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La France, un environnement propice au terrorisme ?

La France, un environnement propice au terrorisme ?
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Chaque fois qu'un grand attentat terroriste ou qu'une opération de cambriolage a lieu en France, il s'avère souvent que les auteurs en sont des musulmans maghrébins ou africains.

Et chaque fois qu'une manifestation pro palestinienne ou en faveur d'une cause arabe ou islamique est agressée par des armes blanches et des bâtons, il s'avère que les auteurs de l'agression sont les membres de deux gangs juifs violents, désignés par «Betar» ou la «Ligue de défense des Juifs» de la France.

De fait, la nouvelle de l'échange des agressions contre les lieux de culte entre les deux parties, est devenue ordinaire, il y a plusieurs années.

Pas de statistiques exactes sur le nombre de Musulmans et de Juifs en France, mais les chiffres approximatifs évoquent 6 millions de Musulmans et quelques 800 ou 900 mille Juifs.

Le grand problème réside dans le fait que ces Musulmans et Juifs, qui partagent certains quartiers français, se sont habitués à s'engager dans les décisions de l'étranger, non dans les lois de l'Etat et de la société française. Le royaume marocain, la Tunisie, l'Algérie, la Turquie, puis l'Arabie et le Qatar, ont joué un rôle marquant dans le soutien, le financement et l'encouragement, dans le but de déployer l'Islam ou pour faire la concurrence entre eux.

Progressivement, certains de ces musulmans ont dérapé vers l'extrémisme, le Jihad, et la violence en raison des vagues étrangères ou en raison de leur sentiment de marginalisation, de besoin, de chômage, de pauvreté et de l'extension du racisme.

En outre, les prisons ont joué un rôle dans la poussée de certains prisonniers musulmans à adopter des idées salafistes «jihadistes» dangereuses. En effet, la majorité des auteurs des attentats en France, depuis 20 ans jusqu'à ce jour, sont des hommes poursuivis par la justice ou des anciens prisonniers.

Le résultat fut les grands attentats qui ont frappé la France, par exemple, sur fond des évènements de l'Algérie en 1995. Puis les cellules «jihadistes» dangereuses se sont multipliées dans la période de la guerre contre l'Afghanistan, l'Irak et la Yougoslavie. Elle a atteint son summum avec le début de ce qui a été nommé le «printemps arabe». Le printemps s'est transformé en vagues de terrorisme ambulantes de l'Europe à la Syrie, l'Irak, la Lybie et ailleurs. Nul n'a cru que ceux-là, en route vers l'Orient, décapitent, provoquent des explosions et seront de retour en occident plus entrainés, plus violents et plus convaincus de la proclamation du Califat.

D'un point de vue juif, le gang Betar, dangereux pour les Arabes, musulmans et mosquées en France, fut fondé en 1929, par l'influence du sioniste extrémiste Vladimir Jabotensky. Quant à la Ligue de Défense juive, influencée par le rabbin fondamentaliste Mair Kahana, elle constitue une copie de l'originale américaine, en dépit du fait que les Etats-Unis l'ont qualifiée d'organisation terroriste, suite à son agression contre une mosquée. Cette même organisation est même interdite officiellement en «Israël», notamment après l'offensive terroriste perpétrée par l'extrémiste Barokh Goldstein à al-Khalil (Hébron) en 1994.

Un des membres de Betar, Mikael Tolidano, a raconté que l'entrainement de ces gangs extrémistes juifs se déroule en «Israël». Dans l'entité sioniste, on leur apprend les arts du combat durant les vacances françaises.

Ces cours d'entrainements sont nommés «Kara Maga» (combat de près). Ils comprennent des entrainements corporels ainsi qu'une formation idéologique «contre les ennemis de l'Etat juif».
Le plus dangereux dans le récit de Tolidano au journaliste Ali Khoja, réside dans sa conviction selon laquelle l'Etat français finance ces entrainements», ce que les responsables français démentent.

Les membres des deux gangs et leurs partisans indiquent qu'ils avaient mis en place ces milices dans le but de défendre les lieux juifs, après les agressions menées par des extrémistes islamistes et d'autres.

En 2003, l'Etat français a dissous officiellement la Ligue précitée, qui poursuit toutefois, voire a augmenté son action.

On pourrait constater cette action lors de toute agression violente contre une manifestation pro palestinienne. On peut aussi la constater sur le site de cette ligue, qui exhorte l'Etat français à retirer la nationalité, à expulser et à réprimer des Musulmans si ces derniers ont été accusés d'extrémisme. Ce site fustige aussi la publication de livres jihadistes par l'Institut de Monde arabe de Paris, ce phare de la culture arabe en Occident.

En effet, plusieurs vidéos ont été publiées sur You Tube, montrant les agressions contre les manifestations pro palestiniennes.

Le Figaro a indiqué dans son numéro du 13 juillet 2014, que les membres de cette Ligue sont entrainés aux combats par l'armée israélienne, qu'ils avaient perpétré des centaines d'attentats dans les dix dernières années, et aussi contre des Juifs français anti-israéliens.

D'ailleurs, on connait que la communauté juive en France est riche, très active et influente dans le domaine politique et médiatique, alors que l'influence islamique est faible voire inexistante, en dépit de l'accès de certains intellectuels de cette communauté musulmane au poste de ministre. Pour cette raison, nous voyons par exemple que le journal Charlie Hebdo, frappé par le terrorisme il y a quelques jours, critiquait facilement les phénomènes sociaux islamiques, peut republier des images offensantes au prophète, et faire la satire de la chrétienté, des églises et des mosquées, mais qu'il critique rarement, voire jamais, une importante question juive.

L'image juive a réussi en France alors que l'image musulmane a échoué. La société française n'est point affectée, par exemple, en voyant un juif portant son capot en compagnie de son épouse quasi voilée, mais ce milieu social ressent la crainte en regardant un musulman barbu, en compagnie de sa femme voilée.

Dans ce même contexte, le secteur de l'information un joué un rôle important, vu la rareté de journalistes musulmans ou arabes, au moment où on peut trouver plusieurs figures éminentes dans la presse, de la communauté juive. En effet, il est rare de trouver parmi les intellectuels arabes ou musulmans en France, un désir de bien défendre leur civilisation originaire. Au contraire, la majorité de ces romanciers ou écrivains écrivent ce que demande la société française, non selon leurs propres convictions. De ce fait, la flagornerie littéraire prévaut sur toute autre intention. Alors que lorsque émerge un intellectuel doté d'une idéologie islamique profonde, à l'instar de Tarek Ramadan, on le constante rapidement cerné par d'autres penseurs, politiciens et auteurs dans le but de réduire son influence.

Il existe une liste noire en France qu'on œuvre afin de développer chaque année par les pro-israéliens. La communauté juive poursuit tout individu qui porte atteinte à «Israël» et l'accuse d'Antisémite, sachant aussi que les arabes sont aussi un peuple sémite.

Sur cette liste, on y trouve des noms de politiciens, d'écrivains, de journalistes et même des Juifs. C'est qui est arrivé par exemple avec le journaliste Charles Anderlin, auteur des deux meilleurs ouvrages sur les négociations secrètes arabo-israéliennes et les négociations d'Oslo. Ce journaliste vétéran, et en dépit de son travail comme correspondant de médias français en «Israël», est cité sur la liste noire, tout comme l'acteur satirique Dieudonné.

En d'autres termes, la première obédience chez une grande partie de musulmans et de juifs résidant en France est à leurs pays d'origine et à leurs doctrines, tantôt différentes de celles de l'Etat et de son slogan «liberté, fraternité et égalité».

Ce fait a constitué, en soi, un environnement propice en France pour de petites guerres. Mais il est évident qu'Israël, dont l'image devait être en Europe pire que celle de l'Afrique du Sud dans la période de l'apartheid, n'a épargné aucune opportunité pour se présenter en tant que victime et pour imposer des décisions sécuritaires et politiques qui lui conviennent, à la politique française. Sinon, l'arme de la menace est prête. Avant des années, Ariel Charon avait dit à Jacques Chirac que «votre Etat est le plus raciste et antisémite» en Europe, appelant les Juifs de France à émigrer en «Israël».

En ce moment, Netanyahu arrive en France, sur les corps des enfants de Gaza pour dire à la France : réprimez les musulmans sur votre territoire. N'allez pas loin dans le soutien de l'Etat palestinien. Considérez le Hamas et le Hezbollah comme organisations terroristes. Préserver sur votre position contestant l'accord nucléaire entre l'Iran et l'occident, sinon je vais recourir à l'épée de Damoclès. Celle de l'immigration des Juifs.

Netanyahu s'est présenté, et les Juifs, en tant que victimes des attentats terroristes «islamistes» en France.

Il a été aidé par le fait que la société et les medias français sont toujours sous le choc de Charlie-Hebdo. Il a été encore aidé par l'agression contre le commerce juif et la mort de quatre Juifs. Attendait-il un cadeau tellement précieux pour rappeler à la France que lorsqu'elle soutient l'Etat palestinien, elle soutient aussi le Hamas terroriste, selon son point de vue ?

Un responsable français osera-t-il désormais critiquer «Israël» ou empêcher l'exportation des marchandises des colonies ?

Le problème de la France ressemble, à large mesure, à celui de la majorité des pays européens. C'est le complexe d'infériorité de l'histoire de l'holocauste. Son problème réside aussi dans sa politique étrangère qualifiée, jusqu'au second mandat de Chirac, d'équilibrée dans le conflit israélo-arabe, en dépit du fait que cette question est discutable.

Cette politique est devenue plus proche d'Israël durant le mandat de Nicolas Sarkozy qui a bâti des relations personnelles, familiales et politiques avec «Israël», le rapprochant à ce dernier plus qu'aux Arabes.

Dans le parti Socialiste au pouvoir, certains sont pro-israéliens plus que pro-arabes.

Le troisième problème de la France réside dans la pression des problèmes économiques en occident, qui se répercutent sur la France. Il s'avère facile d'attribuer aux étrangers une partie de cette pression. L'extrême droite s'étend. Mais le plus périlleux c'est que quelques politiques étrangères influencent dans une grande mesure ce facteur. Ce furent alors les relations fermes avec les Emirats, puis le Qatar et l'Arabie.

Ce fait, notamment avec Doha et Riyad a abouti à la publication de plusieurs livres et articles qui reprochent aux anciennes démocraties leur alliance avec des pays dépourvus de Parlements, sous le prétexte de soutenir le printemps arabe.

Certains journalistes ont dit : «comment nous allions-nous avec le Qatar en Syrie et en Lybie, alors que ce pays appuie le terrorisme dirigé contre nous au Mali ?».

D'autres ont dit que la politique occidentale en Syrie est erronée, surtout lorsqu'il s'est avéré que Damas a avancé aux Européens, dans les deux dernières années, des renseignements importants sur des terroristes qui pourraient rentrer en Europe.

Il fut significatif par exemple qu'une grande pancarte a été brandie en Corse durant les manifestations anti-terrorisme. «Le Qatar finance Le PSG (Paris Saint-Germain), mais aussi le terrorisme), a-t-on écrit sur cette pancarte.

Bref, on peut dire que le laxisme et la partialité dans la politique étrangère, ainsi que l'inquiétude économique, le sentiment de marginalisation ressenti par les habitants des banlieues, l'extension du trafic des drogues dans ces milieux, la colère contre l'Etat, l'augmentation du pouvoir des juifs pro-israéliens, hostiles à tout rôle islamique sérieux en occident, ainsi que la hausse du niveau du racisme occidental contre les Musulmans depuis le 11 septembre 2001, et la transformation des prisons en centres d'attrait vers le salafisme jihadiste extrémiste, toutes ces raisons font de la France un environnement fertile pour les attentats, les explosions et les petites guerres. Nul n'affirme que l'agression contre Charlie-Hebdo et du commerce juif sera la dernière.

L'Etat français doit à tout prix récupérer son rôle. Il doit élaborer une véritable stratégie afin d'intégrer les émigrés, de renoncer à la discrimination, et de retourner à un semblant de neutralité dans sa politique étrangère. Sinon, elle est menacée de bombes à retardement qui pourraient exploser en tout moment. Comme on dit en Syrie et ailleurs, la solution sécuritaire seule est insuffisante, en dépit de sa nécessité, durant cette période délicate que traverse la France.

Article paru dans le quotidien As Safir, traduit par l'équipe du site

 

 

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