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Le Hezbollah menace la suprématie israélienne : «la bataille entre les guerres», des résultats mineurs et alternatives dérisoires

Le Hezbollah menace la suprématie israélienne : «la bataille entre les guerres», des résultats mineurs et alternatives dérisoires
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Par AlAhed

Il serait étonnant à certains d'imaginer que le Hezbollah menace la supériorité qualitative de l'armée ennemie, compte tenu des capacités technologiques et militaires avancées de cette dernière, et du soutien absolu des États-Unis.

Mais la plus grande surprise réside dans le fait que cette menace est désormais une vérité, bien reconnue par les deux commandements politique et militaire à «Tel Aviv», dans la mesure où l’armée ennemie développe ses capacités militaires pour parvenir à relever le défi illustré par le Hezbollah, dans sa nouvelle version développée. En effet, l’armée ennemie consacre des énormes budgets à cette fin, en dépit des défis économiques découlant des répercussions de la pandémie du coronavirus.

La dangerosité de cette menace, aux yeux de l’ennemi, réside dans les victoires stratégiques et historiques remportées par la Résistance, ce qui a modifié les équations du conflit dans la région, instaurant de nouvelles équations ayant des effets sur l’environnement régional, allant de Palestine arrivant à Téhéran, avant même que la résistance ne possède le haut niveau des capacités de qualité.

Alors quel sera le cas si la Résistance réussit à poursuivre le processus de la montée en puissance ? Ce processus que le chef d’état-major israélien, Aviv Kochafi, a expliqué et détaillé auprès de la commission des Affaires étrangères et de la sécurité, relevant de la Knesset, il y a quelques jours.

Ainsi, on peut comprendre la déclaration du ministre israélien de la Sécurité, Benny Gantz, selon laquelle «Israël ne permettra pas au Hezbollah et aux alliés d’Iran de se fournir en armes qui visent la suprématie qualitative israélienne». Sous ce slogan, le ministre israélien a justifié les agressions menées en Syrie et dans la région, contre ce qu’il prétend, être des capacités militaires développées, en route pour le Hezbollah au Liban.

Gantz a choisi de lancer cette position lors de l'ouverture d'une usine de «l’Autorité du développement des armes» (Rafael), dans la colonie de Shlomi, à proximité de la frontière nord, notant que «cet endroit a été enflammé par des missiles du Hezbollah pendant la guerre de 2006», notant qu'«Israël» opère «de manière extensive» contre les tentatives de consolidation de la force et de rompre l'équilibre dans la région.

La spécificité de cette position est illustrée dans son moment, un an après la signature d’un accord entre Gantz et son homologue américain, Mark Esper. Un accord qui renouvelle «l’engagement stratégique de Washington dans la suprématie qualitative militaire d’Israël dans le Moyen Orient, pour les prochaines années».

Cette position est survenue également deux ans après le premier entretien de Kokhafi avec l’état-major de l’armée (février 2019), durant lequel il a mis en garde contre la réduction de l'écart qualitatif entre l'armée, le Hezbollah et la résistance dans la bande de Gaza, soulignant la nécessité pour l'armée de prendre l'initiative de rélargir cet écart. Cette affaire a été placée en tête des priorités des estimations des renseignements en 2020.

Ces positions révèlent que le développement qualitatif des capacités du Hezbollah et de l'axe de résistance a creusé profondément la conscience des dirigeants ennemis depuis des années. Ce développement s’est même transformé en préoccupation essentielle pour toutes les institutions politiques, militaires et de renseignements, en raison des développements de l'environnement opérationnel d'«Israël» qui accélèrent la cristallisation d'équations de pouvoir complètement différentes de ce qu'il a connu au cours des décennies précédentes.

L’Insistance et fermeté d’«Israël» dans le maintien du principe de «la suprématie qualitative» n’est pas seulement expliquée par les récents défis, mais constitue une constante de la stratégie de la sécurité nationale israélienne depuis les années 50 du siècle dernier. De fait, le créateur de l’entité, David Ben Gorion, avait réalisé que les points faibles d’«Israël» résident dans la supériorité quantitative arabe en géographie, démographie et ressources. Il était convaincu de l’impossibilité de résoudre ce problème, puisque la superficie d’«Israël», ses ressources et le nombre de la population seront toujours moins nombreux de ceux des pays arabes du voisinage.

Cette préoccupation demeure chez le commandement de l’ennemi, même lorsque Washington fournit des armes de qualité à ses alliés, à partir de ses craintes de changements qui mèneraient à la chute d’un régime, ici ou là, comme fut le cas avec le Shah d’Iran. Que serait alors le cas d’ennemis qui mènent un conflit existentiel avec «Israël» ?

En raison de l'importance de ce principe pour la sécurité nationale israélienne, une loi a été promulguée en 1976, obligeant le président américain à ne conclure aucun accord sur les armes qui menacerait l'avantage militaire qualitatif d'«Israël» au Moyen-Orient.

En 2012, une clause a été ajoutée à cette loi, exigeant que la Maison Blanche obtienne l'approbation du Congrès pour tout accord d'armement pour les pays du Moyen-Orient.

Depuis lors, l'engagement américain envers la suprématie israélienne a cessé d'être une position stratégique. Il est devenu une loi contraignante pour l'administration américaine, qui bénéficie de l’approbation des deux grands partis. Comme traduction pratique de cet engagement américain, dans chaque accord militaire ou mémorandum d'accord entre «Israël» et les États-Unis (les deux accords de dix ans, sous les règnes des présidents George W. Bush et Barack Obama), une clause stipule que «les États-Unis sont obligés lors de toute vente d'armes à des pays du Moyen-Orient, qu’elle soit soumise au principe de ne pas nuire à la supériorité qualitative d'Israël».

La source du problème pour «Israël» est que la République islamique d'Iran a réussi, malgré le siège et les multiples guerres, à atteindre des niveaux de développement avancés dans plus d'un domaine technologique, militaire et de missiles.

Et parce qu'il fournit à ses alliés ce type d'armes, qui contribue à la formulation d'équations de dissuasion stratégique, et établit une nouvelle réalité régionale qui sape les effets de la supériorité qualitative israélienne et ouvre la voie à des options et des scénarios pour la région et la Palestine.

Pour éviter cette voie future, «Israël» adopte une stratégie agressive sous le titre «la bataille entre les guerres» dans l'espoir qu'il saura la freiner ou la limiter.

Cependant, l'évolution dont le Hezbollah est témoin, selon les informations et les évaluations israéliennes, fait craindre l'entité ennemie et la pousse à mener des manœuvres saisonnières...

L’ennemi découvre bientôt que ces exercices militaires ne l’habilitent pas à vaincre le Hezbollah de manière décisive et victorieuse. Ainsi, l’ennemi alloue d'énormes budgets pour faire face à la menace posée par le Hezbollah dans ses multiples formations, dont un force d'infanterie offensive et défensive et des capacités de missiles.

Bien que la réalité du Hezbollah révèle les résultats limités de la «bataille entre les guerres», «Israël» est incapable de s'en retirer parce que l'alternative est soit de se rendre et de rester passif, soit de s'élever à des niveaux d'agression plus larges qui peuvent conduire à une vaste agression régionale, qui n'atteint pas ses objectifs et peut lui coûter cher.

Par conséquent, il est obligé de continuer à l'appliquer sur la base selon laquelle «un peu vaut mieux que la privation».

L'un des indicateurs les plus marquants de la prise de conscience par les dirigeants ennemis des résultats limités et de leur échec à affronter le Hezbollah est que l'actuel Premier ministre, Naftali Bennet, a indiqué qu'il avait précédemment admis - lorsqu'il était ministre de la guerre pendant le mandat de Netanyahu - en février 2020, qu'«Israël» réussit à cibler une livraison d'armes iraniennes sur cinq, destinée au Hezbollah.

A supposer que ses informations soient exactes, cela signifie qu'«Israël», selon ce critère, a échoué à 80%, dans la stratégie de «la bataille entre les guerres», face au transfert de capacités qualitatives au Hezbollah.

 

 

 

 

 

 

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