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Consensus russo-américano-iranien: un système régional qui restitue l’Etat national constitutionnel

Consensus russo-américano-iranien: un système régional qui restitue l’Etat national constitutionnel
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Les concertations en cours entre les responsables américains, russes et iraniens sont parvenues, il y a un an, à une synthèse stratégique qui esquisse une vision unifiée de la région. Une vision sous laquelle devraient être gérés les profonds différends entre ces trois pôles.

Cette même synthèse était un des facteurs qui a pavé la voie à l’entente autour du dossier nucléaire et puis à l’accord global autour de la crise ukrainienne, arrivant aux efforts visant à régler les deux crises libyenne et yéménite  et enfin à une approche pour arrondir les angles quant au dossier syrien.

En effet et selon la synthèse en question, manipuler les frontières des pays du Moyen orient, menacer la force et la centralité des Consensus russo-américano-iranien: un système régional qui restitue l’Etat national constitutionnel
Etats par l’encouragement de forces imposantes sur la scène régionale et internationale dans le but d’installer un meilleur régime selon les normes démocratiques ou ceux relatifs aux droits de l’homme, ou œuvrer pour remporter des gains politiques dans les relations avec ces pays afin d’y provoquer des changements géopolitiques, ces faits renferment tous des périls. En plus, l’organisation Al-Qaida et ses ramifications, notamment «Daech», profiteraient de telles opportunités historiques, pour briser les frontières et bâtir une entitétransfrontalière allant de la Syrie, vers l’Irak, la Jordanie, l’Egypte, la Lybie, le Yémen, l’Arabie et la Turquie et ainsi, transformer cette entité en un gagnant puissant que nul ne serait en mesure d’éliminer.

De fait, la disparition de la menace d’Al-Qaida et de ses ramifications, notamment «Daech», serait impossible, sans le renforcement de l’Etat central dans les entités de la région et de ce fait permettre aux Etats de contrôler les frontières et d’encourager les composantes concernées dans ces entités à créer les compromis qui assurent ces objectifs.

C’était l’essence de la synthèse rédigée par un diplomate russe au terme des négociations qui ont eu lieu entre Moscou, Washington et Téhéran durant l’été et l‘automne de l’année dernière. Des négociations qui ont donné le feu vert à la prolongation des pourparlers autour du dossier nucléaire iranien en Vienne, avec la fin du délai des négociations prévu alors en novembre.

Cette synthèse comprend aussi un engagement russo-iranien d’interdire toute atteinte à l’unité de l’Arabie, de l’Egypte et de la totalité des pays du Golfe, un attachement à la cohésion de l’Etat central dans ces pays indépendamment de la ligne politique suivie par le commandement politique et ce en contrepartie d’un engagement américain de renoncer systématiquement aux guerres ouvertes menées contre les leaders politiques en Syrie, en Irak et au Yémen, après la transformations de ces guerres en menaces contre le concept de l’Etat et de ses frontières. De la mise en œuvre de cette approche découlera une action russo-iranienne visant à avancer des initiatives politiques qui seraient acceptées par leurs alliés en Syrie, au Yémen et en Irak ce qui permettraient de contenir les composantes de la partie adverse. Et par la suite un engagement américain de pousser les deux alliés, turc et saoudien, à un nouveau repositionnement quant aux compromis centristes et par la suite réussir à concentrer la guerre contre le terrorisme et ce en faisant une distinction entre le fait de parrainer des parties yéménites et syriennes et de tomber dans le piège des paris sur le terrorisme et l’extrémisme et par la suite détruire le concept de l’Etat par la malveillance politique et la haine et les calculs étroits.

-L’entente nucléaire avec l’Iran a été le point de départ pour les Etats-Unis pour lancer la mise en œuvre de la synthèse en question. Mais les différends autour des moyens d’associer les deuxéquations relatives à la lutte antiterroriste et à la protection du concept de l’Etat  se poursuivent. Ce différend autour des moyens provoque encore des polémiques notamment en ce qui concerne la Syrie et le Yémen. Les débats ne se déroulent plus autour du statut du président Bachar Assad ni autour du statut du courant houthi au Yémen, puisque on convient qu’il n’y aurait pas d’Etat fort et unifié en Syrie sans armée forte, ni victoire sur le terrorisme sans armée forte, ni armée forte en l’absence d’Assad.

On convient de même qu’il n’y aura pas de Yémen unifié ni d’Etat fort, ni opportunité d’affaiblir Al-Qaida sans un rôle central des Houthies dans la construction de l’Etat et de son armée.

Mais le différend se concentre plutôt sur la dimension et le rôle que devrait contenir la structure de l’Etat en Syrie et au Yémen pour assimiler les composantes et les forces parrainées par l’Arabie et la Turquie, dont plusieurs s’identifient à Al-Qaida et ses ramifications, comme le prouve l’expérience du «front Al-Nosra» qui s’est proclamé, en fin de compte, comme étant la branche officielle de l’organisation Al-Qaida et récemment l’organisation «Ahrar al-Cham» qui a considéré Mollah Omar comme leader et chef sage.

La deuxième question encore posée concerne la manière de rendre les compromis politiques acceptables par le président Bachar Assad et les Houthies, et si ces compromis prennent en compte la mise àl’écart des extrémistes liés à Al-Qaida.

C’est notamment pour ces fins qu’œuvrent les contacts russo-américano-iraniens dans le but d’élaborer des réponses via le dialogue avec l’Arabie, la Syrie, la Turquie et les Houthies.

Dans ce contexte, l’Iran a avancé son initiative autour de la Syrie. Une initiative dont l’essence appelle au recours à des élections parlementaires transparentes selon les règles et sous une supervision internationale. Des élections dont les résultats seront adoptés dans le contexte de la présidentielle ou de la formation du prochain gouvernement, mais à condition que soient annulés les mesures hostiles, les sanctions et le boycott de la Syrie.

-Devant les périls concernant la capacité de «Daech» à franchir les frontières de Sykes-Picot, et devant ceux relatifs à la division davantage des pays de la région, les lignes établies par les colonisateurs français et britanniques sont devenues une nécessité dans le but de rétablir le concept de l’Etat national et constitutionnel. Par contre, le passage des frontières par les forces de la résistance apparait comme une mesure défensive. Une mesure qui consolide davantage la capacité  de ces forces dans le contexte de la confrontation avec «Israël», non dans le but de détruire les frontières des entités.

Article paru dans le quotidien libanais Al-Binaa, traduit par l'équipe du site

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