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Venezuela: Résistance face au terrorisme étasunien !

Venezuela: Résistance face au terrorisme étasunien !
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Par Akil Cheikh Hussein

Sous la couverture de la prétendue défense des droits de l’homme, et dans le but de combattre la prétendue dictature, ainsi que les autres slogans mensongers que Washington utilise afin d’agresser les pays qui refusent de s’incliner devant ses dictats, le Venezuela est exposé, depuis plus de trois mois à ce qui ressemble à un début de guerre civile nourrie par les Etats-Unis dans le but de renverser le gouvernement du président chaviste, Nicolas Maduro.

Venezuela: Résistance face au terrorisme étasunien !

Comme dans toutes ses tentatives ratées de ces vingt dernières années, et en vue de faire réussir son projet, Washington a mobilisé toute une armée constituée, en plus de l’opposition fasciste de droite à l‘intérieur du pays, des grands médias en Occident et au reste du monde, des lois belliqueuses du Congrès étasunien, toute une cohorte de grands et de petits Etats, de grandes et de petites organisations gouvernementales et non gouvernementales, ainsi que tout ce qui tombe sous sa main en matière d’agences d’espionnage et de sabotage connues et inconnues.

C’est dans ce cadre que cette alliance locale, régionale et internationale, a intensifié ses efforts pour atteindre son objectif avant le 30 juillet, date prévue pour l’élection d’une Assemblée constituante de pouvoirs législatifs illimités. Mais avec l’approche du jour fixé pour le renversement du régime sans que cet objectif ne soit atteint, l’opposition de droite s’est contentée d’agir, en un premier temps, pour empêcher le déroulement des élections avec tous les moyens possibles y compris la violence armée.

Et pendant qu’on accuse le pouvoir en place de tirer sur les manifestations de l’opposition, des sources neutres affirment que sur les 123 personnes tuées pendant les trois derniers mois, seulement cinq personnes l’ont été par les balles de la police et dans des situations de défense, alors que les autres victimes, dont la plupart sont des passants civils, ont été tuées par les bandes de droite dans le cadre des troubles ayant pris la forme de barricades dans les rues, d’entreprises publiques et privées incendiées et d’attaques organisées visant les forces de l’ordre et les casernes de l’armée qui se contentaient de riposter par des jets d’eau et de gaz lacrymogène.

Tous ces agissements, ainsi que le fait de brûler plus de 200 urnes et plusieurs bureaux de vote et de bloquer les rues menant à ces bureaux, n’ont pas pu empêcher le déroulement des élections. Plus de 8 millions d’électeurs ont voté pour la constituante et, par conséquent, pour le régime Chavez/Maduro, pour la révolution bolivarienne et pour empêcher Washington d’atteindre son objectif visant à faire du Venezuela, encore une fois, une république bananière dans l’arrière-cour étasunien.

La cause directe de l’actuelle offensive étasunienne contre le Venezuela est le courroux des compagnies pétrolières étasuniennes, à leur tête, Exxon-Mobil, en raison du recul de leur capacité de piller le pétrole et le gaz de ce pays. Ce recul fait suite à la signature par la compagnie pétrolière vénézuélienne de contrats d’investissement avec des compagnies russes, chinoises et iraniennes, parce que ces compagnies ne sont pas motivées, comme les étasuniennes, par le seul pillage.

Exxon-Mobil qui fait annuellement plus de 300 milliards dollars de gains finance généreusement l’opposition vénézuélienne, et plus particulièrement ses agissements comme le vandalisme et autres agissement semblables.

Mais dans quelles limites, les efforts d’Exxon-Mobil et autres plans de Washington suffisent-ils pour provoquer toutes ces protestations au Venezuela ?

Qu’est-ce qui explique le fait que des manifestations rassemblant des dizaines de milliers de personnes contre la révolution bolivarienne et ses tendances au profit des classes sociales déshéritées ?

Et qu’est-ce qui explique la participation de beaucoup de membres de ces classes dans ces protestations ?

Nombreuses sont les réponses possibles.

Comme beaucoup d’autres pays du continent américain, y compris les Etats-Unis, continuent de vivre, d’une manière ou d’une autre, dans l’état de conflit qui sévissait, il y a des siècles, entre les colons européens et les américains, les Indigènes. On sait, à ce propos, que plus que la moitié des habitants du Venezuela sont des «Morinos», des indigènes désignés aussi comme étant des « Peaux foncées » qui ont été exposés, durant des siècles, à l’oppression et à des tentatives d’extermination de la part des colons espagnols.

Il est normal, dans un pareil cas, que les grandes villes soient habitées par les descendants des colons espagnols et que ces derniers constituent, en général, le facteur actif du mouvement de protestation, et que les «Morinos» soient plutôt des partisans du régime bolivarien en place. On est donc face à une sorte de prolongement -dans les événements actuels au Venezuela- de la vieille guerre raciste.

Parmi les autres réponses possibles, il y a aussi ce «désastre» qu’on peut appeler «occupation étasunienne des esprits». Cette occupation qui a dominé chez nous le Printemps arabe et qu’on remarque actuellement au Venezuela et ailleurs peut s’expliquer comme étant une sorte de dérive, chez une grande partie des masses populaires, qui consiste à s’identifier au colonisateur et à défendre ses valeurs avec, à leur tête, le capitalise et la consommation… peut-être parce que la hantise de perdre le rêve d’avoir une fortune et d’être un consommateur sans frontières pousse les rêveurs à soutenir les régimes gouvernés par les riches et à s’opposer aux régimes égalitaires qui entravent la réalisation d’un tel rêve. Arrêtez-vous donc devant ce qu’a dit l’une des activistes du mouvement de protestation au Venezuela. «Nous ne voulons pas d’un Etat qui nous oblige à manger à la maison, mais d’un Etat qui nous permet d’acheter tout ce qu’on veut».

La question significative qui peut servir comme réponse aux événements du Venezuela est : Est-il possible pour tous d’acheter tout ce qu’ils veulent ?».  

Source : French.alahednews

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