Quelle place Al-Qods occupe-t-elle dans notre quotidien ?

Par Maysaa Ibrahim
Al-Qods, la couronne des reines, l'élixir des civilisations, le berceau des prophètes...Le cœur de cette ville sainte bat toujours, en dépit des tentatives de l'ennemi de lui arrêter les pouls.
Chers lecteurs, savez-vous que les travaux de creusement au-dessous de la mosquée al-Aqsa ont atteint 14m de profondeur? Que l'ennemi édifie une ville souterraine sous la sainte mosquée? Que les colons ne cessent de l'agresser, de bâtir les colonies et d'expulser les Palestiniens de leurs maisons par le nettoyage ethnique?
Al-Qods, ses quartiers et ses minarets sont témoins des sacrifices consentis par sa population.
Elle guette toute nouvelle qui la concerne, tout projet arabe qui puisse renforcer sa position face aux plans racistes de judaïsation.
Le membre du Conseil national palestinien, Salah Salah, pose plusieurs questions autour des raisons du laxisme affiché par les Arabes et les Musulmans à l'égard des souffrances de la ville sainte.
Selon ses propos tenus au site d'information Al-Ahed, les ennemis de la Nation arabe ont réussi à déchirer les sociétés arabes, les plongeant dans des conflits perpétuels. «On oublie presque que nous sommes en face d'un ennemi commun. On tente de nous convaincre que l'Iran est notre ennemi, malgré le fait que ce pays fut le seul à avoir chassé l'ambassadeur israélien et à avoir remis le siège de l'ambassade à l'Organisation de la libération palestinienne (OLP).
Les tentatives de ternir l'image de l'Islam par des forces extrémistes, ont été financées par les Etats-Unis. Cette image défigurée a contribué à approfondir le conflit intérieur dans les pays arabes. De ce fait, la cause palestinienne et celle d'Al-Qods, ne figurent plus à l'ordre du jour des responsables arabes».
«Que signifie la Palestine au Qatar et à l'Arabie saoudite, au moment où la délégation de la Ligue arabe n'a guère évoqué avec John Kerry la question d'Al-Qods, la judaïsation de la ville et du mur de séparation. Au contraire, les ministres arabes ont répondu à la demande du secrétaire d'Etat américain, d'exercer des pressions sur les Palestiniens pour la reprise des négociations. Ces pourparlers qui permettent à l'ennemi de poursuivre son projet d'édifier son Etat sur tout le territoire palestinien».
M. Salah Salah estime par contre, qu'en dépit de cette réalité obscure, la ville sainte vit toujours dans la mémoire collective des peuples arabes.
«En tant que Palestinien, je ne reproche pas à la rue arabe de faire prévaloir ses revendications socio-économique, sur la cause d'Al-Qods. Mais j'estime que la ville sainte doit demeurer toujours au cœur de tout mouvement mené contre les régimes qui ont comploté contre la cause palestinienne», a-t-il conclu.
Le secrétaire général du comité islamo-chrétien pour le soutien d'Al-Qods, Hanna Issa, interviewé par Al-Ahednews, déplore l'absence d'informations relatives à Al-Qods dans les journaux de certains pays arabes.
Il rappelle à ce propos que des dizaines de médias étrangers communiquaient avec lui dans le passé pour relater ce qui se déroulait dans la ville sainte, alors qu'à l'heure actuelle, sept à dix médias s'intéressent à ce genre d'informations.
«Les médias arabes occultent la cause palestinienne. Ils utilisent parfois des termes inexacts pour qualifier la profanation de la mosquée al-Aqsa par les colons, en disant que c'est un lieu de pèlerinage pour eux. Pourtant cette mosquée est un lieu de pèlerinage pour les Musulmans et non les Juifs», a-t-il expliqué.
Le journaliste palestinien, Nasser Lahham, déplore la situation actuelle de la ville sainte, «ayant toujours misé sur les armées des pays arabes pour la sauver».
«Mais malheureusement, Al-Qods est confrontée à une réalité compliquée, à l'ombre du remaniement prémédité de la conscience arabe, à l'égard des évènements en cours dans la ville».
«En effet, les chaines satellitaires arabes transmettent la prière faite dans la mosquée Al-Aqsa, comme si la cause de la ville se limitait à ce spectacle».
Le journaliste évoque dans ce contexte le message adressé depuis dix ans par un groupe d'intellectuels et de détenus palestiniens libérés aux pays arabes, mettant en garde contre les agissements de l'occupation dans la ville sainte. Ils ont appelé ces pays à soutenir la ville par des projets, telle l'édification d'écoles, d'une université et de théâtres afin de renforcer la présence des citoyens arabes. «Malheureusement, la réponse fut limitée aux repas caritatifs», s'est-il insurgé.
Selon M. Lahham, cette situation n'affecte pas le moral du peuple palestinien notamment des citoyens d'Al-Qods. «Ces hommes refusent d'obtenir les nationalités étrangères, australiennes ou canadiennes. Ils s'attachent à leur terre, refusant à tout prix de la quitter».
Le blackout médiatique imposé sur la ville sainte, affecte également les œuvres d'art.
L'expérience du metteur en scène syrien, d'origine palestinienne, Bassel Khatib, illustre ce constat.
D'après lui, les sociétés de production et les chaines télévisées refusaient toute proposition concernant Al-Qods ou la cause palestinienne, comme s'il y avait une décision d'interdire de tels ouvrages, même s'ils braquaient l'éclairage sur le caractère humanitaire de la tragédie palestinienne.
Source : Al-ahed, traduit par l'équipe du site
Al-Qods, la couronne des reines, l'élixir des civilisations, le berceau des prophètes...Le cœur de cette ville sainte bat toujours, en dépit des tentatives de l'ennemi de lui arrêter les pouls.
Chers lecteurs, savez-vous que les travaux de creusement au-dessous de la mosquée al-Aqsa ont atteint 14m de profondeur? Que l'ennemi édifie une ville souterraine sous la sainte mosquée? Que les colons ne cessent de l'agresser, de bâtir les colonies et d'expulser les Palestiniens de leurs maisons par le nettoyage ethnique?
Al-Qods, ses quartiers et ses minarets sont témoins des sacrifices consentis par sa population.

Le membre du Conseil national palestinien, Salah Salah, pose plusieurs questions autour des raisons du laxisme affiché par les Arabes et les Musulmans à l'égard des souffrances de la ville sainte.
Selon ses propos tenus au site d'information Al-Ahed, les ennemis de la Nation arabe ont réussi à déchirer les sociétés arabes, les plongeant dans des conflits perpétuels. «On oublie presque que nous sommes en face d'un ennemi commun. On tente de nous convaincre que l'Iran est notre ennemi, malgré le fait que ce pays fut le seul à avoir chassé l'ambassadeur israélien et à avoir remis le siège de l'ambassade à l'Organisation de la libération palestinienne (OLP).
Les tentatives de ternir l'image de l'Islam par des forces extrémistes, ont été financées par les Etats-Unis. Cette image défigurée a contribué à approfondir le conflit intérieur dans les pays arabes. De ce fait, la cause palestinienne et celle d'Al-Qods, ne figurent plus à l'ordre du jour des responsables arabes».
«Que signifie la Palestine au Qatar et à l'Arabie saoudite, au moment où la délégation de la Ligue arabe n'a guère évoqué avec John Kerry la question d'Al-Qods, la judaïsation de la ville et du mur de séparation. Au contraire, les ministres arabes ont répondu à la demande du secrétaire d'Etat américain, d'exercer des pressions sur les Palestiniens pour la reprise des négociations. Ces pourparlers qui permettent à l'ennemi de poursuivre son projet d'édifier son Etat sur tout le territoire palestinien».
M. Salah Salah estime par contre, qu'en dépit de cette réalité obscure, la ville sainte vit toujours dans la mémoire collective des peuples arabes.
«En tant que Palestinien, je ne reproche pas à la rue arabe de faire prévaloir ses revendications socio-économique, sur la cause d'Al-Qods. Mais j'estime que la ville sainte doit demeurer toujours au cœur de tout mouvement mené contre les régimes qui ont comploté contre la cause palestinienne», a-t-il conclu.
Le secrétaire général du comité islamo-chrétien pour le soutien d'Al-Qods, Hanna Issa, interviewé par Al-Ahednews, déplore l'absence d'informations relatives à Al-Qods dans les journaux de certains pays arabes.
Il rappelle à ce propos que des dizaines de médias étrangers communiquaient avec lui dans le passé pour relater ce qui se déroulait dans la ville sainte, alors qu'à l'heure actuelle, sept à dix médias s'intéressent à ce genre d'informations.
«Les médias arabes occultent la cause palestinienne. Ils utilisent parfois des termes inexacts pour qualifier la profanation de la mosquée al-Aqsa par les colons, en disant que c'est un lieu de pèlerinage pour eux. Pourtant cette mosquée est un lieu de pèlerinage pour les Musulmans et non les Juifs», a-t-il expliqué.

«Mais malheureusement, Al-Qods est confrontée à une réalité compliquée, à l'ombre du remaniement prémédité de la conscience arabe, à l'égard des évènements en cours dans la ville».
«En effet, les chaines satellitaires arabes transmettent la prière faite dans la mosquée Al-Aqsa, comme si la cause de la ville se limitait à ce spectacle».
Le journaliste évoque dans ce contexte le message adressé depuis dix ans par un groupe d'intellectuels et de détenus palestiniens libérés aux pays arabes, mettant en garde contre les agissements de l'occupation dans la ville sainte. Ils ont appelé ces pays à soutenir la ville par des projets, telle l'édification d'écoles, d'une université et de théâtres afin de renforcer la présence des citoyens arabes. «Malheureusement, la réponse fut limitée aux repas caritatifs», s'est-il insurgé.
Selon M. Lahham, cette situation n'affecte pas le moral du peuple palestinien notamment des citoyens d'Al-Qods. «Ces hommes refusent d'obtenir les nationalités étrangères, australiennes ou canadiennes. Ils s'attachent à leur terre, refusant à tout prix de la quitter».
Le blackout médiatique imposé sur la ville sainte, affecte également les œuvres d'art.
L'expérience du metteur en scène syrien, d'origine palestinienne, Bassel Khatib, illustre ce constat.
D'après lui, les sociétés de production et les chaines télévisées refusaient toute proposition concernant Al-Qods ou la cause palestinienne, comme s'il y avait une décision d'interdire de tels ouvrages, même s'ils braquaient l'éclairage sur le caractère humanitaire de la tragédie palestinienne.
Source : Al-ahed, traduit par l'équipe du site