L’attentat de la Banlieue sud, cet acte désespéré, aurait-il réalisé ses objectifs?
L'attentat terroriste perpétré contre la Banlieue sud aurait réalisé certains de ses objectifs, dans la mesure où il a réussi à occuper les médias et les milieux politiques locaux et étrangers pour un certain temps, dans le suivi de questions relatives s à l'environnement de la résistance et son public.
La voiture piégée garée dans un garage situé dans un quartier résidentiel de Bir-el-Abed, a attiré l'attention des médias internationaux à la Banlieue sud durant quelques heures. Mais quels sont les véritables objectifs de cet attentat terroriste et qui est la partie qui l'a ordonné et exécuté?
Concernant les auteurs de l'attentat, deux possibilités sont posées, sans toutefois écarter d'autres, moins importantes :
1- Selon la première possibilité, «Israël» qui suit de près les évènements sur la scène libanaise, aurait exploité l'environnement tendu, provoqué par le discours confessionnel adopté par les forces du 14 Mars ou précisément les pro-Assir. Ces forces agissent avec revanchisme et haine dans le but de plonger le pays dans une discorde interne et d'immerger la résistance dans un marécage de sang. Ce fait faciliterait plus tard une offensive israélienne contre la résistance afin de l'éradiquer, après l'avoir affaiblie.
Toujours selon cette hypothèse, on ne peut écarter le recours des malfaiteurs, commandés par «Israël», à perpétrer un autre attentat dans un quartier à majorité sunnite. C'est alors que se déchainerait la discorde.
A rappeler dans ce contexte que lorsqu'«Israël» s'était retiré de la Montagne en septembre 1983, ses forces avaient pilonné des villages druzes et maronites avant de finaliser le retrait. Plus tard, la guerre de la Montagne a éclaté.
2- La seconde possibilité, aussi crédible que la première, consiste à ce que les groupes terroristes opérant en Syrie auraient exécuté l'attentat. Ces groupes auraient développé leurs agressions du pilonnage des régions du Hermel, passant par les engins explosifs déposés sur les routes de la Békaa. Ils avaient prétendu que ces explosions visaient des responsables du Hezbollah. De ce fait, ils auraient exploité le climat provoqué par le discours confessionnel adopté par le 14 Mars, pro-Assir, pour confirmer les liens étroits entre les branches libanaise et syrienne du front hostile à la Syrie.
Bien sûr, on n'écarte pas totalement d'autres hypothèses. Mais les deux dernières paraissent plausibles, vu les agissements du 14 Mars qui constituent un adjuvant aux actes terroristes.
La seconde question est relative aux objectifs de l'attentat terroriste. Outre l'objectif principal visant à provoquer la discorde, trois autres sont envisagés :
-Viser la résistance et exercer des pressions sur son commandement pour cesser son action défensive en Syrie, face à l'agression menée contre l'axe de la résistance sur le territoire syrien
-Se venger de la société de la résistance et exercer des pressions sur ce milieu pour qu'il y renonce et puis l'intimider pour changer sa stratégie dans la confrontation du projet américano-sioniste dans la région.
-Intimider la résistance par la déstabilisation intérieure afin de lui imposer le retour du courant du Futur au pouvoir, tout en écartant le Hezbollah de toute formule gouvernementale et en sapant l'équation de force illustrée par le trio armée-peuple-résistance.
Le planificateur de l'attentat terroriste de Bir-el-Abed a voulu réaliser un ou plusieurs objectifs, à la suite d'une série de défaites et de fiascos dans le projet américano-sioniste dans la région. Des revers dont la responsabilité fut attribuée au Hezbollah à partir de la défaite des terroristes à Qousseir, passant par le chancellement des rebelles au rif de Damas arrivant enfin à l'éradication de l'organisation terroriste d'al-Assir à Saïda par l'armée libanaise. Face à cette série de défaites, le camp américano-sioniste aurait recouru à l'attentat terroriste pour réaliser les objectifs précités.
Aurait-il réussi?
On estime que l'environnement libanais et les capacités de la résistance ne permettent pas à l'agresseur d'atteindre ses fins.
En effet, le Hezbollah est doté d'une grande capacité d'encaisser les coups, tout en jouissant d'une grande vigilance qui le prémunit du glissement dans la discorde interne. De surcroit, nul n'est en mesure d'entrainer la résistance dans des réactions non calculées. De ce fait, ceux qui croient qu'une explosion ici et là ou un acte terroriste pousserait la résistance à changer ses stratégies face au projet américano-sioniste sont induits en erreur. La stratégie de la résistance a été établie à la suite d'analyses profondes des faits et ne peut être modifiée par les menaces.
En plus, la société de la résistance dispose d'une grande prise de conscience et immunité qui la rendent plus attachée que jamais, à la sécurité de sa résistance. Cette société ne peut être ébranlée par une opération terroriste criminelle. Ce fait a été prouvé par les déclarations faites par plusieurs citoyens dans l'entourage du lieu de l'attentat. Le public de la résistance a bâti ses engagements sur des convictions fermes et immuables.
Quant à l'exploitation politique de l'attentat, on s'en moque, dans la mesure où les auteurs estiment qu'un acte terroriste pourrait changer les choix ou les positions politiques de la résistance, de son courant populaire et de ses alliés.
Ceux qui veulent revenir au pouvoir doivent remettre en question leurs calculs et leurs engagements. Ils doivent agir selon l'esprit du partenariat national, au lieu de compter sur les rapts et les meurtres en Syrie ou sur la mobilisation confessionnelle. Ils doivent cesser d'investir dans le terrorisme au Liban par l'adoption des slogans d'al-Assir.
Si les forces du 14 Mars, pro-Assir, étaient sérieuses dans la condamnation de l'attentat terroriste de la Banlieue-sud, le véritable test serait de cesser les discours de provocation confessionnelle et les campagnes menées contre l'armée libanaise, seul espoir pour la sécurité et l'unité de la partie.
Article paru le mercredi 10 juillet dans le quotidien libanais al Binaa, traduit par l'équipe du site
La voiture piégée garée dans un garage situé dans un quartier résidentiel de Bir-el-Abed, a attiré l'attention des médias internationaux à la Banlieue sud durant quelques heures. Mais quels sont les véritables objectifs de cet attentat terroriste et qui est la partie qui l'a ordonné et exécuté?
Concernant les auteurs de l'attentat, deux possibilités sont posées, sans toutefois écarter d'autres, moins importantes :
1- Selon la première possibilité, «Israël» qui suit de près les évènements sur la scène libanaise, aurait exploité l'environnement tendu, provoqué par le discours confessionnel adopté par les forces du 14 Mars ou précisément les pro-Assir. Ces forces agissent avec revanchisme et haine dans le but de plonger le pays dans une discorde interne et d'immerger la résistance dans un marécage de sang. Ce fait faciliterait plus tard une offensive israélienne contre la résistance afin de l'éradiquer, après l'avoir affaiblie.
Toujours selon cette hypothèse, on ne peut écarter le recours des malfaiteurs, commandés par «Israël», à perpétrer un autre attentat dans un quartier à majorité sunnite. C'est alors que se déchainerait la discorde.
A rappeler dans ce contexte que lorsqu'«Israël» s'était retiré de la Montagne en septembre 1983, ses forces avaient pilonné des villages druzes et maronites avant de finaliser le retrait. Plus tard, la guerre de la Montagne a éclaté.
2- La seconde possibilité, aussi crédible que la première, consiste à ce que les groupes terroristes opérant en Syrie auraient exécuté l'attentat. Ces groupes auraient développé leurs agressions du pilonnage des régions du Hermel, passant par les engins explosifs déposés sur les routes de la Békaa. Ils avaient prétendu que ces explosions visaient des responsables du Hezbollah. De ce fait, ils auraient exploité le climat provoqué par le discours confessionnel adopté par le 14 Mars, pro-Assir, pour confirmer les liens étroits entre les branches libanaise et syrienne du front hostile à la Syrie.
Bien sûr, on n'écarte pas totalement d'autres hypothèses. Mais les deux dernières paraissent plausibles, vu les agissements du 14 Mars qui constituent un adjuvant aux actes terroristes.
La seconde question est relative aux objectifs de l'attentat terroriste. Outre l'objectif principal visant à provoquer la discorde, trois autres sont envisagés :
-Viser la résistance et exercer des pressions sur son commandement pour cesser son action défensive en Syrie, face à l'agression menée contre l'axe de la résistance sur le territoire syrien
-Se venger de la société de la résistance et exercer des pressions sur ce milieu pour qu'il y renonce et puis l'intimider pour changer sa stratégie dans la confrontation du projet américano-sioniste dans la région.
-Intimider la résistance par la déstabilisation intérieure afin de lui imposer le retour du courant du Futur au pouvoir, tout en écartant le Hezbollah de toute formule gouvernementale et en sapant l'équation de force illustrée par le trio armée-peuple-résistance.
Le planificateur de l'attentat terroriste de Bir-el-Abed a voulu réaliser un ou plusieurs objectifs, à la suite d'une série de défaites et de fiascos dans le projet américano-sioniste dans la région. Des revers dont la responsabilité fut attribuée au Hezbollah à partir de la défaite des terroristes à Qousseir, passant par le chancellement des rebelles au rif de Damas arrivant enfin à l'éradication de l'organisation terroriste d'al-Assir à Saïda par l'armée libanaise. Face à cette série de défaites, le camp américano-sioniste aurait recouru à l'attentat terroriste pour réaliser les objectifs précités.
Aurait-il réussi?
On estime que l'environnement libanais et les capacités de la résistance ne permettent pas à l'agresseur d'atteindre ses fins.
En effet, le Hezbollah est doté d'une grande capacité d'encaisser les coups, tout en jouissant d'une grande vigilance qui le prémunit du glissement dans la discorde interne. De surcroit, nul n'est en mesure d'entrainer la résistance dans des réactions non calculées. De ce fait, ceux qui croient qu'une explosion ici et là ou un acte terroriste pousserait la résistance à changer ses stratégies face au projet américano-sioniste sont induits en erreur. La stratégie de la résistance a été établie à la suite d'analyses profondes des faits et ne peut être modifiée par les menaces.
En plus, la société de la résistance dispose d'une grande prise de conscience et immunité qui la rendent plus attachée que jamais, à la sécurité de sa résistance. Cette société ne peut être ébranlée par une opération terroriste criminelle. Ce fait a été prouvé par les déclarations faites par plusieurs citoyens dans l'entourage du lieu de l'attentat. Le public de la résistance a bâti ses engagements sur des convictions fermes et immuables.
Quant à l'exploitation politique de l'attentat, on s'en moque, dans la mesure où les auteurs estiment qu'un acte terroriste pourrait changer les choix ou les positions politiques de la résistance, de son courant populaire et de ses alliés.
Ceux qui veulent revenir au pouvoir doivent remettre en question leurs calculs et leurs engagements. Ils doivent agir selon l'esprit du partenariat national, au lieu de compter sur les rapts et les meurtres en Syrie ou sur la mobilisation confessionnelle. Ils doivent cesser d'investir dans le terrorisme au Liban par l'adoption des slogans d'al-Assir.
Si les forces du 14 Mars, pro-Assir, étaient sérieuses dans la condamnation de l'attentat terroriste de la Banlieue-sud, le véritable test serait de cesser les discours de provocation confessionnelle et les campagnes menées contre l'armée libanaise, seul espoir pour la sécurité et l'unité de la partie.
Article paru le mercredi 10 juillet dans le quotidien libanais al Binaa, traduit par l'équipe du site