Ce que vous ignorez sur l’entité sioniste et les médias sociaux
La direction sioniste a suivi l'exemple de son homologue américain dans le domaine de l'espionnage. En effet, le président sioniste Shimon Peres a indiqué dans son discours lors du forum économique international pour le Moyen Orient et le Nord de l'Afrique, tenu en Jordanie, que les politiques douces via Internet et les médias sociaux sont importantes pour atteindre le public. Selon ses propos, le développement ayant marqué les esprits des jeunes arabes a été à l'origine du «Printemps arabe». La technique est sans limite et les armées arabes ne peuvent la contrôler. De même, les polices arabes ne sont pas en mesure d'arrêter l'esprit de création. La mondialisation dépasse la frontière de l'isolement et s'y oppose. Toutes ces vérités sont derrière le changement dans la région. Et si on évoquait les «techniques douces» comme étant les clés du changement, on pourrait citer: l'informatique, les liens cosmiques via Internet et ce qui en a résulté en matière de communication illimitée entre les peuples et les civilisations, a-t-il expliqué.
Ce serait pour ces raisons que la page d'Avichaï Adraee, sur les médias sociaux, porte-parole de l'armée israélienne, récolte des milliers d'admirateurs tout comme la page de l'ambassade de l'entité sioniste en Jordanie, aimée par 20000 mille arabes. Où réside le secret? Et pourquoi les tueurs d'enfants deviennent tant sollicités? Y-a-t-il une force secrète qui attire ces milliers de gens?
De fait, les services de Renseignements israéliens avaient créé une unité experte dans la guerre technologique. Une création annoncée en 2011. On évoque dans ce contexte les informations publiées par le quotidien français, la Tribune, selon lequel l'officier des SR israéliens, Adone Wardane, connu dans ces milieux par le nom Daniel Domilo, était derrière le lancement du site «Les Jeunes Libres», ayant attiré plus de 10 millions d'internautes des pays du Monde arabe et islamique, depuis le lancement en 2003.
L'exploitation des médias sociaux par les SR israéliens
Plusieurs rapports sionistes ont souligné l'importance de mener des études sur les médias au Liban. En effet, un de ces rapports a pris la ville de Saida comme exemple, afin d'examiner les moyens d'influencer l'opinion des internautes sur les évènements en cours. Des informations ayant une importance stratégique, à long terme, pour «Israël». Pour cette raison, les SR tiennent à enrôler des officiers experts dans le domaine de la sociologie et de la psychologie des masses, mais aussi en anthropologie.
Selon le rapport en question, l'unité des recherches au sein de la branche des Renseignements a entamé la mise en place d'un nouveau système d'étude, sous la gestion du général Eti Baron. Ainsi l'action de la branche des Renseignements sur la scène régionale arabe, tient à comprendre les tendances de l'opinion publique arabe.
Dans ce contexte, on rappelle que l'unité des SR ayant prévu la réussite du président iranien Hassan Rouhani à la présidentielle, a reçu un prix pour son exploit, contrairement aux autres unités ayant prévu un «printemps» iranien, encourageant une intervention étrangère dans ce pays.
L'unité ayant remporté le prix s'est concentrée sur la collecte d'informations sur la société iranienne et l'analyse de ces données dans une tentative de bien comprendre les polémiques en cours dans la rue iranienne ainsi que les points de vue du simple citoyen iranien. Elle a jugé que le citoyen iranien avait honte de son ancien leadership. Ces analyses ont de même montré que les Iraniens ne désirent pas apparaitre dans le monde à l'instar de la Corée du Nord. Ils se jugent plutôt comme une puissance dotée d'une profondeur culturelle différente.
Sur la base de ces données, l'unité des SR ennemie a estimé que le changement prévu dans les élections n'est point formel et qu'il y avait une chance de suivre une nouvelle voie. Fishman a noté que ce serait cette évaluation des faits qui a empêché le commandement israélien de prendre des mesures non pondérées.
En effet, les changements dans la conduite du public arabe a provoqué des changements organisationnels dans la branche des renseignements militaires, chaque cellule, était-elle concernée par l'Iran, l'Égypte ou la Palestine comprend des départements qui planchent sur le public visé.
Il y a des années on a mis en place, au sein de l'unité des recherches, un centre pour l'étude de la conduite des masses. Ce centre a été présidé par un officier, professeur en Sociologie.
Dans ce centre, on a créé plus tard une unité dont la mission consistait à collecter les renseignements, connue sous le nom l'unité 8200. Cette unité regroupe des dizaines d'experts qui surveillent et analysent les informations en provenance du monde arabe.
Les officiers de l'unité 8200 œuvrent pour obtenir des informations autour des groupes influents, comme dans la ville libanaise de Saida par exemple et l'effet de ces données sur la taille du Hezbollah au Liban.
L'unité en question est présidée par le commandant Moche, spécialiste dans l'histoire du Moyen Orient. Et pour se rendre compte de l'ampleur des données surveillées par cette unité, il faut rappeler que seulement en Égypte, les sites internet se sont multipliés à la suite de la chute de Hosni Moubarak et puis de Mohammad Morsi. A ces sites s'ajoutent plus de 55 quotidiens et des milliers de journaux locaux et indépendants, 53 chaines télévisées, 15 chaines satellitaires et des dizaines de Radios. Tout ce nombre relève seulement d'Egypte. Par ailleurs, et dans le contexte du suivi de la scène égyptienne, on constate un intérêt porté à l'humeur des bédouins du Sinai et ce par l'espionnage de leurs activités sur les réseaux sociaux. De fait, un réseau Internet très développé est installé au Sinaï. Un réseau dans lequel circule une énorme quantité de données qui sont plus tard analysées par les experts. Jusqu'aux années 80 du siècle dernier, le fameux Albert Soday était la personne chargée d'analyser les points de vue politiques en Égypte.
Cet homme était expert dans les affaires de Mohammad Hassanein Haykal. Il analysait tous ces articles, puisqu'on estimait que les articles de Haykal traduisaient les pensées du président Jamal Abdel Nasser.
De même en Irak, Elie Cohen était chargé d'espionner les porte-paroles du régime irakien.
La première Intifada en Palestine a contraint l'entité sioniste à commencer à espionner les attitudes collectives de la rue arabe, surtout lorsqu'il s'est avéré que les positions des syndicats et des fédérations des étudiants exprimaient celles des factions palestiniennes. Le Chabak comprenait alors une petite unité chargée d'examiner la société palestinienne dans la Cisjordanie et la bande de Gaza. De nos jours, cette unité s'est développée et suit de près les opinions dans la rue palestinienne. Sur ce, les agents israéliens déduisent depuis 2012 qu'il n'y a guère de danger d'explosion d'une troisième Intifada.
En outre, les SR israéliens portaient dernièrement un grand intérêt aux conditions économiques des communautés et organisations arabes et iraniennes. En effet, ces services ont déduit dans une conférence tenue il y a plusieurs années que pour bien comprendre les effets de l'économie sur la politique, il est important d'examiner "l'économie de l'ombre" dans le monde arabe, comme les conditions économiques du Hezbollah au Liban, des gardiens de la Révolution en Iran et de l'armée en Egypte.
Après la mise en place d'une unité spéciale qui suit ces questions, le nombre d'études relatives aux compagnies arabes s'est multiplié. Une de ces études a prévu le renversement, par l'armée égyptienne, du pouvoir de Mohammad Morsi, quelques mois avant sa destitution.
D'autres recherches avaient pour thème la classe moyenne au Moyen Orient et la position de la société iranienne à l'égard de l'accord avec l'occident.
Fishman estime enfin que malgré toute son action, le système qui planche sur les masses est encore à ses débuts et n'est pas encore parvenu à bâtir une doctrine de combat claire en Israël.
Sur la base de l'étude menée ci-dessus, on peut affirmer que les SR sionistes accordent une grande importance aux données tirées de l'espionnage des réseaux sociaux. Un fait qui nécessite la sensibilisation des jeunes à l'égard du rôle de ces réseaux qui assurent à l'ennemi la possibilité de comprendre nos sociétés et lui facilitent l'élaboration de ses plans. Il faut aussi créer les mécanismes de l'anti-programmation qui assurent la protection des systèmes sécuritaires, culturels et politiques de nos sociétés contre toute violation ou manipulation.
Source : sites web, traduit par l'équipe du site