Les députés du Futur en pleine confusion: insurrection ou dissimulation
Les interrogations se multiplient autour de la consistance et de l’harmonie de la position politique au sein du bloc parlementaire du Futur, à la lumière notamment des déclarations de certains députés de ce bloc, qui s’opposent intégralement à la stratégie politique élaborée par le chef du Futur, l’ancien Premier ministre Saad Hariri, dans ses récentes déclarations.
Il est évident que l’insistance de ces députés à adopter un discours différent de celui du «Courant bleu», connoterait plusieurs faits dont:
-Le leader du Futur, absent de la scène libanaise, aurait perdu la maîtrise politique sur ses députés, ce qui a provoqué la confusion et l’antagonisme dans les prises de position.
-Le recours du Futur à «la dissimulation politique», en distribuant les rôles, après les ententes régionales qui l’ont contraint à participer au gouvernement de Salam aux côtés du Hezbollah, sans que ce courant ne réussisse à réaliser aucun exploit sur le plan populaire. Ce courant recourt, en outre, à la transmission de messages politiques indirects, adressés dernièrement, au président de la Chambre, Nabih Berri, via le député Ahmad Fatfat. Par ailleurs, le député Khaled Daher a émis plusieurs massages durant des entretiens télévisés et des conférences de presse, contre l’armée libanaise…
-La conviction chez certains députés du Futur quant à la défaillance en matière de popularité, dont souffre le courant. Un fait qui aurait poussé ces députés à la concurrence dans la prise des positions extrémistes, dans le but d’attirer les partisans, indépendamment des positions et engagements du leader du courant. En effet, les différends qui ont émergé entre les ministres et les députés de ce courant, et même entre les petits responsables dans certaines régions, prouvent la confusion dans laquelle est plongé ce courant politique.
-L’adoption du Futur d’une politique visant à compenser son incapacité de tenir à ses promesses financières et développementales dans plusieurs régions libanaises, surtout à Tripoli et Akkar, par la provocation des haines confessionnelles. Une mesure qui permet au Futur de combler le fossé avec sa base populaire.
Mais, remarquable fut le mutisme observé par le courant du Futur, à l’égard des récents propos prononcés par le député Khaled Daher, dans une interview télévisée. Le bloc du Futur semble incapable de prendre une décision vis-à-vis de ce député ou d’autres, de ce ceux qui contribuent à embrouiller les relations des deux présidents Hariri et Siniora, avec certains responsables politiques et religieux au Liban…et avec l’institution militaire.
Selon certaines analyses, les propos du député Ahmad Fatfat lors de sa dernière interview télévisée contre le président Nabih Berri, ayant qualifié ce dernier d’être le commandant d’une milice, auraient deux objectifs: le premier, constitue une riposte personnelle du député de Donnieh à son président, en raison de «la bavure médiatique» commise à son encontre sur la chaine télévisée NBN, suite à l’assassinat du martyr Walid Eido. Le second, s’inscrit dans le cadre du jeu politique, dans le but d’exprimer le mécontentement du bloc du Futur vis-à-vis du président Nabih Berri, en raison de son insistance sur le refus de la prorogation du mandat du Parlement et de son appui à la contestation de la société civile à ce propos.
Concernant le député Khaled Daher, on peut appliquer sur lui les propos du député Saad Hariri: «celui qui s’oppose à l’armée, ne fait pas partie de nos rangs et celui qui soutient Daech, qu’il rejoigne ses rangs».
Des sources de la direction du Futur ont affirmé au quotidien Assafir, que les propos du député Fatfat, contre le président Berri, seront examinés au sein du bloc parlementaire du courant, notant que ces propos font partie du contexte politique, tandis que le député Khaled Daher manipule la rue dans le but de remporter des bénéfices personnels et populaires, ce qui s’oppose à l’orientation du bloc engagé dans la stratégie politique élaborée par le député Hariri.
La source du Futur a expliqué que la poursuite du discours extrémiste et provocateur de Khaled Daher, notamment contre l’armée, l’éloignera tôt ou tard de ses collègues ou peut-être de la totalité du bloc parlementaire du Futur.
Ces mêmes sources estiment que les faits pourraient se compliquer davantage, à l’ombre de l’absence de toute entente ou compromis politiques sur le plan régional, ce qui pourrait exacerber les tensions politiques entre les adversaires dans les prochains jours, mais à condition de maintenir l’engagement aux constantes: soutenir l’armée et éviter toute répercussion des tensions politiques sur la rue.
Article paru dans le quotidien libanais As-Safir, traduit par l'équipe du site
Il est évident que l’insistance de ces députés à adopter un discours différent de celui du «Courant bleu», connoterait plusieurs faits dont:
-Le leader du Futur, absent de la scène libanaise, aurait perdu la maîtrise politique sur ses députés, ce qui a provoqué la confusion et l’antagonisme dans les prises de position.
-Le recours du Futur à «la dissimulation politique», en distribuant les rôles, après les ententes régionales qui l’ont contraint à participer au gouvernement de Salam aux côtés du Hezbollah, sans que ce courant ne réussisse à réaliser aucun exploit sur le plan populaire. Ce courant recourt, en outre, à la transmission de messages politiques indirects, adressés dernièrement, au président de la Chambre, Nabih Berri, via le député Ahmad Fatfat. Par ailleurs, le député Khaled Daher a émis plusieurs massages durant des entretiens télévisés et des conférences de presse, contre l’armée libanaise…
-La conviction chez certains députés du Futur quant à la défaillance en matière de popularité, dont souffre le courant. Un fait qui aurait poussé ces députés à la concurrence dans la prise des positions extrémistes, dans le but d’attirer les partisans, indépendamment des positions et engagements du leader du courant. En effet, les différends qui ont émergé entre les ministres et les députés de ce courant, et même entre les petits responsables dans certaines régions, prouvent la confusion dans laquelle est plongé ce courant politique.
-L’adoption du Futur d’une politique visant à compenser son incapacité de tenir à ses promesses financières et développementales dans plusieurs régions libanaises, surtout à Tripoli et Akkar, par la provocation des haines confessionnelles. Une mesure qui permet au Futur de combler le fossé avec sa base populaire.
Mais, remarquable fut le mutisme observé par le courant du Futur, à l’égard des récents propos prononcés par le député Khaled Daher, dans une interview télévisée. Le bloc du Futur semble incapable de prendre une décision vis-à-vis de ce député ou d’autres, de ce ceux qui contribuent à embrouiller les relations des deux présidents Hariri et Siniora, avec certains responsables politiques et religieux au Liban…et avec l’institution militaire.
Selon certaines analyses, les propos du député Ahmad Fatfat lors de sa dernière interview télévisée contre le président Nabih Berri, ayant qualifié ce dernier d’être le commandant d’une milice, auraient deux objectifs: le premier, constitue une riposte personnelle du député de Donnieh à son président, en raison de «la bavure médiatique» commise à son encontre sur la chaine télévisée NBN, suite à l’assassinat du martyr Walid Eido. Le second, s’inscrit dans le cadre du jeu politique, dans le but d’exprimer le mécontentement du bloc du Futur vis-à-vis du président Nabih Berri, en raison de son insistance sur le refus de la prorogation du mandat du Parlement et de son appui à la contestation de la société civile à ce propos.
Concernant le député Khaled Daher, on peut appliquer sur lui les propos du député Saad Hariri: «celui qui s’oppose à l’armée, ne fait pas partie de nos rangs et celui qui soutient Daech, qu’il rejoigne ses rangs».
Des sources de la direction du Futur ont affirmé au quotidien Assafir, que les propos du député Fatfat, contre le président Berri, seront examinés au sein du bloc parlementaire du courant, notant que ces propos font partie du contexte politique, tandis que le député Khaled Daher manipule la rue dans le but de remporter des bénéfices personnels et populaires, ce qui s’oppose à l’orientation du bloc engagé dans la stratégie politique élaborée par le député Hariri.
La source du Futur a expliqué que la poursuite du discours extrémiste et provocateur de Khaled Daher, notamment contre l’armée, l’éloignera tôt ou tard de ses collègues ou peut-être de la totalité du bloc parlementaire du Futur.
Ces mêmes sources estiment que les faits pourraient se compliquer davantage, à l’ombre de l’absence de toute entente ou compromis politiques sur le plan régional, ce qui pourrait exacerber les tensions politiques entre les adversaires dans les prochains jours, mais à condition de maintenir l’engagement aux constantes: soutenir l’armée et éviter toute répercussion des tensions politiques sur la rue.
Article paru dans le quotidien libanais As-Safir, traduit par l'équipe du site