Lorsque le «poisson Nasrallah» occupe les rivages d’«Israël» ... et son esprit
Yahya Dbouq
Il n'y a pas doute que le secrétaire général du Hezbollah, sayyed Hassan Nasrallah, a profondément creusé la conscience israélienne, non pas seulement en tant que chef du groupe qui représente la première menace stratégique pour «Israël», mais aussi en tant que symbole de la crédibilité et de connaissance profonde de sa communauté et sa politique, au point que son nom est devenu un vocabulaire du public israélien qui signifie la menace.
Il y a quelques années, le journal «Maariv» a publié un article titré «Le poisson Nasrallah». Ce poisson a commencé à apparaître dans les eaux territoriales de la Palestine occupée depuis 2007, avec une belle apparence, mais portant un poison pouvant causer la paralysie, et parfois la mort, sans avoir aucun antidote. Suite à ce phénomène, il était remarquable les questions concernant ce poisson qui s’adressaient non pas aux pêcheurs et aux amateurs de plage, mais aux scientifiques et aux chercheurs dans les affaires sociales, les questions se penchaient sur la nomination et ses implications sociales, non pas sur le poisson et sa gravité.
Ces jours-ci le «Poisson Nasrallah» réapparait dans les médias israéliens, en tant que menace réelle, en dehors des implications sociales liées à sa nomination, qui implique la peur et l'anxiété dans la conscience israélienne à l’encontre du secrétaire général du Hezbollah. Selon les médias hébreux, ce poisson n'est plus comme dans les années passées, un cas isolé, mais représente aujourd'hui une menace majeure après qu’il ait envahi les eaux de la Méditerranée, en provenance de la mer Rouge par le canal de Suez, ce qui a incité les autorités israéliennes à poster l’image du «Poisson Nasrallah» sur les plages publiques accompagnée de l’expression: Wanted.
Il y a quelque temps, le journal «Haaretz» a publié un article sur la personnalité du secrétaire général du Hezbollah, analysant l'incursion de son image dans la conscience israélienne. Le journal a souligné que l’incursion du «phénomène Nasrallah» dans la conscience collective des israéliens n’est pas liée aux différentes confrontations, mais aux images qui se sont accumulées au cours des dernières années en tant que personne crédible, ferme et spécialisée dans les affaires israéliennes.
Il a ajouté que ce phénomène n’aurait pas atteint ce niveau, s’il n’avait pas été construit depuis de nombreuses années dans les médias israéliens, en tant qu’homme de confiance, qui a pu déraciner l'armée israélienne du Liban, et a créé un état de dissuasion très important face à «Israël» jamais fait auparavant dans aucun pays arabe. Toujours selon le journal, Nasrallah a pu, pour la première fois, en tant que leader arabe, briser le stéréotype des dirigeants arabes, et a prouvé qu'il ne ment pas, et qu’il est un homme de confiance. En raison de ce fait, les autorités médiatiques israéliennes, ont décidé de traiter les discours de Nasrallah en tant que véritable arme contre «Israël». Ce fait a emmené le secrétaire général du Hezbollah, à dire que les israéliens le croient plus que leurs dirigeants.
Article paru dans le quotidien libanais Al-Akhbar, traduit par l’équipe du site