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La résistance, phase du Golan

La résistance, phase du Golan
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Le feu président, Hafez Assad, l'avait dit en 1981, dans sa réponse à la décision de l'ennemi d'annexer le plateau du Golan. Il a prononcé un discours concluant. Un résumé d'une stratégie complète : «le plateau du Golan ne se situe pas à la frontière de la Syrie, mais en son cœur».

Le merveilleux plateau fertile, riche en ressources hydrauliques, se situe vraiment au cœur de laLa résistance, phase du Golan Syrie naturelle ; le Golan surplombe de l'ouest le lac de la Tibériade, et les Champs de Houleh dans la Galilée. Le Golan est limitrophe de la vallée Rakkad, arrivant au fleuve de Yarmouk, et aux plaines de Houran et via ce fleuve, le plateau d'Ajloun en Jordanie et via la vallée Sair, arrive aux pieds du mont Hermon, du Liban.

Ces 1860km2, constituent une région en or, au cœur de la Grande Syrie. L'ennemi expulsé de cette zone, celle-ci pourrait jouer un rôle développemental efficace comme une zone économique commune riche en eaux, destination touristique remarquable, et lieu d'un réseau de transport qui réduit les distances. Elle pourrait aussi unifier les sociétés de l'entourage.

La Syrie naturelle pour Hafez Assad, est la même Syrie politique escomptée. D'ailleurs il est paradoxal que la possibilité de réaliser cet objectif émerge dans les pires moments de l'histoire. Le premier pas dans ce contexte, est l'unité en place entre la résistance dans le Liban sud et le Golan. Toujours en direction de la Palestine. Cependant, l'unité de la résistance signifie plus que le soutien et la coordination. Cette unité illustre l'unité de la ligne politique et l'unité de la prise de la décision, au cœur de Damas.

Le Golan est à l'heure actuelle une région de résistance ; sur sa terre, est clôturée la période de la guerre et des luttes partielles. La période de la résistance globale, stratégique est inaugurée, avec l'objectif de libérer la terre, d'unifier les pays du Levant et d'amorcer le développement national. N'est-ce pas la signification du martyre des cadres du Hezbollah à Koneitra ?
Les analyses de l'agression et de la riposte abondent ; cette riposte est-elle une priorité ou pas ? Y aura-t-il de riposte ?quand ? Dérivera-t-elle vers une guerre régionale ou sera-t-elle dans la limite des équilibres de la dissuasion ?
La préoccupation par les analyses est normale, à la lumière notamment «du mutisme terrible» du Hezbollah et de la Syrie, de la menace iranienne claire et de la panique israélienne, illustrée par les préparatifs militaires et les excuses tacites récurrentes présentées à Téhéran : «le général n'était pas un objectif».

Les éventualités sont ouvertes. Les Etats-Unis sont prêts à exercer des pressions sur les Israéliens, dans le but de contenir une frappe limitée qui clôt le dossier ; mais les parties de l'axe de la résistance, et leur allié russe, n'ont rien à craindre de la guerre globale : la Syrie payera un prix exorbitant, mais non plus fort que celui qu'elle paie depuis quatre ans. Puis, le climat régional se retournera en sa faveur. Elle poussera la totalité de l'axe de la résistance à combattre à ses côtés et fera un pas positif en avant hors de sa crise.

Et si le Hezbollah était prêt, selon son secrétaire général, la confrontation globale serait une chance pour cumuler des gains moraux, politiques et stratégiques.

Quant à l'allié iranien du Hezbollah, la guerre serait une opportunité, non seulement pour montrer l'excès de la force, mais aussi pour préparer le contexte du règlement de tous les dossiers ; Quant à la Russie, qui a livré, en ce moment notamment, les missiles S300 aux Iraniens, elle ne renoncera point à une guerre qui haussera le prix du baril de pétrole à plus de cent dollars, ce qui renforcera son rôle. Ce choix n'est donc point mauvais.

Tôt ou tard, il n'est pas dans l'intérêt de l'axe de la résistance de maintenir le statuquo actuel. Evidemment, le front convenable pour briser ce statuquo est celui d'Israël ; si la guerre terroriste déchainée contre l'Etat syrien depuis 2011, revêtait une dimension impériale, soutenue par les réactionnaires arabes dans le but de détruire le dernier bastion de la souveraineté, du développement et de la résistance dans le monde arabe, nulle personne dotée de bon sens et de libre conscience, ne peut ignorer que cette guerre est menée aussi au nom d'Israël.

A l'heure actuelle, début 2015, le spectacle de la guerre a révélé ses dessous. Il est purement dénudé. Nul ne peut se cacher derrière des slogans libéraux, humanitaires ou sectaires. Maintenant, deux camps existent : avec la Syrie ou avec Israël ; Al-Qaeda, le Front Al-Nosra et puis l'ASL ont découvert ce fait. Ils se sont impliqués dans une alliance avec Israël dans le Golan et avec les services de renseignements régionaux hostiles à Damas, arrivant même à une coopération étroite avec "Tel Aviv".

Dans le nord, Daech opère dans l'intérêt de la Turquie-Erdogan. Ce dernier connait parfaitement que ses convoitises régionales en Syrie, ne seront possibles que par une entente avec les Israéliens.

Riposte ou pas ? Guerre ou pas ? Deux questions importantes mais secondaires. La question pressante posée à l'heure actuelle est : résistance ou pas ?

La réponse est claire : la résistance se consolide à tous les plans. Peut-être l'acte idiot commis par "Israël", d'agresser des cadres du Hezbollah et de l'Iran, déclenchera notamment la période de la fin du mutisme mutuel autour de l'avenir du conflit au Golan et de l'annonce du moment du début ; de ce fait, nous lierons toujours les martyrs du 18 janvier 2015 à la date officielle du lancement de la résistance populaire dans le plateau qui unifiera le processus stratégique de la défense, de l'union et du développement des pays du Levant.

Article paru dans le quotidien libanais Al-Akhbar, traduit par l'équipe du site

 

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