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Qui soutient les manifestants de Hong Kong, comment réagira la Chine?

Qui soutient les manifestants de Hong Kong, comment réagira la Chine?
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Plusieurs indices ont émergé récemment pour illustrer le mécontentement officiel et populaire à Hong Kong, en raison des tensions en cours dans la ville dotée d'un statut spécial. Des indices qui annonceraient l'intention des autorités chinoises de passer à l'acte dans le but de limiter les mouvements organisés par le mouvement «Occupation du Centre-ville», qui a paralysé la vie quotidienne dans cette contrée.

En effet, on constate que la position officielle chinoise est sans doute ferme. Elle refuse les demandes des protestataires : «organiser des élections démocratiques» ; des élections selon le modèle occidental, afin d'élire un président du pouvoir exécutif de cette ville et contraindre le gouverneur, actuellement au pouvoir, Leung Chun-ying, à la démission. Cet homme avait refusé de quitter son poste, mettant en garde les manifestants contre leur mouvement de protestation, désormais incontrôlé.

Lors d'un entretien télévisé, le gouverneur a écarté toute possibilité de changement de la décision prise par les responsables chinois en août. Une décision contestée dès lors par les manifestants et jugée antidémocratique par eux.

La décision en question confère aux autorités chinoises centrales de Pékin, le droit de «filtrer la liste des candidats» à la présidence de l'exécutif de Hong Kong, avant de se présenter aux élections. Un fait qui garantirait la participation uniquement des «candidats patriotes» à la course.
Qui soutient les manifestants de Hong Kong, comment réagira la Chine?

Dans une autre mesure d'escalade, les autorités de Hong Kong s'emploient à rechercher un acteur étranger qui manipule la situation dans la région autonome. Une commission du législatif de Hong Kong a proposé une enquête pour identifier la partie se tenant derrière le mouvement de «l'occupation du Centre».

Cette proposition qui sera discutée le 29 octobre, nécessite encore l'approbation de plusieurs commissions parlementaires de Hong Kong.
Plusieurs parlementaires chinois avaient constaté que la capacité du mouvement de protestation à s'organiser ou à mobiliser les protestataires étaient remarquable. D'où la responsabilité du parlement de mettre en place une commission d'enquête spéciale pour identifier la partie qui organise et finance la contestation.

Les répercussions de la crise


L'accusation adressée à des pays étrangers de soutenir les mouvements de protestation dans les rues de Hong Kong, et qui a poussé à une enquête officielle autour des parties qui financent les manifestations, exacerbe la crise et place la Chine en face des puissances, telles les Etats-Unis, qui consacrent leurs médias pour amplifier tout mouvement dans les rues de la ville chinoise. Un fait qui introduit Hong Kong dans le contexte des relations problématiques entre la Chine et les Etats-Unis. De ce fait, Pékin et Washington sont toujours en plein échange économique, mais aussi en plein conflit politique et stratégique qui rappelle la période de la guerre froide des dernières décennies.

A l'ombre d'une couverture politique ferme, les autorités locales ont pris des mesures pour rétablir la situation sur le terrain. L'opération s'est déroulée sans complications dans certaines régions, mais fut marquée par des heurts entre la police et les manifestants dans d'autres.

Les heurts n'ont pas seulement opposés manifestants et police, mais aussi les protestataires et des manifestants loyalistes. Ces derniers ont annoncé leur refus de la fermeture du Centre-ville, par ceux qui prétendent vouloir «une démocratie complète», selon l'expression promue par les médias occidentaux.

Ces tensions en crescendo dans plusieurs lieux de la ville chinoise caractérisée par son système économique libéral, et par son histoire comme colonie britannique jusqu'à 1997, montrent qu'elle pourrait devenir la scène d'une large implosion, si la protestation était alimentée par des forces extérieures. Un soutien qui pousserait les protestataires à l'intransigeance, au moment où les autorités locales camperont sur leur position, appuyées par les autorités chinoises centrales.

Dans le contexte de la crise, on prévoit le recul du mouvement de protestation ou le maintien des tensions sous un certain plafond, pour prévenir toute répression par la Chine. Ce pays tient d'ailleurs à qualifier la relation entre Pékin et Hong Kong par le slogan «un seul pays, deux systèmes».

Source : Al-Ahednews

 

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