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Alliés de la Syrie: Al-Assad nous a informés de la décision de poutine

Alliés de la Syrie: Al-Assad nous a informés de la décision de poutine
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Les centres de décision de l’axe de la résistance n’ont pas été surpris par la déclaration du président russe Vladimir Poutine, concernant le retrait d’une importante partie des forces russes qui participent à la guerre en Syrie. Cela est bien confirmé par les sources de l’axe de la résistance.

Il n’est pas question d’expectation mais de faits. La situation est encore entre leurs mains. Damas, Téhéran et le Hezbollah savaient d’avance la teneur des déclarations du président russe.

Ils ridiculisent tous ceux qui prétendent que la décision de Poutine est le résultat de son mécontentement suite à la conférence de presse du ministre des affaires étrangères syrienne Walid Al-Mouallem. Le ministre syrien avait rejeté l’idée d’une fédération en Syrie et déclaré que le président syrien était une ligne rouge à ne pas dépasser.

D’après les sources bien informées, le contact entre Al-Assad et Poutine durant lequel la décision concernant le retrait des forces russes a été prise, a eu lieu avant la conférence de presse de Walid Al-Mouallem.

Après l’accord conclu entre Poutine et Al-Assad le président syrien a informé ses alliés du contenu de l’accord.

Cet accord est le résultat d’une lecture politique conjointe de la Syrie et tous ses alliés.

Aucun responsable syrien, libanais ni iranien ne peut nier le rôle majeur des forces russes sur le terrain syrien. Selon un haut responsable syrien, la Syrie a reçu de la Russie ces derniers six mois une quantité de munitions, d’armes et d’équipements qui dépasse tout ce qui a été livré par Moscow durant les cinq dernières années.

 En outre la suprématie et l’efficacité des forces aériennes russes ont été visiblement vues dans les batailles du nord de la Syrie contre «Al-Qaïda au levant - Front Al-Nosra» et leurs alliés, et contre l’organisation terroriste «Daech» afin de contrecarrer ses tentatives de transporter des munitions d’une région à l’autre et d’assécher ses sources de financements pétrolières.

La présence russe ne se mesure pas uniquement par sa contribution sur le terrain syrien. La Russie forme une couverture stratégique à l’état syrien, un grand appui moral à l’armée syrienne et ses alliés et une entrave à l’intervention militaire de l’Otan.

L’axe de la résistance est conscient de tout cela. Les hauts responsables sont convaincus que cette couverture russe protégera toujours la Syrie. Leur certitude a été confirmée par la déclaration de Poutine. Il a affirmé que les avions qui quittent le ciel syrien pourraient y retourner en quelques heures si la situation l’exigeait. Il a également noté que les forces qu’il retire du terrain sont celles qui ne manœuvrent plus sur le terrain après l’arrêt de la plus grande partie des batailles suite à la trêve conclue. Les sources de l’axe de la résistance ont confirmé que les forces russes qui quittent la Syrie sont ceux qui ont été appelés après l’évolution des tensions entre Ankara et Moscou quand l’armée turque a abattu un avion russe au nord de Lattaquié.

Selon la même lecture, la tension a diminué après la forte pression américaine exercée sur Ankara et la distanciation de l’Otan de la folie ascendante de Recep Tayeb Erdugan face à Moscou.

A partir de cela, les partis concernés par l’axe de la résistance confirment que la force russe nécessaire à la guerre syrienne restera à Tartous et Lattaquié, chargée de système de défense aérien et d’équipement nécessaire. Dans ce cadre Poutine a réaffirmé que personne n’a le droit de pénétrer l’espace aérien syrien et que les systèmes de défense aérienne cibleront tous ceux qui menaceront ses forces sur le terrain syrien.

Les portes paroles de l’axe de la résistance ne divulguent pas des mots insignifiants sur l’unité des objectifs, des voies et du destin entre eux et Moscou ! «C’est une alliance. Nous partageons plusieurs objectifs, principalement l’unité des territoires syriens, le maintien du pouvoir syrien, et le président Al-Assad». Mais cela ne signifie pas l’absence de divergence entre eux. Récemment deux points essentiels étaient sujets de différences : le premier, la décision de Damas de mener des élections législatives. Les russes ont décrit cette étape «d’incohérente» sur le chemin des négociations politiques.

Lors de la dernière visite de la conseillère du président syrien Bousayna Chaaban à Moscow il y a quelques semaines, Chaaban a expliqué à tous ceux qu’elle a rencontré l’importance des élections syriennes qui représentent un message à tout le monde sur le fonctionnement de l’état syrien. Après de longues consultations entre la Syrie et la Russie, l’allié russe a approuvé la décision syrienne, notamment que tout accord avec l’opposition syrienne et ses patrons nécessiterait de nouvelles élections. Et cette étape est faisable avec le parlement actuel ou le nouveau parlement.

Le deuxième point de divergence consistait en la date de la trêve conclue. Damas et ses alliés iranien et le Hezbollah préféraient ajourner la trêve jusqu’à l'achèvement du siège autour des quartiers contrôlés par l'opposition dans la ville d'Alep. Mais les Russes ont insisté sur la date prévue, les alliés ont alors accepté. Moscou a expliqué l'importance de parvenir à un accord avec Washington avant la fin du mandant du président américain Barack Obama.

La Russie a adopté la vision d'Assad pour la réconciliation avec les factions de l’opposition armée qui représentent une partie du peuple syrien et qui acceptent de se désavouer de tous les groupes terroristes et leurs milices.

L’intervention aérienne russe et la coordination avec les forces syriennes et leurs alliés sur le terrain ont permis un rebondissement politique clair notamment après les nombreuses tentatives infructueuses de l’émissaire de l’Onu Steven Dimistura. Ce dernier avait essayé d’établir une trêve il y a un an dans le quartier de Salah Al-Din à Alep, damas avait approuvé mais les partis de l’opposition avaient refusé, cette tentative a alors échoué. Une autre trêve a été proposée dans le quartier Al-Waer à Homos, puis à Deraa mais aucune n’a réussit.

A cette époque l’opposition n’avait pas l’intention de faire des compromis. L’unité des combats des alliés de la Syrie a forcé les patrons de l’opposition à accepter une trêve dans la majorité des territoires syriens.

Poutine voit que la situation sur le terrain lui permet de présenter à ses adversaires un geste brusque à l’image d’une concession. Cela permettra aux américains de demander à leurs alliés et aux groupes terroristes de présenter des concessions à leur tour.

Cette étape a été approuvée à l’avance par les alliés de Moscou. Selon les responsables de l’axe de la résistance « celui qui parie que poutine abandonnera Al-Assad devra revoir les positions de Barack Obama. L’administration américaine a informé les Russes et les Iraniens, en marge des négociations sur le dossier nucléaire, qu’elle ne trouve pas d’inconvénient de voir Al-Assad au pouvoir, et accepte son droit à se présenter aux élections prochaines. C’est dans ce contexte qu’a été prise la décision de Moscou de retirer ses forces de la Syrie ».

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