Les territoires occupés : «le salut pour les jeunes palestiniens» !
«170 palestiniens se sont infiltrés l’année dernière de la bande de Gaza vers Israël par voie illégale, parmi eux 94 ont traversé la frontière suite à la dernière guerre», a indiqué le journal israélien Haaretz.
Ce bilan révèle un phénomène nouveau qui touche à la société gazaouie. Il s’agit de l’infiltration des jeunes, aspirant à fuir «l’enfer de Gaza» vers «le paradis de l’occupant».
«La fuite vers le paradis»
Les statistiques palestiniennes affichent un nombre supérieur. Les services de sécurité ont recensé 230 cas d’infiltration depuis la bande de Gaza vers «Israël». Ces chiffres ont connu une importante augmentation dans les premiers mois de l’année en cours.
Les causes de ces infiltrations sont multiples, on en cite trois: fuir la situation économique désastreuse à Gaza, surtout après la dernière agression israélienne. De plus certaines personnes fuient pour des affaires pénales. Troisièmement, des collaborateurs avec «Israël» fuient la Résistance et ses services de sécurité. Leur objectif est de communiquer avec les officiers de la «Savak» pour leur fournir les renseignements importants.
Haaretz présente «Israël» comme étant le salut pour les jeunes «désespérés» résidant dans la bande de Gaza. Le journal souligne également que très rares sont les infiltrations menées dans l'objectif de mener des attaques contre «Israël».
Chercher un emploi
En effet, les jeunes gazaouis traversent les frontières pour chercher un emploi en premier lieu, à cause de l’augmentation des taux du chômage et de la pauvreté dans la bande. Dès le début de la guerre le 26 Août 2014, les uns ont essayé de traverser la méditerranée dans des barques et ont retrouvé la mort. Les autres tentent de passer vers les territoires occupés. Mais la majorité parmi eux est arrêtée, détenue puis ramenée à Gaza.
M. A. est un jeune gazaoui qui a essayé de fuir «l’enfer et le feu de Gaza». Ce jeune âgé de 17 ans s'est exprimé sous le couvert de l’anonymat pour des conditions sécuritaires et sociales. Selon M. A., son père, employé en «Israël», l’a encouragé à fuir pour chercher un emploi là-bas.
«Une nuit, j’ai décidé de m’infiltrer de Gaza vers Israël. J’avais surveillé la barrière dite de sécurité et retenu par cœur le mouvement habituel des soldats, pour réduire la possibilité d’être attrapé. J’ai traversé la barrière, j’ai commencé à marcher dans la direction des colonies proches de Gaza. Ensuite, je me suis arrêté pour me reposer dans une région abandonnée… Je me suis réveillé. Les soldats israéliens m’entouraient. Alors je me suis retrouvé arrêté», raconte-t-il.
Et de poursuivre: «Je me suis rendu compte que j'étais dans une colonie proche de la bande. Je pouvais observer les maisons, abandonnées, détruites par les roquettes de la Résistance. Ensuite, j’étais amené au centre d’interrogatoire. De nombreux Gazaouis étaient retenus là-bas. Je les distinguais de leur accent».
«Les israéliens m’ont demandé plusieurs fois si j’appartenais à la Résistance, si je comptais exécuter des actions terroristes contre Israël. J'ai senti comme si j’étais un terroriste ou un messager de la Résistance. J’ai répondu que +je suis venu pour travailler. Mon père était un employé en Israël. Et je ne suis pas armé+», ajoute-t-il.
Ce jeune a été détenu pendant deux mois puis renvoyé à Gaza. Il a signalé avoir rencontré des dizaines de Gazaouis dans les geôles israéliennes.
Malgré tout, M. A. exprime son intention de réessayer de s’infiltrer vers les territoires occupés. Selon lui, les circonstances à Gaza ne s’améliorent pas depuis des années.
Un phénomène hebdomadaire
De tels évènements se répètent chaque semaine. Des palestiniens gazaouis, souvent des adolescents, sont retenus près des frontières, renvoyés à la «Savak», puis à Gaza, après une durée d’arrestation allant de deux à sept mois. Et leurs noms figurent sur une longue liste des Palestiniens tentant de passer aux territoires occupés.
Les services de sécurité rejettent d'assimiler ces incidents à un «phénomène». Mais ils revendiquent de mener des campagnes de sensibilisation et de prendre plusieurs mesures afin de diminuer le nombre d’infiltrations.
Selon certains Gazaouis, la «Savak» pose durant les interrogatoires des questions sécuritaires sur des renseignements concernant la Résistance. En outre, «le centre des Libres pour les études sur les détenus et les droits de l’Homme» a affirmé que les Israéliens ont arrêté au moins 20 compatriotes palestiniens de la bande de Gaza.
Des dangers sécuritaires
Il est très rare que les Palestiniens infiltrés aient des intentions d’effectuer des opérations martyres contre des soldats israéliens. Les armes primitives qu’ils porteraient, comme une grenade ou l'arme blanche, serviraient juste d’autodéfense dans le chemin à parcourir.
Mais le danger réside dans le fait que la «Savak» pourrait recruter ces jeunes hommes et les transformer en agents en faveur d’«Israël».
En effet, les forces de l'occupation israéliennes prennent différentes mesures sécuritaires pour interdire les Palestiniens de traverser les frontières. Mais les services de sécurité dans la bande de Gaza sont aussi responsables de l’augmentation du nombre des infiltrations.
Par contre, le porte-parole du ministère de l’intérieur à Gaza estime que les services de sécurité assument leur responsabilité et poursuivent les cas d’infiltration en détails. Selon lui, le ministère de l’intérieur a pris toutes les mesures nécessaires et a lancé des campagnes de sensibilisation.
Enfin, au sujet de la fuite de certains palestiniens pour des affaires pénales, il assure qu’ils mourraient, ou seraient arrêtés par les forces de l'occupation. «Ces dernières les recruteraient, puis les ramèneraient à Gaza où ils seraient fortement châtiés».
Article paru dans le quotidien As-Safir, traduit par l'équipe du site
Ce bilan révèle un phénomène nouveau qui touche à la société gazaouie. Il s’agit de l’infiltration des jeunes, aspirant à fuir «l’enfer de Gaza» vers «le paradis de l’occupant».
«La fuite vers le paradis»
Les statistiques palestiniennes affichent un nombre supérieur. Les services de sécurité ont recensé 230 cas d’infiltration depuis la bande de Gaza vers «Israël». Ces chiffres ont connu une importante augmentation dans les premiers mois de l’année en cours.
Les causes de ces infiltrations sont multiples, on en cite trois: fuir la situation économique désastreuse à Gaza, surtout après la dernière agression israélienne. De plus certaines personnes fuient pour des affaires pénales. Troisièmement, des collaborateurs avec «Israël» fuient la Résistance et ses services de sécurité. Leur objectif est de communiquer avec les officiers de la «Savak» pour leur fournir les renseignements importants.
Haaretz présente «Israël» comme étant le salut pour les jeunes «désespérés» résidant dans la bande de Gaza. Le journal souligne également que très rares sont les infiltrations menées dans l'objectif de mener des attaques contre «Israël».
Chercher un emploi
En effet, les jeunes gazaouis traversent les frontières pour chercher un emploi en premier lieu, à cause de l’augmentation des taux du chômage et de la pauvreté dans la bande. Dès le début de la guerre le 26 Août 2014, les uns ont essayé de traverser la méditerranée dans des barques et ont retrouvé la mort. Les autres tentent de passer vers les territoires occupés. Mais la majorité parmi eux est arrêtée, détenue puis ramenée à Gaza.
M. A. est un jeune gazaoui qui a essayé de fuir «l’enfer et le feu de Gaza». Ce jeune âgé de 17 ans s'est exprimé sous le couvert de l’anonymat pour des conditions sécuritaires et sociales. Selon M. A., son père, employé en «Israël», l’a encouragé à fuir pour chercher un emploi là-bas.
«Une nuit, j’ai décidé de m’infiltrer de Gaza vers Israël. J’avais surveillé la barrière dite de sécurité et retenu par cœur le mouvement habituel des soldats, pour réduire la possibilité d’être attrapé. J’ai traversé la barrière, j’ai commencé à marcher dans la direction des colonies proches de Gaza. Ensuite, je me suis arrêté pour me reposer dans une région abandonnée… Je me suis réveillé. Les soldats israéliens m’entouraient. Alors je me suis retrouvé arrêté», raconte-t-il.
Et de poursuivre: «Je me suis rendu compte que j'étais dans une colonie proche de la bande. Je pouvais observer les maisons, abandonnées, détruites par les roquettes de la Résistance. Ensuite, j’étais amené au centre d’interrogatoire. De nombreux Gazaouis étaient retenus là-bas. Je les distinguais de leur accent».
«Les israéliens m’ont demandé plusieurs fois si j’appartenais à la Résistance, si je comptais exécuter des actions terroristes contre Israël. J'ai senti comme si j’étais un terroriste ou un messager de la Résistance. J’ai répondu que +je suis venu pour travailler. Mon père était un employé en Israël. Et je ne suis pas armé+», ajoute-t-il.
Ce jeune a été détenu pendant deux mois puis renvoyé à Gaza. Il a signalé avoir rencontré des dizaines de Gazaouis dans les geôles israéliennes.
Malgré tout, M. A. exprime son intention de réessayer de s’infiltrer vers les territoires occupés. Selon lui, les circonstances à Gaza ne s’améliorent pas depuis des années.
Un phénomène hebdomadaire
De tels évènements se répètent chaque semaine. Des palestiniens gazaouis, souvent des adolescents, sont retenus près des frontières, renvoyés à la «Savak», puis à Gaza, après une durée d’arrestation allant de deux à sept mois. Et leurs noms figurent sur une longue liste des Palestiniens tentant de passer aux territoires occupés.
Les services de sécurité rejettent d'assimiler ces incidents à un «phénomène». Mais ils revendiquent de mener des campagnes de sensibilisation et de prendre plusieurs mesures afin de diminuer le nombre d’infiltrations.
Selon certains Gazaouis, la «Savak» pose durant les interrogatoires des questions sécuritaires sur des renseignements concernant la Résistance. En outre, «le centre des Libres pour les études sur les détenus et les droits de l’Homme» a affirmé que les Israéliens ont arrêté au moins 20 compatriotes palestiniens de la bande de Gaza.
Des dangers sécuritaires
Il est très rare que les Palestiniens infiltrés aient des intentions d’effectuer des opérations martyres contre des soldats israéliens. Les armes primitives qu’ils porteraient, comme une grenade ou l'arme blanche, serviraient juste d’autodéfense dans le chemin à parcourir.
Mais le danger réside dans le fait que la «Savak» pourrait recruter ces jeunes hommes et les transformer en agents en faveur d’«Israël».
En effet, les forces de l'occupation israéliennes prennent différentes mesures sécuritaires pour interdire les Palestiniens de traverser les frontières. Mais les services de sécurité dans la bande de Gaza sont aussi responsables de l’augmentation du nombre des infiltrations.
Par contre, le porte-parole du ministère de l’intérieur à Gaza estime que les services de sécurité assument leur responsabilité et poursuivent les cas d’infiltration en détails. Selon lui, le ministère de l’intérieur a pris toutes les mesures nécessaires et a lancé des campagnes de sensibilisation.
Enfin, au sujet de la fuite de certains palestiniens pour des affaires pénales, il assure qu’ils mourraient, ou seraient arrêtés par les forces de l'occupation. «Ces dernières les recruteraient, puis les ramèneraient à Gaza où ils seraient fortement châtiés».
Article paru dans le quotidien As-Safir, traduit par l'équipe du site