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La première et dernière surprise dans le discours de sayed Nasrallah

La première et dernière surprise dans le discours de sayed Nasrallah
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Par AlAhed

Pour la première fois et contrairement à la politique adoptée par le Hezbollah, le secrétaire général du parti, sayed Hassan Nasrallah, a révélé des informations sur un chiffre concernant la structure du corps militaire du Hezbollah. Un nombre limité et indépendant des autres bras de la structure du parti, comprenant des organismes militaires et paramilitaires.

Le chiffre annoncé par sayed Nasrallah, est apparu comme étant la colonne vertébrale de tout le corps : cent mille combattants. « Si on leur signale, non on leur ordonne, d’attaquer les montagnes, ils les élimineraient ». Ce fut la première surprise du discours.

Sayed Nasrallah a annoncé ce chiffre dans un contexte de mise en garde, à celui qui juge qu’avec 15 mille combattants, il sera en mesure de vaincre le Hezbollah. Cependant, Samir Geagea est assez idiot, pour rendre ce chiffre insignifiant. En effet, l’ignorance et la folie empêchent toute personne de réaliser et d’évaluer le péril. Ainsi, on peut considérer ce chiffre comme un message, adressé à une partie dotée de raison : le véritable ennemi qui considère Geagea comme un simple outil, à savoir les Etats-Unis et «Israël».

La teneur de ce message, consiste à dire que l’insistance à inciter les idiots à provoquer une guerre civile, constituera la dernière démarche dans le processus de la proscription du pouvoir américain au Liban, comme avait expliqué le chef du Conseil exécutif du Hezbollah, sayed Hachem Safieddine. «Nous n’avons pas encore mené la bataille de l’expulsion du pouvoir américain des institutions de l’Etat libanais», avait-il rappelé.

Par conséquent, l’insistance sur le déclenchement de la guerre civile, fixerait l’heure H pour le lancement de cette bataille, rapidement et aisément.

Par ailleurs, l’ennemi israélien lira ce chiffre dans le cadre de sa stratégie pour la prochaine confrontation avec le Hezbollah. Une stratégie caractérisée par la certitude de la défaite, mais située encore au stade de l'appréhension et de l'incertitude quant à l'idée de sa disparition. Pour cette raison, le chiffre annoncé par sayed Nasrallah est un motif qui confirme les appréhensions, surtout si le cerveau israélien prend en compte les multiples exceptions citées par sayed Nasrallah, avant d’évoquer le Chiffre.

Sayed Nasrallah a longuement parlé de l’unité nationale, de la relation du Hezbollah avec les chrétiens, de la doctrine nationale du parti, du fort attachement à respecter les susceptibilités confessionnelles, allant même à rappeler l’interdiction de l’entrée, même des civiles, aux villages chrétiens en l’an 2000, à la suite de l’expulsion de l’ennemi sioniste. Il a évoqué non seulement l’interdiction de l’entrée de militaires ou d’hommes armés, mais aussi l’interdiction de la levée des drapeaux du Hezbollah et du mouvement Amal. Une partie tellement fidèle aux émotions des chrétiens, peut-elle être accusée de chercher à envahir leur terre, leur honneur et leur argent, ou considérée comme un ennemi qui nécessite la mobilisation ?

En effet, la meilleure personne qui comprenne l'importance de la paix civile au Liban, et la meilleure qui saisisse l'importance de la présence chrétienne en Orient en général et pas seulement au Liban, est Sayed Hassan Nasrallah, dans la mesure où l’occident colonialiste s’emploie à évacuer l’Orient de ses chrétiens, dans le but d’ancrer l’idée du conflit entre un Orient islamique et un occident chrétien. D’ailleurs ce fut la base et le point de départ des croisades.

De fait, la stratégie du déplacement forcé des chrétiens est de nature colonialiste, confirmée par les chiffres relatifs à la présence chrétienne avant un demi-siècle, en comparaison avec l’heure actuelle. Une stratégie qui sert également la présence israélienne.

Les preuves citées par Sayed Nasrallah sur la protection des chrétiens par le Hezbollah où qu'il se trouve, ne sont que certains exemples parmi d’autres, en contrepartie au déplacement, destruction et meurtres auxquels ont été exposés les chrétiens, là où s’est trouvé Geagea et son parti. Des faits assez suffisants pour rejeter ce parti et l’isoler sur le plan chrétien et national.

Alors qu'à l'heure où Sayed Nasrallah considère que le sang chrétien doit être préservé, Geagea le considère comme une simple carte d'investissement et une monnaie d'échange avec ses opérateurs internationaux et régionaux.

Sayed Nasrallah s'est abstenu de remonter trop loin dans l'histoire, pour braquer la lumière sur les crimes de Geagea et de son parti, qui sont décrits et prouvés judiciairement. Des crimes à caractère perfide et sanglant. Le sang chrétien que Geagea prétend protéger a coulé sur ses mains et souillé son front, mais le pire c'est que malgré cette barbarie, son histoire est restée entachée des défaites, inhérentes à sa personne.

Sayed Nasrallah s’est abstenu également de prononcer le nom de Samir Geagea. Même les médias israéliens l’ont remarqué. Ce n'était certainement pas une remarque absurde. Cette attitude de sayed Nasrallah est un message en soi, qui reflète les principes dans ses positions d’une part, et le mépris d'autre part.

Sayed Nasrallah a insisté sur le caractère sacré de l'armée libanaise, en tant que dernier refuge pour l'unité de la terre et du peuple libanais, et en tant qu'institution unificatrice. Pourtant, ceci ne signifie point de fermer les yeux sur certaines transgressions qui doivent être l’objet d’une enquête et de punitions. Cette position de sayed Nasrallah prouve qu’il est le plus dévoué à l’institution militaire, refusant même l’atteinte verbale de certaines personnes impulsives ou en colère. Cet attachement constitue une preuve irrévocable sur le fait que le Hezbollah est le plus attentionné à l’Etat et ses symboles. Ainsi, il a placé le dossier du crime de Tayouneh et ses précédents, aux mains de l’Etat et de ses institutions, tout en assumant le devoir du suivi et de la mise en garde contre la prise à la légère des affaires.

Au terme de son discours, sayed Nasrallah a envoyé un message aux partisans de la résistance. Ce fut la dernière surprise de son discours.

«Les tentatives américaines de créer une guerre civile sont la dernière mine», a-t-il affirmé. Autrement dit, Sayed Nasrallah a déclaré que la cartouchière américaine est vide, et celle «d’Israël» est encore plus vacante.

Mais le message le plus important est ce qu'il a dit à propos de la fin de la voie de la patience et de la clairvoyance : «La patience et le discernement vous apporteront un soulagement et une victoire auxquels vous ne vous attendez pas.»

Pour le dire avec exactitude, le public de la résistance n'en attend que des victoires et des surprises. Il se tient dans à ses côtés avec clairvoyance. La seule chose qui surprendra les partisans de la résistance est qu'elle ne soit pas, comme ils la voient et la connaissent : patiente, prestigieuse, perspicace et victorieuse.

 

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