Hached Al-Chaabi: là où les autres ont échoué

Al-Hached Al-Chaabi: là où les autres ont échoué
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Les médias occidentaux continuent à présenter le groupe paramilitaire comme étant une milice, alors que les médias du Golfe le taxent de «sectarisme». Ces médias ont ignoré - au début, quand il était encore possible - ses réalisations sur le terrain face à la barbarie de «Daech» afin de lui consacrer un stéréotype, et de le présenter en tant que gang chiite qui pratique une épuration sectaire et commet des massacres contre les Sunnites.

Al-Hached Al-Chaabi: là où les autres ont échoué

Au vu de la logique des pays du Golfe, d’«Israël» et du grand public américain, il ne faut pas exclure les efforts de diabolisation contre le groupe paramilitaire au point de lui attribuer, dans l’avenir, le statut de terrorisme et de le mettre sur la liste des groupes terroristes tout comme les résistances libanaise et palestinienne. Toute cette machination et encore plus ... malgré cela, personne ne sera en mesure de dissimuler la réalité, et l'Histoire écrira malgré tout, que «Al-Hached Al-Chaabi», et personne d'autre, a sauvé, dans tous les sens du terme, l'Etat et le peuple irakien en quelques mois, de la mâchoire de «Daech», une invention créée suite à une conspiration turque, américaine et des pays du Golfe.

Ce groupe a agi seul. Les forces régulières irakiennes, représentées par l'armée et la police et autres, étaient dans ces semaines fatidiques sous l'impact du choc existentiel qui leur a fait perdre l’équilibre, l'efficacité et le rôle. Un choc énorme, ayant causé l'effondrement d'environ un tiers de la structure organisationnelle de l'armée irakienne (environ cinq brigades) et le contrôle de l’ensemble de leurs armes et munitions par «Daech». Un choc d’une profondeur équivalente aux scènes filmées du massacre brutal d’environ 1 700 soldats et officier à Spyker, un choc qui a emmené des commandants militaires à parler de l'absurdité et de l’incapacité d’agir face à cette force soutenue par des partis régionaux et internationaux.

A l’époque, alors qu'il était possible que l'on sente la panique générale dans les rues de Bagdad, où de nombreuses familles avaient emballé leurs sacs pour fuir vers le sud, les futurs combattants du groupe paramilitaire se sont dirigés en pleine spontanéité aux fronts, certains d'entre eux ne savaient même pas comment porter une arme. La Fatwa émise par l’autorité religieuse à Najaf a joué un rôle crucial dans leur motivation, autant que la menace existentielle représentée par «Daech». C’est alors que le gouvernement a saisi rapidement cette impulsion populaire lui donnant un cadre règlementaire en l’appelant «Al-Hached Al-Chaabi» (foule populaire). Des sources bien informées se rappellent comment les bases mises au point dans les régions avancées n’ont pas pu absorber le taux des combattants volontaires, et ont souffert de confusion et de mauvaise gestion due au grand nombre de jeunes, causant le martyre d’une centaine de personnes dans les  premières semaines pour contenir la progression de la vague des terroristes de «Daech» en raison de la grande ignorance des tactiques de combat et de l'utilisation des armes.

Cependant, le convoi des jeunes combattants s’est mise en route, et les factions de la résistance qui étaient actives durant l'occupation américaine (ces factions se sont dissoutes après le retrait américain), ont eu un rôle vital en termes d'organisation et d’entrainement. Le parrain iranien a pris un rôle décisif dans la relance de ces factions après que Téhéran a pris une décision stratégique de mettre tout ce qui est en son pouvoir pour soutenir l'Irak - l'État et le peuple - et lui permettre de faire face à «Daech» indépendamment afin de contrecarrer toute conspiration derrière cette invasion.

Ensuite, l'Irak et tous les partis régionaux et internationaux concernés étaient témoins - pendant trois ans - des victoires successives du groupe paramilitaire, qui s’est déplacé de la défense et le confinement dans les premières semaines à la libération des lieux en état de siège et le traitement des menaces imminentes (Samarra, Amerli…), jusqu’à la libération de vastes zones et des principales villes (Falloujah, Tikrit, Baiji). Tout au long de ces années, les observateurs n'ont enregistré aucun recul des opérations d’«Al-Hached» sur le terrain, il suffisait que les medias annonçaient l’intention du groupe de libérer une région, qu’elle se libère aussitôt, malgré tous les efforts déployés au niveau régional et local pour entraver ses avancées en lui attribuant des accusations sectaires pour des fins politiques flagrantes.

Celui qui n’a pas eu l’occasion de voir le vrai potentiel d’«Al-Hached», à la lumière de ses réalisations exceptionnelles, peut avoir des doutes, il se croirait devant une force régulière d'élite bien entrainée à manœuvrer des dispositifs de haute technologie. Mais cela est loin de la réalité. Les capacités d’«Al-Hached» sont très modestes, en comparaison aux normes militaires approuvées. Ce groupe emprunte la majorité des équipements de l'armée irakienne, les armes et les armures lourdes, en particulier ceux qui concernent les dispositifs aériens. Cela signifie que la réelle puissance de cette force paramilitaire ne provient pas uniquement des armes et des munitions mais de deux éléments complémentaires: une idéologie mobilisatrice des unités de combat et la solide planification basée sur une coordination rigoureuse. Bien que les conseillers étrangers, iraniens et libanais qui ont été appelés par le groupe paramilitaire en accord avec le gouvernement irakien aient joué un rôle fonctionnel dans la planification et la formation, mais l'esprit de bravoure et de courage manifesté par les membres d’«Al-Hached » provient notamment de l'état de mobilisation générale qui régnait dans la rue irakienne grâce à la fatwa émise et aux normes culturelles des groupes populaires qui se sont interagi avec cette fatwa.

C’est cet esprit qui a comblé les imperfections du groupe, au cours des premiers mois, au niveau de l'expertise et d’entrainement. Et c’est ce même esprit qui a amené des personnalités politiques du premier rang, comme Hadi al-Ameri, et Abu Mahdi Al-Muhandes aux fronts, se déplaçant entre les champs de bataille et les chambres d’opératio militaires. Ces exploits ont remonté le moral des forces régulières irakiennes, et la performance de ces dernières s’améliorait lorsqu’elles s’assuraient de la présence des forces d’«Al-Hached» à leurs côtés dans les champs de bataille.

Article paru dans le quotidien libanais Al-Akhbar, traduit par l’équipe du site

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