L’accord irano-américain… début d’une histoire différente
C’est un début pour une nouvelle histoire du conflit ouvert entre Téhéran et Washington. Un conflit qui faisait partie du quotidien et qui nous a couté quelques prix, depuis le déclenchement de la Révolution islamique guidée par le feu Imam, Rouhallah Moussaoui Khomeiny, ayant remporté la victoire en février 1979.
Pour la seconde fois, la rare scène se répète devant les yeux ouverts du monde. Un regard teinté d’étonnement et d’enthousiasme : de deux parties distantes l’une de l’autre, comme deux lignes parallèles, vers une nouvelle situation. Le président américain, Barack Obama, à la veille de son second et dernier mandat, se tient dans son bureau de la Maison Blanche, tout comme le président de la République islamique d’Iran, cheikh Hassan Rouhani, dans son bureau présidentiel, pour annoncer l’issue logique de l’accord historique sur le dossier nucléaire et ce selon un nouvel accord historique. Ce dernier dont les effets ne seront pas limités aux deux pays influents, mais les dépasseraient vers le monde entier.
La page du passé, pleine de conflits et de différends, ayant même atteint le seuil de la guerre dans certains moments, a été tournée. Une nouvelle page est ouverte entre les deux pays influents. Une page qui aura un impact politique sur les relations internationales en général et sur la région du Moyen Orient en particulier.
L’ère de la guerre est révolue. C’est désormais l’ère de l’entente, mais sans que le différend idéologique ne soit clôturé. Ce différend est passé au second lieu, pour laisser la place, qui leur est due, aux intérêts dans les relations entre les deux pays ayant mené un long conflit dans tous les domaines et sur des fronts cosmiques allant du Moyen Orient passant par l’Asie, et arrivant à l’Amérique Latine à savoir le Venezuela, Cuba, le Brésil à un certain niveau, sans oublier de citer tout l’Afrique.
L’Iran se présente ainsi sous une nouvelle image, différente de celle qui a primé pendant 35 ans. Il ôtera son treillis militaire, mais sans déposer les armes, la prédication et l’appel à l’Islam. Ce sera un Etat fort dans son entourage, influent en politique internationale, sur le plan politique, économique et culturel, sans recourir aux Gardiens de la Révolution.
L’Iran qui a vécu depuis le début de la Révolution, sous le blocus international, dirigé par les Etats-Unis, plongé dans des guerres interminables menées par «le monde américain», tantôt par des armées arabes (Saddam Hussein), et toujours par les armes économiques illustrées par un siège international dur, que rares sont les pays l’ayant subi (L’Egypte de Jamal Abdul Nasser, Cuba de Fidèle Castro et Che Guevara)…
Et si le président Barack Obama a choisi d’entamer sa dernière année à la Maison Blanche par l’annonce de cet exploit historique, et peut être pour empêcher les surenchères à son encontre au sein du Congrès, le commandement iranien lui a assuré l’aide requise pour réaliser, à son tour, un exploit historique qui dépasse en son importance ses victoires dans différentes guerres, menées sur un front international, comprenant le Liban et aussi la Syrie et l’Irak, arrivant au Yémen et aux régions de l’Afrique.
Une nouvelle période historique de ce monde a débuté. Malheureusement, les Arabes n’y sont pas dans une place qui convienne à leur histoire.
Article paru dans le quotidien libanais As-Safir, traduit par l’équipe du site