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Iran: L’intervention de l’Arabie saoudite en Syrie est un suicide

Iran: L’intervention de l’Arabie saoudite en Syrie est un suicide
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Hassan Haidar *

Lorsque les chefs militaires de la république islamique d’Iran sont interrogés sur les intentions saoudiennes à envoyer des forces militaires en Syrie, des traits d’ironie apparaissent. C’est le cas du chef des gardiens de la révolution islamique d’Iran le général Mohamad Ali Jaafari.

Jaafari qui a perdu certains de ses amis en Syrie, lors de l’exercice de leur devoir de conseiller militaire, était présent aux funérailles des gardes tombés en martyre dans le second round des combats, appelé «la bataille de la victoire» dans le rif d’Alep, et principalement la libération des deux villes Noboul et Al-Zahraa.

Iran: L’intervention de l’Arabie saoudite en Syrie est un suicide

Le journal «al-Akhbar» a interrogé cet homme pondéré sur les déclarations militaires saoudiennes, révélant l’intention de Ryad d’envoyer des troupes militaires sur le terrain syrien pour combattre le terrorisme.  Son silence dissimulant son indifférence à l’égard de ces déclarations a été tranché par ces paroles : «s’ils interviennent en Syrie ça sera comme un coup de grâce pour eux».

Cet homme discret et attentif a affirmé que «l’envoi des troupes saoudiennes et turcs et autres nationalités est une déclaration de  défaite. Le soutien militaire, logistique et financier aux groupes armés n’ont donné aucun résultat face à la volonté de la résistance». «Les armées classiques ne seront pas en mesure de tenir le coup sur le terrain, la nature des combats en Syrie est différente» a-t-il ajouté.

Le commandant Jaafari a participé durant 8 années à la guerre irano-iraquienne, où les combats étaient loin d’être classiques et ordinaires, il est conscient que les forces iraniennes en Syrie mettent en œuvre un nouveau style de combat, un mélange de la guerre classique et de guérillas.

Cette mission fut plus délicate avec l’intervention russe en Syrie au côté de l’armée syrienne et ses alliés. L’ «opération Nasr» (la victoire) déclenchée au nord syrien il y a quelques mois, connue en Iran sous le nom «opération mouharam», est un exercice de mise en application directe de cette nouvelle synthèse par les forces combattantes.

Lors de la guerre iraquienne contre l’Iran, l’armée iranienne contrôlait l’artillerie et présentait l’appui aérien aux gardes de la révolution qui menaient les combats sur le terrain. Ces combats sont similaires à ceux menés actuellement par l’armée syrienne et la résistance.

Les forces iraniennes ont accumulé au cours de longues années de guerre, l’expérience des combats complexes sous la direction d’une chambre d’opération conjointe qui combine les combats classiques et les guérillas. Cette expérience transmise ensuite à la résistance libanaise, a été largement développée. Une nouvelle école militaire a été mise en œuvre celle d’une armée aux grandes capacités pouvant apparaître puis disparaitre d’un clin d’œil.

Selon le général iranien l’intervention des troupes saoudiennes pour soi disant combattre le terrorisme est probable mais leur coutera de lourds fardeaux. «Ils n’ont qu’à venir tenter leur chance, ils seront sûrement vaincus» a-t-il déclaré.

D’un air sûr, il a ajouté «les sionistes ont testé la force de la résistance, d’où leur inquiétude à l’égard des dernières victoires aux alentours de la ville d’Alep, l’Arabie saoudite et tout autre pays qui veulent envoyer des forces militaires en Syrie n’ont pas encore découvert la force de la résistance.. ils n’ont qu’à essayer».

Les paroles du chef des gardiens de la révolution islamique affirment que Téhéran considère toute intervention saoudienne en Syrie, quelle que soit son appellation, est un appui aux groupes armés. L’Arabie saoudite, parraine de ces milices armées classées à l’échelle mondiale comme groupes terroristes, voudrait les ajouter à la liste des délégations de l’opposition participant au dialogue politique syrien.

L’Iran considère le combat de certains groupes armés hormis d’autre, une confrontation à l’autorité légitime syrienne, et c’est au gouvernement syrien d’y faire face.

Les déclarations du ministre syrien des affaires étrangères Walid al Mouallem étaient claires dans ce sens. Il a menacé de renvoyer tous les soldats des forces étrangères indésirables dans des cercueils.

*Article paru dans le quotidien libanais Al-Akhbar, traduit par l’équipe du site

 

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