L’appréhension secoue les Druzes: Le Hezbollah, seule garantie
Nulle garantie européenne pour les Druzes du Liban. Ce fut le constat du député Walid Joumblat, au terme de sa tournée auprès des capitales de l’Europe. En Syrie, la garantie des Druzes réside dans l’armée et la personne du président Bachar Assad, comme affirment les responsables de cette communauté, adhérant au 8 et au 14 Mars. Au Liban, Le Hezbollah est le seul garant pour les Druzes du pays.
Le mouvement du député Walid Joumblat n’a guère cessé, depuis la publication des photos de son entretien avec le secrétaire général du Hezbollah, sayed Hassan Nasrallah, au début du mois dernier. Le chef du parti Socialiste Progressiste (PSP) a
tenu, au lendemain de cet entretien, des meetings à Choueifat, Deir Koubel, Alieh et Baysour, y évoquant sa nouvelle «prédication», mettant en garde contre la «peste de Deach», en provenance de l’Orient. Le ministre Wael Abou Faour a pris en charge les régions de Rachaya et de Hasbayya.
Le péril cerne désormais, non seulement les Druzes de la Syrie, les Syriens et les Irakiens, mais aussi les Druzes du Liban et les Libanais, notamment après l’alarme tirée à Ersal.
De retour à l’histoire contemporaine, les récentes tournées de Joumblat dans les villages du Mont-Liban, sont similaires à ses visites avant l’invasion israélienne du Liban en 1982. En ce moment, le leader druze avait dit que «ce qui aura lieu au Liban constituera une menace existentielle». Et comme l’affirment les partisans du PSP, leur chef «n’avait jamais pressenti une telle menace, tout au long de son expérience politique».
En fait, Joumblat a le droit de s’inquiéter, même s’il n’avait pas partagé les drames de ses coreligionnaires depuis le premier jour du «Printemps syrien». D’ailleurs, les informations en provenance de Soueida, Jaramana et des villages du Mont Hermon sont suffisantes. Comment serait alors le cas avec la diffusion des images des Yazidis et des Chrétiens qui souffrent de «l’aliénation» du XXIe siècle?
Dans les meilleurs cas, les Yazidis ont trouvé certains qui déplorent leur sort et versent les larmes devant les images de leurs victimes, blessés et enfants épuisés de la fuite dans les déserts. Les Chrétiens, pour leur part, ont trouvé le président français, François Hollande, qui exploite leur sinistre, leur distribuant les billets d’avion «One Way», vers la France.
Il est déjà connu, comme on rapporte dans les salons du 8 Mars, que le député Joumblat a sondé les instances européennes avant son entretien avec sayed Nasrallah.
Joumblat n’a certainement pas besoin de sonder la position américaine. En effet, les «forces américaines ont pilonné les postes de Daech, lorsque l’organisation s’est approchée de Erbil, au moment où ces forces se sont contentées d’observer les chrétiens et les Yazidis», constatent les partisans du PSP.
Les Européens sont-ils en mesure de fournir des garanties aux Druzes, comme celles données à Joumblat en 1982. Des garanties sapées plus tard, suite à l’entrée des Forces Libanaises dans le Mont-Liban? Joumblat a découvert, avant sa visite à sayed Nasrallah, que pas de «mère affectueuse» pour les Druzes en Europe. Un député éminent du 8 Mars précise que nul ne jouit de couverture.
Donc, les mêmes «non-garanties» sont aussi parvenues aux oreilles de l’ancien ministre Wi’am Wahhab, rapportées par des sources françaises bien informées et par de nouveaux amis parisiens.
Quelle est la solution alors?
En Syrie, le choix des Druzes syriens ne fut pas dissemblable de celui de larges tranches de la population. «L’armée syrienne et le président Bachar Assad sont la seule garantie», comme soulignent les oulémas druzes ou les «cheikh Akl» de Soueida. Les Druzes n’ont pas fait défection de l’armée. Ils portent les armes à Soueida, Aarneh et Hadar, afin de défendre leurs villages des agressions des groupes takfiris, depuis plus de trois ans.
Sur la scène libanaise, les partisans du PSP indiquent que les Druzes, tout comme les Chrétiens, jouent un rôle essentiel dans la protection de l’équilibre entre Sunnites et Chiites. «Les Druzes tiennent à leur unité dans ce moment délicat de l'histoire». Ce en
politique. Alors qu’en ce qui concerne les garanties et la sécurité, le député Joumblat s’en était pris au rôle iranien et à l’intervention du Hezbollah en Syrie, dans les dernières années. A l’heure actuelle, il s’emploie à défendre cette intervention devant ses partisans et ceux du député Talal Erslan. Il a insisté à désigner ceux qui tombent sur la terre du Levant comme martyrs, au moment où ses adversaires dans le Mont-Liban ont toujours affirmé que la garantie pour les Druzes réside dans la Syrie et la Résistance.
Bref, les druzes sont secoués par le désarroi. D’ailleurs l’hystérie des mesures d’auto-défense, observées à Alieh, au Chouf, à Rachaya et à Hassbaya en sont une preuve. Dans ce contexte, les responsables de cette communauté affirment que «les Chrétiens, les Druzes, les Chiites, les Alaouites et les Sunnites modérés, n’ont jamais été exposés à une telle intimidation existentielle depuis le temps des Mamelouks, qui ont perpétré des génocides, sur la base des fatwas d’Ebn Taymiyya».
La seule différence, selon eux, réside dans «l’extension du Hezbollah vers l’Iran, cette seule garantie pour affronter les petits-fils d’Ebn Taymiyya».
Artcile paru dans le quotidien libanais Al-Akhbar, traduit par l'équipe du site
Le mouvement du député Walid Joumblat n’a guère cessé, depuis la publication des photos de son entretien avec le secrétaire général du Hezbollah, sayed Hassan Nasrallah, au début du mois dernier. Le chef du parti Socialiste Progressiste (PSP) a
tenu, au lendemain de cet entretien, des meetings à Choueifat, Deir Koubel, Alieh et Baysour, y évoquant sa nouvelle «prédication», mettant en garde contre la «peste de Deach», en provenance de l’Orient. Le ministre Wael Abou Faour a pris en charge les régions de Rachaya et de Hasbayya.Le péril cerne désormais, non seulement les Druzes de la Syrie, les Syriens et les Irakiens, mais aussi les Druzes du Liban et les Libanais, notamment après l’alarme tirée à Ersal.
De retour à l’histoire contemporaine, les récentes tournées de Joumblat dans les villages du Mont-Liban, sont similaires à ses visites avant l’invasion israélienne du Liban en 1982. En ce moment, le leader druze avait dit que «ce qui aura lieu au Liban constituera une menace existentielle». Et comme l’affirment les partisans du PSP, leur chef «n’avait jamais pressenti une telle menace, tout au long de son expérience politique».
En fait, Joumblat a le droit de s’inquiéter, même s’il n’avait pas partagé les drames de ses coreligionnaires depuis le premier jour du «Printemps syrien». D’ailleurs, les informations en provenance de Soueida, Jaramana et des villages du Mont Hermon sont suffisantes. Comment serait alors le cas avec la diffusion des images des Yazidis et des Chrétiens qui souffrent de «l’aliénation» du XXIe siècle?
Dans les meilleurs cas, les Yazidis ont trouvé certains qui déplorent leur sort et versent les larmes devant les images de leurs victimes, blessés et enfants épuisés de la fuite dans les déserts. Les Chrétiens, pour leur part, ont trouvé le président français, François Hollande, qui exploite leur sinistre, leur distribuant les billets d’avion «One Way», vers la France.
Il est déjà connu, comme on rapporte dans les salons du 8 Mars, que le député Joumblat a sondé les instances européennes avant son entretien avec sayed Nasrallah.
Joumblat n’a certainement pas besoin de sonder la position américaine. En effet, les «forces américaines ont pilonné les postes de Daech, lorsque l’organisation s’est approchée de Erbil, au moment où ces forces se sont contentées d’observer les chrétiens et les Yazidis», constatent les partisans du PSP.
Les Européens sont-ils en mesure de fournir des garanties aux Druzes, comme celles données à Joumblat en 1982. Des garanties sapées plus tard, suite à l’entrée des Forces Libanaises dans le Mont-Liban? Joumblat a découvert, avant sa visite à sayed Nasrallah, que pas de «mère affectueuse» pour les Druzes en Europe. Un député éminent du 8 Mars précise que nul ne jouit de couverture.
Donc, les mêmes «non-garanties» sont aussi parvenues aux oreilles de l’ancien ministre Wi’am Wahhab, rapportées par des sources françaises bien informées et par de nouveaux amis parisiens.
Quelle est la solution alors?
En Syrie, le choix des Druzes syriens ne fut pas dissemblable de celui de larges tranches de la population. «L’armée syrienne et le président Bachar Assad sont la seule garantie», comme soulignent les oulémas druzes ou les «cheikh Akl» de Soueida. Les Druzes n’ont pas fait défection de l’armée. Ils portent les armes à Soueida, Aarneh et Hadar, afin de défendre leurs villages des agressions des groupes takfiris, depuis plus de trois ans.
Sur la scène libanaise, les partisans du PSP indiquent que les Druzes, tout comme les Chrétiens, jouent un rôle essentiel dans la protection de l’équilibre entre Sunnites et Chiites. «Les Druzes tiennent à leur unité dans ce moment délicat de l'histoire». Ce en
politique. Alors qu’en ce qui concerne les garanties et la sécurité, le député Joumblat s’en était pris au rôle iranien et à l’intervention du Hezbollah en Syrie, dans les dernières années. A l’heure actuelle, il s’emploie à défendre cette intervention devant ses partisans et ceux du député Talal Erslan. Il a insisté à désigner ceux qui tombent sur la terre du Levant comme martyrs, au moment où ses adversaires dans le Mont-Liban ont toujours affirmé que la garantie pour les Druzes réside dans la Syrie et la Résistance.Bref, les druzes sont secoués par le désarroi. D’ailleurs l’hystérie des mesures d’auto-défense, observées à Alieh, au Chouf, à Rachaya et à Hassbaya en sont une preuve. Dans ce contexte, les responsables de cette communauté affirment que «les Chrétiens, les Druzes, les Chiites, les Alaouites et les Sunnites modérés, n’ont jamais été exposés à une telle intimidation existentielle depuis le temps des Mamelouks, qui ont perpétré des génocides, sur la base des fatwas d’Ebn Taymiyya».
La seule différence, selon eux, réside dans «l’extension du Hezbollah vers l’Iran, cette seule garantie pour affronter les petits-fils d’Ebn Taymiyya».
Artcile paru dans le quotidien libanais Al-Akhbar, traduit par l'équipe du site
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