Le Yémen, la dernière «fantaisie» saoudienne!
«Si nous n’avions pas agi…». C'est avec des hypothèses pareilles que le royaume saoudien explique l’offensive qu’il mène contre le Yémen. Aucune raison convaincante n’a été présentée.
Mettons à part l’idée de base, les liens arabo-islamiques, et le bon voisinage. Et regardons le déséquilibre de force entre le Yémen et la coalition formée et guidée par l’Arabie-saoudite. A prendre en compte l'ampleur de cette coalition et de ses pays membres répartis géographiquement depuis l'Atlantique au Pakistan dans l'Océan indien, le Yémen devient parmi les grandes puissances, sur l'échelle des équilibres entre les protagonistes.
Sanaa et Aden sont aujourd’hui deux étoiles éteintes au front des arabes et du monde entier. Laissons le Yémen à son sort, nous, arabes impuissants, qui avons auparavant abandonné Al-Qods, Baghdad, Tripoli, Damas et Beyrouth, et cherchons à connaitre ce qui effraie l’Arabie au point de mobiliser le monde contre le voisin pauvre?
Commençons par l'alibi de la base-arrière. Riyad assure qu’il ne peut pas permettre l’arrivée des Houthis à ses frontières sud, et avec eux l’Iran. Ainsi il prétend qu’il ne permettrait pas à Téhéran de suspendre l’activité des deux détroits les plus importants au niveau du commerce de pétrole: Ormuz et Bab-el-Mandeb.
Dénonçant le compromis international sur le dossier nucléaire iranien, le royaume estime que l’Iran représente le «danger stratégique» dans la région. Selon les cheikhs des mosquées en Arabie, la lutte contre «Israël» serait une étape ultérieure à la lutte contre le «danger» iranien.
Le royaume prévient le danger, sachant que la question de la protection des détroits les plus importants au monde est beaucoup plus sérieuse que de la soumettre à la merci des cheikhs, mêmes s'ils étaient des «princes». Ni l'aviation guerrière soudanaise ni les unités commando maghrébins ne sont en mesure de défendre les détroits.
Quant à la domination perse croissante, il serait mieux que l’Occident, la Russie et «Israël» luttent contre ses influences au niveau international. Personne ne croira que l’Iran planifie pour diriger la région en convertissant les sunnites au chiisme, et que l’Arabie transforme la région en une scène de combat sunnite-chiite.
Les dangers qui guettent le royaume proviennent de l'autre côté. D’abord du nord, d'«Israël», ensuite de l’extrémisme wahhabite de l'intérieur qui a engendré les deux organisations terroristes les plus dangereuses de l'histoire de l'islam: Al-Qaïda et «Daech».
L’Arabie fuit vers l'avant en vivant l’extase de la puissance d'un régime inquiet. L’agression contre le Yémen ne reflète que l’inquiétude du système et la nécessité de recourir à la puissance militaire pour ne pas ébranler son image. La crise du pouvoir représentée par le conflit des petits-fils d’Abdel-Aziz: Motaab Ben Abdalla (ministre saoudien de la Garde nationale), Mohamad Ben Nayef (ministère de l’Intérieur) et Mohamad Ben Salman (ministre de la défense) traduit la situation du royaume en ces jours-ci.
Le Yémen est la dernière «fantaisie» saoudienne. Suite à cette offensive, le royaume perdrait son rôle de refuge politique par excellence pour la plupart des politiciens qui ont misé sur lui comme: Nawaz Sharif, Zine el Abidine ben Ali, Saad Al-Hariri et finalement Abd Rabbo Mansour Hadi.
Article paru dans le quotidien As-Safir, traduit par l'équipe du site
Mettons à part l’idée de base, les liens arabo-islamiques, et le bon voisinage. Et regardons le déséquilibre de force entre le Yémen et la coalition formée et guidée par l’Arabie-saoudite. A prendre en compte l'ampleur de cette coalition et de ses pays membres répartis géographiquement depuis l'Atlantique au Pakistan dans l'Océan indien, le Yémen devient parmi les grandes puissances, sur l'échelle des équilibres entre les protagonistes.
Sanaa et Aden sont aujourd’hui deux étoiles éteintes au front des arabes et du monde entier. Laissons le Yémen à son sort, nous, arabes impuissants, qui avons auparavant abandonné Al-Qods, Baghdad, Tripoli, Damas et Beyrouth, et cherchons à connaitre ce qui effraie l’Arabie au point de mobiliser le monde contre le voisin pauvre?
Commençons par l'alibi de la base-arrière. Riyad assure qu’il ne peut pas permettre l’arrivée des Houthis à ses frontières sud, et avec eux l’Iran. Ainsi il prétend qu’il ne permettrait pas à Téhéran de suspendre l’activité des deux détroits les plus importants au niveau du commerce de pétrole: Ormuz et Bab-el-Mandeb.
Dénonçant le compromis international sur le dossier nucléaire iranien, le royaume estime que l’Iran représente le «danger stratégique» dans la région. Selon les cheikhs des mosquées en Arabie, la lutte contre «Israël» serait une étape ultérieure à la lutte contre le «danger» iranien.
Le royaume prévient le danger, sachant que la question de la protection des détroits les plus importants au monde est beaucoup plus sérieuse que de la soumettre à la merci des cheikhs, mêmes s'ils étaient des «princes». Ni l'aviation guerrière soudanaise ni les unités commando maghrébins ne sont en mesure de défendre les détroits.
Quant à la domination perse croissante, il serait mieux que l’Occident, la Russie et «Israël» luttent contre ses influences au niveau international. Personne ne croira que l’Iran planifie pour diriger la région en convertissant les sunnites au chiisme, et que l’Arabie transforme la région en une scène de combat sunnite-chiite.
Les dangers qui guettent le royaume proviennent de l'autre côté. D’abord du nord, d'«Israël», ensuite de l’extrémisme wahhabite de l'intérieur qui a engendré les deux organisations terroristes les plus dangereuses de l'histoire de l'islam: Al-Qaïda et «Daech».
L’Arabie fuit vers l'avant en vivant l’extase de la puissance d'un régime inquiet. L’agression contre le Yémen ne reflète que l’inquiétude du système et la nécessité de recourir à la puissance militaire pour ne pas ébranler son image. La crise du pouvoir représentée par le conflit des petits-fils d’Abdel-Aziz: Motaab Ben Abdalla (ministre saoudien de la Garde nationale), Mohamad Ben Nayef (ministère de l’Intérieur) et Mohamad Ben Salman (ministre de la défense) traduit la situation du royaume en ces jours-ci.
Le Yémen est la dernière «fantaisie» saoudienne. Suite à cette offensive, le royaume perdrait son rôle de refuge politique par excellence pour la plupart des politiciens qui ont misé sur lui comme: Nawaz Sharif, Zine el Abidine ben Ali, Saad Al-Hariri et finalement Abd Rabbo Mansour Hadi.
Article paru dans le quotidien As-Safir, traduit par l'équipe du site