Le Hezbollah et le nouveau Levant
Par Ibrahim al-Amin
Une grande partie des adversaires du Hezbollah se sont transformés en ennemis, prêts à tout faire pour battre le parti. Un fait qui entrainerait le pays dans des affrontements et ferait des victimes. Et puisqu'une telle éventualité est sérieuse et dangereuse, je me trouve obligé, à nouveau, d'exposer la situation actuelle du Hezbollah, espérant être bien compris par ceux qui veulent agir avec réalisme, même s'ils décident d'aller vers l'affrontement.
Le Hezbollah, représente à l'heure actuelle, une importante force régionale. Il l'était depuis une décennie. Mais les développements postérieurs à la libération de l'an 2000, à la défaite d'«Israël» à Gaza, à celle des États-Unis en Irak, et à l'échec du projet de l'hégémonie sur le Liban à la suite de l'assassinat du président Rafic Hariri et puis après la guerre de juillet 2006, le Hezbollah a subi plusieurs épreuves. Ces dernières ont élargi ses expertises, augmenté son pouvoir et multiplié ses capacités. Le parti, consciemment ou pas, est devenu une force de contestation contre tous ceux qui tournent dans l'orbite américaine ou européenne, étaient-ils des arabes ou des étrangers.
En plus, le Hezbollah possède une structure d'organisation digne d'un État non d'un parti local. Sa structure lui permet d'œuvrer dans tous les secteurs de la vie, sans toutefois affirmer sa capacité à réussir ici ou là. Mais le parti, en tant que force militaire, est désormais le point de gravité dans l'axe anti-occidental.
Avec le développement de ses capacités, le parti est devenu un facteur de force à ceux qu'il soutient. C'est ce qu'ont expérimenté les Palestiniens face à l'occupation israélienne. C'est ce qu'a reconnu la résistance irakienne face à l'occupation américaine. C'est ce que perçoit l'armée syrienne dans ses affrontements avec les rebelles armés.
Dans toutes ces épreuves, le Hezbollah instruit par ses expériences face à l'ennemi israélien, connait parfaitement comment transformer la menace en opportunité et la crise en passage vers une réalité différente. Le plus important dans ces expériences, reste son aptitude à produire le discours politique propice à chaque période, et de ce fait, élaborer des méthodes de travail qui lui permettent toujours de mobiliser une nouvelle génération de combattants, au bout de 25 ans de ses expériences militaires...Ceux qui veulent l'affronter doivent bien imaginer la réalité de ce parti et la signification de sa capacité à renouveler, sans cesse, sa force en matière de combattants. Comment alors si cette aptitude était accompagnée d'un développement énorme en matière de systèmes militaires, de renseignements et de logistique.
Le Hezbollah, détesté ces jours-ci par un bon nombre d'Arabes et de Musulmans, ne craint point pour sa légitimité populaire. D'ailleurs il n'a jamais lié entre sa lutte, ses positions et l'approbation préalable de ceux, connus par leur inhabilité à nommer un fonctionnaire, comment alors à s'engager dans un choix stratégique.
Cette attitude du parti lui a épargné l'effondrement subi par les forces ayant de tels calculs. Ces forces vouées à la disparition dès qu'une partie, un État ou des sympathisants les privent de leur soutien.
Mais le plus important est ailleurs. Lorsque le Hezbollah a décidé, à haute voix, d'entrer au cœur de la bataille face aux groupes armés en Syrie, il l'a fait non en réaction ou en contrepartie aux services du régime syrien, mais par conscience de son nouveau rôle.
Un rôle qui consiste à diriger un courant levantin, même s'il n'était pas purement arabe, visant à redessiner la carte politique, économique et sociale de pays regroupant environ 75 millions d'Arabes. Le Hezbollah est en mesure de jouer le rôle du levier du changement et non de produire la totalité de ce changement. D'ailleurs il ne le prétend pas. Sa mission signifie, en premier lieu, de restituer le droit de tout Arabe à lutter contre l'occupation américaine ou israélienne ou contre leurs collaborateurs partout dans les pays du Levant. Cette mission vise à réhabiliter le concept du Nationalisme, en tant qu'identité nationale de tout homme arabe. Une mission qui nécessite d'éliminer toute notion étroite, était-elle nommée «la décision nationale indépendante», ou «mon pays d'abord» ou des systèmes politiques, sociaux et confessionnels locaux. Ces propos concernent tous les habitants du Levant arabe, en Palestine, Jordanie, Syrie, Irak, Turquie, au Liban et dans les pays du Golfe arabe.
Sur ce, j'attire l'attention de ceux qui veulent en finir avec le Hezbollah de réaliser un fait : la question du parti ne concerne plus des groupes militaires, des quartiers résidentiels ou des zones frontalières contrôlées par une police internationale. Mais on parle à l'heure actuelle d'un courant regroupant un mélange de parties de la gauche, de nationalistes syriens et arabes, d'un milieu social et religieux, comprenant une base énorme de pauvres, aspirant à une indépendance totale, laquelle protège leur pluralisme culturel et social, politique et administratif. Un pluralisme en mesure de battre la pensée takfirie dirigée par la dynastie Al-Saoud.
Voici la nouvelle définition du Hezbollah. Apprenez-la bien, que Dieu vous guide. Et ensuite combattez le.
Source : Al-Akhbar, traduit par : french.alahednews
Une grande partie des adversaires du Hezbollah se sont transformés en ennemis, prêts à tout faire pour battre le parti. Un fait qui entrainerait le pays dans des affrontements et ferait des victimes. Et puisqu'une telle éventualité est sérieuse et dangereuse, je me trouve obligé, à nouveau, d'exposer la situation actuelle du Hezbollah, espérant être bien compris par ceux qui veulent agir avec réalisme, même s'ils décident d'aller vers l'affrontement.
Le Hezbollah, représente à l'heure actuelle, une importante force régionale. Il l'était depuis une décennie. Mais les développements postérieurs à la libération de l'an 2000, à la défaite d'«Israël» à Gaza, à celle des États-Unis en Irak, et à l'échec du projet de l'hégémonie sur le Liban à la suite de l'assassinat du président Rafic Hariri et puis après la guerre de juillet 2006, le Hezbollah a subi plusieurs épreuves. Ces dernières ont élargi ses expertises, augmenté son pouvoir et multiplié ses capacités. Le parti, consciemment ou pas, est devenu une force de contestation contre tous ceux qui tournent dans l'orbite américaine ou européenne, étaient-ils des arabes ou des étrangers.
En plus, le Hezbollah possède une structure d'organisation digne d'un État non d'un parti local. Sa structure lui permet d'œuvrer dans tous les secteurs de la vie, sans toutefois affirmer sa capacité à réussir ici ou là. Mais le parti, en tant que force militaire, est désormais le point de gravité dans l'axe anti-occidental.
Avec le développement de ses capacités, le parti est devenu un facteur de force à ceux qu'il soutient. C'est ce qu'ont expérimenté les Palestiniens face à l'occupation israélienne. C'est ce qu'a reconnu la résistance irakienne face à l'occupation américaine. C'est ce que perçoit l'armée syrienne dans ses affrontements avec les rebelles armés.
Dans toutes ces épreuves, le Hezbollah instruit par ses expériences face à l'ennemi israélien, connait parfaitement comment transformer la menace en opportunité et la crise en passage vers une réalité différente. Le plus important dans ces expériences, reste son aptitude à produire le discours politique propice à chaque période, et de ce fait, élaborer des méthodes de travail qui lui permettent toujours de mobiliser une nouvelle génération de combattants, au bout de 25 ans de ses expériences militaires...Ceux qui veulent l'affronter doivent bien imaginer la réalité de ce parti et la signification de sa capacité à renouveler, sans cesse, sa force en matière de combattants. Comment alors si cette aptitude était accompagnée d'un développement énorme en matière de systèmes militaires, de renseignements et de logistique.
Le Hezbollah, détesté ces jours-ci par un bon nombre d'Arabes et de Musulmans, ne craint point pour sa légitimité populaire. D'ailleurs il n'a jamais lié entre sa lutte, ses positions et l'approbation préalable de ceux, connus par leur inhabilité à nommer un fonctionnaire, comment alors à s'engager dans un choix stratégique.
Cette attitude du parti lui a épargné l'effondrement subi par les forces ayant de tels calculs. Ces forces vouées à la disparition dès qu'une partie, un État ou des sympathisants les privent de leur soutien.
Mais le plus important est ailleurs. Lorsque le Hezbollah a décidé, à haute voix, d'entrer au cœur de la bataille face aux groupes armés en Syrie, il l'a fait non en réaction ou en contrepartie aux services du régime syrien, mais par conscience de son nouveau rôle.
Un rôle qui consiste à diriger un courant levantin, même s'il n'était pas purement arabe, visant à redessiner la carte politique, économique et sociale de pays regroupant environ 75 millions d'Arabes. Le Hezbollah est en mesure de jouer le rôle du levier du changement et non de produire la totalité de ce changement. D'ailleurs il ne le prétend pas. Sa mission signifie, en premier lieu, de restituer le droit de tout Arabe à lutter contre l'occupation américaine ou israélienne ou contre leurs collaborateurs partout dans les pays du Levant. Cette mission vise à réhabiliter le concept du Nationalisme, en tant qu'identité nationale de tout homme arabe. Une mission qui nécessite d'éliminer toute notion étroite, était-elle nommée «la décision nationale indépendante», ou «mon pays d'abord» ou des systèmes politiques, sociaux et confessionnels locaux. Ces propos concernent tous les habitants du Levant arabe, en Palestine, Jordanie, Syrie, Irak, Turquie, au Liban et dans les pays du Golfe arabe.
Sur ce, j'attire l'attention de ceux qui veulent en finir avec le Hezbollah de réaliser un fait : la question du parti ne concerne plus des groupes militaires, des quartiers résidentiels ou des zones frontalières contrôlées par une police internationale. Mais on parle à l'heure actuelle d'un courant regroupant un mélange de parties de la gauche, de nationalistes syriens et arabes, d'un milieu social et religieux, comprenant une base énorme de pauvres, aspirant à une indépendance totale, laquelle protège leur pluralisme culturel et social, politique et administratif. Un pluralisme en mesure de battre la pensée takfirie dirigée par la dynastie Al-Saoud.
Voici la nouvelle définition du Hezbollah. Apprenez-la bien, que Dieu vous guide. Et ensuite combattez le.
Source : Al-Akhbar, traduit par : french.alahednews