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Les Saoud et leurs compères: Pari raté sur Camp David

Les Saoud et leurs compères: Pari raté sur Camp David
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Akil Cheikh Hussein

Aucun jour ne passe sans apporter du nouveau sur le plan du rapprochement entre le royaume saoudien et leurs auxiliaires golfiques et arabes, d’une part, et l’entité sioniste d’autre part. Ce rapprochement qui s’accélère sur tous les plans économiques, culturels, politiques et diplomatiques comprend un rapprochement sur le plan militaire qui est arrivé à un niveau tel qu’on a commencé à entendre des expressions comme le «Nato golfique», le «Nato arabe» et même le «Nato sunnite».

Les Saoud et leurs compères: Pari raté sur Camp David

La dernière en date de ces expressions sur le plan politique se représente par des déclarations données par l’ex-général des services de renseignement saoudiens, Anwar Eshki, connu comme étant le principal Saoudien dont le seul fait d’évoquer son nom constitue un indicateur important d’un rapprochement survenu entre le royaume saoudien et l’entité sioniste.

Abstraction faite de la lettre de ces déclarations dans lesquelles l’ex-général a affirmé que les accords de Camp David ne sont plus, parce que les îles de Tiran et Sanafir sont d’ores et déjà transférées au royaume saoudien, des accords égypto-israéliens, leur signification profonde est (puisque les accords sont devenus également israélo-saoudiens) que le royaume saoudien possède désormais une part dans le «prestige» d’appartenir à camp David et, par conséquent, ouvre devant lui les portes de l’avenir du fait de son entrée dans l’ère israélienne.

Telle qu’elle est voulue par les illusions de l’alliance sioniste et étasunienne, l’ère israélienne est celle du passage de l’entité sioniste d’une entité isolée et ennemie dans la région, à une entité qui tend ses tentacules dans toutes les articulations de la région sur la voie de son unification pour en faire une région sur laquelle les Israéliens imposent leur hégémonie totale.

Pour ce qui est voulu par des Arabes du Nato n’est qu’une place sous l’aile de l’hégémonie sioniste et étasunienne. Une place que les Saoud et leurs semblables pensent leur appartenir en échange de la normalisation de leurs relations avec l’entité sioniste et l’entrée avec elle dans des accords et alliances opposés à l’axe de la Résistance en général, et au peuple palestinien en particulier.

A ce propos, Eshki est passé rapidement sur l’Initiative Arabe de Paix lancée par l’ex-roi saoudien Abdallah Ibn Abdulaziz lors du sommet de Beyrouth en 2002. Cette initiative avait proposé une complète normalisation arabe avec les Israéliens en échange de la création d’un Etat palestinien sur les frontières de 1967...

Mais ce passage rapide de l’ex-général saoudien sur l’initiative arabe, bien qu’il sache que, du point de vue israélien, elle n’équivaut pas à l’encre avec laquelle elle est écrite, ne servait que comme introduction pour l’entrée dans le vif du sujet : Abandon de l’initiative arabe de Beyrouth et promotion de ce qu’on appelle «initiative israélienne de paix». Selon Eshki, cette dernière initiative est «un peu différente de l’initiative arabe», ce qui veut dire que son acceptation par les Arabes ne se heurte qu’à d’obstacles insignifiants et, par le langage de l’aptitude absolue aux concessions, ne se heurte à aucun obstacle.

Certes, il n’est pas difficile de prévoir que l’initiative israélienne peut se dire en deux mots : Tout aux Israéliens et trop peu pour les Palestiniens. Pas d’Etat palestinien sur les frontières de 1967,  pas de recul vis-à-vis de la judaïcité de l’entité israélienne, de «Jérusalem» en tant que sa capitale unifiée, et de l’annexion des grandes et des petites colonies d’implantation. Quant aux Palestiniens, ils continueront d’être asphyxiés dans leurs zones assiégées, mais avec des promesses de dons dont profiterait l’Autorité d’Oslo dans la mesure où l’entité sioniste pourrait traiter le royaume saoudien et ses sœurs comme des vaches laitières.

Le problème de cette initiative israélienne que le royaume saoudien et ses compères commencent à promouvoir est qu’elle est un rejeton de Camp David que les Saoudiens et leurs semblables parient sur le fait de rejoindre en tant que carte pour la survie de leurs trônes chancelants. Mais ce pari a déjà prouvé sa nullité depuis plus de 35 ans. C’est-à-dire depuis le moment où les faux-Arabes avaient commencé à se soumettre devant une entité sioniste qui, elle-même, avait commencé à s’évanouir historiquement car une nouvelle histoire de la cause palestinienne et de toutes les causes de libération dans la région et le monde avait commencé à prendre forme avec l’éclatement de la révolution islamique en Iran.

Pensant que l’entité sioniste a toujours la suprématie militaire par rapport à toutes les armées de la région, il n’est pas étrange de voir les Saoud et leurs semblables chercher abri dans le giron israélien. Mais ce qui suscite l’ironie est dans la façon avec laquelle les événements et leur évolution sont lus par les analystes stratégiques saoudiens.

Ne se rendent-ils pas compte du fait que l’alliance sioniste et étasunienne étourdie suite aux défaites militaires successives qu’elle a encaissées au Liban et à Gaza, surtout lors de la guerre de 2006, ne possède plus l’audace de se lancer dans une guerre pour prendre sa revanche ?

Ne remarquent-ils pas que le terrorisme créé par l’alliance des Sionistes, des Etasuniens et des faux-Arabes comme tentative de se venger contre l’axe de la Résistance vit maintenant ses derniers moments à Mossoul et Raqqa, que l’axe de la Résistance est devenu une puissance invincible et que l’unité qui commence à s’établir entre la Syrie et l’Irak est l’une des principaux vecteurs de cette puissance ?

Source : french.alahednews

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