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Nasrallah enfreint les règles d’engagement… avec sagesse

Nasrallah enfreint les règles d’engagement… avec sagesse
folder_openPresse arabe access_time depuis 9 années
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On peut évoquer la date du 3 janvier 2015 comme étant un nouveau tournant dans le discours du Hezbollah. Ce qu'a dit vendredi le secrétaire général du Hezbollah, sayed Hassan Nasrallah, en face des photos des martyrs de Koneitra et sous le slogan «Sur la voie d'Al-Qods», signifie tout simplement la décision d'unifier le front du Golan, celui du Liban sud et puis de la Palestine. Il signifie aussi la mise en place d'une nouvelle stratégie qui élimine toutes les anciennes frontières géographiques.

Il y a quelques jours, l'ancienne stratégie consistant à limiter le combat avec «Israël» près de laNasrallah enfreint les règles d’engagement… avec sagesse frontière libanaise, est officiellement abrogée. Ce fait constitue un développement dans le discours et la planification. Un développement libéré de tous les anciennes contraintes.

Pour bien comprendre la signification de ces faits, remarquons que :
- Le slogan «Sur la voie d'Al-Qods», écrit sur des pancartes près des images des martyrs, signifie simplement que le Hezbollah place le martyre de ses combattants, ainsi que du général iranien, dans le contexte du conflit global avec «Israël». Et celui qui n'a pas remarqué ce slogan, sayed Nasrallah s'y est attardé à plusieurs reprises, rappelant la Palestine, la lutte des Palestiniens et la tyrannie d'«Israël».

L'expression de sayed Nasrallah «Nous ne reconnaissons plus de règles d'engagement» et «le parti est prêt à aller plus loin que ne le croient certains dans le monde», éliminent effectivement les garde-fous tacites, selon lesquels le parti se limitait à des ripostes adéquates et équilibrées aux agressions israéliennes dans des endroits géographiquement limités.

Son affirmation selon laquelle «la confrontation avec l'ennemi aura lieu à tout moment, en tout endroit et par tous les moyens», n'abrogent pas uniquement les frontières tracées par Sykes-Picot entre la Syrie, le Liban et la Palestine, mais les dépasse jusqu'à atteindre la riposte à «Israël» à n'importe quel endroit au monde. De ce fait, les intérêts israéliens sont devenus depuis quelques jours, une cible légitime aux combattants du parti partout dans le monde.

L'avertissement lancé par sayed Nasrallah selon lequel il y aura une riposte à tout assassinat d'un cadre du Hezbollah, dans le moment et le lieu choisi par le parti, un assassinat dont «Israël» assumera la responsabilité, cette mise en garde pave la voie à élargir les règles de l'accrochage et à la justification de toute riposte contre «Israël» dans le lieu et le moment choisis par la résistance. Mais il est évident que l'objectif est de dissuader «Israël» de perpétrer des assassinats durant cette période délicate.

De ce qui précède, on déduit que le Hezbollah est passé à une nouvelle période dans le conflit avec «Israël» : La Syrie et la Palestine font partie de la nouvelle scène de combat. Un fait qui signifie effectivement l'unification de ces fronts. De fait, la présence du président de la Commission de la sécurité nationale et de la politique étrangère du parlement iranien, Alaeddine Broujerdi durant la cérémonie de la commémoration des martyrs, donne aux propos de Sayed Nasrallah une dimension encore plus large, arrivant même à unifier le front officiellement avec l'Iran.

Cependant, sayed Nasrallah était clair en affirmant que le parti ne voulait pas de guerre, mais qu'il ne la craignait pas. En d'autres termes, le parti ripostera contre «Israël» si ce dernier mène une agression, mais ne provoquera pas une bataille sur les fronts.

Le parti allié à l'heure actuelle à l'armée syrienne sur le territoire syrien, et soutenu à tous les plans par l'Iran, exerçait sur le terrain le concept de l'unification du front, mais cette fois-ci ce fait est annoncé officiellement. Sayed Nasrallah s'est de ce fait engagé au combat même en Palestine et sur le front du Golan, si ce combat s'impose.

C'est un important développement qui placera «Israël» et ses alliés devant une nouvelle réalité. Il convient de rappeler dans ce contexte que le Hezbollah s'est rapidement vengé pour les martyrs de Koneitra, mais se réserve toujours le droit de choisir le moment, le lieu et le moyen de venger l'assassinat de son haut chef militaire, hajj Imad Moghnieh.

Lorsque Nasrallah a rappelé que l'opération de la vengeance des martyrs de Koneitra a eu lieu dans le même timing et de la même manière adoptée par Israël, il serait en train d'affirmer que la riposte à l'assassinat de Imad Moghnieh visera un responsable militaire israélien du même calibre.

La région est devenue désormais face à une nouvelle forme de conflit. C'est notamment ce qu'on appelle l'équilibre de la terreur. Dans la mesure où cet équilibre suscite l'inquiétude d'«Israël» et de parties libanaises voulant désarmer le Hezbollah et lui interdire de franchir la frontière, ce même équilibre pourrait constituer un facteur de stabilité, puisqu' «Israël» sait parfaitement que Nasrallah ne plaisante pas....le défiera-t-il ?

Article paru dans le quotidien Al-Akhbar, traduit par l'équipe du site

 

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