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Ziad Homsi, collaborateur, même s’il est libéré après trois ans d’incarcération

Ziad Homsi, collaborateur, même s’il est libéré après trois ans d’incarcération
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Ziad Homsi est désormais un collaborateur, condamné à trois ans de travaux forcés, au lieu de quinze ans.
Cette grande et surprenante réduction de sa peine, n’est pas due à un régime alimentaire suivi par Homsi pour qu’il perde le poids de la traitrise qu’il a savourée durant des ans, avant qu’il ne tombe dans le piège, mais elle est due à une indulgence soudaine exercéeZiad Homsi, collaborateur, même s’il est libéré après trois ans d’incarcération par le tribunal militaire de cassation à son égard. Ce tribunal a réduit sa peine, ou en d’autres termes, s’est contenté de le condamner à la peine minimale du crime de coopération avec l’ennemi israélien. C’est là que réside l’information principale ; un fait qui suscite plusieurs interrogations sur l’attitude de ce tribunal présidé par la juge Alice Chabtini el-Aam, qui a osé faciliter le crime de collaboration, en pavant la voie à la réduction des peines et à la tolérance, non pour des raisons juridiques, mais politiques. C’est notamment le danger qui menace le Liban, son entité, son peuple et sa Résistance.

D’un point de vue purement juridique, quels que soient les excuses et les motifs pris pour prétexte par les avocats ou les accusés, le verdict émis par la cour de cassation à l’encontre d’un accusé, ne peut en aucun cas être complètement différent du verdict signé par la cour pénale, représentée dans cette affaire par le tribunal militaire, comme il a été le cas avec le collaborateur Homsi. Le grand décalage entre les verdicts des deux tribunaux ne peut avoir lieu qu’en cas d’absence de preuves, ou si la personne est reconnue non coupable, et acquittée, après qu’elle a été tout près de la potence. Plusieurs exemples illustrent cette réalité, dans les dossiers des différents tribunaux.

Mais si les preuves étaient évidentes, le tribunal jouissant d’un pouvoir discrétionnaire, peut maintenir le même verdict, ou réduire la peine, sans toutefois l’abaisser à moins de la moitié. De ce fait, dans l’affaire de Homsi, le tribunal aurait pu réduire la peine pour qu’elle devienne sept ans et demi. Mais que le nouveau verdict soit émis notamment après trois ans d’incarcération et que le tribunal s’en contente, ce comportement provoque la suspicion et plusieurs interrogations.

La cour de cassation veut-elle que l’opinion publique comprenne qu’elle aurait pu réduire la sanction à moins de trois ans, si la période d’incarcération de Homsi était moins que trois ans ? La réduction de la peine a résulté donc d’une demande politique, de laquelle a bénéficié Homsi ; L'ancien premier ministre président Fouad Siniora peut désormais être heureux de pouvoir réduire la peine des collaborateurs.

Durant le procès de Homsi qui a délibérément et par conviction, suivi la voie de laZiad Homsi, collaborateur, même s’il est libéré après trois ans d’incarcération collaboration et de la traitrise, comme l’on comprend de son grand dossier, le tribunal militaire l’a condamné à la peine maximale pour le crime de collaboration, à savoir 15 ans de prison. Ce verdict a été émis après de longues audiences publiques, comprenant des interrogatoires, des plaidoiries et des tentatives d’atermoiement de ses avocats, afin d’éloigner le calice de l’incrimination de cet homme, à cause des répercussions dues à son statut de partisan du parti Futur. Un parti qui n’a pas hésité de se dissimuler derrière les citoyens et de brandir des pancartes dans le village d’origine de Homsi, le qualifiant d’être « le plus honorable des honorables ».

Cependant, toutes ces tentatives n’ont pas réussi à détourner les regards du tribunal présidé par le général Nizar Khalil, des preuves et des présomptions incontestables figurant dans le dossier de Homsi. Une situation qui a poussé la section des renseignements des FSI à essayer d’intervenir dans la médiation, en présentant un document au tribunal, dans lequel elle prétend que Homsi coordonnait avec la section, via un officier très proche du parti Futur, tout comme le commandant de cette section, Wissam el-Hassan. Le document ajoute que Homsi a informé l’officier à l’avance sur sa communication avec les  « Israéliens ». Le but de soumettre ce document au tribunal était de démentir l’implication de Homsi dans l’affaire, car il avait tout simplement, mis les autorités sécuritaires au courant de ses contacts avec l’ennemi, ce qui suppose l’arrêt de la procédure judiciaire à son encontre.

Ce qui attire l’attention, c’est que ce document présumé, n’a pas été signalé dans les comptes rendu de l’enquête judiciaire préliminaire effectuée par le service de renseignement de l’armée libanaise qui a arrêté Homsi, avec tous les outils de sa traitrise et ni devant le premier juge d’instruction militaire Rachid Mezher. Mais ce document a été subitement mis en évidence par les avocats de Homsi durant le procès, après qu’ils ont reçu une copie fournie  par le service des renseignements des FSI, proche du parti Futur, auquel adhère Homsi. Les juges du tribunal se sont empressés de le rejeter, pour leur conviction sur son invraisemblance  et son incrédibilité.

Si ce document était exact et crédible, le tribunal l’aurait accepté volontiers. De tellesZiad Homsi, collaborateur, même s’il est libéré après trois ans d’incarcération expériences ont eu lieu dans le passé, où le tribunal recevait des lettres provenant de services de sécurité. Il les acceptait et cessait les poursuites à l’encontre des inculpés qui coopéraient avec tel ou tel service de sécurité ou à l’encontre d’un double espion qui a fourni des services majeurs en faveur de la sécurité de la patrie. Mais ce n’était pas le cas du collaborateur Homsi. Comment le tribunal militaire de cassation a-t-il pris ce document en compte ? Comment il en a été convaincu ? Et comment s’est-il assuré de son exactitude et de sa justesse ? L’a-t-il vérifié ou il l’a accepté contre son gré pour des raisons politiques ?

Homsi a sûrement bénéficié du climat politique qui prévaut au pays. Mais la réduction des peines des collaborateurs assurera-t-elle un avenir prospère à la patrie ? Ou engendrerait–il une précipitation chez les personnes vulnérables ou en chômage, pour agir comme Homsi et autres collaborateurs qui ont touché des milliers de dollars, puis passé quelques années en prison pour avoir faibli devant les tentations israéliennes. Ces hommes ont cru qu’ils ne pourront rassembler de telles sommes s’ils exerçaient des professions libérales ou des emplois ordinaires. Ce qui est une logique fausse. Mais à l’ombre des peines légères à l’encontre des grands collaborateurs, cette logique est désormais évoquée par le grand public,  en espérant qu’elle ne soit ancrée dans les esprits !

Bien que le tribunal de cassation ait réduit la peine de Homsi, toutefois ce dernier porte la tare de collaborateur. Il n’y a guère de différence entre un verdict de trois ans ou de quinze ans d’incarcération. Le collaborateur demeure un collaborateur, dont le nombre d’années d’incarcération n’est point un standard pour déterminer l’ampleur de son implication avec l’ennemi, puisqu’il n’a pas été acquitté. De ce fait, le statut d’agent à la solde d’« Israël accompagnera toujours l’ancien chef de la municipalité de Saadnayel, et son nom figurera éternellement dans les registres des collaborateurs privilégiés.

Qui est Ziad Homsi selon la justice militaire et conformément à l’acte d’accusation émis par le juge Rachid Mezher ?

1- Ziad Homsi est un agent par excellence, à la solde de l’ennemi israélien. Il n’est sûrement pas « le plus honorable des honorables », comme il a été qualifié après son arrestation par les services de renseignement de l’armée, le 16 mai 2009, pendant la vague de démantèlement des réseaux d’espionnage israéliens, et ce avant qu’il n’entame la démarche la plus dangereuse de ses missions : aider le « Mossad » à préparer l’assassinat du secrétaire général du Hezbollah, Sayed Hassan Nasrallah, sachant que le programme de son recrutement n’a pas compris cette mission. Et le fait qu’il réfléchisse à exécuter cette impossible mission, n’est-il pas une preuve sur l’intention de trahison qui est ancrée en lui ?

2- L’agent Homsi a été recruté au début de 2006, après avoir accepté, contrairement aux présidents des municipalités de la Békaa centrale, de communiquer avec l’officier du « Mossad », qui s’est présenté comme étant le chef de la municipalité de Pékin. Pourquoi Homsi a-t-il insisté à coopérer de plein gré et avec ardeur avec le «  Mossad » ? Est-ce « l’honneur » qui est à l’origine de sa conduite » ?

3- Homsi s’est dissimulé derrière le désir de l’ennemi israélien de rechercher les corps de ses soldats tués durant la célèbre bataille avec l’armée arabe syrienne et les résistants palestiniens et libanais dans la localité de Bayader-el-Adass-Sultan Yaacoub, dans la Békaa ouest, en 1982. Il a pris la peine de collecter les informations à ce propos et de rechercher le lieu de l’enterrement des soldats tués, afin de récupérer les corps. Pour cette fin, il a exploité son travail dans le journalisme, puisqu’il était propriétaire de la revue « El-Irada » (la Volonté), distribuée dans la région, pour qu’il parvienne à collecter les informations sur le lieu de l’enterrement des soldats israéliens.

4- Homsi a su qu’il collabore avec le « Mossad », qui  lui a dévoilé l’identité de ses officiers. Malgré ce fait, Homsi a été heureux de cette fameuse nouvelle et n’a point envisagé de couper les relations avec le « Mossad ». Comment dire alors qu’il n’avait pas l’intention criminelle de trahison ?

Il est étrange que Homsi ait considéré que son empressement dans la recherche  des corps des soldats israéliens, est dû à des motifs humanitaires et ne représente pas une atteinte à la sécurité du Liban. Comment ces propos peuvent être convaincants, à l’égard d’un ennemi qui a commis des massacres et des carnages contre les enfants libanais, lors de toutes ses agressions ?
 
A suivre…Les détails de l’acte d’accusation émis par le tribunal militaire à l’encontre de Homsi.



Source: Alintiqad, traduit par: moqawama.org

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