Genève 2: Washington œuvre pour former une délégation unifiée de l’opposition syrienne

Des personnalités de l’opposition syrienne, ayant participé à une conférence organisée à Istanbul début octobre, ont rapporté que les personnalités proches de Michel Kilo ont exprimé leur grande satisfaction face à l’effondrement en cours de la «Coalition de l’opposition», minée par des divergences autour de la participation à Genève 2, notamment entre les Frères Musulmans et autres formations de la «Coalition». Ladite confrérie jouit de la majorité des voix.

Selon des opposants syriens, Michel Kila œuvre actuellement à dissoudre la «Coalition» pour qu’il demeure la seule personne reconnue par les occidentaux lors de toute négociation avec le gouvernement syrien.

Pour cette fin, Michel Kilo dissimule, par ses déclarations, ses véritables intentions quant à sa participation à Genève 2. Dans ses positions publiques, il exerce la surenchère sur les Frères Musulmans, refusant d’aller à Genève 2 au prix même de sa vie.

Par ces surenchères, il incite les Frères Musulmans à adopter une position encore plus intransigeante.

En effet, cette confrérie avait menacé de se retirer de la «Coalition», tout comme Georges Sabra, président du «Conseil national de l’opposition».

Le Qatar et les Frères Musulmans avaient maintenu ledit «Conseil national» et refusé sa dissolution lors de la formation de la «Coalition», et ce à cause de l’hégémonie imposée par l’Arabie sur cette dernière.

Les sources de l’opposition syrienne précisent que le problème de Michel Kilo réside à l’heure actuelle dans le rôle qui lui a été dessiné dans la prochaine conférence. Selon les informations à sa disposition, les Américains auraient décidé de lui attribuer un rôle marginal, dans la mesure où il serait nommé comme conseiller du président de la délégation de l’opposition à l’instar de Haytham Maleh. Ces informations ont soulevé l’ire de Kilo et l’ont poussé à envisager la dissolution de la «Coalition» pour en finir avec toute formation politique de l’opposition que pourrait promouvoir l’occident comme représentante de l’opposition syrienne à la conférence de Genève 2.

A rappeler que le «groupe de Madrid» de l’opposition syrienne s’était réuni avec Moaz el-Khatib à Madrid, lorsque ce dernier, en tant que président de la «Coalition» avait annoncé son initiative favorable aux négociations en début de cette année.

Des opposants syriens échangent des informations selon lesquelles les États-Unis voudraient former une délégation unifiée de l’opposition à Genève 2. Mais s’il s’avère impossible de former une telle délégation, l’opposition pourra être représentée par plusieurs délégations, quatre au maximum, de manière à mettre en place une chambre d’opération commune entre toutes les délégations, afin de coordonner les efforts lors des négociations avec l’État syrien.

Les États-Unis désirent dans ce contexte nommer Moaz el-Khatib comme président de la délégation de l’opposition. Les Frères musulmans y seraient représentés par un pro-américain, tel Najib Ghadbane ou Louai Safi, qui représenterait la «Coalition» dans la conférence.

Vu le manque d’expérience des opposants syriens en matière de négociation, la Suisse a proposé de les entrainer sur cet art.

Ce pays a appelé les formations de l’opposition  à lui envoyer les noms des candidats afin de leur assurer la formation nécessaire, mais à condition que le nombre ne dépasse pas les 25 personnes, qui représenteraient toutes les factions de l’opposition.

Source: Alahednews, traduit par l'équipe du site